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France-Algérie : Le général De Gaulle et la fin de la guerre d'Algérie...

 
                                                                                        drapeau-du-maroc-image-animee-0008
 
                                                                              Illustration. 
 
                                                                              le général De Gaulle                               
                                        Penser, résister, gouverner..
 
Introduction particulière.. Ce sont des termes appartenant au général De Gaulle. On attendant l'éclaircissement de la situation Algérienne après la vacance de pouvoir constatée au niveau central.
La rédaction du blog tient à combler, par supposition, le vide causé par la disparition du président Algérien, auquel l'opinion publique Algérienne s'attache à connaitre tout sur son état de santé et à dégager l'ambiguïté qui l'entoure.
 
Est-il "mort?". La réponse viendra certes du camouflage habituel qui accompagne souvent, de façon malencontreuse le pouvoir Algérien dans de pareils cas.(le cas de Bouteflika en exemple). Les services secrets Algériens ne manqueront certainement pas à cet effet de jouer aux troubles comme en ont l'habitude de faire avec la cause nationale Marocaine.
 
Ainsi, l'Algérie renoue à nouveau avec la vacance de pouvoir, elle s'enfonce dans l'inconnu. Le président disparu n'a pas fait signe de vie depuis bientôt deux mois. Le Maroc fait le geste de complaisance. Sa Majesté le Roi souhaite prompt rétablissement au président fantôme.
 
En contre partie, Dieu merci, nous Marocains, nous enregistrons avec beaucoup de satisfaction les moments de gloire concrétisés par l'ouverture volontaire de consulats généraux étrangers fleurissant dans nos provinces du sud, à Laayoune et Dakhla en particulier.
 
Et pourtant, cela à mon sens, ne changera en rien du côté sentimental et émotionnel. Et pourtant avec l'Algérie, nos blessures resteront profondes et  nous n'oublierons jamais les cicatrices laissées par l'hostilité Algérienne, même si nos officiels se manifestent autrement.
 
En me préparant à rédiger la note, il m'est arrivé à l'esprit un moment de détente enfantine. Un jour d'octobre 1957, la maîtresse de classe Mlle Marlène Dupont, une des coopérants Français au Maroc, informait la classe d'un événement particulier qui va survenir dans la région. Nous étions encore petits pour comprendre l'importance de l'événement.
 
Il s'agissait de la visite Royale de feu Sa Majesté le Roi Mohamed V. La visite concernait le Grand Tafilalet, et particulièrement la localité de Rissani, le berceau de la Dynastie Alaouite. Tout était bien préparé conformément au protocole qu'on conçoit, généralement à ce genre de visites officielles, malgré la modestie des moyens de bord existant à l'époque.
 
J'étais au  CP2, toute l'école, du CP1 au CM2 était alertée et préparée soigneusement pour la circonstance. Il y avait même une préparation tout à fait particulière. Une douzaine de grands élèves fut sélectionnée et habillée de couleurs nationales signifiant, - la toile rouge frappée d'étoile verte - l’emblème de fièreté de tout Marocain. 
 
A la récréation, nous entendions notre maîtresse avec ses collègues parlaient d'un autre événement qui se passait à l'autre coté de notre frontière-Est. A Colomb-Béchar et ses environs au Sahara Marocain oriental spolié. Il citaient un général qui s'appelait Charles De Gaulle.
 
Nous étions, par notre petit âge,  dans l'incapacité de savoir qui c'était cette personne dont le nom jusqu'ici inconnu pour nous, petits élèves. Ils lançaient même des termes, attribués à cette personne, que nous ne comprenions pas à l'époque. tels que : Penser, résister, gouverner -.
 
Avec le temps, ma génération et moi, nous avions compris que le général De Gaulle était bien le président de la France. Il avait l'intention d'imposer sa loi à lui, à la France et à ses contrées d'outre mer, se croyant 'le héro' de la 2* guerre mondiale après le débarquement en Normandie sur la cote ouest Française en 1944. Son nom est devenu synonyme d’une France libre et puissante.
 
