Maroc-Algérie : Le Sahara Marocain oriental à l'épreuve de la colonisation Algérienne...!
Feu vert de Mme B.S,une responsable pas des moindres
Et pourtant...Le Royaume Chérifien du Maroc reste éternellement fort..! Tout le temps, la diplomatie Marocaine enregistre un rythme particulier, mené à un «train d’enfer».Une diplomatie active, avec des principes et des positions sans ambiguïté, qui définit, assume et endosse la place et l’influence du Royaume dans de nombreuses enceintes de la scène internationale.
Bien que les Algériens l’aient nié ou occulté, il est important de souligner que ce territoire situé à ce qu'on appelle, le sud-ouest de l’Algérie actuelle et qui est fondamentalement Marocain, comme l’a récemment rappelé l’historienne Bahija Simou, directrice des Archives Royales. Un autre professeur chevronné à la faculté des lettres et des sciences humaines - l'Université Mohamed V de Rabat nous a livré une édition revue et augmentée dans un livre intitulé :«Le Sahara à l’épreuve de la colonisation».Un nouveau regard sur les questions d'amputation territoriale du Maroc d'antan
Tandis que l’Algérie face à sa réalité historique, cache son colonisation d'un autre territoire national du Maroc.Il s'agit du Sahara Marocain oriental, qui est demeuré sous l’occupation de l’Algérie depuis la fin de la colonisation française, et qui est rarement évoqué, officiellement par le Maroc.
Voilà bien un travail d'historien comme le souligne dans sa préface Mr. Grigori Lazarev¹. Il s'attache au conflit du Sahara Marocain dit "occidental", sur une longue période liée à la colonisation française en Algérie, à ses étapes et à ses modalités aussi, mais en la mettant en perspective par rapport aux terres Marocaines du sud-Est, concernant la totalité du «Sahara Marocain oriental».
Il y avait là, assurément, une ou plutôt des visées et des stratégies coloniales. L'auteur s'emploie, au plus près, à les démonter alors qu'elles sont volontiers pratiquement évacuées sinon occultées même. Un éclairage édifiant de l'altérité avec le Maroc, l'Empire Chérifien avec ses frontières authentiques et historiques. C'est que la politique coloniale française avait alors un grand dessein : celui d'un grand ensemble couvrant l'Algérie française jusqu'à l'Atlantique et même aux territoires français de l'Afrique de l'ouest.
Le nœud stratégique...Plusieurs chapitres articulaient cette recherche. Le premier est consacré au "temps des explorateurs" à la fin du XIXème siècle - la reconnaissance de ces territoires, soutenue alors par les sociétés de géographie ainsi que des lobbies coloniaux. Une aventure qui a montré que les itinéraires du trafic caravanier avaient besoin de la protection du Sultan Marocain. Preuve de la Marocanité du Sahara oriental...
Le troisième chapitre étudie la poursuite de l'occupation vers l'Atlantique et partant le contrôle de la route occidentale historique vers l’Afrique. En même temps, le souci était de réduire l'influence Marocaine vers les territoires méridionaux, de cantonner les tribus du Maroc présaharien, de sécuriser cette expansion vers l'ouest et de renforcer la "pacification" du Maroc à partir du nord.
Le nœud stratégique était où? A Tindouf bien sûr! Elle sera bien occupée par la France et annexée à l'Algérie française qu'en 1934. Mais jusqu'en 1953, cette ville a eu des caïds nommés par le Sultan Chérifien du Maroc, dont le dernier était le «caid Abdallah Senhouri». Dans les années cinquante, les termes de référence de cette question vont évoluer.
Elle sera ainsi mise sur pied une organisation territoriale particulière, formellement de l'Algérie, en sorte de dispositif devant contrecarrer les revendications Marocaines sur les territoires du Sahara oriental à partir de Tindouf. L'Algérie indépendante va par la suite s’engager dans cette même démarche; ce sera une logique d'enchaînement qui va se poursuivre et qui dure depuis plus de six décennies.
La frontière de l'arbitraire... On s'interroge souvent, comment le Maroc a été amputé d’une grande partie de son territoire... au profit de l’Algérie française. Plus que sa partie “occidentale”, le versant Est des provinces sahariennes de l’ancien Empire chérifien est le véritable nœud gordien de la discorde frontalière Maroco-algérienne. Le temps est-il venu de rouvrir le dossier ?. Voyons les dessous des cartes…
Dans un troisième chapitre, l'auteur s'attache à mettre en relief ce qu’il appelle "le dessous des cartes: un instrument privilégié du pouvoir colonial".C'est que la géographie permet d'identifier des itinéraires pour les expéditions militaires - "ça sert à faire la guerre" pour reprendre la formule, du géographe et géo-politologue Français Yves Lacoste.
