Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 2/5-.LE VRAIS VISAGE DU POUVOIR ALGERIEN(*)

     Suite...

                                                                   

    La drogue, l'abus d'autorité, le non-droit sont les attributs significatifs du pouvoir Algérien.

      Suite...             

         Le 19 avril dernier la rédaction a publié le 1er épisode de l'article concernant le «vrais visage du pouvoir Algérien». Sans faire retour au dit  texte, le résumé de cet épisode se limitait aux axes suivants : -Le vrais fardeau qui pèse sur l'Algérie c'est les militaires ?. -L'origine et la hiérarchie de cette junte militaire qui dirige l'Algérie derrière les rideaux.-La relation suspecte de cette instance dite " nationale" avec le narcotrafiquants de drogues. -Le témoignage de l'acteur et l'intermédiaire civil dans ce domaine. -Un certain Ahmed Zenjabil dénonce ses parrains militaires les plus impliqués dans le trafic de stupéfiants en Algérie et au Maroc.

                        Une autre révélation qu'il fit, est qu'il y avait une collaboration très active avec le GSPC, notamment avec Abderazak le para, pour la région Est du pays, et Mokhtar Bel Mokhtar pour le Sahara, dans les mêmes circuits que ceux de l'importation des cigarettes de contrebande. Il révéla, par ailleurs, que la collaboration avec les « terroristes » avait été activée depuis la création du GIA.par les généraux de la junte militaire  de Ben Aâknoune à Alger.
    Puis, ce fut la bombe! L'argument qu'utilisait Zendjabil pour avoir le droit de bénéficier des dispositions amnistiantes pour les repentis. Il déclara donc, qu'il était sous les ordres d'un Général-Major Algérien, et d'autres chefs de l'armée Algérienne (ANPA), non seulement pour être leur façade dans le trafic des stupéfiants, mais aussi pour transmettre des consignes, des armes et de l'argent à des GIA, puis au GSPC. baptisé AQMI.

                  Voici, de façon lapidaire l'affaire Zendjabil, que je suivi attentivement depuis 2006, dans plusieurs articles, parus, pour la plupart sur Algéria Watch.Un journal électronique Algérien.
    En 2002, alors que je me trouvais pas encore intéressé de l'affaire Algérienne, j'avais réussi de lire  un article sur le journal Algérien Liberté, intitulé «Le grand Maghreb du Kif», où j'ai clairement découvert que les services de sécurité Algériens étaient la cheville ouvrière du trafic du kif, en collaboration avec des « terroristes » islamistes du GIA. J'ai appris après que cet article a valu de gros ennuis à la rédaction du journal de l'époque, et des ennuis encore plus sérieux pour l'auteur de l'article, qui se compliquèrent au fil des mois, au point où il n'eus plus d'autre choix que de quitter l'Algérie.

                        Un grand responsable de la wilaya d'Oran, s'est intervenu aux profit de des deux journalistes Algériens révélateurs avait éventé l'affaire, et qui avait écrit une lettre à Bouteflika, pour dénoncer le Général Kamel Abderahmane. Bouteflika, pour se montrer innocent et qu'il n'est pour rien dans toutes les affaires suspectes des militaires, il le  fut broyé, révoqué, jeté en prison. Son passeport lui fut retiré, et il dut subir, dans le silence des médias, la foudre du DRS. Un Wali, le reponsable du général, se retrouva lui aussi en prison, pour des affaires de trafic du foncier urbain. Une pratique habituelle des Walis du ministère de l'intérieur, qui n'est utilisée contre eux que dans des situations de règlement de comptes.

                     Mais l'objet de cet article que je reproduis aujourd'hui, est de savoir ce qu'est devenu  ce Ahmed Zendjabil. Où est-il ? Quelles ont été les suites qui ont été réservées à ses révélations ? Les preuves qu'il a apportées, sur l’implication de dizaines de grands commis de l’État, dont des officiers supérieurs de l'armée Algérienne et du DRS, des chefs de sureté de wilaya, des magistrats, et« tutti uanti» du même genre, ont-elles été exploitées ?
    A-t-il, comme l'affirmaient certaines rumeurs Oranaises, été placé en « protection », comme son acolyte Abderazak le para ? Est-il en isolement ? Est-il toujours vivant ? des questions qui restent en suspens jusqu'à nouvel ordre!.
    Pourquoi la presse dite « spécialisée et indépendante » dans le règlement de comptes des clans rivaux, et qui a traité abondamment du sujet, de façon partielle, il faut le souligner, n'a-t-elle plus évoqué le sujet à nos jours? Est-ce parce que le Général Kamel Abderahmane a été « évacué ou liquidé physiquement » ?

