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I - Les Algériens sont bel et bien des enragés

 

                              (( LES ALGERIENS SONT BEL ET BIEN DES CHIENS ENRAGES ))

كيف لنا ان لانصف جار الــسوء بأقبح النعوت، وهو ألدى يـريد جـزائنا جــــزاء " القيصر  للمهندس سني مار" بعد  أن أتم لـه  بناء القصر، فقتله لان لا يبني مثلـه لغيره

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S'agissant toujours du problème de frontière avec l'algérie,j'ai réussi à localiser au hasard, un important article qui confirme une fois de plus, les engagements non tenus de l'algérie dans le domaine de son voisinage avec le Royaume du Maroc.Cet article que je considère comme une valeur ajoutée aux divers articles ayant trait avec ce conflit,contenus par séries dans cet blog,est apparu il y a presque deux mois écoulés sur les colonnes du quotidien marocain "Le Matin du Sahara" signé par le journaliste Hassan Alaoui,et repris aussi par notre confrère al-maghribi-2 dans son valeureux site  ""Le Maroc Multiple et Pluriel "".

Vu l'importance du contenu,je voudrais bien inviter les internautes marocains qui sont habitués à visiter ce blog,à lire et relire cet article,que je me réjouis de le reproduire moi aussi avec plaisir, pour que nous Marocains,et en particulier -pour ceux qui en doutent,et y croient encore à la fraternité algéchienne-, s'assureront à la unième fois, avec une certitude claire, et sans aucune équivoque, que les alge-riens sont vraiment des "algéchiens" ,comme disaient souvent nos concitoyens marocains, usagers des room de discussion de la -catégorie Sahara-, au -logiciel-programme, Paltalk.

Je voudrais aussi que cet article atteindra par ce fait, une diffusion large et fructueuse, et un éffet bénéfique général, pour toute initiative tendant à dévoiler,à ciel ouvert, l'intention criminelle chronique, la haine et la frivolité de nos absurdes voisins de l'est,qui sont et seront  toujours pour nous, des chiens anragés, à abattre vigoureusement sans pitié, à anéantir avec beaucoup de rigueur,de précision et d'attention vigilante. (je trouve pas d'autres expressions pour les qualifier autrement, ne faisant pas de distinction entre algéchiens officiels,et algéchiens officieux,car ils sont du même mauvaise race...! )                                                                                           

Les engagements non tenus de l'Algérie

Le lendemain, 6 juillet 1961, un accord secret sur les frontières entre les deux pays est signé dans lequel le GPRA reconnaît officiellement que «le problème territorial crée par une délimitation arbitraire imposée par la France devait être ultérieurement être résolu par des négociations directes entre le Maroc et l'Algérie». Le même GPRA affirme, de surcroît, que tous les accords susceptibles d'être finalisés entre Paris et Alger ne pourraient être étendus aux frontières territoriales du Maroc. Le texte disait : «…ne sauraient être opposables au Maroc quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines». C'était réellement se méprendre sur la nature de l'engagement des dirigeants algériens, notamment après que Ferhat Abbès ait été «limogé» par ses pairs du FLN, écarté à la fois des négociations en cours à Evian avec la France et de toute activité.
Non seulement le gouvernement algérien ne respecte pas son engagement de juillet 1961 avec le Maroc, mais piétine un l'accord avec arrogance.

En mai 1966, Houari Boumediène, nationalise – c'est son droit – les hydrocarbures et les richesses minières dont l'essentiel se trouve au Sahara, englobant dans la même opération les gisements de Gara de Jebilat qui, à tout le moins, faisaient encore l'objet d'un contentieux avec le Maroc. Procédant d'une politique arbitraire et peu respectueuse des engagements, le fait accompli algérien ne laissait aucune alternative au Maroc. Mais, la même Algérie contestera neuf ans plus tard, avec mépris en plus, le retour du Sahara au Maroc…Comme quoi, le ridicule ne tue plus !

