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  • La prise d’Alger en 1830, telle que documentée par les archives françaises..(!)

                                                                                     

                                                                                                                              drapeau-du-maroc-image-animee-0008  

                                                                                                 

                                                                                                                                                          La prise d'Alger en 1830

    L’usage du mal....Au-delà de l’anecdotique coup d’éventail, la prise d’Alger a été décidée par les puissances européennes pour sanctuariser la Méditerranée occidentale contre les actes de piraterie. La tare originelle de foyer d’instabilité colle toujours au régime d’Alger, instauré en 1962 par la France de De Gaulle, pour y entériner le faux et l'usage de faux.

    Qu’on pense à «L’histoire de la vieille femme» de Voltaire, à la larmoyante «Zaïre captive d’Alger» et à la fortune de «l’Italiani a Algeria» de l’opéra de Rossini où l’on entend dire qu’à Alger l’usage du mal était et aussi courant à nos jours, que celui du café de midi.

    Une terreur fondée sur l’expérience que les populations maritimes d’Europe vivaient depuis plus de trois siècles avec les corsaires de l’autre côté de la méditerranée. Économie prédatrice de course de navires qui sillonnaient depuis Alger les mers jusqu’aux abords du Portugal pour s’alimenter en butin et en esclaves : «l’enlèvement, le viol, la conversion forcée» dira, l'historienne Française -Lucette Valensi- dans «Le Maghreb avant la prise d’Alger».

    Le ridicule ne tue donc pas cette anecdote saugrenue de «gifle» donnée selon l’histoire officielle en 1827 par l'Otteman - Hocine Dey¹ d’Alger- à l’envoyé spécial de France, Pierre Deval, provoquant dit-on, la conquête tous azimuts de la régence Turque. Une image d’Épinal, un exemplum qui permettait à un petit fait de se souvenir de la grande Histoire, mais qu’en fut-il vraiment?.

    La prise d’Alger a été décidée douze ans plus tôt en 1818 lors d’une réunion secrète, de 14 ambassadeurs d’Europe, dans la ville d’Aix-La-Chapelle en Allemagne, co-signant un traité qui mettrait fin à la piraterie en mer d’Alger.

    Celle-ci semant le chaos dans la région et entravant le commerce international. Dans un premier rapport militaire confidentiel de 1866, rendu public huit ans plus tard, Léon Plée, un politique Français à Paris, révélait tous les chiffres des rançons payées aux pirates par les diplomaties Européennes qui prévoyant, répartir et coloniser le monde.

     

    Un bienfait immense...La prise d’Alger de 1830 était plutôt accueillie par les pays du monde comme «un bienfait immense obtenu à l’humanité» (…) faisant rentrer la cité dans le domaine de la civilisation». Toute l’Europe de l'époque applaudissait le «blocus de ce port d’Alger, d’où depuis plusieurs siècles tant d’audacieux pirates étaient sortis pour la désolation de la Méditerranée et de certains parages de l’Océan Atlantique».

    La presse et les opinions publiques d'Europe voyaient cette expédition comme un miracle qui va enfin faire cesser les outrages et les insultes de pirates sans foi ni loi. À Alger «pas moins de trente milles Chrétiens furent libérés» le jour du débarquement.

    Alger tirait alors «sa révérence en principale force de deux corps : «-l’un de milice Turque, autrefois composée de janissaires et le second Karghoulis², qui formait l’armée permanente-». Alger était alors encerclé, contrainte et forcée de se rendre mercenaires qui trouvèrent les moyens, tout azimut, pour imposer leur loi d'usurpateurs et d'hooligans. 

    Houcine Dey négociait un exil doré pour ses proches et sa famille, et une trêve de quelques jours pour permettre à la caste dirigeante Turque, ainsi qu’à la milice de plusieurs milliers d’hommes, de quitter Alger sans mener combats.

    Sur cette milice Turque, un autre témoignage important émane en 1836 du lieutenant général de police d’Alger «Louis-Philibert d’Aubignosc», décrivant la régence comme un «-no man’s land-» de droit où les populations étaient opprimées :«La population de l’ex-régence ne formait pas un tout homogène au moment de l’invasion française (…).

    Selon les archives que j'ai pu consulter dans ce sens, la France a mené une campagne de communication auprès des Algérois, «des proclamations en langue arabe répandues par toutes les voies leur annonçaient la prise de la ville, et en les invitant à rester neutres pendant les hostilités».