                        L'heure est venue de déterrer le dossier. Je ne suis pas spécialiste de ce genre d'activité, ni prés de ce dossier qui me parait très galvanisé par le DRS pour éviter la contamination, pour le développer de tous les sens. Mais j'essayerai de faire de mon mieux pour étaler en pèle-mêle, les aspects du vrais visage de ce pouvoir Algérien.
    Je sais que des journalistes Algériens, et des commis de l’État, intègres, mais bridés par le système, connaissent les détails de cette sombre affaire. Ils ont la possibilité, s'ils le veulent bien, de les faire parvenir au parquet général chez eux, sous le sceau de la confidentialité. Si malgré l'inconfort de leur situation, ils veulent contribuer à montrer ce régime sous son véritable jour.

     Zenjabil se met à table Il dénonce ses parrains au Maroc et en Algérie

              Ahmed Zenjabil, fait trembler le milieu de la pègre oranaise et Algéroise depuis qu'il s'est constitué prisonnier au siège de la première région militaire, à Blida, a-t-on appris auprès de sa famille. En contact permanent avec celle-ci, qui lui rend visite régulièrement, le Pablo Escobar Algérien aurait déjà balancé ses nombreux parrains qui se comptent parmi les plus hautes autorités militaires et civiles de l'Oranie, mais aussi ses relais au Maroc, en Belgique, en Espagne et en France. Pour les proches de Zenjabil, ce dernier n'est qu'une victime du cartel d'Oran, qui a sévi tout au long des années noires du terrorisme. Zenjabil aurait, selon ses proches rencontrés à Oran, dénoncé 29 personnalités, avec lesquelles il aurait eu des confrontations tout au long d'un mois d'interrogatoires.

                     Pour l'opinion oranaise et Algérienne, Zenjabil a bénéficié de la protection d'officiers supérieurs de la région militaire, de hauts cadres de la wilaya d'Oran ainsi que des officiers de la sûreté Algérienne. Son activité a connu un développement fulgurant au point où vers la fin des années 1990, il avait la mainmise sur l'ensemble des réseaux de résine de cannabis marocaine qui approvisionnaient le marché européen, moyen-oriental, et Algérien. L'immunité dont il bénéficiait lui a permis d'échapper pendant des années à la justice jusqu'en 1999, date à laquelle un mandat d'arrêt international pour contrebande de drogue a été délivré à son encontre, par le biais d'Interpol. En dépit de ce mandat, il a continué à contrôler ses réseaux et à assurer l'acheminement de la drogue, mais en se faisant de plus en plus discret. Son bras droit, un certain Ghorfati Fethi, un autre baron de l'Oranie, prendra le relais. Mais, malgré les complicités dont il bénéficiait, il a suffi qu'il se réfugie à Alger, après sa fuite organisée du tribunal d'Essenia, pour qu'il soit arrêté par les services de sécurité en 2003. Dès son arrestation, Zenjabil a placé Arabat Ziane Abdelkader, dit Pascal, un de ses proches, pour contrôler la drogue. Mais en 2004, la mutation des responsables locaux militaires et civils vers d'autres régions du pays a quelque peu perturbé l'organisation.

                       Pour de nombreux observateurs, Zenjabil ne se serait jamais rendu si des garanties ne lui avaient pas été données par certains cercles du pouvoir. En tout cas, sa reddition a eu des répercussions au Maroc même, où de hauts responsables de l'armée et de la gendarmerie royales sont tombés parmi eux le général Hamidou Laânigri, ex-directeur général de la sûreté nationale marocaine. Certaines sources ont révélé que l'arrestation de Kharraz, alias (Chérif Benlouidan), le Pablo Escobar marocain, a été faite grâce à Zenjabil, son ami intime et son fournisseur de toujours. Le réseau démantelé s'est avéré être une véritable toile d'araignée impliquant d'importantes personnalités militaires et politiques marocaines ayant des relais à l'échelle régionale et internationale.