 L'indépendance algérienne à peine proclamée, en juillet 1962, que l'armée nationale populaire (ANP) algérienne, soutenue par l'armée française se mobilise déjà tout au long de la frontière artificielle où des territoires marocains sont simplement envahis, comme Zegdou, oued Zelmou et Aïn Chaïr. Incidents d'autant plus prémonitoires que, sentant les choses évoluer vite et craignant à la fois un retournement de la France et l'arrivée des troupes algériennes, des tribus marocaines de Colomb-Béchar,de toute la Saoura, en particulier les tribus de:Doui Menia,oulecd Jrir,Laamour,Ahl Gourara dans le Touat,Laghnanma,Chaamba,Ahl Laknadsa,et Ahl Karzaz ( Colomb-Béchar qui abritait d'importantes unités militaires françaises ) et de Tindouf, les Rguibat Charq, conduites par le caïd Abdallah ould Senhouri, se rendent à Rabat pour faire acte d'allégeance au Roi du Maroc.

Il convient de rappeler que la France, à cette époque, a proposé avec insistance au Maroc de faire partie de l'OCRS ( Organisation commune des régions sahariennes), elle conditionnait ainsi cette adhésion au règlement en faveur du
Maroc du contentieux frontalier. Notre pays a refusé et rejeté ainsi un marchandage qui, en cas contraire, aurait permis à coup sûr la réintégration de Tindouf, de Béchar, de Kenadsa, du Touat, de Saoura dans le giron marocain… Sauf à se faire le contempteur de la vérité, la continuité historique est là pour nous rafraîchir la mémoire.Dans une note relative aux frontières orientales du Maroc et adressée, le 4 février 1924, à son gouvernement à Paris, le maréchal Lyautey souligne que la conquête de l'Algérie par la France «introduit en Afrique la notion européenne de répartition de territoires entre les Etats». Après avoir analysé et prouvé que le seul traité à cet effet est celui signé entre la France ( qui parlait au nom de l'Algérie) et le Maroc, le 18 mars 1845 à Lalla Maghnia, fixait la frontière maroco-algérienne de la Méditerranée jusqu'à Teniet-Sassi (soit 150 kms à peine)…

Or, se demande le Résident général français, «l'extension de la conquête française vers le sud (dans les territoires marocains), pour assurer la sécurité de l'Algérie, devait poser le problème de cette délimitation…». Et la note du Résident général de France, que l'on peut toujours consulter parce qu'elle constitue une pièce officielle française, de préciser sur le ton péremptoire : «il n'est pas douteux qu'à cette époque l'Empire chérifien étendait nettement son influence au Sud de l'Algérie et il coupait celle-ci du Sahara proprement dit : les Oasis sahariennes du Touat, du Gourara et du Tidikelt relevaient depuis plusieurs siècles du Sultan du Maroc».

Peut-on être plus éloquent que le maréchal Lyautey ? C'est lui encore qui, en guise de conclusion, dira que «l'histoire des dynasties marocaines suffit à démontrer que, de tout temps, les Sultans marocains ont exercé sur cette partie du continent une action spirituelle et, parfois, effective incontestée». Pour ne citer que l'occupation du Touat, le gouvernement britannique a demandé en 1887 au sultan Moulay Hassan 1er de résister de toutes ses forces et de «refuser toute concession à la France».

Cependant, il est nécessaire de rappeler que les Souverains marocains ne se sont jamais laissés emporter par un quelconque irrédentisme ou par l'expansionnisme. A leurs yeux, ce qui revient au Maroc sera défendu avec acharnement. Et ce qui ne relève pas de leur souveraineté, on peut le vérifier, ne donne lieu à aucune tentation, encore moins à une convoitise. Le cas de Tlemcen qui est à Fès ce que Tindouf est à Guelmim, illustre une telle disposition depuis qu'à la fin du XVIIème siècle le Maroc a cessé de la revendiquer, alors qu'un siècle plus tôt, elle faisait encore partie intégrante du Maroc.

