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Cause Nationale - Page 12

  • 1-.Des voix dissonantes s'èlèvent, pour ne rien dire..!

                                                             Le salut Royal aux rites de l'hymne national

    On s'occupe de la politique, avant qu'elle s'occupe de nous..Des voix de dissonance anticipent les choses et se lèvent contre le gouvernement, pour nous dire le Maroc n'a pas besoin que ses ministres soient tous barbus. Mustapha El Alaoui de l'Ousboue qui croit sincérement à la qualité de "doyen" du journalisme d'ancien cahier 24 pages, comme l’ont surnommé certaines mauvaises langues , nage à sa guise, dans ses vérités perdues et analyse, à sa façon tout état qui lui apparaît plus bénéfique que l'autre. Noureddine Miftah dans son "El Ayam" vogue, à tort et à travers, pour marquer son errance hors du peloton, préférent de parler, même si tard, des émeutes survenus dans nos provinces du sud, suite à l'évolution du problème du Sahara Marocain enregisytrée,  fin d'avril écoulé à l'édifice vitré des Nations Unies à News York. 

    Quant à un certain Mohamed Brini qui se dit "fier" de son appartenance au socialisme épuisé depuis l'ère du "singe et Sidna Nouh" (comme on dit en dialectal), le garant incontestable des "Évènements Marocains", lui a préféré de fouiller et ronronner dans les poches du PI, le père pas lointain, de son écurie politique perdue à la croisée des chemins. D'autant plus des gamins du journalisme de "Telquel" et ses assimilés électroniques du trottoir, ont aussi trompé leurs plumes à l'encre Chabatienne pour accompagner le peloton Istiqlalien "contre la  montre"  et secouer gratuitement la quiètude d'un monde barbu.

    En lisant leurs chroniques et écrits, le premier dans sa "vérité perdue" et les autres dans leurs étalages, quotidiens et hébdomadaires, j'ai pu constitué ma chronique à moi et constaté, aprés une navigation bien orchestrée, que la nécessité de participer à ce débat national d'envergure est de mise. La rédaction du blog a bien voulu reproduire, en modeste participation en deux volets, la conviction de l'admin dans cette confusion et  ce non-sens, étant donné que le blog a ses lecteurs assidus :

    Plusieurs cadres istiqlaliens ont récemment découvert que le SG de leur parti était un novice en politique, et ils se sont également aperçus d’un fait autrement plus important, à savoir que c’est l’un des doyens de l’Istiqlal, M'hamed Douiri son parrain à Fes, qui a conseillé à Chabat de préparer le retrait des ministres istiqlaliens du gouvernement Benkirane. Suite à cela, le public a eu droit à une véritable logorrhée, voire diarrhée, de paroles, de déclarations et de discours.Ainsi, à partir de l’instant où les cadres du parti ont compris que la décision du Conseil national n’était pas aussi soigneusement préparée qu’il y paraissait à première vue, ni n’émanait d’une puissante réflexion, que cette décision prise alors que le roi se trouve à l’étranger était une faute lourde qui aura les conséquences qu’on verra à l’avenir… ils ont été pourtant nombreux à l’Istiqlal à reconnaître que les membres du Conseil national qui avaient institué Chabat chef du parti avaient entendu avant ce vote que des instructions venues de tout en haut (?) recommandaient de voter Chabat, bien qu'un simple cycliste ne mérite pas ce poste de direction d'un parti aussi grand comme le nom de son créateur

    Dompter le PJD..Au fur et à mesure que le temps passe, la crise au sein de la majorité s’aggrave. Abdelilah Benkirane et Hamid Chabat continuent de s’envoyer des “gentillesses” par tribune interposée. Le premier se dit prêt à assumer une dissolution du parlement et des élections anticipées, le deuxième persiste à demander un rééquilibrage de la coalition gouvernementale. Les deux ont, visiblement, franchi le point de non-retour.

    De son côté, Sa Majesté le roi que Dieu l'assite prend tout son temps pour prononcer son arbitrage dès qu'il rentre au pays. La presse laisse supposer qu'il est toujours en visite privée à Paris. Toutes les lectures sont alors imaginables pour interpréter son attitude, en l’absence d’une communication officielle du Palais. On peut voir dans le comportement du Souverain un signe de dépit envers cette classe politique qui se chamaille comme des écoliers dans une cour de récréation. Soulignons-le, c’est une lecture parmi tant d’autres possibles.

