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  • I - La France et la frontière avec l'Algérie(1837/1902)

                                  La France et les frontières Maroco-Algériennes : 1837 -1902.                                                                         

    (Les français de l'ère De Gaules, doivent êtres les premiers à la  barre des accusés, avant les algériens )

     

    Une mouvance dite « Association Nationale des Territoires Marocains orientaux Spoliés » dirigée par un certain Ali Ben Brik, un marocain originaire de Kenadsa, au Sahara oriental Marocain, résidant au Maroc,.aurait fait durant les dernières années,des sorties médiatiques spectaculaires pour attirer l’attention de l’État Marocain sur la nécessité de soulever  « l’affaire du Sahara Marocain oriental spolié » avec les autorités algériennes. ? Il aurait même choisi, les 21 et 22 septembre 2002 pour tenir son assemblée à Oujda avec la participation de ses acteurs, et des représentants des partis politiques nationaux, des institutions officielles Marocaines.


    Des convocations seraient  également prévues pour êtres adressées aussi,aux ambassadeurs des pays de Turquie,de France,d’Espagne et de l'Algérie accréditées à Rabat,pour y participer aux travaux de cette assemblée qui devait avoir pour thème «  Présenter l’affaire du Sahara Marocain oriental » aux assises de la Cour Internationale  de Justice ( CIJ ) de la Haye en Hollande.

     

    Malheureusement cette initiative aurait été enterrée par une interdiction ferme des autorités publiques Marocaines, après avoir enregistré que des revendications dépassant ce stade, présentées par une autre organisation  -non connue jusque là- sous le nom de  FLAM.  (Front de Libération de l’Algérie Marocaine) dirigée par Mr. Mohamed Allouah, président du Parti Libéral Réformiste Marocain,ne diffèrent pas de celles de la précédente organisation. Sauf que le dit front menace d’user de la force militaire, par le bais de ses milices militantes, à l’intérieur du territoire Algérien,au cas ou l’Algérie n’abandonne pas les réfugiés Marocains sahraouis qui se trouvent,malgré eux à Tindouf depuis la marche verte en 1975. Ce FLAM aurait du déclencher une crise diplomatique avec l'ambassade d'Algérie à Rabat.

     

    Si ces deux tentatives se sont bien interdites par les autorités Marocaines pour des raisons probablement, ayant atteinte aux principes de la politique étrangère nationale ? le cas pour nous internautes serait différent,car par ce moyen nous exprimons librement sans faire de bruits gênant à notre État Marocain, qui se comporte sensiblement  parait-il avec de pareils sujets,alors que sa préoccupation primordiale –comme nous la voyons clairement- se dirige principalement vers notre première cause nationale.. Nous ne voulons pas, par cela êtres des mauvais initiateurs, comme cela était le cas de Ali Ben Brik qui aurait été manipulé sûrement par intérêt personnel -pour objectif dans l'esprit de Jacob-,a mal choisi sa cible, et  de Mohamed Allouah,qui lui fut récompensé par huit mois de prison pour sa mauvaise contribution échouée.

     

    Pour ce fait, je me  disposerai entièrement  pour emprunter le chemin le plus sur, afin de soumettre à mes frères Marocains - internautes,,à ceux qui ne veulent pas entendre parler du langage inutile,voir vulgaire qui se passe quotidiennement dans les rooms de discussion de la catégorie Sahara au Pal talk !!, à ceux qui y en auraient marre des connards : Dany usa,casa fine,Rghewa,Lawlad et  les autres pions polisariens !! leur soumettre  tous,ma modeste collaboration à  la recherche,et à l'exposition de la vérité historique,  et à la consolidation de l'appartenance pure et simple du sahara Marocain oriental à sa patrie mère, le royaume chérifien du Maroc. Et cela pour que les haut-parleurs prépayés, et  les agents mobilisés tous les soirs par les services secrets militaires algériens n'auront plus de chance d'y injecter,ou de  faire passer des messages, sous leur pression de propagande, messages combinés des fausses informations anti-nationales,messages porteurs des futilités d'histoire taillées à la mesure, aux  Marocains des quatre coins du monde qui se rassemblent journellement,et à chaque soir au Paltalk, dans le but  de leur semer le doute sur la marocanité de notre Sahara occidental,et en dominer en sorte, toute l'assistance, par désintégrer les esprits faibles en l’objet.