    L'affaire Zenjabil est gérée par les plus hauts responsables Algériens. (Des personnalités Marocaines impliquées).

                       Les personnalités citées par Zenjabil ne sont pas des moindres. Abdelaziz Izou, pour ne citer que ce dernier, était le puissant directeur de la sécurité des palais royaux, ancien chef de la police judiciaire et de la préfecture de police de Tanger. Une longue liste, d'officiers de la Gendarmerie Royale, de la police, de l'armée Royale et des forces auxiliaires établie, aurait été révélée par Kherraz, parmi lesquels Akka Ahabbar, lieutenant-colonel de la Gendarmerie royale, commandant de la compagnie maritime de Tanger, Abdelmoula Tétouani, capitaine des forces auxiliaires, responsable des forces de surveillance, Hachimi Farid, commissaire à Tanger et bien d'autres hauts gradés des différents corps de sécurité.

                        Ce coup de balai royal n'est autre que le résultat, selon les proches de Zenjabil, des informations que ce dernier a fournies. Du fait de son importance et ses implications au niveau régional, le dossier Zenjabil est donc géré par les plus hautes autorités Algériennes et suivi par Bouteflika en personne, lequel aurait informé Sa Majesté le roi Mohammed VI. Si du côté marocain, les réactions ont été rapides, en Algérie un silence total entoure cette affaire par peur de déflagration de bombes incertaines qui n'épargneront pas certainement les seuils du palais d'ElMoradia. Aucune information officielle n'a filtré sur la reddition de Zenjabil, ses révélations ou sa situation juridique actuelle. Tous ses proches ont indiqué que ce baron de la drogue s'est constitué prisonnier après avoir eu des garanties pour bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation de Bouteflika dans la mesure où il a financé des groupes terroristes. Ce scénario a-t-il été concocté uniquement pour l'amener à se rendre et à le réduire par la suite au silence tant les enjeux et les implications de ses activités sont importants ?

                      Ce plus grand baron de la drogue, qui a sévi en Algérie durant presque deux décennies, semble se confiner dans le mystère en ne révélant qu'au compte-gouttes des informations sur le vaste réseau de trafic de stupéfiants dont il était le cerveau et sans partage, le principal instigateur. Zenjabil aurait exigé des garanties pour révéler les noms des hauts commis de l’État et autres hauts gradés des services de sécurité qu'il aurait soudoyés en échange de leur collaboration.
    Ce narcotrafiquant, qui est à la tête d'une fortune colossale acquise à travers le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, a demandé, lors de sa reddition deux mois auparavant, aux services de sécurité de Blida, de bénéficier de la loi sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en sa qualité de financier des groupes de terroristes.

                         Des chefs terroristes repentis de la région Ouest d'Algérie ont même étayé ses aveux en reconnaissant avoir touché d'importantes sommes d'argent pour ouvrir la voie à ses convois de drogue, surtout durant la décennie noire. L'argent perçu était utilisé, entre autres, pour l'achat d'armes et de munitions, évidemment, alors qu'une partie était mise de côté par les chefs terroristes pour des besoins strictement personnels. «En effet, jamais les terroristes n'ont attaqué les convois de drogue de Zenjabil, bien qu'ils empruntaient de nuit les axes routiers longeant, à l'époque, les fief du GIA», a confié un élément des services de sécurité, qui a eu à combattre le terrorisme dans les contrées Ouest du pays.

                    Avant de renchérir: Zenjabil avait des accointances avec la majorité des chefs terroristes du GIA, à l'époque. On le soupçonnait même d'avoir rencontré, à plusieurs reprises, l'émir national du GIA, Antar Zouabri. Ce dernier l'aurait sollicité, à chaque fois, pour de gros financements des groupes armés. On le soupçonne également d'avoir trempé dans le trafic d'armes de guerre au profit des terroristes.» Un interlocuteur a souligné que Zenjabil a eu «à piétiner des cadavres d'Algériens innocents pour atteindre le sommet. Il a du sang sur les mains et il est absolument hors de question qu'il bénéficie de la loi sur la réconciliation nationale. Il le sait, et son attitude laisse deviner ses intentions. Personne n'est dupe».

