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La frontière-est - Page 18

  • 2)Les engagements non tenus de l'Algérie au sujet du litige frontalier Maroco-Algérien. (accord du 6 juillet 1961)


         Les engagements non tenus de l'Algérie au sujet du litige frontalier . (accord du 06/7/1961)-.voir cette vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=p2Da7qPz19U


                                        Dans une de mes notes concernant le litige frontalier Maroco-Algérien,j’ai fait allusion à un accord d’entente passé le 6/7/1961 entre le GPRA  de Ferhat Abbes et Sa Majesté le roi feu HASSAN II que Dieu ait son âme pour un règlement fraternel du sujet. Cet accord secret sur les frontières entre les deux pays dans lequel le GPRA reconnaît officiellement que «le problème territorial crée par une délimitation arbitraire imposée par la France devait être ultérieurement être résolu par des négociations directes entre le Maroc et l'Algérie». Le même GPRA affirme, de surcroît, que tous les accords susceptibles d'être finalisés entre Paris et Alger ne pourraient être étendus aux frontières territoriales du Maroc. Je rappelle que le texte disait clairement : «…ne sauraient être opposables au Maroc quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines». C'était réellement se méprendre sur la nature de l'engagement des dirigeants algériens, notamment que pour cet accord,le présient Ferhat Abbès ait été «limogé» par ses pairs du FLN, écarté à la fois des négociations en cours à Evian avec la France et de toute autre activité,pour être remplacé par le pharmacien Youssef Ben Khadda,un homme mou, flexible, ne se casse pas devant la férocité des négociateurs algériens d’Evian. Non seulement le gouvernement algérien ne respecte pas son engagement de juillet 1961 avec le Maroc, mais piétine l'accord avec arrogance. l'intégralité de cet accord  en arabe est en bas de cette catégorie

                                   Après le coup d’Etat de 19 juin 1965 contre l’adjudant-président Ahmed Ben Bella,, Houari Boumediène que la malédiction du Dieu soit sur lui, passe à l’action révolutionnaire de nationalisation. En mai 1966,il nationalise les hydrocarbures et les richesses minières dont l'essentiel se trouve au  sous sol du Sahara Marocain oriental, englobant dans la même opération les gisements de Ghar  Gara Jebilat dans les environs de Tindouf qui, à tout le moins, faisaient encore l'objet d'un contentieux avec notre pays le Maroc, réglé jusque-là que sur du papier , par accord signé en 1964 sous la supervision de Moscou. Ce faisant procédant d'une politique arbitraire et peu respectueuse des engagements, le fait accompli algérien ne laissait aucune alternative au Maroc. Mais, la même Algérie contestera neuf ans plus tard, avec mépris en plus, le retour du Sahara Marocain occidental à la mère patrie…Comme quoi, le ridicule ne tue plus !

                                       L'indépendance algérienne à peine proclamée, le 5 juillet 1962, que l'armée nationale populaire (ANP) algérienne, soutenue par l'armée française se mobilise déjà tout au long de la frontière artificielle, où des territoires marocains sont simplement envahis, comme Zegdou dans la province d’Ouarzazat, oued Zelmou et Aïn chair dans la province d’Oujda avant la création de la province de Figuig . Incidents d'autant plus prémonitoires que, sentant les choses évoluer vite et craignant à la fois un retournement de la France et l'arrivée des troupes algériennes, des tribus marocaines de Colomb-Béchar,de toute la Saoura, en particulier les tribus de:Doui Menia,oulecd Jrir,Laamour,Ahl Gourara dans le Touat,Laghnanma,Chaamba,Ahl Laknadsa,et Ahl Karzaz ( Colomb-Béchar qui abritait d'importantes unités militaires françaises ) et de Tindouf, les Rguibat Charq, conduites par le caïd Abdallah ould Senhouri, se rendaient à Rabat pour faire acte d'allégeance à S.M.le roi HASSAN II et au trône de ses ancêtres Alaouites.