     

               Ici ,pas comme ailleurs.. on ne parle que du vrais et du sérieux, même si nos services parallèles sont totalement absents, notre patriotisme,notre fierté de la grandeur de notre pays,nous obligent à en parer à toutes éventualités qui nous émanent de la part de nos ennemis, tendant à entacher l'histoire de nos deux Saharas Marocains,occidental et oriental.. tout en exposant à nos concitoyens Marocains en général,et aux originaires de l'oriental en particulier,et à tous nouveau venu,usager de l'inter net, d’amples renseignements,dont je disposerai, sur la réalité de notre Sahara Marocain oriental spolié toujours par l’Algérie,en elargent davantage le champs de leur connaissance en l'objet.,. puisque pour moi,et pour d’autres Marocains,le problème du Sahara Marocain occidental,est réglé par « Sidna Allah inassrou », au niveau local et national,selon ma conviction exprimée dans les deux derniers petits paragraphes de la note précitée concernant le «assahra almaghrebia wa attarikh (4)».

     

    En tout état de cause, et avant de développer le coté historique de cette partie de notre territoire, je demanderai aux internautes visiteurs du blog de m’excuser, si  par le fait je consacrerai ce premier chapitre à la phase générale qui mène  tout droit au problème de frontière Maroco-Algérienne.Car, en premier lieu, les algériens eux doivent regarder la réalité en face et retourner à la raison. La réalité, c’est que le Sahara Marocain oriental,dont nous parlions est constitué de :la Saoura avec ses capitales Colomb-Béchar et Kenadsa – Le Touat – Tidikelt  – Ain Salah – Timimoune, et de Tindouf. Dont la superficie approximative s’élève à environ un million de kilomètres carrés.

     

    Ce Sahara n’a jamais était que Marocain, et les algériens savent bien remuer cette vérité.puisqu'ils n’ont pas pu avoir accès aux archives turcs,comme ils l’ont fait avec la France pour en déformer l'histoire à leur guise. Les turcs qui étaient les anciens colonisateurs de l'Algérie, et qui devaient eux aussi êtres conviés à l’assemblée avortée de Ben Brik , ont une histoire riche , et ils savent  plus que d’autres, la marocanité de ce Sahara conformément leurs archives qui ,sans aucune équivoque parlent de ça, de façon à constituer une preuve à l’appui, que les algériens ne parvenaient guère à en défigurer,après avoir échoué d'obtenir gain de cause, auprès des Turcs,chez qui le pétro-dinars algérien ne vaut rien devant leur authenticité historique

     

    Nous internautes, nous ne pouvons pas rentrer en conflit armé avec les algériens, et nous ne sommes pas des bandes armées organisées non plus. Nous sommes que des sujets, des simples sujets, de Sa Majesté le Roi que dieu le protège. Et c’est à l’État  d’en assumer sa responsabilité dans ce sens. Malheureusement les partis politiques Marocains qui en général, ont les moyens d'en délibérer,sont plongés dans un grand sommeil,et n’osent plus d’user de leur force politique pour en parler clairement de ce sujet .Il s’agit bien-là, de revoir et de mettre à niveau les traités de déclarations communes sur les frontières  avec l'Algérie, d'autant plus réactiver les bons offices arabo-africains déployés en l'objet depuis la guerre des sables de 1963 à nos jours.et que l'Algérie ne peux dans les circonstances actuelles de vérité et de dissipation de mensonges,continuer à se sauver en avant ! elle doit faire courageusement un arrêt de réflexion et  de s'habiller clairement de la raison :

     

    1)Traité Maroco-Algérien du 6 juillet 1961 signé à Rabat par le G.P.R.A. de Ferhat Abass(Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne).considéré par Boumédiane, comme un chiffon de papier et pas un engagement d'état.et pourtant, il a sa valeur juridique,il fut  homologué, par ceux qui ont même négocié avec la France et signé le traité d'Evian sur  la fin de la guerre de l'Algérie et de son indépendance .

