Quand l’Algérie était une colonie turque

Il n’y eut jamais de rupture entre Alger et le centre de l’empire ottoman. A la fin du XVIIe siècle, les responsables turcs d’Alger voulurent gagner une plus grande autonomie, mais en 1661, ils renoncèrent car ils avaient besoin de la protection de l’Empire contre les menaces marocaines.
L’histoire officielle algérienne soutient que la seule colonisation subie par l’Algérie fut la colonisation française. La période turque est quant à elle, présentée comme celle de l’émergence de la conscience nationale algérienne, le pays étant alors décrit comme quasiment indépendant de l’empire ottoman. La réalité historique est bien différente de cette affirmation à la fois idéologique et politique.
La Régence turque d’Alger ne fut en effet pas une possession oubliée en terre africaine, mais un élément essentiel du dispositif impérial ottoman. A la différence de celles de Tripoli et de Tunis, la Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc), demeura en effet une colonie de la Porte ottomane sous autorité de Beys nommés à la tête de Beylik ou provinces, puis de Deys placés à la tête de Deylik. Durant les XVIe et XVIIe siècles, le Beylik d’Alger fut un abcès de fixation, une zone tampon entre l’empire des Habsbourg et celui des Ottomans. Une marche frontière en quelque sorte.
Afin de bloquer la poussée ottomane qui, depuis la Méditerranée orientale, se lançait à la conquête du Maghreb, avec pour objectif l’Europe, les Espagnols occupèrent préventivement les principaux ports de la rive sud de la Méditerranée. En 1505, le comte Pedro de Navarre prit ainsi Mers el Kébir; en 1509, ce fut le tour de d’Oran, puis, en 1510, celui de Bougie.
Au même moment, les Ottomans prenaient pied en Méditerranée occidentale où des «renégats» avaient précédé leur arrivée. Parmi eux, des Grecs, les frères Barbaros (Barberousse), Aruj et Khayr ad-Din. En 1514, l’aîné, Aruj, s’installa à Djidjelli, dans l’actuelle Algérie.
En 1517, Aruj prit Tlemcen, mais Charles 1er d’Espagne (Charles-Quint) ordonna au gouverneur d’Oran, Diego de Cordoba, de conquérir la ville où Aruj fut pris au piège. Après un siège de vingt jours, il réussit une sortie, mais il fut rattrapé et tué près du Rio Salado.
Ce fut avec son frère, Khayr ad-Din Barbaros, que débuta véritablement la colonisation turque de l’actuelle Algérie. Khayr ad-Din Barbaros prêta hommage au sultan Sélim 1er (1512-1520) dont il reçut le titre de Beylerbey et qui lui envoya une force composée de 6000 hommes dont 2000 janissaires.
Il créa le Heylerbeylik (ou province ottomane du Maghreb) gouverné par un Heylerbey. Le 1er mai 1534, Khayr ad-Din Barbaros fut investi Capoudan Pacha, c’est-à-dire amiral de la flotte ottomane. En 1544, Hassan Pacha, le fils de Khayr ad-Din Barbaros, devint le nouveau gouverneur turc d’Alger puis, en 1546, à la mort de son père, il fut nommé Beylerbey. En 1587 le Heylerbeylik du Maghreb fut divisé en trois provinces recoupant les actuels Etats de Libye, de Tunisie et d’Algérie, qui furent gouvernées par des pachas nommés pour trois années, par le sultan turc, les Pachas triennaux.
Il n’y eut jamais de rupture entre Alger et le centre de l’empire ottoman. Voilà qui explique largement pourquoi, il n’y eut pas d’évolution vers une monarchie nationale comme en Tunisie avec les Husseinites, ou comme à Tripoli avec les Karamanli.
La raison en est simple: pour qu’une telle évolution se produise, il eut fallu recruter localement des soldats et fonder une dynastie locale, donc détendre les liens avec Istanbul. Les janissaires décidèrent au contraire de continuer à recruter leur milice dans l’Empire et par conséquent, de demeurer liés à lui, affirmant leur loyauté au sultan tout en ayant une certaine autonomie.
Comme les Turcs de la Régence d’Alger fondaient leur autorité sur leur ottomanisme, il en résulta une forte stratification socialo-ethnique de type colonial avec à la tête, les janissaires.
L’analyse des inventaires après décès des janissaires morts au XVIIIe siècle montre ainsi que seulement 1% d’entre eux étaient des indigènes. Afin de maintenir leur statut, les Turcs tentèrent de bloquer l’intégration des indigènes au sein de leur élite coloniale. Cette politique clairement endogamique fut poursuivie durant toute la période avec pour but d’éviter la dissolution par mariage dans la masse de la population.