    La prise d’Alger s’était faite en quelques heures, sans combat : «Un grand nombre de tribus ne répondirent pas à l’appel du Dey; d’autres ne vinrent à Alger que pour être témoins de luttes, et les Maures (indigènes) d’Alger, refusèrent de prendre les armes».

    Après la capitulation de la régence, ses sujets furent admis concurremment avec les plénipotentiaires Turcs, à stipuler leurs intérêts particuliers. Par la transaction qui eut lieu le 4 juillet 1830, les signatures étaient à peine échangées, que les hostilités avaient cessé sur tous les fronts les Français occupèrent la capitale.

    Quant à la milice d’Alger, ses hommes terribles embarquèrent pour d’autres cieux abandonnant les populations au nouvel occupant: «La régence entière, quinze jours après, était en pleine voie de soumission». Le Dey et ses troupes avaient quitté l’Afrique. Le Bey de Titteri³, le moins puissant des trois lieutenants gouverneurs territoriaux, avait fait sa soumission et reçu de nouveaux pouvoirs au nom de la France. Celui d’Oran avait admis une garnison Française dans sa résidence.

    Enfin, citons dans le livre de l'écrivain Français, Léon Plée, une évaluation réalisée en 1866 de la superficie des trois régions (Alger, Oran, Constantine) incorporées au nouveau territoire français : «On évalue sa superficie aux deux tiers de celle de la France, c’est-à-dire à environ trois cent mille kilomètres carrés.

    Plus petite que la France, l’Algérie, aujourd’hui, recouvre sa petite taille ayant été multipliée par huit à l’indépendance en 1962, spoliant joyeusement la totalité des territoires du Sahara Marocain oriental!. L’Algérie française était ainsi considérablement hypertrophiée avec de larges territoires, amputés à son profit, aux pays voisins, dont le Royaume du Maroc.

     

    La vraie Algérie....Tant qu’on y est, allons donc vérifier comment la régence d’Alger est documentée dans l’Histoire humaine, chez les Italiens, Français, Anglais de la Renaissance où cette entité de mal, ridiculée par sa petite taille, d’après les vieilles cartes de géographie, gouvernée par un «feudataires» turc, apparait dès 1500 et jusqu’aux abords de 1800 comme une cité vénale sans scrupule, sans foi ni loi, dominée de tout temps par des corsaires étrangers qui ont bâti son économie sur les rançons et sur les esclaves.

    Le périple dans les plus anciens livres confirme qu’entre 1500 et 1830 l’Algérie n’existait pas. Les ouvrages anciens d’Europe parlaient d’une «Régence d’Alger»  ou du «Port  Turc d'Alger». C’était plutôt une petite cité sans profondeur intérieure, administrée par des corsaires de mer sanguinolents d’après des sources, qui se rachetaient une virginité auprès des sultans Ottomans et Marocains en devenant leurs proxys dans la région.

    Les deux plus anciennes cartes géographiques (voir galerie photos sur Google) sur Alger ont été publiées en Italie au 16ème siècle établissant qu’il n’y avait ni grand pays ni empire en Algérie, mais une cité Turque vassale entre les mains de pirates et mercenaires étrangers. 

    La plus ancienne confrontation documentée entre les Turcs d’Alger et le Royaume du Maroc est consignée en langue française en 1575 dans la Cosmographie universelle d’André Thevet Tome1, Réserve des livres rares à Paris. L’auteur y décrit le «Roy de Marroque» comme une entité de grande moralité et très puissante dans la région.

    On y apprend que des chrétiens fuyant Alger informaient le Monarque Marocain qu’un complot était ourdi contre lui. Mais les chrétiens, qui ont souffert à Alger et ont vécu en liberté et reçus humainement par le Sultan du Maroc, sachaient ce complot et l'en avertirent.

    Le Monarque, qui jouissait de son plein pouvoir, libre de ses mouvements et de ses décisions, rompit le cou au régent tributaire Turc, et fit assez belle défaite  des Barbares qui étaient de l’entreprise.

    Ce qui était évident et sans équivoque, c'est que l’Algérien, avec son  doigt bleu- est trop faible pour concurrencer, ou plutôt, pour s’attaquer au Marocain, malgré son délibéré, de s’en venger par ruse et surprise, puisque la force et l'intelligence lui manquaient.

    Force est de constater qu’Alger apparait plus que jamais, comme une entité perdue dans ses illusions infernales et de fau supériorité face à un Maroc gigantesque qu'on ne peut plus secouer ou anéantir. On y apprend que quelques opportunistes Algériens de tout bord dominent, par force de leur tabac à chiquer (Chemma)! Leurs concitoyens qui y ont été éparpillés partout, délaissés à leur sort incertain,  vivant exclusivement de rapine à une époque où les  Marocains prospèrent dans tous les sens gagnant somptueusement l'international.