En l'espèce, ces cartes seront manipulées soit dans le sens d'une occultation des références à la Marocanité, soit encore pour avancer des hypothèses de territorialité tournées vers les objectifs de la stratégie coloniale. Ainsi que le Sahara oriental Marocain a fait l'objet d'une dénomination à géographie variable, englobant tous le Saharas Marocains, qu'il soit l'oriental ou l'occidental, jusqu'à aujourd'hui, l'espace étroitement délimité de l'ancienne Algérie Française.
Poussant plus loin, l'auteur déconstruit dans le détail la cartographie coloniale avec ses deux visions distinctes, pas concordantes. Les territoires tribaux échappent à la notion et aux principes occidentaux. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit de très vastes territoires de parcours, avec des particularités -saisons, conditions climatiques, trafic caravanier, axes commerciaux, ...
Et les autorités coloniales, par suite d'une délimitation de leurs compétences territoriales respectives, ont dû recourir en particulier à la technique du traçage "des lignes droites sur la carte (Mauritanie, Mali, Niger, limites du Sahara algérien).
Pour ce qui est de l'Espagne, ces "lignes droites" ont été révisées en maintes circonstances. Mais avec le Maroc, celles-ci n'ont jamais été actées ni précisées laissant encore aujourd'hui un (flou) cartographique.De telles délimitations ont conduit à des situations paradoxales : d'un côté, l'occupation des territoires par les tribus selon les parcours anciens ; de l'autre la prise en compte des découpages administratifs prévus pour ces mêmes espaces.
Des anomalies qui ont vu les populations tribales relever à chaque fois de telle ou telle administration. C'est particulièrement vrai dans les régions du Sahara Marocain occidental (Mauritanie, Oued Eddahab, Tarfaya, territoire de Tindouf occupé par l'Algérie).
L'auteur relève à juste titre ceci : «Le paradoxe est de constater que le conflit du Sahara occidental suit aujourd'hui les lignes tracées par les cartographes militaires de la colonisation». Est ainsi ignorée la réalité historique et humaine de territoires aujourd'hui démembrés selon les anciennes circonscriptions administratives coloniales.
Après tous ces développements sur la trame historique de plus d'un siècle, liée à l'occupation coloniale française et espagnole, un autre chapitre est, lui, axé sur cette problématique centrale : celle de la légitimité historique de la relation entre le Maroc et l'Afrique - l’axe nord-sud donc - et de la présence des liens humains et politiques qui en est l'expression.
C'est que la présence du Maroc, le long de cet axe nord-sud, est multiséculaire, millénaire même. Est-ouest est une orientation qui procède d'une politique coloniale ; elle était dictée par une vision d'un même territoire, de l'Algérie jusqu'à l'Atlantique et aux territoires de l'Afrique coloniale ; elle n'avait pas d'autre préoccupation que de cantonner le Maroc dans une limite sud et de le couper ainsi de la territorialité historique, culturelle et spirituelle.
La Marocanité de l'historique axe nord-sud est illustrée, de surcroît - et si besoin était - par l'histoire même de la résistance marocaine contre l'occupation coloniale. Une lutte illustrée par de nombreux épisodes dans la première moitié du siècle dernier et même jusqu’en février 1958 avec l'opération franco-espagnole "Ecouvillon" pour réprimer l'armée de libération marocaine dans le Sahara Marocain occidental.
Instrumentalisation du religieux...Dans son dernier chapitre, l'auteur étudie les conditions dans lesquelles le fait religieux a fait l'objet d'une instrumentalisation. Celle-ci a été laborieuse ; elle n'a pas porté les fruits escomptés. Une grande place est accordée à la confrérie (Tijaniya). L'Algérie s'est échinée à tenter de contrer la dimension de la Tijaniya Soufie Marocaine et de supplanter sa dominance spirituelle.
L'auteur détaille tout cela dans une perspective historique couvrant plus d'un siècle (1848-1975). Une approche renouvelée, basée sur des sources historiques édifiantes. Bouteflika avait même déclaré qu'il avait une ascendance maraboutique sans préciser laquelle...Mais pour badigeonner ce mensonge et officialiser cette invention, il effectuait, je crois en 2018 une visite au siège de cette confrérie à Adrar dans le Grand Touat Marocain.
Un autre regard doit être sollicité pour transcender le seul territoire du Sahara oriental sous occupation Algérienne et l'élargir à l'ensemble du processus de décolonisation. Il ne doit pas nier ses références sahariennes précoloniales avec de larges territoires Marocains colonisés par la France de 1830 à 1912, hérités en 1962 par l'Algérie. Une histoire Marocaine revisitée qui va au-delà des approches politiques et juridiques en s'attachant aux origines profondes de ce conflit artificiel (ma-dz) et à leurs conséquences.