    A voir les récentes gesticulations des politiques, il y a de quoi désespérer de la gouvernance de ce pays. Le Parti du Progres et du Socialisme de l'interpret gâté (PPS) s’aplatit pour assurer sa survie dans le gouvernement (Mechtaq ou daq..?). Le Mouvement Populaire d'El Aânser (MP) fait mine de ne pas être concerné par cette crise au sein de la coalition à laquelle il appartient. Le Rassemblement National des Indépendants (RNI), lui, se positionne comme il peut et comme il veut. Le Parti d'Authenticité et de Modernité de Mustapha Bakouri (PAM) se contente pour le moment de compter les points. L’USFP resserre ses rangs en réintégrant des hizbicules sortis de sa cuisse (Ben Aâttiq et Bouzoubaâ). Quant à l’Union Constitutionnel de Mohamed Abied (UC) et autres derniers de la classe, personne n’en a vraiment cure.

    Bref, ça sent l’opportunisme dans nos nombreuses écuries politiques. Chacune semble jouer sa partition en solo pour défendre ses propres intérêts. Pour l’intérêt suprême du pays, il faudra repasser, dans quelques générations… Ça, les Marocains l’ont compris depuis fort longtemps : ils l’expriment à travers les statistiques des inscriptions sur les listes électorales, 14 millions de Marocains sur 20 millions en âge de voter et du taux de participation aux législatives du 25/11/2011 (57%).

    Bien entendu, cette faible représentativité et la balkanisation partisane ont jusque-là toujours arrangé les affaires du gouvernement de l'ombre d'El Mechouar. Normal ! Après tout, c’est son œuvre, sa création. A plusieurs étapes historiques du royaume, la carte politique a été reconfigurée selon les dessins de l'ex-mère des ministères. Résultat, une map actuelle où les logos des enseignes politiques se multiplient sans qu’on puisse les regrouper en écoles de pensées. On ne distingue plus, qu'elle est la gauche de la droite...la frontière entre partis modernistes et conservateurs n’est pas si nette que cela et les projets de société civile sont inexistants, sinon dissimulés.

    En conséquence, même quand on s’exerce aux bases de la démocratie, un Chef de gouvernement élu, comme le veut la nouvelle Constitution du premier juillet 2011, on se retrouve avec une coalition hétéroclite, fragile et vulnérable. Le gouvernement Benkirane en est l’illustration parfaite : outre les technocrates des ministères de souveraineté, son team est composé de représentants de quatre formations politiques aux antipodes les unes des autres. Même les plus proches parmi elles – Istiqlal et PPS, anciens alliés dans ce qu'on appelle "la Koutla" – sont devenues aujourd’hui les pires ennemis. La majorité gouvernementale peut à tout moment s’auto-torpiller, comme cela se produit aujourd’hui avec la crise PI-PJD.

    Pourtant, la situation socio-économique actuelle impose d’avoir un Exécutif fort. Le temps où l’on pouvait se permettre le luxe de se gargariser des avancées et retarder les réformes est bien révolu. Aujourd’hui, le pays, malgré lui, est dos au mur : c’est l’heure de payer le prix des choix politiques passés, intérêts de retard en prime. Alors, même le Palais a besoin de s’appuyer sur un gouvernement solidaire, stable, qui roule dans la même direction pour négocier ce virage crucial. Car ce n’est pas le Roi qui endossera sa casquette de véritable patron de l’Exécutif pour prendre les mesures impopulaires sur des dossiers comme les retraites, la fiscalité ou la compensation, pour ne citer que ceux-là. «Le rôle du Souverain consiste plutôt à tirer le pays vers le haut, à le projeter sur le long terme et non pas à gérer le quotidien», encore moins en période de crise, ce sale boulot de gestion revient au gouvernement.

    En définitive, si la méthode “diviser pour régner” était viable à une époque, elle semble dans l’état actuel contre-productive pour le pays lui-même. C’est plutôt l’heure de rassembler pour donner la légitimité et la possibilité d’agir. Et cela passe par une véritable polarisation et de configuration du champ politique national. Une refonte du système électoral (en instaurant par exemple un seuil de représentativité nationale dissuasif pour les petites formations) forcerait probablement les alliances pré-électorales et permettrait sans doute l’émergence de 3 ou 4 blocs politiques homogènes, ce qui aboutirait à une majorité constituée d’un ou deux grands partis seulement. Cela mérite une réflexion profonde et un large débat national, au cas où l’arbitrage royal trancherait en faveur d’élections anticipées.