Une véritable ségrégation fut alors la règle avec plusieurs statuts concernant les enfants des janissaires. En haut de l’échelle sociale, se trouvaient les fils qu’ils avaient avec les femmes esclaves européennes, et qui étaient considérés comme des Turcs à part entière.
Quant aux fils des janissaires et des femmes indigènes, les Kouloughli, leur statut était inférieur. Les Kouloughli se révoltèrent plusieurs fois contre cette discrimination, mais, à la fin de la période turque, certains réussirent à intégrer la milice et à obtenir de hauts postes administratifs.
Au XVIe siècle, en prenant pied dans l’actuelle Algérie, le but des Ottomans était de conquérir le Maroc afin de constituer une base d’attaque contre l’Europe. Plusieurs tentatives d’invasion du Maroc eurent lieu, mais elles furent toutes repoussées.
En 1550, afin de disposer de forces sur la frontière avec le Maroc, Hassan Pacha, fils de Khayr ad-Din Barbaros, fit de Tlemcen un important centre militaire et administratif. Son successeur, Salih Reis (1552-1556), installa une garnison à Biskra d’où il s’avança dans le Sahara, occupant Touggourt et Ouargla afin de tenter de couper le Maroc du sud saharien et de la boucle du Niger.
Les rapports la Régence ottomane d’Alger et l’Empire furent toujours militairement très étroits. Ainsi, en 1638, quand la flotte d’Alger obéit à l’ordre du sultan Murad IV (1623-1640) de le rejoindre dans la guerre contre Venise. A la fin du XVIIe siècle, les responsables turcs d’Alger voulurent gagner une plus grande autonomie, mais en 1661, ils renoncèrent car ils avaient besoin de la protection de l’Empire contre les menaces marocaines.
Au XVIIIe siècle, les provinces ou Beylik étaient au nombre de sept: Alger, Constantine, Oran, Mascara, Mazouna (Rélizane), Tlemcen et Médéa. Chaque Beylik était divisé en plusieurs Outan ayant à leur tête des caïds dépendant directement du Dey.
Un siècle plus tard, à la veille de la conquête française, la Régence turque d’Alger n’était plus divisée qu’en trois Beylik (provinces) soumis à l’autorité théorique du Dey d’Alger et dirigés par trois Bey. Il s’agissait du Beylik de Titteri dont le chef-lieu était Médéa, du Beylik de Constantine et de celui de Mascara qui devint celui d’Oran à partir de 1792, date du départ définitif des Espagnols, qui occupèrent la ville jusqu’à cette date. En plus de ces trois ensembles, et dépendant directement de l’autorité du Dey d’Alger, le Dar es Sultan s’étendait à la Mitidja et jusqu’à l’atlas blidéen.
Dans les Beylik, l’autorité «centrale» était théoriquement représentée par des caïds nommés par l’administration turque qui avait à sa disposition une force d’intervention, les janissaires. Le pouvoir ottoman s’appuyait également sur les tribus dites makhzen, auxquelles était délégué le maintien de l’ordre et la levée de l’impôt.
Pour appuyer ces dernières, des postes, les bordj, furent créés dans lesquels étaient casernés des janissaires turcs. Durant la période ottomane, les révoltes berbères furent continuelles. Cependant, elles ne mirent pas en danger la présence turque car, à aucun moment, elles ne furent animées par un sentiment pré-national «algérien».
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Que nos ennemis d'Alger sachent qu'il leur appartient d'avaler amertument «la montée Marocaine en puissance, en compétence et interopérabilité»…Cela fera traduire la stratégique Royale, en construction et en infrastructures. C'est en fait, le moyen le plus efficace qui mettra le Royaume aux rangs des Grands constructeurs, dernier en date le Maroc-aviation, mis en œuvre par Sa Majesté le Roi, s'agissant, bel et bien du «Grand complexe de fabrique de moteurs d'avions».
Le Maroc malgré les acrobaties ennuyeuses de l'Algérie, continue, silencieusement, ses élans de progrès et de construction, négligeant, en parallèles les aboies des chiens, dernière en date : Le groupe français d'aéronautique et de défense Safran a décidé d'implanter deux usines d'assemblage et de maintenance de moteurs Airbus au Maroc
Le chef de la diplomatie russe rappelle à l’Algérie ses frontières artificielles qu’elle doit à la colonisation française Lors de la conférence de presse qu’il a tenue lundi dernier à Moscou, en présence de plusieurs journalistes arabes, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ouvertement humilié, comme il le fit en août 2023, le régime algérien.