Le 2 octobre 1962, quelques mois seulement après la proclamation de l'indépendance et une série de provocations de frontières, un détachement militaire algérien exige du caïd de Tindouf de retirer le drapeau marocain qui flottait sur le bâtiment officiel, de déposer les armes et de se rendre. Ce qu'il refuse de faire. Il est alors arrêté et fait prisonnier par l'armée algérienne qui, après de violents affrontements qui se sont soldés par la mort de 120 Marocains, quadrille la ville. Ainsi, Tindouf, l'ancienne cité florissante rebâtie sur ordre d'un Roi marocain, après avoir été occupée une fois en 1934 par l'armée française, se trouve vingt-huit ans après de nouveau réoccupée par l'armée algérienne avec laquelle, pourtant, ses habitants fraternisaient jusque-là au nom de l'unité maghrébine…Nul mieux que feu S.M. Hassan II n'a restitué l'atmosphère qui régnait alors : «Le règlement fraternel prévu (avec l'Algérie) n'a pas lieu.

Les Marocains qui ne veulent pas participer au référendum préparé par le GPRA sont au contraire attaqués, molestés par l'Armée de Libération algérienne. A Tindouf où le caïd et toute sa tribu ont rappelé qu'ils sont marocains, on dépêche 600 gendarmes algériens. Malgré tous les efforts de nos envoyés officiels à Alger, notre ministre de l'Information Moulay Ahmed Alaoui et M'Hammed Boucetta, une opération militaire algérienne sur Tindouf fait 120 morts parmi nos compatriotes…»

En octobre 1963, Hassi Beïda et Hassi Tinjoub sont violemment attaquées et «anéanties» par l'armée algérienne. C'est la «guerre des sables», lancée par Ben Bella qui, un an auparavant demandait pourtant un «délai» à feu S.M. Hassan II pour mettre en place «les nouvelles institutions» avant «d'ouvrir le dossier des frontières», ajoutant avec solennité «qu'il va sans dire que l'Algérie indépendante ne saurait être l'héritière de la France en ce qui concerne les frontières algériennes» ! Proclamation vertueuse, mais mensongère que feu S.M. Hassan II eut «le tort de croire» et de prendre en compte.

Que oui, en effet, l'Algérie sera bel et bien l'héritière de la politique coloniale de la France au sujet des frontières ! Que oui, donc, elle perpétuera une tradition coloniale, poussant avec obsession son expansionnisme jusqu'à lorgner sur l'ouest, là où se trouve le Sahara marocain occupé par l'Espagne. Dans les longues négociations engagées avec le gouvernement français entre avril et juin 1961, à Lugrin (Haute Savoie) et Evian, les délégués algériens ( Krim Belkacem, Ahmed Boumenjel, Mohamed Ben Yahia, Sâad Dahlab, Ahmed Francis, Teieb Boulahrouf, Réda Malek, Menjli, Kaïd Ahmed, dit Slimane), tous membres du FLN s'en tenaient mordicus à une seule orientation : l'indépendance (souveraineté extérieure et intérieure) et l'intégrité du territoire, comprenant le Sahara et Mers el-Kébir.

Quand les armées algériennes ont attaqué en octobre 1963 les villes de Figuig, Hassi Beida, Ich et autres, au beau milieu d'une tension alimentée par la presse occidentale contre un «Maroc impérialiste» ( !), une voix s'est élevée dans la cacophonie. Celle de Jean Lacouture, envoyé spécial du quotidien «Le Monde» pour couvrir cette «guerre des sables», qui écrit le 20 octobre 1963 : «Ce qui frappe tous ceux qui vivent ces heures menaçantes au milieu du peuple marocain, c'est l'absence ici d'hystérie nationaliste, naturelle ou organisée. Nulle animosité anti-algérienne. Ni la presse, ni la radio ne suscitent la haine. Les journaux publient presque à égalité les télégrammes d'agence…»

 Faut-il partager l'Algérie ?