L'état d'âme me donnait l'envie de chercher davantage aux archives Françaises pour collecter ce qui peut être bénéfique à moi, aux visiteurs et au lectorat assidu du blog donnant une certaine véracité à mes écrits et satisfaire mon plaisir d'écrire.
 
A partir de cette volonté, les petits passages que je citerai ci-dessous, ne seraient à mon avis que des petites gouttes dans un grand océan où ne pouvait nager qu'un faucon du genre du général Français De Gaulle.                                               
 
Combler la vacance.. C'est faire un tour autour des points noirs dans la brève invasion de France par Hitler, cela me paraissait souhaitable de parler de ce faucon Français qui, au moment où les Français se furent dispersés et paniqués par peur, il paraissait soudain, seul au front, seul garant et sauveur de l'honneur Française.
 
Il n'était pas n'importe qui avec ses étoiles brodées à l'épaule, pas non plus à l'image de la marionnette des généraux d'Alger ni à son parrain, le général "pisseur" Chengriha,lui aussi hospitalisé en Suisse, mais un président de haute gamme, un Général natif du nord Français (Lille) avec une forte puissance de bravoure, lesquelles (présidence et puissance), toute personne au monde aurait l'honneur de les côtoyer.
 
Le général Charles de Gaulle au micro de la BBC à Londres qui était pour lui une fenêtre d'espérance et seul moyen lui permettant de traverser la manche (ou pas de Calais) et de parler aux Français.
 
Cette photographie est postérieure au  car le Général porte sur sa vareuse l'insigne à croix de Lorraine, adoptée comme emblème de la France libre. Il n'existe aucun autre cliché de son appel du 18 Juin, mais cette image est parfois utilisée comme illustration de son célèbre discours radiodiffusé sur les ondes de la BBC.
 
De Gaulle, l’homme de l’appel de la grande liberté s’est imposé dans l’histoire, d’abord comme un rebelle, un résistant, puis comme un leader politique charismatique en France comme à l’étranger.
 
Adoré, haï du temps de sa présidence, il est devenu après sa mort un mythe national, un idéal d’homme politique Français, à la droite comme à la gauche, et les Français se prennent à le regretter aujourd'hui, après y étaient (les Français) soumis par contrainte de corps, sous les règles de la démocratie enfantant des présidents, plus au loin qu'on puisse dire, des apprentis.
 
Ces français qui ont eu, en quelque sorte, un beau temps avec des présidents pratiquants de gauche comme de droite MM.Valéry Giscard d'Estaing,le natif de Khemissat au Maroc, fils de colon Français et François Mitterrand,le socialiste chevronné de la gauche Française.  
 
Son appel était à tous militaires, ingénieurs ou ouvriers français spécialistes de l'armement qui se trouvaient en territoire britannique à se mettre en rapport avec lui pour continuer le combat pour sauver la France de la sauvagerie Deutsche et où il prédirait la mondialisation de la guerre contre l'ennemi Allemand envahissant l'hexagone.
 
Son discours, très peu entendu sur le moment,  donna lieu à la publication le lendemain dans certains journaux Anglais (Times et Express), version écrite, reprises par quelques quotidiens français. Il était considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeurait le symbole de France devenant,(certainement!) constitutionnel pour la 5ème république Française, instaurée par les exigences du général De Gaulle.
 
Il avait fait remarquer également durant sa présence à Londres que la mouture de son appel donnerait aux Français l'occasion de respirer et d'expirer une fraîche liberté extraordinaire, faisant de lui «le libérateur sans équivoque de France ».
 
Les différentes biographies qui lui sont consacrées rappelaient, entre autres, son action menée pour mettre fin à la guerre d’Algérie. Le général parlait d’elle avant qu’elle se terminât comme d’un «boulet» ou plus modestement d’un «tracassin». Boulet pesant sur la vie des Français et de son action dans le monde. «Tracassin» pour minorer les effets sur la vie de la communauté française au monde
 
L’Algérie s’est imposée à de Gaulle bien avant le 13 mai 1958. D’abord quand au printemps 1943, il est arrivé à Alger et a commencé de s’imposer au CFLN¹ face au général Giraud avant de l’éliminer à l’automne suivant. Ensuite, quand les soldats de Giraud sont passés par milliers chez  les de Gaulle étoffant ses divisions.
 
