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5/5.- Algérie - Azawad - et le Maroc -...!

   Suite et fin..                     

 

A l'attention parrticulière des lecteurs: le signe de provocation électorale d'Albert Einstein, ci-dessous, était spécifiquement destiné aux visiteurs algériens. Mes excuses aux lecteurs Marocains à qui je m'adresse: Soyez fiers de votre Marocanité, de votre démocratie, car le duel Holland/Sarkozy du 2 mai, a démontré que le candidat aux présidentielles Françaises 2012. Mr.François Hollande, donne «l'exemple du Maroc pour défendre le droit de vote des étrangers en France».(Un droit garanti aux étrangers résidents  au Maroc par la constitution du 1er Juillet 2011). C'est le coup de maître de SIDNA. Une étape trop avancée, confortant la consolidation de l'Etat de droit au Maroc, que Si Bouteflika n'atteindra jamais même avec  mille fois de son 10 Mai.L'admin.Chihab

                     

 «La folie est de refaire la même chose et de recommencer, en espérant un résultat différent » - Albert Einstein

                              (*) اينْشْتايْن الى الجزائريين:  فَوْطـو و زَعَــرْطـو           

                     L'Azawad, la pindycite de l'Algérie. (TeleSud)

 Le Directeur général de l’agence nationale de développement et de l’investissement dite : (ANDI) a attérit lui aussi à Tamanrasset, et pour la consommation locale, et faire apaiser les tentions qui bouillonaient au grand sud algérien, il est parvenu à annoncer l'urgence que l’Etat algérien accorde à la promotion de l’investissement dans les régions du Sud du pays, dans la perspective d’un développement durable. préconisé par le pouvoir public central.

Après avoir évoqué les opportunités d’investissement existantes dans ces régions, ce deuxième envoyé spécial  du pouvoir algérien à Tamanrasset a indiqué que cette rencontre s’assigne comme objectifs la vulgarisation des facilités et avantages accordées aux investisseurs et promoteurs locaux, en allusions aux jeunes Targuis algériens, notamment en matière de foncier dégagé pour la réalisation des projets, et l’explication des mesures incitatives exceptionnelles préconisées pour le développement de ces régions. Pour détourner l'opinion publique locale, il a précisé que sa venue à Tamanrasset s'inscrite dans le cadre d’une série de rencontres de sensibilisation menées par l’ANDI, loin de ce qui se passe au-delà des frontières sud de l'algérie..?                                                     

Sidi H'bibi Bouteflika aurait chargé son super tâcheron d'aller à Tamanrasset pour uniquement décrypter les messages et les lire au clair. Le chef présumé de l'ANDI a tout préparé durant le vol de 2000 kms qui l'amménait d'Alger à Tamanrasset, il n'a rien laissé au hasard. Aprés son premier exposé sur le pseudo développement du grand sud, il est passé à l'essentiel, au vif de sa mission, pour dire à l'assistance ce que son patron au palais d'El Moradia, voulait transmettre à la population algérienne Touareg, tout en détournant l'attention de tous de l'affaire des Azawad pour ne parler que du printemps arabe.. Je cite, regardez bien :

«« Concernant les agitations dans les pays arabes, l'algérie, comme vous savez, fait l'exception..Il serait très prétentieux de vouloir tirer la conclusion d'un phénomène de cette ampleur et qui ne remonte qu'à quatorze mois. Je dirais, entre guillemets, que c'est le « Mai 68 du monde arabe » – au-delà de la France, Mai 68 a affecté plusieurs pays d'Europe et même les États-Unis. La compréhension de ce phénomène a pris du temps. Ici, il y a aussi cet aspect. Quant à l'Algérie, sa situation est différente : la tragédie nationale qu'ont vécue les Algériens fait qu'ils connaissent le prix de l'anarchie. Et, en matière de pluralisme, nous avons peut-être tardé, mais nous prétendons être dans le peloton de tête.