                 Selon une source crédible, Zenjabil s'inspire, de manière ostentatoire, des dispositions prises, quelques années auparavant, par le plus grand trafiquant d'armes qu'a connu l'Algérie, en l'occurrence Lhaj Bettou, qui avait écopé de douze ans de prison ferme. Il a calqué ses activités frauduleuses sur celles de celui qui était à la tête d'une véritable organisation spécialisée dans la contrebande des cigarettes étrangères et autres marchandises prohibées, entre autres les armes, entre l’Algérie et les pays du Sahel, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie .

                            Une  source a révélé que les membres du réseau de ce baron de la drogue s'approvisionnaient auprès des narcotrafiquants marocains de la région du Rif, principaux fournisseurs de cannabis. Une grande partie des stupéfiants était convoyée vers le Vieux Continent via l'Ouest de l'Algérie, où le reste était fourgué. Chaque individu, membre de cet immense réseau de drogue, était assigné à accomplir une tâche très précise et chronométrée à la minute près. La moindre incartade dans ces rouages bien huilés était sévèrement punie par Zenjabil, auquel rien n'échappait.

                     Par contre, les familles de ceux qui tombaient dans les filets des forces de sécurité en Algérie qu'en Maroc sont, automatiquement, prises en charge sur ses strictes instructions. «Il était aimé et craint par les individus agissant sous sa coupe», a fait remarquer un enquêteur des services de sécurité Algériens «Il est évident que si son trafic a pu durer aussi longtemps, ce n'est que grâce à certaines complicités de personnes haut placées» dans l'ANP, le DRA et les services de sécurité en Algérie.

                        Le nom de Zenjabil a plané sur tous les procès des grosses prises de drogue, traités par les différents tribunaux de la capitale de l'Ouest Algérien Oran. Il n'a, cependant, été cité qu'une seule fois dans l'une des affaires de kif traité et condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui, et son portrait-robot a été affiché dans les locaux des différents corps de sécurité pour sa capture.
    Après une longue cavale, l'homme le plus recherché a finalement capitulé et a promis de faire des révélations fracassantes en dénonçant ceux qui ont profité de ses largesses. Nombre d'observateurs ont souligné que Zenjabil ne se serait jamais livré sans avoir conclu un deal pour avoir des garanties. La même source indique encore que, de par son importance, l'affaire Zenjabil est suivie de près et est gérée par les plus hauts responsables de l’État Algérien.

                        Zenjabil a donné des noms de grands fournisseurs de drogue au Maroc, chez lesquels il s'est approvisionné, durant presque deux décennies. Les barons marocains de la drogue sont notoirement connus par les services de sécurité Marocains et n'ont jamais été inquiétés. Ces narcotrafiquants marocains bénéficient, eux aussi, de la protection de hauts gradés des différents corps de sécurité du Royaume. Toujours est-il que le black-out qui entoure la reddition de Zenjabil laisse libre cours à de multiples spéculations. Celui qui a inondé l'Algérie de drogue semble vouloir faire durer le suspense autour de ses activités et de ses complicités, intentionnellement. Le mystère demeure...

      Zenjabil est devenu une énigme pour l'opinion publique Algérienne.

                         Les informations qu'il détient vont provoquer un véritable séisme dans le milieu de la pègre à Oran, mais aussi au sein des plus hautes sphères dirigeantes de la région. Au moment où le terrorisme battait son plein dans  l'Ouest Algérien, durant les années 1990, un véritable cartel de la drogue, avec ses hommes armés et ses protecteurs officiels, s'est constitué et brassait des milliards de dinars Algériens en prenant en charge tous les réseaux de convoyage de la résine de cannabis, du Maroc, pays producteur selon la conviction des Algériens(Les Algériens le produisent «Kif Beldi» à Adrar et sa région), vers l'Europe, le Moyen-Orient et bien sûr laissant au passage des quantités de plus en plus importantes dans le marché local Algérien. Zenjabil agissait en maître, du fait de la protection dont il bénéficiait de la part de certains hauts responsables dans l'armée Algérienne et ans les wilaya de l'Ouest Algérien, avec lesquels il partageait le fruit de son activité. « Ahmed ne partira pas seul en prison » , a déclaré son frère, dit Kojac, à un de ses proches.

