Le Maroc a toujours exprimé son vouloir rapatrier le Sahara Marocain oriental, injustement rattaché à l'Algérie Française...!
Le Maroc n’a ainsi jamais cessé de défendre ses frontières orientales qu’il possédait depuis des siècles jusqu’à l’arrivée des Français», et que dès son accession à l’indépendance en 1956, et en avril de la même année, ainsi qu’en 1957, la France tenta d’entrer en discussion avec le Maroc pour résoudre le problème des frontières amputées.
L'ambassadeur de France à Rabat, Mr. Alexandre Parodi, insistait, à l'époque, pour rencontrer le gouvernement Marocain, auquel il avait suggéré une solution à tous les territoires amputés au profit de l'Algérie Française, parmi lesquels figurait la région du Grand Touat, la Saoura y compris Tindouf.
Mais Sa Majesté le Roi feu le Mohamed V refusa la proposition et répondit à la France qu’agir ainsi, serait donner un coup de poignard au dos de ses ("frères Algériens") et que le Souverain préférait attendre l’indépendance de l’Algérie pour y résoudre ce problème. Une réponse à la «Marocaine» qui reflétait les nobles principes qui respectent le bon voisinage et la fraternité, ainsi que les liens de sang entre Marocains et Algériens.
L'appui du Maroc à la révolution algérienne...Cette réponse Royale incarnait, également, «la philosophie de solidarité Marocaine avec la révolution algérienne». Et tous les moyens dont disposait le Maroc ont été mis à la disposition des Algériens pour parvenir à leur indépendance. Force est de rappeler également, les positions diplomatiques et les aides financières et militaires (armement et soldats) à l’Algérie durant cette période.
Peu avant sa digression sur l’apport considérable du Maroc aux algériens et le refus de traiter la question du Sahara oriental avec la France, l'Historienne Marocaine avait mis en avant le cas d’un personnage peu connu jusque-là, à savoir le Marocain Mr.Ali Ben Mohamed Semlali, faisant partie de la commission chargée d’identifier les frontières.
Ce dernier avait présenté au sultan Moulay El Hassan en 1887 un document où il l’invitait à une répartition territoriale sous forme d’une carte complète du Maroc où les régions sahariennes, de l’Est et de l’Ouest, apparaissaient de façon nette et claire. «Le document est d’autant plus précieux qu’il mentionne les tribus avec leurs noms Marocains, leurs emplacements et le nombre de leurs populations».
Le Sultan reçut la Baïâ (allégeance) de ces régions au 20ème siècle...Et de poursuivre en évoquant l’année 1900, date pendant laquelle la France a occupé les régions Marocaines comme «Timimoune, Ksour Lam'tarfa, Beni Abbas, Réguane et Aïn Saleh», avant de s’approprier, entre 1900 et 1903, «les oasis de Touat, Colomb- Béchar¹, Gourara, Tidikelt Aïn Safra et L'bayedh, l'actuelle Wilayat de Nâ'ama à l'ouest de Algérie».
Témoignage incontournable d'autrui : L’État Marocain, s’était insurgé alors contre ces dépassements «comme le démontre le livre d’Alfred Georges Martin², intitulé “Quatre siècles d’histoire Marocaine au Sahara de 1504 à 1902”», paru pour la première fois en 1923». Cet ouvrage rédigé, est riche en documents prouvant sans l’ombre d’un doute la Souveraineté du Maroc sur le Sahara oriental sous l’autorité directe des sultans Marocains.
«La résistance féroce rencontrée par les colons français dans les régions du Sahara Marocain oriental, a poussé la France à la signature de deux protocoles de (1901, et 1902), en décisions portant exécution des fâcheuses dispositions de ce qu'on appelle le «traité de Lalla Maghnia».
À propos des deux accords, Alfred Georges Paul Martin écrit dans son livre «L’extension territoriale réalisée par la France dans le Sahara Marocain Oriental depuis 1900, ne constituant qu’une partie des territoires Marocains amputés, avait rendu instante la question de la frontière laissée jadis en suspens et avait imposé la nécessité de converser avec le Maroc.»
Une énième preuve, et non des moindres, que ces régions appartenaient de droit historique au Royaume du Maroc. La preuve en est que le sultan Moulay Hafid avait reçu en 1907 l’allégeance des tribus locales sous Souveraineté Marocaine, au Sahara oriental, à savoir les provinces de toute la Saoura Marocaine dirigées à l'époque par des Caid aux Dahirs Chérifiens.
Lignes Varnier et Trinquet³...Le 14 janvier 1912 (deux mois avant le protectorat), la France a unilatéralement adopté la ligne Varnier qui fixait les limites de la compétence administrative, via laquelle elle a procédé à l’amputation arbitraire des régions du Sahara oriental marocain.
Sur la base de cette ligne, la France s’est emparée du Sahara oriental, avec toutes ses provinces.. Le Maroc n’avait pas reconnu cette ligne. Il s’est ensuivi la deuxième ligne, celle de Trinquet, qui a complété la première avant de s’arrêter à Tindouf. «C’est comme cela que s’est opérée l’extension française au détriment des territoires marocains, de l’Est à l’Ouest».
Les évènements et archives secrets révélés dans les chroniques y afférentes dévoilent une vérité édifiante: le Maroc n’a pas perdu la bataille de la dignité et de l’Histoire, malgré les machinations qui ont marqué cette période charnière.