                                       Il convient de rappeler que la France, à cette époque, a proposé avec insistance au Maroc de faire partie de l'O.C.R.S (Organisation Commune des Régions Sahariennes), elle conditionnait ainsi cette adhésion au règlement en faveur du
    Marocdu contentieux frontalier  -chasser les Fellagua algériens de son territoire et fermer les frontières avec l’Algérie Française-. Notre pays par le biais de son souverain S.M.le roi MOHAMED V  que Dieu ait son âme,a refusé et rejeté ainsi un marchandage qui, en cas contraire, aurait permis à coup sûr la réintégration de Tindouf, de Béchar, d’Abadlah, de Kenadsa, du Touat, de Saoura dans le giron marocain… Sauf à se faire le contempteur de la vérité, la continuité historique est là pour nous rafraîchir la mémoire .Dans une note relative aux frontières orientales du Maroc et adressée, le 4 février 1924, à son gouvernement à Paris, le Résident général français au Maroc, le maréchal Lyautey souligne que la conquête de l'Algérie par la France «introduit en Afrique la notion européenne de répartition de territoires entre les Etats». Après avoir analysé et prouvé que le seul traité à cet effet est celui signé entre la France ( qui parlait au nom de l'Algérie) et le Maroc, le 18 mars 1845 à Lalla Maghnia, fixait la frontière maroco-algérienne de la Méditerranée jusqu'à Teniet-Sassi (soit 150 kms à peine aux alentours de la ville de Figuig)…

                                       Or, se demande le Résident général français, «l'extension de la conquête française vers le sud (dans les territoires marocains), pour assurer la sécurité de l'Algérie française, devait poser le problème de cette délimitation…». Et la note du Résident général de France, que l'on peut toujours consulter aux archives de la bibliothèque des Invalides à Paris, parce qu'elle constitue une pièce officielle française, de préciser sur le ton péremptoire : «il n'est pas douteux qu'à cette époque l'empire chérifien marocain étendait nettement son influence au Sud de l'Algérie d'avant 1830, et il coupait celle-ci du Sahara proprement dit : les Oasis sahariennes de toute la Saoura, du Touat, du Gourara et du Tidikelt relevaient depuis plusieurs siècles à la Sultanat Alaouite du Maroc».

                                      Peut-on être plus éloquent que le maréchal Lyautey ? C'est lui encore qui, en guise de conclusion, dira que «l'histoire des dynasties marocaines suffit à démontrer que, de tout temps, les Sultans marocains ont exercé sur cette partie du continent africain une action spirituelle et, parfois, effective incontestée». Pour ne citer que l'occupation du Touat, le gouvernement britannique a demandé en 1887 au sultan Moulay Hassan 1er de résister de toutes ses forces et de «refuser toute concession à la France». En lui offrant toute l'aide nécessaire pour  en faire face.

                                      Cependant, il est nécessaire de rappeler que les Souverains marocains ne se sont jamais laissés emporter par un quelconque irrédentisme ou par l'expansionnisme. A leurs yeux, ce qui revient au Maroc sera défendu avec acharnement. Et ce qui ne relève pas de leur souveraineté, on peut le vérifier(appliquant le thème : Ce qui à moi, est à moi. Ce qui est à toi, est à discuter), ne donne lieu à aucune tentation, encore moins à une convoitise. Le cas de Tlemcen qui est à Fès..! ce que de Tindouf est à Guelmim, illustre une telle disposition depuis qu'à la fin du 17ème siècle le Maroca cessé de la revendiquer, alors qu'un siècle plus tôt, elle faisait encore partie intégrante du Maroc.

                                       Le 02 octobre 1962, quelques mois seulement après la proclamation de l'indépendance de l’Algérie et par une série de provocations de frontières, un détachement militaire algérien exige du caïd Abdallah ould Senhouri de Tindouf de retirer le drapeau marocain qui flottait avec fierté silencieuse sur le bâtiment officiel, de déposer les armes et de se rendre. Ce qu'il refuse de faire. Il est alors arrêté et fait prisonnier par l'armée algérienne qui, après de violents affrontements qui se sont soldés par la mort de 120 Marocains, quadrille la ville. Ainsi, Tindouf, l'ancienne cité florissante rebâtie sur ordre d'un Roi marocain, après avoir été occupée la première fois en 1934 par l'armée française, se trouve vingt-huit ans après (1952) de nouveau réoccupée par l'armée algérienne avec laquelle, pourtant, ses habitants fraternisaient jusque-là au nom de l'unité Marocaine,s'appuyant sur le soutien logistique  et opérationnel que leur offrait le contingent au maquis d'un certain chef-résistant Marocain dénommé LAHBIB Habbouha (décédé récemment au grade de colonel des FAR)…Nul mieux que feu S.M. Hassan II n'a restitué l'atmosphère qui régnait alors : «Le règlement fraternel prévu avec l'Algérie par l’accord du 6 juillet 1961, n'a pas eu lieu».