                     Pour l'opinion publique Algérienne, Zenjabil n'était qu'une marionnette entre les mains de certains hauts responsables. Pour la petite histoire, en 1999 et alors qu'il était activement recherché, Zenjabil a introduit une demande de visa auprès du consulat d'Espagne accompagnée d'une recommandation écrite du chef de sûreté de wilaya d'Oran de l'époque. Il a réussi à quitter le pays sans aucun problème pour se réfugier quelque temps en Espagne avant de retourner en Algérie. Les témoignages de certains de ses proches, ceux qui l'ont connu ou travaillé pour lui sur place à Oran, ont permis de mettre la lumière sur ce qui n'était que la face apparente de l'iceberg. A signaler, néanmoins, que de nombreuses personnes ont exigé que leurs noms ne soient pas divulgués par peur des représailles. « La ville d'Oran est toujours sous l'emprise de la peur des années du terrorisme, ce grand parapluie sous lequel tout peut être dissimulé». Pour Mohamed, la cinquantaine, ayant connu Zenjabil lorsqu'il s'adonnait au trafic de véhicules et de papiers à Chlef, durant les années 1980, ce dernier est venu à Oran entre 1986 et 1987. « Je me rappelle très bien lorsqu'il s'est enfuit de Chlef, où il a été condamné par défaut à une lourde peine pour trafic de véhicules et de papiers. Il est venu à bord d'une 204 blanche, avec un certain Selham de Gdyel, expulsé de France pour trafic de drogue. Ce dernier l'a introduit à Arzew et lui a permis de louer un F4 où il recevait à l'époque Pascal, de son vrai nom Arabat Ziane Abdelkader, un grand baron de la drogue actuellement en fuite…. ».

    Anomalie au Parquet de Chlef

                        Ce Mohamed est formel au sujet de la condamnation de Zenjabil, dont le dossier aurait bizarrement disparu du parquet de Chlef. Selon lui, Zenjabil a connu Selham dans la villa de l'ex-wali d'Oran, Mustapha Kouadri, lorsque celui-ci était en poste à Laghouat. « Kouadri, Pascal et Zenjabil résidaient tous les trois à Chlef. Ils se connaissaient très bien et se voyaient régulièrement. Zendjabil ramenait des véhicules volés de France et les dédouanait à Laghouat. Cela a duré des années. L'arrivée de Kouadri à Oran, vers la fin des années 1990, a été une aubaine pour Zenjabil. Ce dernier s'est vu affecter un domaine de 9000 m2, à Ben Okba, utilisé pour le conditionnement de la drogue. Ce domaine a été par la suite vendu à Pascal, lequel avait une société de transport de voyageurs lui servant de couverture ».

                     Les relations de Zenjabil avec certain magistrat du parquet d'Oran étaient de notoriété. Par exemple, en 1996, un magistrat a vendu son appartement et celui de son épouse à des trafiquants de drogue, dont un a été condamné en France. Ce même magistrat a acheté sa somptueuse villa à Bouis-ville, auprès de Zenjabil. Des révélations confirmées par un autre proche de Zenjabil que la presse Algérienne dénommait Ali pour des raisons de sécurité. Rencontré à plus d'une centaine de kilomètres d'Oran, dans un endroit isolé, Ali, accompagné de deux gardes armés, semble à Salima Tlemceni, la journaliste d'investigations du journal Algérien"El Watan", un peu inquiet.

    Des relations dans tous les rouages de l’État.