Interpelé sur les dossiers régionaux, à savoir le Sahara et les pays du Sahel, le chef de la diplomatie russe a clairement pris ses distances avec Alger. Il a défendu aussi bien le plan marocain d’autonomie au Sahara, et a surtout pris fait et cause pour le Mali dans son bras de fer actuel avec Alger.
Devant un parterre de journalistes arabes, qu’il a convoqués en vue d’expliquer, au détour d’une conférence de presse, les raisons de l’ajournement du sommet Russie-pays arabes, prévu initialement le 15 octobre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dévoilé la perfidie de ses «amis algériens», suite à une question provocatrice d’une journaliste algérienne.
Il n’est certes pas étonnant d’entendre cette journaliste saisir l’occasion pour poser une question sur le Sahara. Ce qui l’est, au contraire, et qu’il est difficile de comprendre, c’est comment elle est allée jusqu’à accuser la Russie de commettre des crimes contre les civils maliens, qui auraient été tués par des éléments de l’Africa corp, une unité relevant de l’armée russe et qui a remplacé les paramilitaires de Wagner après leur dissolution.
Cette provocation a donné à Lavrov l’occasion de démasquer et d’humilier le régime algérien. Pour Lavrov, la question sur le Mali, lue par la journaliste de la télévision publique AL24 News, lui a été rédigée depuis Alger. Et sur ce point, Lavrov n’a pas vraiment tort, puisque cette chaîne de télévision dépend directement de la direction de la communication de la présidence algérienne. Ce média a été lancé en novembre 2021, dans le seul but de lustrer l’image, les mots et gestes du président Tebboune, mais aussi de servir de fabrique de fake news visant à attaquer quotidiennement le Maroc. Une ligne éditoriale que les Russes n’ignorent pas, comme l’a clairement affirmé Lavrov à l’adresse de la journaliste algérienne.
«Votre question a été bien travaillée et vous l’avez lue de façon parfaite. Mais comme vous le savez, l’Africa corp est une unité militaire relevant du ministère de la Défense de la Fédération russe. Notre armée ne mène jamais d’opérations contre des civils ou contre des infrastructures civiles. Et cela est bien connu. Si votre rédaction ou ceux qui vous ont demandé de soulever ce sujet ont des preuves sur de telles accusations qu’ils les présentent, car la Russie est ainsi accusée sans fondement de graves et horribles crimes», a répondu Lavrov, devant les caméras.
«En ce qui concerne les craintes de l’Algérie sur la présence de l’Africa corp dans les pays du Sahel, je vous précise que notre présence militaire au Mali répond à une demande des autorités légitimes de ce pays», a encore précisé Lavrov.
Selon lui des tensions existent entre le Mali et l’Algérie, des tensions dont les racines remontent, explique le chef de la diplomatie russe, à l’époque coloniale quand les frontières de chaque pays ont été tracées par le colonisateur sans tenir compte de l’unité ethnique de certaines régions d’Afrique. Lavrov a cité le cas des Touaregs qui ont été divisés entre le nord du Mali et le Sud algérien.
Sergueï Lavrov a poursuivi en ajoutant que la plupart des conflits sur le continent africain s’expliquent par les frontières artificielles héritées de la colonisation. Une façon pour Lavrov de rappeler au régime d’Alger que les frontières de l’Algérie sont artificielles et ont été excessivement élargies par le colonisateur français en amputant des territoires à d’autres pays, dont le Mali. Le très chevronné diplomate russe marque ainsi son désaccord avec le régime algérien, un fervent défenseur des frontières coloniales, et qui instrumentalise aujourd’hui la question touarègue pour s’ingérer dans les affaires maliennes.
Les propos de Sergueï Lavrov sur les frontières de l’Algérie n’ont suscité aucune réaction à Alger. Gouvernement comme médias semblent tétanisés par cette estocade en provenance d’un pays allié, premier fournisseur de l’armée algérienne. À la gravité des propos du chef de la diplomatie, le régime d’Alger n’a activé qu’un député, président du groupe parlementaire d’amitié algéro-russe. C’est donc Abdeslam Bechagha qui s’est exprimé, en tant qu’ami, et de façon très embarrassée.
Il a affirmé au quotidien du régime Al Khabar partager l’avis du chef de la diplomatie russe sur le fait que la colonisation française est à l’origine de nombreux problèmes en Afrique, mais a toutefois émis des réserves sur la question des frontières soulevées par Lavrov, en affirmant que les tensions entre Alger et Bamako ne s’expliquent pas par un contentieux lié aux frontières.