    Mais le choc a été rude pour ces gens qui avaient conseillé de voter Chabat, lorsqu’ils se sont aperçus que l’homme avait une certaine similarité avec Mussolini et Leche Walesa, respectivement les leaders populistes italien et Polonais qui avaient fait leurs débuts en politique comme syndicaliste, et qui avaient utilisé les mêmes moyens, que plus tard Chabat veut imiter, à savoir les manifestations, les sorties médiatiques sonores et les incendies, pour arriver à ses fins.

    Les mêmes Istiqlaliens ajoutent que Sa Majesté le roi n’avait pas contacté directement Chabat, comme le soutenait Taoufiq Hejira, le président du conseil national de l'Istiqlal mais que c’est un conseiller du souverain qui avait pris attache avec le SG Chabat, au nom du roi évidemment ; il s’agit de Fouad Ali el Himma, le seul qui ait accompagné le Roi à Paris et que Chabat n’avait pas consulté avec sa décision de retrait.

    Et bien entendu, Abdelhamid Chabat, qui a la culture d'un simple cycliste, ne s’était pas donné la peine de lire l’article 47 de la constitution qui ne lie pas le gouvernement à un parti ou un chef du parti, mais qui dispose à l’inverse que «le Chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement du fait de leur démission individuelle ou collective». Pour rappel, Chabat démarre sa carrière tout en bas de l'échelle. Dans sa jeunesse, il est un simple ouvrier dans une usine de montage de motocyclettes à Fès. Il s'est fait connaître pour sa participation active aux manifestations à caractère social qu'a connues la ville de Fès, notamment les affrontements de décembre 1990 qui en termes de violence est équivalente aux émeutes de Casablanca de 1981.

    Ainsi, la constitution ne permet pas à un chef de parti d’aller se répandre dans les médias pour les informer de sa décision de retirer ses ministres du gouvernement, parce que tout simplement les ministres représentant sa formation au sein de la majorité ne sont pas des pions mis à sa disposition, sur lesquels il peut agir à sa guise ; ce sont des responsables désignés dans un gouvernement, qui doivent eux-mêmes présenter leur démission à leur chef du gouvernement lequel se charge de porter cette demande au Roi.

    Et bien sûr, les ministres istiqlaliens eux-mêmes ne se sont pas encore vraiment habitués à cette constitution et ils n’ont donc fait aucun commentaire à cette action de Chabat. Aucun d’eux n’a réagi, aucun n’a protesté car ils sont tous faibles, effrayés, ne pouvant ni contester ni même démissionner.

    Mais la conclusion définitive est que le dernier mot revient, si l’on peut dire, à l’article 42 de cette même constitution qui remplace, dans la version française, l’article 19 de l’ancienne Loi fondamentale lequel plaçait toutes les clés entre les mains du souverain, et lui seul.

    Or, ce qui se produit en fait, entre les articles 42 et 47, est que c’est le chef du gouvernement, appuyé par le Roi, qui recevra les demandes de démission des ministres de l’Istiqlal, puis qui demandera l’autorisation au Roi, après consultation d’autres partis, de trouver des remplaçants à ces ministres démissionnaires.

    Mais ces gens qui ont poussé Chabat à faire imploser le gouvernement, auront été surpris de l’onde de choc que leur geste a produit et qui s’est étendue jusqu’à Paris. Et donc, la bombe à retardement qu’avait Chabat entre les mains semble lui avoir explosé à la figure. C’est vrai, en effet, que les choses ont changé, et comme l’a si bien dit le numéro 2 et la boite noire du gouvernement PJD, Abdallah Baha : «Les attitudes politiques ne changent pas avec les paroles et les rumeurs».

    Et même les conditions d’action de celui qui faisait bouger les lignes de la politique et les affaires générale du pays Mr. Fouad Ali el Himma, ont changé. L’homme est entre temps devenu surchargé de dossiers et d’affaires à régler, politiques, militaires, financières, sociales, de renseignement, onusiennes, sahraouies, algériennes, du Golfe… le conseiller est devenu prisonnier de sa fonction, ne dispose plus de marge de manœuvre mais, lui aussi, à son tour, a été surpris par la décision de Chabat qui a toujours marché à contresens.