                          Un des anciens chauffeurs de Zenjabil, a confirmé les propos de Ali, en donnant des détails surprenants sur les nombreuses opérations d'exportation de la drogue du port d'Oran vers Alicante en Espagne, à bord du navire grec «Le Poséidon» .«Les transferts ont eu lieu les 5, 18 et 25 mars 2002, puis le 8 avril 2002, les 1er et 23 mai 2002, et le 26 juin de la même année sous la protection et la supervision des autorités portuaires Algériennes . Pour chaque voyage, la quantité exportée était la même : un peu prés de 9 quintaux. Ces opérations ont été quelque peu perturbées à la suite de la saisie par les douanes françaises à Perpignan, lesquelles  (douanes) ont intercepté, le 19 juin 2002, des fourgons frigorifiques. Dans les roues de ces derniers étaient dissimulés les 8,65 quintaux de drogue. Le 26 juin de la même année, les douaniers Algériens ont intercepté la même quantité au port d'Oran…». En outre, et selon plusieurs témoignages de membres du milieu, le port d'Oran servait également à l'importation de cocaïne d'Europe, confirmée d'ailleurs en 2001, à la suite de la découverte par les services des douanes, de traces de cette drogue, dans un camion frigorifique transportant 15 tonnes de beurre, importées et bloquées durant 5 mois par les services vétérinaires.

                   Le scanner effectué le 9 septembre 2001 par un divisionnaire, nouvellement installé à la tête des Douanes, a révélé l'existence de traces de cocaïne dans une cache aménagée de 3 mètres de long et de 35 centimètres de large. Des rapports ont été transmis à la direction générale des douanes, mais deux mois plus tard, le divisionnaire a été mis en prison. Un complot a été monté de toute pièce contre lui, alors que l'importateur n'a pas été inquiété. Sur ce chapitre il est intéressante de signaler que l'ex-wali d'Oran a affecté 8 exploitations agricoles communes d'une superficie de 78 ha situées aux Andalouses à Oran, à un émigré résidant à Londres, et dont le nom aurait été longtemps mêlé au réseau de trafic de cocaïne. Ce bénéficiaire hors- pair, n'avait même pas d'adresse en Algérie lorsqu'il avait bénéficié de ces domaines. Il louait un appartement à l'année au complexe des Andalouses. Pour revenir au divisionnaire des services des douanes d'Oran, il est important de relever qu'il n'était pas la seule victime des barons de la drogue, puisque d'autres responsables ou agents intègres ayant tenté de faire éclater la vérité au grand jour ont été sévèrement sanctionnés avant et après lui. Parmi ces derniers, un colonel du DRS, qui a pris sur lui de mener une enquête sur le trafic de drogue à Oran. Il s'est vu quelque temps plus tard subir les foudres de sa hiérarchie locale. Il a été carrément mis aux arrêts sur ordre de l'ancien chef, un général Major de la 2ème région militaire de l'époque.

                      C'est pour dire que les réseaux de trafic de drogue avaient leurs relais dans tous les rouages de l’État et à très haut niveau. Zenjabil, ainsi que ses adjoints, Pascal et Ghorfati, n'étaient donc que des instruments entre leurs mains. Ils ont bien su tirer profit de leurs parrains en érigeant un véritable empire financier, blanchis dans le domaine de l'immobilier et du foncier. Leurs biens dans l'Oranie à Alger  et à Boumerdas ne se comptent plus. Peut-on espérer, un jour, que la justice Algérienne prenne en charge ce gros dossier et donner un coup de pied dans la fourmilière, d'autant que la connexion entre cette mafia de la drogue et les groupes terroristes est solidement avérée.Je le pense pas car une grande partie de ce système judiciaire est aussi infectée.

                         On savait tous que la contrebande frontalière était couverte par les corps constitués qui fermaient les yeux en échange de commissions plus ou moins grosses selon les grades. Mais depuis la reddition en juillet 2006 du «baron» Ahmed Zenjabil, surnommé le «Pablo Escobar» algérien, on a apprit avec stupeur que ce n'était qu'un homme de paille. Alors que la frontière a été fermée en août 94 sur décision du DRS, Zenjabil a été remis en selle en 1997 pour organiser les réseaux de clientèle en Europe avant ceux du transit algérien. C'est l'ex-Chef de sûreté d'Oran qui a affirmé «avoir délivré un passeport à Zenjabil en 1997 sur ordre du DRS dont il était un indicateur» selon le journal Algérien El Watan du 23-10-2006).