 Si cette vague est synonyme de violence, celle que nos amis arabes viennent de vivre ne constitue pas le dixième de ce que nous avons subi. Ce n'est pas que nous sommes épargnés : nous avons déjà lourdement payé ! Le chiffre de 250.000 morts et disparus qui a été avancé est sans doute un peu dopé. Mais le problème n'est pas tant le chiffre que le traumatisme. Maintenant que ce drame est derrière nous, sans aller jusqu'à utiliser l'expression de guerre civile, nous nous sommes quand même battus avec nous-mêmes. C'est Mohamed qui tuait Mohamed. Et dans notre politique de réconciliation, il a fallu entraîner les familles des victimes, auxquelles il faut rendre hommage pour leur hauteur de vues.
 Je vous renvoie à 1988, et même à janvier 1991 : le pays a déjà connu une vague d'agitations de grande ampleur.

Concernant la générosité algérienne envers la famille Kaddafi.. Ils seront là tout le temps qu'ils le souhaitent et je suis heureux de vous dire que nos voisins libyens ont fini par comprendre. Car il n'est pas concevable dans nos traditions que la famille de votre voisin, fuyant un désastre, vienne dans votre maison et que vous la mettiez dehors. Ils sont chez nous en tant que citoyens libyens, étant entendu qu'ils ne se livrent à aucune hostilité ni subversion. Et c'est un contrat que nous arrivons à faire respecter»». Fin de citation

Déclaration de guerre, les cloches sonnent de part et d'autre..

Un membre de la commission des Affaires étrangères au Parlement algérien, qui parlait de «déclaration de guerre à l’Etat algérien», estime que les groupes armés anticipent éventuellement un rôle d’intermédiation de l’Etat algérien au Mali. Les Occidentaux, pour des raisons évidentes, ne voudront pas s’impliquer militairement. Ils pousseront l’Algérie, qui a la plus grande frontière terrestre avec le Mali et une expérience éprouvée en matière antiterroriste, à s’impliquer dans la gestion de la crise Malienne.                                                          

 Se vantant encore, ce pseudo député-asin souligne que la visite à Alger de hauts responsables Américains confirme bien le rôle de médiateur que Washington veut donner à Alger, seul pays de la région à avoir une armée organisée et formée et une expérience dans la lutte antiterroriste. «Les islamistes armés basé au nord de Mali lancent un message clair pour que l’Etat algérien ne se mêle pas de leur entreprise d’affaiblissement du pouvoir central de Bamako, poursuit Tarik Mira. Car c’est tout bénéfice pour eux si le Mali reste dans cette situation.»

D’après un reporter algérien à Bamako, citant des sources algériennes, indique que l'attaque du consulat algérien de Gao était prévisible. D’autant que le consul avait reçu des menaces et des informations selon lesquelles une attaque était prévue. Mais il était très difficile d’évacuer Gao, car l’armée Malienne ne contrôlait plus la situation et il était quasiment impossible d’entrer ou de sortir de la ville sans tomber dans une embuscade. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui a décidé unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires a compliqué la situation des diplomates algériens, ouvrant la voie à cet enlèvement et à tous les actes de vandalisme et d’agression contre les populations civiles dans les villes libérées. Le Mouvement national de libération de l’Azawad se désolidarise de toutes les organisations mafieuses s’étant introduite ces jours-ci dans l’Azawad, contribuant à instaurer un climat de chaos et de désordre, après la libération du territoire, ajoutait Mr. Bakaye Ag Hamed Ahmed, chargé de la communication du MNLA.

 A rappeler que le dernier enlèvement de diplomates algériens remonte à juillet 2005 : Ali Belaroussi et Azzedine BelCadi avaient été enlevés le 21 juillet 2005 en Irak puis assassinés trois jours aprés. Le groupe armé Al Qaîda de l’organisation du Jihad en Irak, dirigé par le Jordanien Abu Musab Al Zarqawi, avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat de ces deux diplomates algériens qu’il considérait comme «deux émissaires de l’Etat algérien qui n’applique pas la charia et s’est allié aux juifs et aux chrétiens».*

Concernant la libération de ses otages, l'algérie n'a jamais été crédible en la matière.Comme tout le monde le sait, elle avait  publiquement abandonné ses 17 marins algériens aux mains de leurs ravisseurs-pirates Maliens pendant longtemps sans y parvenir à leur libération. Ils ont été laissés au hasard, à leur sort inconnu,  et à la nature qui, avec l'écoulement de temps, les a libérés sans rancçon, dit-on paradoxalement en Algérie(!).Le consul algérien de Gao, ses compagnons et les autres sauront le même sort, c'est sûr.            