    Mais les forces de réserve au parlement sont toujours là, n’est-ce pas, pour empêcher tout vote non souhaité, avec des partis qui ne sont là que pour cela. Et voilà que même les groupes ayant l'habitude d'être en dehors de tout consensus (Les salafistes et autres frivoles), qui font si peur à certains, se trouvent aujourd’hui hors l'état de nuire, soutiennent la "légalité constitutionnelle" et se réclament même plus du Commandeur des croyants que d'une constitution qu'il n'ont pas voté…

    Seulement voilà … Avec les difficultés qui s’amoncellent, la crise économique, la crise avec l’ONU qui, semble-t-il, aurait décidé d’organiser un référendum pour l’autodétermination de ce qu’elle appelle "le peuple sahraoui", l’anarchie sociétale et communautaire qui menace l’édifice social et l’unité qui va avec, avec toutes ces difficultés et ces problèmes, il est plus que probable que l’on s’achemine vers un gouvernement d’union nationale, comprenant les grands partis, les partis sérieux, sous la direction du parti du feu Dr.Abdelkrim El Khatib.

    Un tel gouvernement serait donc conduit par le PJD qui a donné assez de preuves et d’assurances sur le fait qu’il est devenu un parti traditionnel royaliste et qui, s’il devait arriver qu’il quitte le gouvernement, ouvrirait la voie à une vague de contestations ; et si des élections prématurées devaient être organisées, la carte politique du pays serait radicalement modifiée car cette formation islamiste investirait largement le parlement.

    Et puis, si en son temps, Abderrahmane el Youssoufi, le chef du gouvernement d’alternance sous le défunt Hassan II et sous Mohamed VI, a su discuter avec Archane, a pu organiser une réception en l’honneur du partant Driss Basri… Si el Youssoufi a fait tout cela, rien n’empêche à son tour Benkirane de négocier et trouver des points d’accord avec les partis afin de mettre en place un gouvernement d’union qui sauverait le pays de toutes ces menaces du charlatan-cycliste qui se profilent à l’horizon.

    Il faut donc se mettre en garde contre ces manœuvres initiées par des chapelles occultes, menées par des gens de moyenne envergure… et qui encouragent le RNI et le PAM à refuser les gestes d’amitié de Benkirane afin de le priver de majorité. Il s’agit là d’un jeu dangereux qu’il faut absolument éviter, les conséquences en étant imprévisibles.

    Les partis au Maroc ne sont pas très clairs, ils traînent un grand nombre de casseroles derrière eux. Ils ne peuvent dissimuler leurs déficiences et leurs travers que dans le cadre d’un gouvernement national, auquel ils adhéreront, demandant en échange de ne pas dévoiler leurs faces cachées, et alors, à ce moment-là, dans ces conditions, Benkirane pourrait leur répondre que «Aâfa Allaho Aâmma Salaf - Dieu pardonne ce qui est passé».

    Et si, d’aventure, ces partis ne sont plus en mesure d’assurer la présence au gouvernement de cadres compétents, qui ont tous fui la politique et les partis, alors la solution serait le recours à la méthode de Hassan II, qui peignait de hauts cadres administratifs de couleurs partisanes. Ainsi, Abdelilah Benkirane serait appelé à renforcer son équipe avec les grands directeurs que le Roi a maintenu dans des postes de grande responsabilité économique, stratégique, comme l’OCP, le Crédit Agricole, le CDG,l’ONCF, les banques et les autres institutions qui rencontrent le succès. Ces grands patrons pourraient devenir membres d’un gouvernement de salut national et d’union, même s’ils devaient être repeints aux couleurs adéquates.

    Pour sa part, Benkirane a compris que certains de ses ministres se sont montrés incapables d’assumer leurs responsabilités et de faire face à la complexité de leurs tâches, certains étant même apparus relativement impuissants devant les charges qui sont les leurs. Le Maroc n’a donc nul besoin que «tous ses ministres soient barbus», de même que la longueur de la barbe n’a jamais été à l’origine de l’ascension sociale ou politique.