L’Algérie et l'Afrique du nord ont alimenté le Corps Expéditionnaire Français présent en Italie qui débarquait en Provence tandis que d’autres, entraient dans Paris en août 1944 avant de finir la guerre à Berchtesgaden². 
 
L’Algérie ? Elle était là le 8 mai 1945 quand éclata l’insurrection des villes Sétif et Guelma en Algérie Française. Le GPRF³ dirigé par de Gaulle ordonna une répression impitoyable à laquelle participent l’aviation, la marine, l’infanterie et aussi des groupes d’Euro-africains organisés en milices. Combien y avait-il de morts?. Un peu plus d’une centaine parmi les Européens et leur acolytes engagés. Chez les Algériens surtout, on affirmait qu’il y en a eu 45000 morts, l’armée et les services officiels français réduisent ce nombre à mille.
 
La commission d’enquête présidée par le général Tubert de la gendarmerie Française ne pourrait continuer ses investigations, parce que le GPRF le décide. Par ailleurs, le GPRF interdit que les documents de la Commission soient publiés. Il faudra attendre plusieurs dizaines d’années pour que les Français puissent les lire.
 
La vérité n’était-elle pas bonne à dire ? Les Français en avaient bien l’impression que pour de Gaulle, la raison d’État s’imposait. À lire ses Mémoires, c’est encore plus net. Pourtant, le général Duval, responsable de la répression, avertit : c’est la dernière fois qu'il pouvait réprimer une telle insurrection. Apparemment, il n’était pas entendu par les autres.
 
Bien que de Gaulle se retirait de la politique active, il continue de suivre avec attention tout ce qui concerne la vie du monde, de la France et du monde colonial, comme en témoignent les ouvrages de l'écrivain Français Jean-Raymond, -il n’est pas le seul,  qui rapporte certains entretiens du général De Gaulle. Ainsi en 1956 avec le ministre socialiste des Affaires étrangères, Christian Pineau, avec le Prince du Maroc Moulay Hassan, devenu après Roi Hassan II.                  
 
La gaffe de De Gaulle.. la grande gaffe commise par le général De Gaulle, était que l’Algérie est indépendante, qu’on le veule ou non. Comment on arrivé à cette mauvaise décision Française? C'était la plus grande erreur commise par la France de De Gaulle durant tout son trajet présidentiel. Et pourtant, il s'interrogeait brutalement, je cite...
 
«Qu’est-ce qu’ils veulent ces gars de FLNA (Front de Libération Nationales Algérienne) qui disent que l’Algérie est à vocation indépendante? Alors le tout c’est de savoir comment.!»  Moi je le dis..le fait est inscrit dans l’histoire, tout dépendait du comment "amère"  d'accepter d’abandonner l'Algérie Française?» fin  de citation. Ces propos sont rapportés par le livre «La Tragédie du Général» de  Jean-Raymond.
 
Le journaliste écrivain Français Maurice Clavel, il répète, je cite : «Eh bien ! Je vais vous dire, l’Algérie sera indépendante. C’est dans la nature des choses, de l’histoire, de la géographie et même du sentiment, si j’en crois le droit des peuples à se disposer d’eux mêmes ».
 
L’aveu était d’autant plus important qu’il est formulé en 1956, au moment de la guerre de Canal du Suez en Égypte, alors que le FLN apparaît sur la scène internationale, après la conférence de Bandung qui le mentionne comme le porte-parole des Algériens.
 
 La conférence de Bandung.. À la conférence de Bandung (ou Bandoeng) en Indonésie, du 18 au 24 avril 1955, se réunissaient des pays d’Asie et d’Afrique, nouvellement indépendants, pour affirmer leur volonté d'indépendance et leur non-alignement sur les puissances mondiales. Sous la présidence du leader indonésien Sukarno, elle réunit 29 pays: 23 d’Asie et 6 d’Afrique.
 