L’Ambivalence de l’Algérie au Sahel..

La virulence croissante d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a accru les craintes d’instabilité au Maghreb et au Sahel. Ces dernières années, les commandos AQMI ont mené de nombreuses opéra­tions au nord de la Mauritanie, du Mali et du Niger et au sud de l’Algérie: enlèvements d’étrangers, contre­bande de véhicules et de cigarettes, trafic de drogue et d’armes. Pour certains, les motivations d’AQMI sont avant tout d’ordre criminel plutôt que politique ou religieux. En témoigne la participation d’un mem­bre d’AQMI, Abdelkarim Targui dit « le Touareg », au sommet des trafiquants de drogue colombiens en Guinée Bissau en octobre 2010.

Les enlèvements de ressortissants occidentaux sont privilégiés car ils permettent une couverture mé­diatique exceptionnelle et une meilleure visibilité, et sont une source de revenus considérables (estimés à 70 millions de dollars depuis 2006). Ce faisant, AQMI a pu acquérir des quantités significatives d’armes et en­granger des sommes colossales. La multiplication des enlèvements menaçait le tourisme local et les investissements dans ce qu'on appel le Grand Sud Algérien, comme par exemple le gazoduc transsaharien entre le Nigeria et l’Algérie via le Niger, dont l’entrée en activité est prévue pour 2015.

Les risques d’instabilité ont considérablement augmenté avec la prolifération d’armes consécutive à la chute du régime de Kaddafi. Ces armes pillées dans les arsenaux Libyens et le retour de mercenaires expérimentés ont renforcé les capacités d’AQMI, la violence des trafics illicites et le risque d’insurrection dans les pays du Sahel. La résurgence des groups re­belles Touareg au nord du Mali et les affrontements violents contre des troupes gouvernementales dans les villes d’Aguelhok et Tessalit en Janvier 2012 sou­ligne cette inquiétude.

Il existe des indices d’une collaboration entre AQMI et Boko Haram. Cette organisation islamiste basée dans le nord du Nigeria, est responsable d’un nombre croissant d’attaques violentes, y compris l’attentat-suicide contre le quartier général des Na­tions unies à Abuja en août 2011 qui a fait 24 morts ainsi qu’une séries d’attentats en Janvier 2012 qui a fait plus de 200 morts a Kano, la deuxième ville du Nigeria. Selon les services de renseignements Nige­rians, des membres de Boko Haram ont été recrutés par l'Algérien, Khaled Bernaoui, et formés dans un camp de Tindouf au sud d’Algérie depuis 2009.                                                                    

Malgré la gravité des menaces transnationales et de leurs conséquences, la coopération sécuritaire régionale reste fragmentée. L’Algérie aux yeux des occidentaux, semble bien pla­cée pour jouer le rôle de leader en ce domaine. Plus grand pays du Maghreb, l’Algérie se situe au carrefour de la Méditerranée, du monde arabe et de l’Afrique. Elle est membre de plusieurs organisations inter­nationales comme l'OCI, l’Organisation de la conférence islamique, la Ligue arabe, l’Union africaine, le Dia­logue méditerranéen de l’OTAN et le Nouveau parte­nariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Avec 250 milliards de dollars de réserves de change et des ressources en pétrole et en gaz qui représentent 97 % de ses exportations, l’Algérie est le pays le plus riche de la région. Consacrant 6 fois plus de moyens à son budget militaire que tous les pays sahéliens réunis, elle est aussi considérée comme le pays le mieux équipé et le mieux entraîné militairement. Malgré ces atouts, l’Algérie n’a pas réussi à combler le vide de leadership régional. Cet état analyse les raisons de son échec, de ses incapacités et ses implications pour la sécu­rité régionale.

 Quelle coopération pour quelle menace?

Les autorités algériennes nient l’existence d’une connexion entre les groupes terroristes domestiques et AQMI. Elles considèrent cette dernière comme un nouveau type d’organisation terroriste motivée par une idéologie extrémiste. Pour les Etats sahé­liens, c’est la dimension criminelle de l’organisation sérieusement impliquée dans les trafics de drogue et d’armes qui représente l’aspect le plus dangereux de la menace régionale.