                           Auparavant, Zendjabil était connu de la police comme un acteur du fameux réseau Taïwan des véhicules volés en Europe et recyclés en Algérie avec de vraies-fausses cartes grises. Ce trafic de voitures Taïwan était en fait une idée diabolique du DRS pour compromettre les membres des corps constitués, des magistrats, des fonctionnaires… C'est une méthode connue des services secrets de salir le casier judiciaire pour décrédibiliser par anticipation des éléments jugés peu fiables selon les normes maffieuses du pouvoir. Habib Souaïdia, l'officier auteur du livre La Sale Guerre, a été, comme certains de ses collègues du bataillon des forces spéciales de Lakhdaria, une des victimes de ce coup monté.
    Ahmed Zenjabil a causé un séisme à l'échelle des autorités Algéro-marocaines en se rendant à la police de Blida et en demandant à bénéficier de l'amnistie prévue par la Charte de réconciliation nationale de Bouteflika. Il a surtout déjoué le scénario de son élimination avec de grosses manchettes à la une des journaux.

                        Aussitôt son arrestation rendue publique, la presse a vite pris la mesure de l'ampleur du scandale en croyant découvrir une nouvelle affaire Khalifa qui fera vendre les journaux. Elle a vite été rappelée à l'ordre pour oublier le nom de Zenjabil et tout ce qu'il représente.
    «Les officiers de police qui avaient déclenché des enquêtes sur la base de ses aveux ont été sommés de cesser toute investigation…. Un colonel du DRS, qui enquêtait sur le trafic de drogue à Oran avait été mis aux arrêts par le chef de la 2ème région militaire» selon le mêm quotidien El Watan du 23-10-2006).
    Le général Kamel Abderrahmane, ex-directeur central de la sécurité de l'armée (DCSA) et commandant de la 2ème région, a été publiquement mis en cause par l'ex-wali d'Oran Bachir Frik au cours de l'audience de son procès qui l'a condamné à 8 ans de prison ferme.

                     Aujourd'hui, Zenjabil croupit probablement dans l'isolement d'une prison secrète du DRS. Au même titre que Hassen Hatab ou Abderrezk El para, il détient des secrets sur l'implication directe du DRS comme commanditaire du terrorisme qui a ensanglanté l'Algérie pendant plus de la décennie noire. Zenjabil a avoué que sur ordre de ses officiers traitants, il servait d'agent de liaison avec des groupes terroristes pour les financer et leur livrer armes et munitions transitant par le Maroc. Il leur dictait aussi des cibles à abattre ou à terroriser suivant un agenda bien  établi par les services de la DRS..

                     Les relations de Zenjabil avec l'establishment marocain ne pouvaient qu'être couverte par la hiérarchie militaire Algérienne du renseignement puisqu'elles remontaient jusqu'au général Hamidou Lâanigri, ex-DGSN marocain tombé en disgrâce depuis. L'arrestation de Zenjabil a aussitôt fait tomber le réseau de ses fournisseurs marocains. Notamment Cherif Benlouidene, alias Kharaz, qui connaissait tous les secrets de son client et ami. Sa chute a entraîné celles de ses complices hauts gradés dans la gendarmerie royale, la police et la douane. Sa Majesté le roi Mohamed VI ne transige pas avec ce genre d'organisation maffieuse qui peut se développer en contre-pouvoir puissant dans le style colombien Il a vite réagit par de nombreuses interventions silencieuses pour épurer le champ Marocain de ce fléau qui ronge le corp du pouvoir Algérien.Bonne lecture.(à suivre....)

                                                        Cordialement,Chihab25

    -------------------------------------------------------------------------------------

    (*) Le texte n'est pas du genre classique de Montesquieu ou de Victor Hugo, et si la rédaction ne maitrise pas bien la  langue Française!!, elle fait quand même passer ses messages. Procédant continuellement à la mise au point textuelle, grammaticale, et à la correction de frappe. Malgré la modestie, la diversité de lecteurs qu'affiche le compteur journalier(Géovisite), surtout du Maroc, d'Europe, d'Algérie et autres Marocains du monde, m'encourage à continuer.   A cet effet, il  appartient au lecteur d'y revenir de temps à autre à l'article. La rédaction vous prie d'accepter ses excuses.