Le soutien affiché par le chef de la diplomatie russe aux autorités maliennes n’est visiblement pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Mercredi 15 octobre, à Kampala, capitale de l’Ouganda, où se tient actuellement une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays non-alignés, le Mali a réitéré ses accusations contre l’Algérie, présentée à nouveau comme le parrain des mouvements terroristes au Sahel.
Après les accusations proférées, le 26 septembre dernier, devant les délégations du monde entier assistant à l’Assemblée générale de l’ONU, par le Premier ministre Abdoulaye Maiga, cette fois-ci c’est le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui l’a encore reprise au grand dam de la délégation algérienne présente.
Depuis l’arrivée de Tebboune au pouvoir, les relations algéro-russes ont connu d’importantes perturbations. C’est Tebboune qui a lancé un pavé dans la mare en juin 2021, lorsqu’il a affirma que l’Algérie était prête à intervenir en Libye pour stopper l’avancée des troupes du Maréchal Haftar qui allait entrer à Tripoli. Or ces troupes sont soutenues, en plus des Émirats et de l’Égypte, par la Russie.
Même si le général Said Chengriha était parti en visite en Russie en vue de jouer au pompier entre El Mouradia et le Kremlin, le froid n’a jamais été dissipé entre Alger et Moscou. La visite d’État effectuée par Tebboune chez Poutine en juin 2023 va même aggraver la situation, puisque Poutine, malgré les complaintes de Tebboune, opposa son niet, deux mois plus tard, à l’entrée de l’Algérie au sein des BRICS.
C’est Lavrov qui se chargera d’expliquer les raisons de ce refus russe. Le 24 août 2023, il a laissé entendre que l’Algérie n’a pas le poids, ni économique ni diplomatique, pour intégrer les BRICS, ajoutant: «nous agrandissions nos rangs avec ceux qui partagent notre vision commune».
Tebboune navigue à vue, avec beaucoup d’amateurisme, et torpille les relations construites par son pays avec ses plus proches alliés. Résultat: l’isolement de l’Algérie est total aujourd’hui.--------------
Chaque fois que j'essaie de comprendre la doctrine des anciens généraux et d'analyser leurs convictions religieuses et intellectuelles, je me retrouve systématiquement dans une impasse et un tableau noir. Comme les Algériens, comme nous tous, le savons, nous sommes l'État « islamique » (entre parenthèses), dans lequel, tout au long de notre courte histoire, aucun président ni dirigeant républicain n'a jamais accompli un seul Hajj ou une simple Omra du Ramadan, contrairement à d'autres présidents et dirigeants arabes. Bien au contraire. Notre vénérable Tebboune a porté la croix des infidèles et a posé pour des photos avec le Pape, l'air extrêmement heureux. Sans parler des coupes de vin et de whisky qui circulaient au cœur du palais d'El Mouradia pendant le mois sacré du Ramadan.
Quant à tuer une âme, ce que Dieu a interdit, le sang du million et demi de martyrs de la Décennie Noire, massacrés de sang-froid, leur sang coulant comme des rivières dans le fleuve du culte du diable. Ce gang est sans religion ni croyance. Son idole est Satan et son allié est l'Antéchrist. On ne peut faire confiance à quiconque trahit sa religion et la charia islamique.
Un incident étrange s'est produit ces derniers jours : le député Zakaria Belkheir a adressé une pétition officielle au Premier ministre, Sefi Ghrib, concernant la fête organisée dans la capitale par des jeunes hommes et femmes adeptes de la « pensée sataniste » à proximité du Sanctuaire des Martyrs, le drapeau national immortel qui symbolise les sacrifices des justes martyrs d'Algérie.
Dans une publication sur sa page Facebook officielle, Belkheir a exprimé sa profonde inquiétude et sa ferme condamnation des images et scènes diffusées qui portent atteinte à la sainteté du martyr. Le représentant a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête urgente afin de déterminer les circonstances de l'agrément de ce parti et à prendre des mesures strictes pour empêcher la répétition de telles violations. Ce que j'ai pu conclure et analyser de la sortie du parlementaire déchu, c'est qu'il n'y a rien de répréhensible avec les satanistes ou les adorateurs de généraux en Algérie.
L'important est de ne pas toucher aux symboles de l'État et à ses serviteurs. Cependant, si l'on adore Satan ou le général, ou si un homme épouse un autre homme, et si la capitale et Oran se jettent dans l'étreinte des peuples africains, du Golfe et asiatiques, alors il n'y a pas d'objection. L'important est que les dieux du palais d'El Mouradia restent dans leur haute tour et que le pauvre homme continue de lécher les chaussures et de se prosterner devant chaque visiteur. Étranger…
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