    Dans des livres édités par les curieux de la chose Marocaine, les régents turcs d’Alger exécutaient les captifs chrétiens pour un «oui» ou un «non», dont ils marchandaient la libération à coup de milliers de pièces d’or dans les cours européennes. Les dirigeants écrasèrent la population algéroise traitée en sous-catégorie et mettaient à mort publiquement les femmes soupçonnées de légèreté.

    Invité dans une émission d’Open Box fondée et dirigée par, l'ex-directeur du renseignement à la Direction générale de la sécurité extérieure française, Mr.Alain Juillet et présentée comme une analyse stratégique, Mr.Xavier Driencourt, ambassadeur de Paris à Alger, a souligné que «chez les Marocains, il y a le sentiment qu’ils ont été lésés par la délimitation des frontières de la colonisation».

    L’auteur de «L’énigme algérienne: chroniques d’une ambassade à Alger», raconte qu’en fouillant dans les archives du Quai d’Orsay, où il s’était servi pour la rédaction de son deuxième livre sur les accords d’Évian, il s'est vu «tombé sur un entretien qui a eu lieu en avril 1962 entre le général de Gaulle et le roi du Maroc Hassan II».

    Au cours d'échange, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II demandait à de Gaulle de rectifier les frontières au profit du Maroc tant que l’Algérie était encore française, complète Driencourt dans le même ordre d’idées. «Il lui dit que la carte de l’Algérie nous a lésés. Il faut rectifier les frontières de ce territoire français et nous redonner une partie du Sahara oriental», rapportait-il.

    «Le Sahara n’a jamais fait partie de l’Algérie», répond dans la même veine Alain Juillet, avant d’ajouter: «Il faut dire la vérité. Les Touaregs nous en veulent, et tout le monde nous en veut au Sud en disant que cette partie n’a jamais été l’Algérie. Si on n’avait pas donné à l’Algérie cette partie du Sahara qui va jusqu’à la frontière du Mali, du Niger et du Tchad, on n’en serait pas là». 

    «Il y a eu la volonté de De Gaulle de garder le Sahara Marocain Oriental où l’on venait de découvrir du pétrole, avant d’en faire une zone internationale partagée entre les pays limitrophes». À la fin, c’est l’Algérie qui a raflé la mise, conclut Driencourt à propos de son acabit sont monnaie rare de nos jours, il a dû affronter et composer avec un régime qui a érigé la haine de la France et du Maroc en doxa nationale. 

    Sa droiture et sa fermeté intellectuelles et morales, qualités puisées directement dans l’héritage du gaullisme, étaient toutefois pour lui des plus salvatrices durant ces deux différentes périodes. Il nous en parle.

    L’auteur de «L’Énigme algérienne», dissèque, à la lumière des derniers développements, la relation entre la France et l’Algérie, apporte son éclairage sur les raisons de l’obsession Algérienne vis-à-vis de la question du Sahara Marocain occidental et analyse le mode de fonctionnement interne du régime Algérien, entre autres sujets.

                                                                                                                               

    Futilité et crânes... La question des Sahara Marocains (occidental et  oriental), reste une question de principe pour Alger. Il y a beaucoup d’intérêts pour Alger derrière ce dossier. Il n’y a guère aujourd’hui que l’Algérie qui s’intéresse encore à cette question; elle s'entête pour en faire, dans ses priorités fâcheuses le dossier capital, hormis de toute autre préoccupation, comme c'était le conflit de l’Alsace-Lorraine d'autrefois entre la France et l’Allemagne.

    Par contre, le mode de gouvernance Royale au Maroc et celui de l'Algérie est différent, le passé aussi, l’histoire également et bien sûr les relations sont différentes. En Algérie «un système politico-militaire», pour reprendre l’expression utilisée par le Président Macron, dans lequel la racaille-armée est la véritable colonne vertébrale, et comme le dit également le Macronisme, une «légitimité qui réside dans un discours anti-français et une falsification de l’histoire». ce qui complique, forcément l’équation.   

    C’est plus compliqué d'ailleurs, ce qu’on appelle le «Système Algérien», c’est un mode de gouvernance de bande organisée, dans lequel, la junte a une part prépondérante, un rôle essentiel, intervient dans le jeu politique subtilo-brutale, tout en donnant le sentiment à nous autres Marocains que les doigts-bleus Algériens ne pourront jamais être «sur le devant de la scène» devant sa grandeur Marocaine. 