Parmi ses invités, on peut citer Jamal Abdel Nasser pour l’Égypte, pour le Maroc, le prince Moulay Hassan, représentant son auguste père Sa Majesté le Roi Mohamed V, le Premier ministre indien, Jawaherlal Nehru, Zhou Enlai, Premier ministre de la Chine populaire et Ferhat Abbas au nom du GPRA pour la révolution Algérienne.
 
S'opposant au colonialisme, ils incitaient les peuples encore colonisés à lutter pour leur indépendance et à revendiquer : -La décolonisation et l'émancipation des peuples d'Afrique et d'Asie; -La coexistence pacifique et le développement économique; -La non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui.
 
Sentant leurs positions toujours plus menacées dans leurs territoires d'outre-mer, les métropoles européennes n'en avaient bientôt plus guère d'autre choix que de s'orienter toujours plus vers l'unité et de s'interroger sur les moyens de conserver des liens privilégiés avec leurs colonies. Ainsi, la conférence de Bandung marque l’entrée sur la scène internationale des pays du tiers-monde. Qu'en appelle aujourd'hui "les non-alignés".
 
Quand le torchon-fr brûlait. La guerre continue cependant implacable avec les morts français et algériens. Parmi ces derniers, il a fallut mettre à part les exécutions par guillotine avec François Mitterrand comme garde des Sceaux alors que Guy Mollet président du Conseil tentait vainement de négocier avec le FLN.
 
Contradiction profonde ou soumission aux «pieds noirs» qui, le 6 février 1956, avaient imposé leur politique : ils avaient refusé Georges Catroux et défié le Parlement Français ; Guy Mollet l’avait donc remplacé par Robert Lacoste.
 
Alger dictait à Paris la politique de l’Algérie. Cela mènera au 13 mai algérois qui annonce le quasi coup d’État des «gaullistes», Jacques Soustelle, Léon Delbecque, couverts par le ministre gaulliste de la Défense Jacques Chaban-Delmas.
 
Une analyse serrée des faits et des gestes de De Gaulle durant ces journées indique les liens étroits entre le général et les hommes de main algérois qui utilisaient la menace des paras associés à la division blindée stationnée à Rambouillet. Le coup d’État algérois a été préparé de longue main avec l’aveu des proches du général et son appui tacite en mai pour l’opération « Résurrection ».
 
On a vu alors à Paris s’effondrer la République quand les députés paniqués pensaient pour les défendre à appeler les sapeurs-pompiers de Paris. Jacques Soustelle et ses amis distribuaient des tracts dans diverses rues de Paris pour appeler de Gaulle. Le Parlement existait-il encore ?. Les responsables radicaux, les socialistes fidèles à Guy Mollet s’agitaient. Seuls certains communistes pensaient à s’opposer aux paras.
 
Plus tard, après plusieurs voyages des dirigeants politiques à Colombey, de Gaulle entame un processus pour assurer la transition vers un futur incertain. L’étonnant, le tour de passe-passe verbal du général à Mostaganem en Algérie Française «Vive l’Algérie…française!» qui contredit ainsi tous ses propos antérieurs.
 
Autre signe : l’appel à voter «oui» de De Gaulle en 1958 disant : «On veut se comporter comme un Français à part entière et l’on croit que l’évolution nécessaire de l’Algérie doit s’accomplir dans le cadre français». Le plus étonnant encore était le succès du référendum d’autodétermination de septembre en Algérie : sur 4 500 000 électeurs inscrits, 75 % ont voté «oui». Pour la première fois en Algérie Française, les femmes algériennes votaient pour gonfler et officialiser le score.
 
Malgré l’appel du FLN à boycotter le scrutin, une proportion massive d’Algériens, hommes et femmes, a voté «oui», tout comme les Européens. De Gaulle en tire le 3 octobre la conclusion suivante : «Il engage, et pour toujours l’Algérie et la France». Nous sommes en pleine ambiguïté gaullienne : Mlle Sid Cara et Philippe Marçais, nouveaux députés d’Algérie célébraient le succès du vote.
 