L’incapacité à définir l’ennemi commun a con­duit à la fragmentation de la réponse régionale. Cette divergence et les désaccords qui en résultent se con­juguent à des déséquilibres de puissance qui détermi­nent la manière dont chaque partie appréhende la menace. Avec des capacités militaires bien supéri­eures à celles des États sahéliens, l’Algérie considère que son approche, forgée durant la violente guerre ci­vile des années 90, lui donne la priorité. Cependant, les États sahéliens voient d’un mauvais oeil l’accent mis par l’Algérie sur la dimension militaire qui né­glige les considérations économiques, sociales et politiques qu’ils perçoivent comme imbriquées avec la stabilité de la région. Ils assurent que l’Algérie qui n’a pas réussi à éradiquer le terrorisme sur son propre sol durant les deux dernières décennies, comment pourrait-elle y parvenir dans la région?

La nature hybride d’AQMI vient compliquer la situation. Le groupe est composé d’une cellule active en Kabylie et dans la région d’Alger, et de deux cellules au Sahel impliquées dans les enlève­ments et le crime organisé. Ces réseaux géographiquement dispersés agissent de façon au­tonome ou même en concurrence plutôt qu’en co­ordination les uns avec les autres. D’une certaine manière, l’AQMI reste fondamentalement algérien dans son essence et sa direction. Devenues une insur­rection régionale ayant des points d’appui dans les communautés locales, elles opèrent avec le soutien d’agents gouvernementaux, du DRS(les services secrets du général Toufik) et de sécurité ainsi qu’avec les trafiquants de drogue (parmi lesquels des mercenaires du Polisario et autres contrebandiers de Mali et Mauritanie.

Confronté aux attaques d’AQMI et aux enlève­ments, chaque pays réagit en fonction de sa propre perception de la menace, de ses intérêts de politique intérieure, ce qui explique pourquoi les initiatives opérationnelles restent dispersées et peu coordonnées.

Malgré cette dispersion des efforts, depuis trois ans, Alger n’a eu de cesse de vouloir centraliser la « lutte contre la terreur » au Sahara et au Sahel et de se poser comme l’acteur-pivot. En avril 2010, un Comité opérationnel conjoint (CEMOC) entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger est installé à Tamanrasset, censé appliquer le nouveau plan de sécurité régionale dont les effectifs qui devaient tripler en 2011 (de 25 000 à 75 000, dont 5 000 Tarquis de tout bord) n’ont jamais été mis sur pied, car l'initiative de cette création provenait de l'Algérie et celle-ci ne  pratique dans sens que la politique de vitrine pour séduire les occidentaux, pas plus!.

Les initiatives régionales sont fréquemment compromises par l’Algérie qui craint que ses partenaires n’opèrent en toute indépendance, au détriment d’Alger. Par exemple, les interventions mauritaniennes de juillet 2010 et février 2011, où l’Armée mauritanienne a déjoué un attentat contre le président Mohamed Ould Abdel Aziz, et enfin l’action franco-nigérienne de février 2011 contre les ravisseurs de deux jeunes ressortissants français, ont été mal accueillies par l’Algérie. Plutôt que d’encourager ces initiatives, Alger craint le développement d’alliances régionales dont elle serait exclue, d’autant que les relations entre la Mauritanie et le Maroc se sont améliorées depuis l’élection du président Mauritanien actuel en juillet 2009. Aussi, le 26 septembre 2010, pour repren­dre la main sur la planification et la coopération région­ales, les Algériens convoquaient une réunion d’urgence des chefs d’état-major des pays sahéliens à Tamanrasset. Elle débouchait sur la mise en place un Comité cen­tral du renseignement des pays saharo-sahéliens dans la capitale algérienne, loin des théâtres d’opération.                

Mais le 13 octobre 2010, la réunion d’experts de sécurité du G8 à Bamako à laquelle participait le Maroc, excédait l’Algérie qui déclinait l’invitation et réitérait son opposition à toute prise de décision conjointe avec les pays occidentaux.

Depuis peu les premiers signes d’une réactiva­tion de la coopération sont cependant perceptibles, avec la tenue de la première réunion à Bamako du comité d’état-major opérationnel le 29 avril 2011, et la planification d’un agenda de sécurité régional en mai de la même année. Préoccupés par les risques de propagation terroriste venus de Libye, les chefs d’état-major d’Algérie, du Mali, du Niger et de Mau­ritanie ont renouvelé leur engagement aux objectifs du CEMOC sans pouvoir  les mettre en éxecution.