     

     2)La déclaration Algéro-Marocaine du 25 juin 1972 sur le traité d’Ifrane de 1969.Non encore approuvé par le parlement Marocain! et fut pris unilatéralement ,comme officiel par l'Algérie qui le matérialisait à sa façon sur terrain.

     

    C'est ces deux actes-accords qui font mal aux dirigeants algérienset qui leur en font aussi goutte d'acide acétique dans leur gorge.L'homme le plus raisonnable de l'Algérie qui était présent lors de l'élaboration de ces traités est bien Mr.Abdelhamid MEHRI, homme politique algérien,ex-ministre, ex-secrétaire général du F.L.N.A. (Front de Libération Nationale Algérien)  qui se trouve hélas en asile politique en France,et qui n'a pas pu encore en témoigner ouvertement ,comme d'autres,sur la légitimité des frontières Ouest de l'Algérie avec le Maroc,qui constitue le point de blocage éminent de toute entente avec nos voisins de l'est.

     

    Certains vont se demander, pourquoi évoquer maintenant le problème de nos terres orientales spoliées par l’Algérie,étant donné que la page du problème du Sahara Marocain occidental n’est pas encore tournée définitivement à l’échelon  ONUSIEN? hé bien, Je peux leur dire en réponse, ou plutôt leur rappeler le bon sens du proverbe marocain qui disait « frapper l’âne sur la paille, pour qu’il abandonne l’orge » ou plus encore « faire retourner la sorcellerie sur le sorcier » et c’est ça que l’Algérie nous a voulu faire -et elle a réussi - quand elle a créée le problème du Sahara Marocain depuis 1975 ! Pourquoi pas nous ? nous ne bouleversons pas le verset. Et faire vibrer et paniquer ces connards algériens devant l’opinion publique internationale, et devant la Cour Internationale de Justice à la Haye .comme le souhaitait Ali Ben Brik,par son mousqueton qu’il ne l’utilisait jusque là, qu’à partir d’un coin de rue ,quelque part de Rabat.

                                                                         

     Pour bien comprendre la problématique du Sahara marocain oriental occupé par l’Algérie, il faut bien revenir un plus loin sur l’historique de cette région du royaume chérifien du Maroc. C’est-à-dire au-delà de 1903, date de l’occupation définitive de la ville de Colomb-Béchar, capitale de ce territoire qui, fut hélas amputé par la France coloniale, pour être ajouté à l’Algérie éternellement Française, durant ses perspectives et ses intentions d'enquérir après, le reste du royaume, selon l’accord de Berlin de 1845, passé entre la France et l’Allemagne sur la répartition de l’Afrique

     

    Et pour ne dire n’importe quoi dans ce blog, que la fréquentation devient de plus en plus remarquable par de nombreux usagers de l’inter net.   Je  me suis basé dans mes recherches sur le récit oral hérité de génération à autre –«  de grand père au petit fils, de bouche à oreille » – et matériellement sur certains ouvrages de référence, édites par le Centre régional de Publications de Marseille,auprès du Centre National Français de la Recherche Scientifique.( tel que l’ouvrage de Mr .Said Sayeh Marocain,docteur en histoire,en Aix-en-Provence). Et ce afin d’observer une crédibilité honnête aux sélections du blog.