Où qu'ils se trouvent, ils n'en démordent pas : le Sahara est partie intégrante de l'Algérie, il constituera même la pomme de discorde des négociations et conduira le général de Gaulle, de guerre lasse, à lâcher en fin de compte la partie alors qu'il l'avait délibérément écarté le Sahara du processus de règlement, notamment dans le discours prononcé le 16 septembre 1959. N'affirmait-il pas que
« la France doit garder la disposition des gisements de pétrole que nous avons mis en œuvre et celle des bases d'expérimentation de nos bombes et de nos fusées» ? Et d'enchaîner, le verbe haut : «Nous sommes en mesure, quoi qu'il arrive, de rester au Sahara, quitte à instituer l'autonomie de ce vide immense…».

A cette menace, à ce coup de menton gaullien, répond en écho alors une campagne enflammée de soutien, notamment de la droite française, chacun y allant de son couplet et de son fantasme. Une Tribune Libre, intitulée : «Faut-il partager l'Algérie ?» circulait comme un pavé dans la mare. Elle était signée par une plume connue, Alain Peyrefitte, plusieurs fois ministre du général de Gaulle, qui plaidait pour la création de deux «républiques amies» et fédérées, l'une au Sahara et l'autre sur ce qui resterait du territoire algérien. Or, le Maroc s'est vigoureusement élevé par solidarité contre cette tendance à garder le Sahara algérien sous la tutelle française et à l'isoler du reste du pays.

 Le discours de M'Hamid al-Ghizlane

Pour sa part, il ne recevra jamais le soutien réciproque attendu de l'Algérie, lorsque se posera le problème de la décolonisation de son Sahara sous administration espagnole. Tout au contraire, il sera confronté à une double hostilité, celle de l'Espagne franquiste et celle de l'Algérie, qu'une étrange et opportuniste coalition a réunies tout au début de l'affaire.

Bien avant l'indépendance en 1956, la démonstration n'a cessé de se faire de l'attachement depuis des siècles des provinces du sud-est et du Sahara au Royaume du Maroc. Les documents historiques, authentiques et irréfutables, peuvent être consultés par une Commission de l'ONU, en collaboration avec des pays comme la France, l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie et autres.
La colonisation du Sahara par l'Espagne a commencé lorsque France et Espagne signent le 26 décembre 1886 un accord de partage du territoire, renouvelé d'ailleurs quatre ans plus tard, le 17 juin 1900.

Feu S.M. Mohammed V, à son retour au Marocen 1955, s'il a ajourné – nous disons bien ajourné – le débat avec les combattants et «frères algériens» sur les frontières du sud-est, en attendant la libération de l'Algérie, a en revanche bel et bien posé le problème du Sahara occidental marocain occupé par l'Espagne dès la libération du Maroc en 1956. Une première fois, en juin 1956, il a saisi l'ONU pour qu'elle inscrive dans son ordre du jour la question du Sahara, de Sidi Ifni et de la Mauritanie, occupés par la France. Le document de saisine existe toujours dans les archives de l'ONU, il est intitulé A/C. 4/SR-1046 et, pour peu que l'on prête à ces dernières un crédit, on ne peut que mieux s'assurer de la rectitude de l'ONU.

Mieux : le 7 avril de cette même année, l'Espagne signe une déclaration solennelle de reconnaissance de l'indépendance du Maroc, en vertu de laquelle Madrid cède seulement la zone nord occupée, mais reconnaît aussi les droits du Maroc sur les territoires encore sous sa domination, dont le Sahara. Un détail significatif, confortant la revendication du Maroc, est le fait que l'autorité du khalifa, représentant le Sultan auprès des autorités espagnoles et exerçant à Tétouan, concernait aussi bien la zone nord que le Sahara, celui-ci relevant au niveau espagnol du pouvoir d'un haut commissaire nommé par Madrid et installé à Tétouan. Faut-il rappeler que le dernier Khalifa, représentant du Sultan au Nord auprès des autorités espagnoles, n'est autre que feu S.A. Moulay Hassan Ben El Mehdi ?