Sur le plan opérationnel, le 2 juin 2011, les Forces spéciales algériennes, maliennes et nigériennes ont pour la première fois conduit des exercices communs dans la zone frontalière entre les trois pays (extrême sud de Ta­manrasset) pour anticiper les risques générés par la crise libyenne. Le 9 juin 2011, à Ségou, des troupes maurita­niennes et maliennes ont établi un plan d’attaque (avec appui aérien) dans la forêt de Wagadou (ouest du Mali), qui s’est conclu par la neutralisation d’un camp de ravi­taillement d’AQMI. Par ailleurs, pour la première fois,aprés des hésitations, l’Algérie a envoyé des instructeurs militaires au nord du Mali en décembre 2011.

Néanmoins, disant ce peu de «succès» ne peut faire fi des perceptions fondamentalement différentes de la menace et des divergences d’approche sur les moyens pour l’éradiquer.

Manque de confiance...

L’état de la coopération régionale est aussi le résul­tat d’un faible degré de confiance. L’Algérie considère le Mali comme « le maillon faible » dans la lutte con­tre AQMI. Alger pointe du doigt le peu d’engagement du gouvernement malien contre la menace terroriste et son manque de volonté dans le partage d’informations indispensable à la coopération régionale. En particulier lorsque le Mali acceptait de payer une rançon contre la libération d’orages européens, une pratique à laquelle l’Algérie s’opposait énergiquement.

D’un autre côté, les responsables de sécurité sahéliens voient le terrorisme comme un legs de l’Algérie, la plupart des leaders d’AQMI étant Al­gériens. Cette méfiance trouve sa source dans les soupçons qui pèsent sur le rôle joué par les services de renseignements algériens, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité), dans l’infiltration de certains groupes terroristes algériens dans les années 90, puis dans l’exportation du terrorisme algérien sur leurs territoires.

La relation complexe de l’Algérie avec le Sahel tient aussi au soutien qu’elle est réputée avoir offert aux rébellions touarègs au Mali et au Niger, pour contrer la domination de la Libye de Kaddafi au Sahara. Alger avait servi de médiateur dans les accords de paix en 1991 et 2006.

En 2008, le président malien Amadou Toumani Touré accusait son homologue algérien de ne pas con­trôler ses services de renseignement qui mènent leur propre jeu au Sahel et attisent les tensions régionales. Les gouvernements sahéliens soupçonnent l’Algérie de vouloir dominer ses voisins en exerçant le contrôle des opérations de contre-terrorisme, des routes des trafics et des zones qui pourraient receler du gaz na­turel ou des minerais. Fin décembre 2010, le président malien, par crainte d’un coup d’Etat, avait décidé de remplacer les commandants militaires du Nord-Mali jugés sous influence algérienne.

La crédibilité de l’Algérie est par ailleurs prison­nière d’une série de paradoxes. Considérée comme ayant les forces armées les mieux entraînées du Maghreb et fière d’avoir vaincu, à un certain degré, l’extrémisme islamiste intérieur dans les années 90, elle est victime d’un nombre d’attentats bien supérieur à celui de ses voisins maghrébins et sahéliens : 938 depuis 2001, contre 20 en Mauritanie, 35 au Ni­ger, et 41 au Mali. C’est pourquoi, l’Algérie est classée dans les pays à « risque extrême » au même titre que la Colombie et la Somalie.

De même, l’Algérie se trouve face à des intérêts contradictoires pour lutter avec fermeté contre le terrorisme au-delà de ses frontières. Reconnue inter­nationalement comme le fer de lance de la lutte con­tre le terrorisme et l’extrémisme islamiste, elle a du même coup accru son importance stratégique et tiré profit de la surestimation de la menace, en particulier grâce à une menace proche qui ne présente pas de danger immédiat pour le régime Algérien.