Comment les démarches de la colonisation, celles de la "décolonisation", celles suivies par l'Algérie coloniale puis par celle d'actuel, ont conduit au conflit actuel : un livre d'historien. Un ouvrage "militant" pour la bonne cause : la seule qui soit consacrée par les droits légitimes du Maroc et ses titres historiques.
Dans son ouvrage Quatre siècles d’histoire marocaine, A.G.P.Martin² a mentionné sur plusieurs pages les visites régulières, par groupes ou individualités, effectuées par les Chorfa Alaouites, empruntant une route ancestrale, du Tafilalet au Touat où certains d’entre eux s’établirent dans des ksour dont ils sont considérés comme les fondateurs et où ils constituèrent des groupes prédominants par leur stature religieuse.
Lourd tribut territorial....le Maroc a été amputé d’une grande partie de son territoire...au profit de l’Algérie français. Le Sahara oriental a toujours été marocain. Une réalité soutenue, comme l’explique l’historien français Bernard Lugan, par des preuves historiques solides, telles que des dahirs et des correspondances officielles.
Le Maroc a payé un lourd tribut territorial à cause de la colonisation?...Oui, un tribut essentiel, car le Maroc a perdu toute sa façade orientale, toute cette région que Allal El Fassi appelait l’Orient marocain, et qui comprend le Touat, le Gourara, le Tidikelt, la vallée de la Saoura et la région de Tindouf.
Le Sahara oriental a toujours été Marocain. L’influence marocaine s’étendait même largement au-delà de la Mauritanie, et le Maroc en avait toutes les preuves historiques et des dahirs, des nominations, des lettres, des remerciements et des demandes de renseignement adressées au caïd.
C'était donc un territoire historiquement Marocain, dont le Royaume du Maroc avait été dépossédé par la colonisation, et qu'il doit le recouvrer par une autre Marche verte? l’Algérie, qui tient un discours résolument anticolonialiste, soit le pays au monde qui défend avec le plus d’ardeur des «frontières héritées de la colonisation»?. C’est là le grand paradoxe, car l’Algérie, qui se présente en permanence comme la grande puissance anticoloniale, est née elle-même de la colonisation, puisque c’est la France qui l’a créée.
L’Algérie n’existait pas avant la France. Avant la France, c’étaient les Turcs. Et avant les Turcs, il n’y avait pas d’Algérie, mais plutôt des principautés telles que Tlemcen, Bejaia et Alger. Les frontières de l’Algérie ont été définies par la France, et une grande partie de son territoire lui a été donné par la France. Le Sahara, qui n’a jamais appartenu à l’Algérie, et toute sa partie occidentale, c’est-à-dire l’Oriental Marocain, qui était une immense région marocaine, a été donnée à l’Algérie par la France.
Tout le monde reconnait que le Maroc a été amputé d’une grande partie de son territoire au profit de l’Algérie française, oui, c'est un tribut essentiel, car le Maroc a perdu toute sa façade orientale, toute cette région que Allal El Fassi appelait l’Orient marocain, et qui comprend le Touat, le Gourara, le Tidikelt, la vallée de la Saoura et la région de Tindouf.
Au sud, heureusement, le Maroc a récupéré son Sahara, mais à l’est, ce territoire est perdu, dont l’influence Marocaine s’étendait même largement au-delà de la Mauritanie, et nous en avons toutes les preuves historiques. Nous avons des dahirs, des nominations, des lettres et des demandes de renseignement adressées aux caïds de l'époque.
Il s’agit d’un territoire qui était de tout temps Marocain et les puissances internationales le savaient très bien. Car lorsque le Maroc a été dépecé, les puissances internationales avaient parfaitement conscience qu’elles dépossédaient le Maroc d’une partie de son territoire.
Mais l’Algérie en face, s'attache à des illusions, et tient un discours résolument anticolonialiste, soit un pays, peut-être le seul au monde, qui défend avec le plus d’ardeur les «frontières héritées de la colonisation» prouvant ainsi son faim à une expansion aveugle pour justifier, vachement, qu'elle existait auparavant en tant qu'Etat à part entière et qu'elle doit préserver ses frontières "volées!" des pays de voisinage, dont le Royaume du Maroc.
C’est là le grand paradoxe, car l’Algérie, qui se présente en permanence comme la grande puissance anticoloniale, est née elle-même de la colonisation, puisque c’est la France qui l’a créée. L’Algérie n’existait pas avant la France. Avant la France, c’étaient les Turcs. Et avant les Turcs, il n’y avait pas d’Algérie, mais plutôt des entités dispersées.