C’est dans l’écrit «Les Présides au Maroc et Ifni» (Revue française de science politique d'avril 1968), où se trouve l’une des références historiques sur le traité du 6 juillet 1961 signé entre Sa Majesté le Roi feu Mohamed V et Ferhat Abbes, alors président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) La rédaction du blog en a largement parlé de ce traité dans une précédente note.
Revenons à cette sale voisine : La véracité des faits, bien que reconnus puis reniés par tous les présidents Algériens, a poussé Le Royaume à investir toute vérité et tout réel, «Le problème des revendications territoriales du Sahara Oriental ne se pose pas actuellement. Mais tôt ou tard, ces revendications qui sont reportées pour l'instant, à cause de vision et de persévérance, qu'aucun de nous simples Marocain ne pourrait en parler intrusion. S'agissant bien d'affaires d'Etat, elles seront certes à formuler à l'avenir.
Ce problème pourra donc se poser, quand l'Algérie revienne à la raison en tant qu'Etat responsable. L'Algérie impose les frontières de 1962 en tant que telles!, rendant caduc le fameux traité de 1961 qui, de mauvaise foi, donne aux algériens l'apitoie de trahison qui était déjà actée au moment où ils scellaient un engagement avec le Roi Mohamed V à ce sujet.
D’emblée, l’Algérie s’impose avec insistance, comme l’héritière regrettable. Elle se substitue à la France coloniale en matière de frontières et s'attache, aveuglement, au principe de l'intransigeance de frontière héritées de sa maman la France qui la créée à partir de rien.
La France et l’histoire de l’Algérie...Il faut bien avoir à l’esprit qu’une radicalisation se développe aujourd’hui en France où les élections présidentielles de 2027 vont en grande partie se faire sur la question de l’identité nationale au sens large. Dans ces conditions, si un président de droite était élu, serait alors totalement remis en question le chantage mémoriel algérien.
Or, il fut très mal payé de ses efforts, les autorités algériennes n’ayant cessé de faire du maximalisme. Voyant dans les ouvertures et les concessions françaises une reconnaissance de «culpabilité», elles exigèrent toujours plus, ce qui finit par «agacer» les autorités Françaises poussées par une opinion publique chauffée à blanc et qui ne voulait plus entendre parler de repentance.(Marine Le Pen et Eric Zemmour chauffent bien le bal dans ce sens).
Et pourtant, en France, la domination «morale» de la gauche a imposé la fausse histoire sur laquelle est ancré le «Système» algérien. Une fausse, véhiculée par les réseaux algériens complaisamment relayés par certains historiens français, notamment par ceux du genre de Benjamin Stora.
Or, il faut bien avoir à l’esprit qu’une radicalisation se développe aujourd’hui en France. Si un président de droite était élu, serait alors totalement remis en question le chantage mémoriel Algérien. Il sera alors possible d’écrire sans se faire traiter de «nostalgique de l’Algérie française» ou de «partisan de l’OAS», que l'Algérie n’existait pas avant 1830 quand se fit le débarquement français à Alger, car et comme l’écrivait en 1936 Ferhat Abbas, le premier chef d’État de l’Algérie indépendante:
«L’Algérie en tant que Patrie est un mythe. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé l’Histoire; j’ai interrogé les morts et les vivants; j’ai visité les cimetières: personne ne m’en a parlé». (Ferhat Abbas, Paris: Éditions Garnier Frères, 1981, p. 27.)
Il sera alors également possible de rappeler aux Algérien ce que le général de Gaulle lui-même déclara, visualisez la vidéo en bas :
«Depuis que le monde est le monde, il n’y a jamais eu d’unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français, ont tour à tour pénétré le pays, sans qu’il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien».(Conférence de presse du général de Gaulle, le 16 septembre 1959).----
Enfin, les historiens français pourront écrire sans être traités de «négationnistes», que la période turque qui dura des années 1500 jusqu’à 1830, soit plus de trois siècles, ne fut pas celle de la gestation d’une nation algérienne. Comme cela a été écrit dans une précédente chronique, mais il est important de le rappeler, la Régence turque d’Alger ne fut en effet pas une possession oubliée en terre africaine, mais un élément essentiel du dispositif impérial ottoman. À la différence de celles de Tripoli et de Tunis, la Régence d’Alger demeura en effet une colonie de la Porte ottomane sous autorité de beys nommés à la tête de beylik ou provinces, puis de deys placés à la tête de deylik.
À la différence des Régences de Tripoli et de Tunis, il n’y eut jamais de rupture entre Alger et le centre de l’empire ottoman. Voilà qui explique largement pourquoi, il n’y eut pas d’évolution vers une monarchie nationale comme en Tunisie avec les Husseinites, ou comme à Tripoli avec les Karamanli. D’où ce complexe existentiel algérien rendant impossible toute analyse rationnelle, les dirigeants algériens s’accrochant désespérément à la fausse histoire valorisante fabriquée à laquelle ils sont condamnés à faire semblant de croire…
Une fausse histoire légitimée en France par des médias suivistes et parfois stipendiés ainsi que par des historiens militants dont le référentiel intellectuel et doctrinal semble être définitivement bloqué sur les années 1954-1962. Bonne lecture.
Cordialement, Chihab25
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¹On appelait Colomb-Béchar « Colomb » en l'honneur du général français Luis de Colomb (1823-1902) et «Béchar» du nom arabe «porteur de bonnes nouvelles»