    C’est extrêmement mal vu, car les gouvernants Algériens «sont au panneau»: il y a leur système souvent calqué sur les traces de leur Maman françaises, «avec un Parlement, deux Chambres, un président élu pour cinq ans, même un Conseil constitutionnel, mais le jeu politique ne se situe pas là, il se situe ailleurs».

    À la tête de la représentation diplomatique Française en Algérie pendant sept ans, Mr.Xavier Driencourt est devenu, au fil des jours, un féru, non passionné du régime Algérien. L’ambassadeur, connu pour sa formule «l’Algérie c’est à la fois de la politique étrangère et intérieure», érigée au rang de maxime, a livré au quotidien Français -Libération- de nouvelles vérités sur l’ombrageux modus opérande de l’appareil politico-militaire Algérien, qu’il a lui-même subi de plein fouet, disant avec certitude «on ne revient pas indemne d’Algérie», confirmant ainsi, des révélations sur ses déboires avec le régime algérien».

    Dans son numéro du lundi 4 mars, Libération est revenu sur une partie du parcours des plus atypiques de Mr.Xavier Driencourt à Alger. Ce dernier, que le journal de gauche qualifie d’«ex-pilier du ministère des Affaires étrangères où il a occupé les plus hautes fonctions» et de «fin connaisseur de l’Algérie», révèle qu’il a été négativement marqué durant ses sept ans en Algérie.

    Pour Xavier Driencourt, on ne revient pas indemne d’Algérie. «Sept ans là-bas, ça marque», déplore-t-il dans les colonnes du quotidien français, soulignant l’existence d’un «système» qui ne carbure in fine qu’à la «peur».

    Le diplomate détaille également, en peu de mots, les sempiternelles victuailles dont se nourrit, partiellement mais néanmoins continûment, le corps valétudinaire du régime Algérien pour végéter : «La haine contre les Français, ces ministres Algériens qui lui disaient “la France est notre ennemi permanent et éternel, tout en demandant des places au lycée français, des visas. Attraction-répulsion, la guerre au fond pas vraiment terminée». 

                                                     

    Humiliation davantage...Mr.Xavier Driencourt, qui appelle, dans le même sens, à revenir sur l’accord Franco-Algérien qui régit depuis 1968 la circulation, le travail et le séjour des Algériens avec des avantages, notamment en matière de durée de visa et de regroupement familial, s’est également souvenu de la première rencontre en 2017 entre l’actuel président Français et l'inhumé Boutefrika, l'ancien jongleur pendant vingt ans. Une rencontre assez originale au cours de laquelle le premier a scrupuleusement passé du savon au second.   

    Mr.Xavier Driencourt l’a reçu à Alger, après son élection, d’abord bluffé par l’énergie, son parler “cash”, capable d’assener à Bouteflika «vous êtes responsable des malheurs de votre jeunesse». Mais il aura suffi de quelques mois seulement pour voir surgir un nouveau Macron, en train de «s’empêtrer, multiplier les concessions, les gestes mémoriels, sans contrepartie», observe le diplomate, qui s’interrogeait en substance : «Pourquoi cette absence de ligne et de fermeté?»   

    Par ailleurs, le livre «Énigme algérienne: chroniques d’une ambassade à Alger» de Xavier Driencourt, lâché tel un obus en Algérie au moment de sa parution, n’a rien perdu de sa superbe.  C'est une analyse osée de la relation franco-Algérienne narrée comme une histoire passionnelle, minée, toxique», fait valoir le quotidien Français Libération. 

    Sachant enfin que, Sa Majesté le Roi feu Hassan II avait averti à son époque le général Charles de Gaulle que l’Algérie allait devenir le cancer de l’Afrique». L’existence d’archives françaises du Quai d’Orsay traitant du devenir de l’Algérie, ainsi que de la reconnaissance du préjudice causé au Maroc par le tracé des frontières, l'isolant en particulier, de son Sahara Marocain oriental.(Colomb-Béchar, Kenadsa et tout le territoire du Grand Touat et la Saoura.

    Une affaire gardée en suspend par le Maroc, tant que les Algériens de parole et de respect d'autrefois, ne sont plus sur scène politique en Algérie actuelle,dans l'espoir de trouver et régaler un peu de crédibilité de la part d'Alger. Bonne lecture.

                                                                     Cordialement, Chihab25

                                                 

                                                            Crânes-dz : obstacle de perpétuation tensionnelle Franco-Algérienne.