Comment croire que les deux pays sont «engagés pour toujours» ? Quel rapport entre l’appel de Mostaganem, ce «oui» et les prédictions sur l’indépendance de l’Algérie ? En réalité, le «oui» donnait à de Gaulle les pouvoirs de faire et d’agir comme il veut. L’exécutif était tout puissant et, en cas de besoin, l’article 16 de la constitution Française était toujours là pour appliquer la motion d'urgence pour six mois.
 
Par ordre, parait-il, du général De Gaulle l’Organisation de Coopération et de Recherches Sahariennes (OCRS) substituait l'Élysée, faisant chanter le Maroc en appelant le Roi feu Mohamed V à chasser les "fellaga"(Rebelles  Algériens) de son territoire et faire en contre partie rapatrier au Maroc ses territoires, représentant tout le Sahara Marocain oriental, amputés par la France au début du 19ème siècle du dernier millénaire, sans aucune autre condition.
 
Sachant malheureusement que Sa Majesté le Roi Mohamed V refusa cette proposition disant que le Maroc ne pourra jamais poignarder  au dos ses frères Algériens (!) avec lesquels le Maroc négociera le sort de ces territoires dès qu'ils accéderont à l'indépendance. 
 
De Gaulle et Ben Barka..Divergence bilatérale..Je raconterai ci-après ce que j'avais appris, soit par la presse soit par les grandes radios de renommée, qui avaient à l'époque larges espaces d'audience à travers le monde, tels que RFI, Radio Paris et BBC Londres qui aux moments où l'information avait de la crédibilité, engendrant l'engagement des curieux de l'audimat Marocain de suivre tout ce qui bouge partout, il n'y avait pas en parallèle la technologie médiatique de pointe qu'aujourd'hui.
 
En premier temps, Ben Barka, le fantôme, le 13 avril 1965, Sa Majesté le Roi feu Hassan II proclamait une amnistie générale à la faveur des opposants, et représentants de l’UNFP à l'étranger. Il affirmait son intention de confier des responsabilités politiques à Mehdi Ben Barka, son ex-professeur à l'école princière au palais Royale.
 
En second temps : Le beau-frère du Souverain, le Prince Moulay Ali, rencontrait Ben Barka à Francfort en Allemagne. Ben Barka faisait connaître à l'émissaire Royal ses exigences en trois points : «-Un programme de gouvernement de deux ans. -Des garanties concernant sa sécurité personnelle. -Le limogeage du général Oufkir». Celui-ci, avec son proche collaborateur le commandant  Dlimi engageaient dès lors une course-poursuite et chasse à l'homme, dont l’aboutissement sera la liquidation pure et simple de Ben Barka.
 
Ce dernier semble décidé à rentrer au pays. Une hypothèse inacceptable pour Oufkir, qui connaît le prix demandé par ce retour. Au même moment, les ennemis de Ben Barka se multiplient. En effet, celui-ci est attendu en janvier 1966 à La Havane au Cuba de Fidel Castro à la conférence dite tricontinentale dirigée contre l’Occident capitaliste, et contre les Etats-Unis en particulier. Pour les services spéciaux américains avec lesquels le général Oufkir entretenait ses meilleures relations, le nom de Ben Barka s’inscrivit désormais sur la liste des hommes à abattre.
 
Intervenait alors un pisteur nommé Larbi Chtouki, adjoint direct du commandant Ahmed Dlimi, lui-même bras droit du général Oufkir. Chtouki cherchait à organiser le piège dans lequel tomberait le leader de l’opposition marocaine. Le hasard va le servir en la personne de Georges Figon, un individu trouble qui fréquente assidûment les bars et entretenait des relations avec des intellectuels et des truands français fascinés  par les révoltes.
 
Par l’un de ces truands, un, patron de maisons closes au Maroc, le nommé Figon engagé pour y collaborer, apprend le dessein d'Oufkir concernant Ben Barka et, dans un but lucratif, s’offre comme intermédiaire. Comment attirer Ben Barka à Paris ? Ce Figon s’y emploie par le truchement d’un journaliste français - encore une relation de bars et de bistrots, qui connaît bien l'exilé marocain de marque (Ben Barka).
 