    Le gouvernement d’union nationale est donc la dernière solution qui reste au pays pour se sortir de ses crises, après ce gros pavé dans la mare qu’a été la décision de l’Istiqlal, mais il ne s’agit pas non plus de distribuer des portefeuilles n’importe comment sur n’importe qui. En effet, les cadres de la haute technostructure administrative et économique, de même que les milliers de cadres qui tournent à vide sont un élément essentiel de cette union nationale souhaitée. Il appartient au chef du gouvernement, quand il sera en consultations pour former sa nouvelle équipe, d’aller vers eux et de les attirer à lui.

    Mais Benkirane semble s’être leurré en versant dans la réplique aux attaques menées contre lui, au lieu de se concentrer sur son action pour mener les bonnes réformes, les véritables réformes auxquelles ils‘était engagé dès le premier jour de son entrée en fonction. Il ne doit pas rester, avec les siens, renfermé dans une logique partisane étroite, une pratique qui avait détruit les autres partis avant le sien. En plus, le chef du gouvernement sait pouvoir compter sur l’aide et le soutien du Roi. En effet, on aura remarqué ces derniers temps que le souverain est sollicité par tous, lui qui sait en plus que ceux-là qui demandent son aide sont en proie à des contestations internes… des contradictions aux origines machiavéliques.

    Mais quand Benkirane n’avait rien dit suite aux massives et voyantes fuites de capitaux, quand il n’avait rien dit alors qu’il voyait les richesses de ce pays pillées et éparpillées, le même Benkirane, s’il réussit à dépasser le problème à lui posé par l’Istiqlal, devra se mettre davantage à l’écoute de ce peuple silencieux. Et il est très important d’écouter attentivement le silence des peuples car, généralement, ces silences se transforment bien vite en explosion généralisée.

    Des sources bien informées à Rabat ont confirmé que le souverain aurait bien appelé depuis Paris Mr.Abdelilah Benkirane, pour l’assurer de son soutien et de sa «totale confiance».  Si le Roi n’a pas voulu prendre publiquement position dans le conflit qui oppose l’Istiqlal au PJD et ses partenaires au sein du gouvernement, il semblerait qu’il ait privilégié la stabilité et la continuité. Les scénarios d’une restructuration-remaniement du gouvernement ou la création d’un gouvernement d’union nationale se trouvent aujourd’hui écartés. D’ailleurs, les faucons de l’Istiqlal qui poussaient ces derniers jours au retrait de leur parti du gouvernement et multipliaient les sorties médiatiques violentes contre Benkirane ont tous mis de «l’eau dans leur jus».

    Bizarrement, pour les lieutenants de Chabat, Benkirane n’est plus « la pire des plaies », mais un partenaire contre lequel ils n’ont désormais plus autant de griefs. Ils se disent même prêts à rester au gouvernement si son chef leur concède quelques «petits gains». A ce propos, le mémorandum que l’Istiqlal devrait remettre au Souverain dès son retour de son séjour Parisien n’est pas encore tout à fait prêt. D’après certaines sources, la première mouture qui tendait à la rupture totale a été édulcorée et serait devenue moins vindicative, proposant notamment de revoir le fonctionnement du gouvernement, mais sans s’attaquer aux ministres personnellement.

    D’un autre côté, et après la sortie complètement «ratée» du président du RNI, Salahedine Mezouar, lors d’une rencontre avec les journalistes au siège de la MAP, pendant laquelle il a demandé à Benkirane de lui céder sa place, ce sont les seconds couteaux du RNI qui ont pris le relais dans la presse. Un signe du malaise que vit ce parti habitué aux lambris du pouvoir et qui peine à s’affirmer dans l’opposition. Plusieurs cadors du RNI seraient ainsi prêts à se débarrasser de Salaheddine Mezouar jugé «radioactif» afin de rejoindre le gouvernement de Benkirane qui se serait entre temps allégé de «l’inconfortable» allié Istiqlalien. Une perspective qui , bien que peu probable, pourrait se réaliser après le mois de ramadan, peu propice aux soubresauts politiques.

    Entre-temps, le chef du gouvernement et ses ministres continuent d’afficher une sérénité à toute épreuve. El Houcine El Ouardi, ministre de la Santé qui est dans la ligne de mire de l’Istiqlal, vient de remplacer d’un seul coup cinq des principaux directeurs de son département, alors que Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement a fait la Une d'un quotidien casablancais -peu suspect de sympathies islamistes- pour annoncer un ambitieux et impressionnant plan d’infrastructures pour les… 30 prochaines années..Bonne lecture.

                                                                                                      Cordialement,Chihab25

    A suivre...