Malgré la réputation de son savoir-faire en matière de lutte anti-terroriste, l’Algérie n’est mili­tairement pas active au Sahara. L’attaque contre ses forces de sécurité algériennes le 30 juin 2010 à Ta­manrasset dans laquelle 11 gendarmes et gardes-fron­tières ont perdu la vie et l’enlèvement d’une touriste italienne le 2 février 2011 dans la région de Janet témoignent de la faible sécurisation de la zone. Les ratissages contre les maquis islamistes sont concen­trés au Nord du pays (Kabylie et Algérois). Comme ses voisins du Sahel, l’Etat algérien est incapable de contrôler l’ensemble de son territoire. Les faits ne semblent donc pas aller dans le sens des affirmations officielles du pouvoir algérien sur sa supériorité militaire et technique, l’ancienneté de son savoir-faire, et son expérience opérationnelle en zone désertique.

Plus pauvres, ses voisins sahéliens sont à la fois l’enjeu des ambitions de leadership et le terrain du jeu d’influence des pays maghrébins. Contraire­ment au Maroc et à la Libye dont les investisse­ments en Afrique sahélienne et sub-saharienne sont considérables, l’Algérie s’est privée de sa position stratégique de porte vers le Sahel et l’Afrique sub-saharienne en limitant sa politique envers le sud aux domaines énergétique et sécuritaire.

A titre d’illustration, la route Transsaharienne (ou «route de l’unité africaine») censée relier l’Algérie au Sahel en 1971 et atteindre les régions marginalisées de peuplement touareg, s’est arrêtée à Tamanrasset en 1978. Les 3000 kms pour rejoindre l’Afrique de l’ouest n’ont jamais été construits.                          

Un État militairement dominé..

Pour comprendre la fixation d’Alger sur la sé­curité, il faut au préalable revenir sur le rôle his­torique de l’armée dans la formation de l’appareil d’Etat. Les sept années de guerre d’indépendance (novembre 1954-juillet 1962) ont été émail­lées de confrontations violentes entre militaires et civils au sein même de la résistance algérienne. Trois ans après l’indépendance, le coup d’Etat de juin 1965 de Houari Boumediene a sanctionné la victoire des militaires, le début du système de parti unique l'FLN et la naissance d’un Etat sécuritaire, dans lequel l’ordre public, la loi et les dispositifs coercitifs et policiers prirent le pas sur les institutions représentatives. Après le coup d’Etat électoral de 1992 qui marqua la fin de la première expérience démocratique et ouvrit la voie à la guerre civile, l’état d’urgence, prolongé durant 19 ans sans vote au Parlement avant d’être officiel­lement levé en 2011 et emplacé par l'état de siège(!), signa l’instauration d’un état d’exception devenu avec le temps un état ordinaire, dans lequel le maintien d’unités et de forces spécia­les permis de surveiller davantage de la société algérienne et la mettre à la merci des militaires.

L’économie de guerre engendrée par la violence islamiste et la répression contre les populations ci­viles, a non seulement entretenu l’opacité des mé­canismes de gestion de la rente et du pouvoir poli­tique, mais aussi étendu et consolidé les circuits de la corruption et du secteur informel (dit trabendo), fondés sur une « économie de bazar » mafieuse.

Le retrait apparent des militaires de la vie poli­tique depuis une décennie les exempte de la respon­sabilité des écarts que le gouvernement civil d'Ouyahya et autres pourrait commettre. Mais ils conservent historiquement les prérogatives de la formulation et de l’exécution de la politique étrangère. C’est pourquoi la « démilita­risation du politique » des années 2000 qui aurait pu représenter une rupture au sommet du pouvoir comme pour l’ensemble de la société laminée par la guerre civile, n’a fait que perpétuer «l’Etat bunker».

A partir de 2001 et durant les dix années suiv­antes, les besoins liés au contre-terrorisme ont en­traîné un accroissement notable des dépenses mili­taires de l’Algérie. Son budget de défense a triplé en trois ans pour atteindre 5,3 milliards de dollars en 2009. Les exportations de matériel militaire améri­cain à l’Algérie ont quasiment quadruplé après 2001, atteignant 800 millions de dollars. Le pays se classe à la neuvième place mondiale, la première au Maghreb, la deuxième sur le continent africain après l’Afrique du Sud. La Russie reste le premier fournis­seur de l’Algérie. En 2006 en geste spéctaculaire pour la consommation locale, et contre l’effacement de sa dette estimée à 4,7 milliards de dollars pale Kremlin, l’Algérie a acheté pour 7,5 milliards d’équipements à Moscou, et en 2010, a conclu un contrat pour la fourniture de 16 avions de chasse Sukhoï.