Les frontières de l’Algérie ont été définies par la France, et une grande partie de son territoire lui a été donné par la France. Le Sahara, qui n’a jamais appartenu à l’Algérie, et toute sa partie orientale, c’est-à-dire tout l’Oriental Marocain, qui était une immense région Marocaine, a été ajoutée à l’Algérie-Française par la France.
Témoignage...Devant une salle archicomble, la directrice des Archives royales, Mme.Bahija Simou, a exposé de nouvelles preuves ô combien irréfutables attestant de la souveraineté du Maroc sur ses régions du Sahara oriental, durant la conférence, organisée jeudi 7 mars 2024 à Rabat par l’association Ribat Al-Fath et retransmise en direct par la RTM. Une conférence qui était très attendue par les férus de l’histoire du Maroc a suscité un engouement sans précédent sur les réseaux sociaux.
Documents incontestables et authentiques à l’appui, Mme Bahija Simou, docteure d’État en histoire contemporaine et auteure de plusieurs ouvrages, a présenté, avec brio et durant plus d’une heure, un pan important de l’histoire du Maroc, un État-nation qui a durant des siècles possédé une vision extrêmement claire et précise de sa souveraineté sur les régions du Sahara Marocain oriental qui comprend, rappelons-le Grand Touat et toute la Saoura y compris Colomb-Béchar - Kénadsa et la région.
Le Maroc n’a jamais cessé de défendre ses frontières orientales qu’il possédait depuis son existence jusqu’à l’arrivée des Français en 1912, a-t-elle affirmé, soulignant que dès son accession à l’indépendance en 1956, et en avril de la même année ainsi qu’en 1957, la France tenta d’entrer en discussion avec le Maroc pour résoudre le problème des frontières du Sahara oriental et qui insistait d'ouvrir ce dossier épineux, auquel il avait suggéré une solution, soulignant que parmi les questions à résoudre figurait la région de Tindouf.
Selon l’historienne et directrice des Archives royales, la France comptait restituer, à ce moment-là, Tindouf au Royaume du Maroc, rappelant à cet effet que le roi feu Mohamed V refusa cette proposition et répondit à la France qu’agir ainsi serait donner un coup de poignard dans le dos des combattants algériens et que le Souverain préférait, je cite : «attendre l’indépendance de l’Algérie pour résoudre ce problème des frontières avec “nos frères algériens”».
Et on voit aujourd'hui que ces ingrats-Algériens qui l'ont enroulé et poignardé au dos. Une réponse qui reflétait «les nobles principes qui respectent le bon voisinage et la vraie fraternité ainsi que les liens de sang d'autrefois entre les Marocains et Algériens».
Peu avant sa digression sur l’apport considérable du Maroc à la révolution algérienne et son refus de traiter la question du Sahara oriental avec la France, Bahija Simou a mis en avant le cas d’un personnage peu connu jusque-là, à savoir Ali Soussi Semlali, qui faisait partie de la commission chargée d’identifier les frontières.
Ce dernier avait présenté au sultan Moulay El Hassan en 1887 un document où il l’invitait à une répartition territoriale sous forme d’une carte complète du Maroc où les régions sahariennes, de l’Est et de l’Ouest, apparaissaient de façon nette et claire. «Le document est d’autant plus précieux qu’il mentionne les tribus Marocaines, circuits de transhumance,et nombre de populations».
Pour une pétition souveraine...La rédaction du blog vient d'apprendre qu'un groupe d'associations et de militants des droits de l'homme dans le Royaume ont lancé une coordination internationale pour exiger la restitution du Sahara Marocain oriental, que la France l'a amputé au profit de l'Algérie Française.
Les responsables de cette initiative s'apprêtent à lancer une pétition nationale, recueillir des signatures des Marocains sur cette revendication, en plus d'organiser des séminaires dans le but de relire l'histoire qui confirme par des documents que les terres de ce Sahara oriental ont toujours fait partie du Royaume du Maroc..
L'annonce de la création de cette coordination coïncide avec les déclarations de la directrice des documents royaux, dans lesquelles Mme Bahija Simou a affirmé que «les nominations et les documents de reconstruction prouvent la souveraineté Marocaine sur le Sahara».
C’est avec cela que les pionniers Marocains des réseaux sociaux ont interagi en les commentant et en les louant sous le hashtag «Sahara Marocain oriental».L'avenir fera, certes, la lumière sur les arguments historiques confirmant la Marocanité de ce territoire, réfutant les mensonges qui sont promus à cet égard, par pétition en faveur de cette légitimité.Bonne lecture.
Cordialement, Chihab25
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-Voir en pages jointes l'intégralité de conférence de Mme.Bahija Simou à ce sujet.-Lisez aussi, en même pages, un écrit en arabe consacré à une analyse que j'ai faite le (24/10/2013) du discours de l'ex-président Français Mr.François Hollande au sujet du Sahara Marocain oriental.