 Ecouvillon», une coalition franco-espagnole

Or, en 1956, feu S.M. Mohammed V a revendiqué explicitement la rétrocession des provinces sahariennes, soit par le moyen d'une négociation directe avec Madrid, soit par le biais des Nations unies. Il s'est inscrit d'emblée dans l'esprit de la charte de l'ONU qui, en son article 33, recommande aux États membres «le recours à la négociation» directe dans le cadre de la décolonisation. A quoi le général Franco a opposé une fin de non recevoir catégorique. Dans l'esprit de Mohammed V, aucune unité nationale du peuple marocain n'eut pu être conçue et encore moins réalisée sans le retour à la mère patrie de nos provinces encore sous occupation espagnole.

Quand, le 25 février 1958, il rend visite aux populations de M'Hamid al-Ghizlane, il pose de nouveau, sans emphase, la question du Sahara en des termes qui dissipent toute ambiguïté: «...Notre grand père Moulay El-Hassan, déclare-t-il, a effectué deux voyages dans le Sahara pour consolider l'unité du Maroc et sa souveraineté sur l'ensemble des parties de son territoire national au moment où il était l'objet de convoitises étrangères...".Et le Souverain d'enchaîner alors : «Notre joie est immense d'être accueilli à M'Hamid, porte du Sahara, par les fils de ceux qui avaient reçu notre ancêtre Moulay El-Hassan : Reguibat, Chenguit, Tekna, Ouled Delim et autres tribus sahariennes…Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara, dans le cadre du respect de nos droits historiques et conformément à la volonté de ses habitants…».

Au même moment, en effet, la France décide de mettre sur pied le dispositif militaire pour lutter contre l'Armée de Libération Marocaine (ALM) (Jiche at-tahrir). Les résistants marocains, issus notamment des Aït- Bâamrane, après avoir réussi à libérer la ville de Smara en 1956 et une partie importante du Sahara, prennent pied à partir du littoral atlantique jusqu'aux oasis du Touat, menaçant de défaire d'un seul tenant et les garnisons espagnoles et les troupes françaises implantées sur les confins, au nord de la Mauritanie. La reconquête du Sahara par l'ALM, la menace persistante qu'elle fait peser sur les confins sahariens de l'est, suscitent non seulement la panique, mais une prise de conscience au sein de l'état-major français.

C'est «l'opération Ecouvillon» de février, mars et avril 1958 où les troupes françaises viennent à la rescousse des forces espagnoles, mises sérieusement à mal, procèdent non sans peine à la reconquête du territoire. Voici ce que notre regretté ami, Attilio Gaudio, connaisseur s'il en fut du dossier du Sahara écrit à ce propos, dans son livre-reportage «Guerres et paix au Maroc» : «La seule cause réelle, bien qu'indirecte de la perte du Sahara occidental pour le Maroc en 1958 a été la guerre d'Algérie.

Jamais la France n'aurait engagé son armée de l'Afrique Occidentale Française (AOF) aux côtés de l'armée espagnole en détresse pour permettre à Franco de récupérer le Rio de Oro (Oued Eddahab) et la Saguiat al-Hamra si la présence victorieuse de l'Armée de libération marocaine ne présentait pas une menace pour Tindouf et une épine plantée dans le dispositif français au sud de la Soaura et dans le nord de la Mauritanie ( …) Sans l'intervention militaire française, le Sahara était perdu pour l'Espagne et le drapeau marocain aurait flotté définitivement, sans aucune sorte de contestation internationale ou régionale, de Ifni à la Gouera…».