                                       Les Marocains qui ne veulent pas participer au référendum préparé  conjointement par  la France-De Gaules et le GPRA sont au contraire attaqués, molestés par l'Armée de Libération algérienne. A Tindouf où le caïd et toute sa tribu des Rguibat Charq ont rappelé qu'ils sont marocains,  les autorité d'Alger ont dépêché 600 gendarmes algériens. Malgré tous les efforts de nos envoyés officiels à Alger, disait notre ministre de l'information à l’époque Moulay Ahmed Alaoui et M'Hammed Boucetta, une opération militaire algérienne sur Tindouf fait 120 morts parmi nos compatriotes marocains…»

                                       En octobre 1963, les points d’eau marocains sis à Hassi Beïda et Hassi Tinjoub dans la province d’Ouarzazat sont violemment attaqués et «anéantis» par l'armée algérienne. C'est la «guerre des sables», lancée par Ben Bella ,sur ordonnance de son parrain spirituel Jamal Abdenacer le président égyptien.  Cet adjudant de l'armée française,qui, un an auparavant demandait pourtant un «délai» à feu S.M. Hassan II pour mettre en place «les nouvelles institutions de l’Etat algérien» avant «d'ouvrir le dossier des frontières», ajoutant avec solennité «qu'il va sans dire que l'Algérie indépendante ne saurait être l'héritière de la France en ce qui concerne les frontières algériennes» ! Proclamation vertueuse, mais mensongère que feu S.M. Hassan II eut «le tort de croire» et de prendre en compte.

                                       Oui, en effet, l'Algérie sera bel et bien l'héritière de la politique coloniale de la France au sujet des frontières ! Que oui, donc, elle perpétuera une tradition coloniale, poussant avec obsession son expansionnisme jusqu'à lorgner sur son sud/ouest actuel, en vu  de respirer gratuitement l'air de l'atlantique,et de faire liquider unilatéralement le fer de Ghar Gara de Jbilat, là où se trouve la fin du Sahara marocain oriental en dépit de l’accord de 1964 signé à cette fin avec notre pays.

                                        Dans les longues négociations engagées avec le gouvernement français entre avril et juin 1961, à Lugrin en Haute Savoie et Evian, les délégués algériens ( Krim Belkacem, Ahmed Boumenjel, Mohamed Ben Yahia, Sâad Dahlab, Ahmed Francis, Teieb Boulahrouf, Réda Malek, Ali Menjli, Kaïd Ahmed, et Abdehamid Mehri).Tous membres du F.L.N. s'en tenaient mordicus à une seule orientation dans leur  feuille de route : l'indépendance est égale à : souveraineté extérieure et intérieure et l'intégrité du territoire, comprenant tout le Sahara, le Sahara marocain oriental compris et Mers el-Kébir.ce dernier est un petit village à coté d'Oran.

                                       En se basant sur ce qui précède, l’Algérie actuelle tient toujours sa position de ne rien entendre,et jette sauvagement à la largeur du mur l’accord du 6 juillet 1961 conclus dans ce sens avec le GPRA.  Pour se sauver en avant ,elle créa le problème du Sahara dit  "occidental"  pour affaiblir les  potentialités du Maroc et l'écarter du leadership du nord africain.,voir du tiers monde.  Et c'est là qu'on constate en fait,que ni Boutaflika,ni ceux qui viendront après ne pourront trancher avec courage ce litige épineux qui endomagera davantage nos relations déjà tendues, de façon plus pire encore et plus catastrophiques qu’à leur état actuel. Cela étant,l’Algérie demeurera fidèle à ses engagements non tenus,de manièrre à ce qu’elle gardera pour longtemps son intransigeance. Ce faisant, elle hypothéque de surcroit l'avenir  des relations bilatérales entre nos deux pays, et de nos générations futures.S'agissant bien pour nous Marocains d'une question d'éxistance et pas de problème frontalier.(paroles de S.M.Le Roi Med VI - discours royal du 6/11.2009).

                                                                              Cordialement.Chihab25