L’appât, fera un projet de film sur la décolonisation, à réaliser par un cinéaste Français. Il faudrait faire vite, de manière à présenter ce pseudo-film à la conférence tricontinentale, en janvier suivant. Ben Barka va mordre à l’hameçon. Rendez-vous est pris pour le vendredi 29 octobre 1965 à la Brasserie Lipp à Paris. Ben Barka, qu’accompagnait un jeune professeur d’histoire marocain, doit y rencontrer trois français engagés à cette fin pour discuter du film dont le titre a déjà été trouvé : Basta!
 
La rencontre n’aura jamais lieu. Sur le trottoir, Ben Barka est interpellé par deux policiers engagés par corruption pour jouer les comparses. Au vu de leurs cartes professionnelles, il acceptait de les accompagner. On ne le reverra plus, et son fils Bachir ne lâche pas, il continu de chercher dans le foin, suivant vainement jusqu'à nos jours les traces de cendres de son père.
 
Le 22 février 1966, c'était la rupture la plus pire de l'histoire de relations Franco-Marocaines depuis la fin du protectorat Français Maroc. tout en condamnant vigoureusement l’action des agents secrets Marocains sur le territoire français le général De Gaulle sortait du silence incarnant sa colère contre le Maroc. C'était alors que les relations diplomatiques entre Paris et Rabat se sont interrompues par le général De Gaulle pendant quatre ans, jusqu’à son départ de l'Élysée en 1969. Le général expliquait à cet effet devant la presse : «Ce qui s’est passé n’a rien eu que de vulgaire et de subalterne».
 
D’autres se battaient encore, au Maroc qu'à l'étranger, pour démontrer le contraire, tant il est vrai que, dans cette affaire compliquée, d’épaisses zones d’ombre subsistent. 55 ans après, la clé de l’affaire Ben Barka se trouve non seulement au Maroc, mais dans les archives les plus secrètes de la République française.
 
En 1968 le général De Gaulle jeta l'éponge après avoir été contrarié et entré en divergence avec la classe politique Française au sujet des réformes fondamentales par lesquelles il songeait poser l'emprunte marquant son règne en politique Française.
 
C'était le général De Gaulle évoqué lors d'une récréation perdue quelque part par une maîtresse d'école. Ce grand général que je ne connaissais pas auparavant et que son nom me signifiait rien. Même s'il n'est plus, dormant aujourd'hui chez lui à Colombey-les-Deux-Églises située en Haute-Marne au nord-est de France, il prend place toujours dans la conscience universelle y compris celle des Marocains.
 
Je termine la note par un autre dicton de sagesse que les Français attribuaient au comportement personnel de De Gaulle. Généralement, quand le général se déplaçait en visite officielle hors France, il en avait l'habitude d'ajouter à l'entourage officiel concerné par chaque visite, son ministre de la culture. Répondant au "Pourquoi privilégier ce ministre?". Il répondit : Pour qu'il me rappellerait constamment les normes et les valeurs de l'humanité et de la culture loin de la sauvagerie politique.
 
Et depuis, l'Algérie qui est créée d'ailleurs par la France de De Gaulle est restée au point mort sans évolution politique crédible et y demeura ainsi pour toujours, dépourvue de bon capitaine de bord crédible. Tahar Zbiri et les Ait Belhaj qui pouvaient faire l'affaire en leur vivant, sont morts disparus, assassinés dans des conditions incroyables de trahison par le maudit Boukharouba que la malédiction divine soit toujours sur lui.Bonne lecture.
                                                                           
                                                    Cordialement,Chihab25
                                                                                                                                               
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 ¹.Le Comité français de libération nationale (en abrégé CFLN) nom donné au régime français jusqu'en 1944, ².Dans la phase de transition Française de la 4ème République, il y avait un Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF).Un abrégé imité après par les Algérien durant la guerre d'Algérie. ³.Une commune située dans les Alpes bavaroises à l'extrême sud-est Allemand. .

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