Quelque 10.000 soldats français et espagnols, équipés d'armes modernes, appuyés par l'aviation, quittaient Bir-Moghrein (ancien Fort Trinquet) pour reprendre ce que Jiche at-Tahrir avait libéré. Après l'opération sanglante menée conjointement par les forces armées de Madrid et de Paris, après qu'un feu roulant et une féroce répression se fussent abattues sur les populations du Sahara, ces dernières se sont trouvées contraintes, dans un exode massif sans précédent en provenance d'Ifni, de Tindouf, de Smara voire de Dakhla de se réfugier dans le Nord, à Agadir et à Goulimine notamment. Par sa cruauté, cette opération rappelle à coup sûr l'entrée en 1913, à la tête d'une colonne armée, du capitaine Mouret dans la ville sainte de Smara qu'il prit soin d'incendier et de vider littéralement de ses habitants.

Curieusement, deux mois après le discours de feu Mohammed V à M'Hamid et l'opération Ecouvillon, l'Espagne cède le 16 avril 1958 au Marocla province de Tarfaya (ancienne Cap Juby, étape ultime de l'Aéropostale où Antoine Saint-Exupéry passa 18 mois en 1927, y écrivit son premier livre : «Courrier sud» ). Mais également enclave océanique qui avait attiré un certain Anglais, génial explorateur du nom de Donald McKenzie, lequel y installa de 1877 et 1885 une factory anglaise, la casa-mar pour mettre au point un système de turbines d'eau, avant que le sultan Moulay El-Hassan ne reprenne Tarfaya. En fait, Mackenzie explorait la région pour préparer l'arrivée des Anglais…..

Le parachèvement de l'intégrité territoriale a constitué une priorité dans l'édification du Maroc post-indépendant. Participant au Sommet des pays non-alignés, réuni en septembre 1961 à Belgrade, feu S.M. Hassan II a posé le problème de la décolonisation du Sahara et, suscitant un élan de solidarité, a reçu un soutien unanime de l'ensemble du mouvement non-aligné.

De même, rencontrant le général Franco en 1963 à Barajas, aérodrome de Madrid, feu S.M. Hassan II réitérera avec netteté la revendication du Maroc au sujet du Sahara. Ce sommet maroco-espagnol – entre un Souverain marocain âgé de 34 ans et le généralissime qui célébrait ses…71 ans – avait été à l'origine de ce qu'on a appelé par la suite «l'esprit de Barajas», dissociant entre deux revendications : celle de Sidi Ifni et du Sahara d'une part et celle, redoutée à terme par l'Espagne, des enclaves de Ceuta, Mellilia, les îles Jâafarines, le Penon d'Al Hoceima, le Penon de Vélez de le Gomera, l'Isla de perejil (Leila). De surcroît, il était convenu, dans le même «esprit de Barajas», que les deux parties trouveraient des «solutions bilatérales négociées aux contentieux territoriaux entre les deux Etats».

Entre 1958 et 1969, onze ans ont passé avant que l'Espagne ne restitue de nouveau au Maroc, après de longues négociations, la province de Sidi Ifni, comprise quant à elle dans l'ancien protectorat français et que l'armée espagnole n'a réellement occupée qu'en 1934. Sidi Ifni, ville sainte pour ainsi dire, participe du mythe religieux qui a nourri pendant des siècles l'imaginaire collectif espagnol.

Un gouverneur des îles Canaries, Diego de Herrera avait construit une petite forteresse sur la côte, baptisée au début du XVIème siècle du nom de Santa Cruz de Mar Pequena (Sainte croix de la petite mer). Outre son rôle de relais destiné à assurer le contrôle et la sécurité des Canaries, elle a abrité les sinistres «entradas», milices militaires connues pour piller, terroriser tout le nord ouest du Sahara au non de la «christianisation».
Elle a été libérée ensuite par les Sâadiens en 1524, avant d'être cédée de nouveau en 1860 aux Espagnols.

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