Au plan interne, le terrorisme présenté comme une menace illimitée, insaisissable et extensible dans le temps et dans l’espace, permet de soumettre la so­ciété au diktat de la sécurité, de la maintenir dans un état d’exception permanent et de reporter «sine die» toute transition démocratique, malgré ce qu'on dit du 10 mai prochain. En amalgamant anti-terrorisme et stabilité, en assimilant insécurité et islamisme, le pouvoir algérien épaulé par son DRS a pu perpétuer et consolider son autoritarisme.

C’est là tout le paradoxe du discours sécuritaire algérien : en s’appuyant sur ses capacités coercitives, l’Etat algérien de la junte militaire de Ben Aâknoune ne fait que creuser son déficit de légitimité. Décrédibilisé, le gouvernement doit continuellement justifier ses actions à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est pourquoi, bien que l’Algérie se présente, dans l'esprit des siens, comme un État stable et fort,«elle est en réalité faible et peine à contrôler son territoire, à protéger ses frontières, à assurer la sécurité de ses citoyens et à résoudre la question sociale qui se manifeste depuis dix ans dans l’ensemble du pays sous forme d’émeutes, de manifes­tations, de grèves et, plus récemment, d’immolations».Selon Dahou Ould Kablia, le ministère algérien de l’intérieur, il y a eu 9 000 mouvements sociaux rien qu’en 2012                                                                          

C'est pourquoi et pour calmer les nerfs, Mr. le président Bouteflika s'est orienté vers le stade de jeu le plus facile, tenir des législatives anticipées le 10 mai prochain. Une décision qui ne lui présente pas de dégâts, censée contre attaquer les vents pollués et les matières brûlantes qui se propagent du volcan arabe. Il joue le malin, le jeu de calmants et de passe-temps pour anesthésier le peuple le plus dingue et le plus frivole sur la planète. Laissant à part le bout de feu s'accentuer à son grand sud, au moins pour un instant, étant donné qu'il n'aura pas de conséquences directes sur son régime, contrairement aux risques fracassants qui peuvent en découler du mystère menaçant du printemps arabe.« Craindre le pire, c'est le subir sûrement, l'Abbé Pierre»

A noter enfin que la rédaction du blog s'est basée dans ses investigations et son développement des axes de l'article avec ses cinq épisodes, sur ses propres sources et sur les interventions, faites ici et là, par des chercheurs et professeurs Marocains de sciences politiques, en particulier Mr. Mohamed Drif, le spécialisé dans les groupes islamistes, qui intervenait dernièrement dans ce domaine au journal algérien «El Khaba pour expliquer, entre autres, que : Le Mali est le maillon faible de la région du Sahel et la chute du régime Kaddafi a déclenché cette situation désastreuse.

Heureusement pour nous Marocains, notre pays est loin de cette crise, même qu'il la surveille avec vigilence. Si on a la conviction ici au Maroc que cet état  désastreux constitue "une grave source de menace" pour l’Afrique de l’Ouest et toute la région de manière globale.  Pour le moment, c’est toujours en Algérie qu’AQMI mène l’essentiel de ses activités: attentats, trafic de marchandises, automobilistes dévalisés à de faux barrages, enlèvements contre rançons, extorsion de fonds...et les algérien s'en vantent encore de dire qu'ils ont éradiqué toutes les traces de leur GSPC. Nous constatons aussi, que la CEDEAO qui fait cavalier seul et menace de recourir à une force armée, n'y peut rien faire, car elle en aura affaire à un monstre dit «AQMI», et qui dit AQMI, ne veut pas dire Gbagbo, dont  la chute avait l'empreint d'une force spéciale-Sarkozy. Le Maroc a réitéré, vendredi 4 mai 2012 devant le Conseil de sécurité de l'ONU, sa profonde préoccupation face au recrudescence des activités terroristes au Sahel et en Afrique de l'Ouest, et préconisé un "partenariat constructif dans un esprit de responsabilité partagée" loin des "calculs politiques étroits".Bonne lecture. A trés bientôt.

                                                            Cordialement,Chihab25

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الزَّعْرطة : لحظة من لحظات فرح وابتهاج الحمير (*)       

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