     

     Devenue par sa colonie Algérienne, une puissance déterminante du grand Maghreb ; la France se devait d’acquérir une positon privilégiée au Maroc. Mais les frontières Maroco-Algériennes , mal définies par le traité de Lalla Maghnia en 1845, se révèleront un important enjeu dans la politique marocaine de la France.

    Devait-on respecter l’esprit ou la lettre des accords ? Fallait-il  jouer la carte du sultan ou celle des tribus. Cette note  disant un peu longue, étouffée d’une importante documentation, apporte des éléments de réponses et aborde sous un jour nouveau les problèmes actuels des frontières avec l’Algérie.

     

    Il est, certes, plus facile d’observer les rapports entre un pouvoir politique d’Etat et ses administrés dans un cadre géographique et historique déterminé, que de disserter sur les généralités des notions courantes dans l’approche de ces rapports.

     Pourtant, force de constater que les recherches variées à propos du Maroc semblent avoir plutôt privilégié la seconde démarche. Et une grande partie de ces travaux s’essayèrent à démontrer en quoi la société marocaine traditionnelle ou moderne répondait aux critères de définition de tel ou tel modèle. Il n’y a pas de doute que des discussions de ce genre permettent à la connaissance du Maroc de forger les mots qui lui permettent de se dire. Mais faut-il encore que ces mots ne soient frappés de stérilité à force de se répéter inutilement.

     

    Les principales motivations du présent travail proviennent de l’actualité politique toujours présente et déjà ancienne de plusieurs années.

    Le Maroc à l’heure de récupérer ses territoires sahariens, voit se dresser devant lui des obstacles et des résistances qui donnèrent à l’avènement des dimensions problématiques, qui pour les moins, graves. Des conséquences de cette question, dans l’histoire aussi bien que dans son écritures : la réactualisation de problème des frontières marocaines et des rapports ente le Makhzen et les tribus.  Le royaume de extrême-occident  (al Maghreb  al A9sa), semble ainsi incapable de se défaire de ces deux notions, pourtant  oubliées pendant un moment, comme il semble incapable de se défaire de son histoire. Le présent de ce pays regorge de son passé.

     

    Par ailleurs, les rapports entre le Makhzen et les tribus avaient longtemps défini les limites, instables certes, mais constantes dans leurs variations, du territoire marocain. Ils firent de même avec l’unité de ce territoire et de ses occupants et de l’étendue, de la légitimité, de la souveraineté et de l’effectivité du pouvoir des sultans marocains de l’époque. Tout comme un juste équilibre entre le vaste empire d’El Morabitine et Al Mowahidine aux prolongements Européens et l’enfoncement africain d’El Saadiyne, était introuvable. La réouverture sur l’Europe conquérante après l’occupation de l’Algérie allait-il opérer un nouveau réajustement ?  Le Européens, qui d’habitude venaient du nord, arrivèrent cette foi-ci de l’Est  et du Sud-Est du royaume chérifien Marocain. Et ce ne furent pas des Portugais ou des Espagnols, mais de Français.

     

    Le Maroc a eu beau d’être le seul pays de l’Afrique du Nord à avoir résisté à l’invasion turque, il du se plier, et le choc fut si dur que désarroi s’en suivit.

    L’autorité des sultans Alaouites allait-elle résister devant l’ampleur de la crise qui en d’autres époques aurait amené un changement de dynastie ? (Comme c’était le cas des sultans Moulay Abdelhafid et Moulay Abdelaziz au début du 20° siècle du deuxième  millénaire écoulé.

    Le Makhzen Alalouite  représentait  bien un appareil de gouvernement, avec à sa tête un sultan qui détenait la part la plus importance du pouvoir politique. Celui-ci symbolisait en même temps le prestige de la dynastie et la légitimité, la souveraineté de l’autorité de l’Etat. Tout cela ne le mettait pas à l’abri de la contestation. Son titre était la synthèse de divers prestiges cumulés : chef de toutes les tribus dont il est l’Imam et le Chérif   «Aguellid pour les Amazigh». La faillite de l’une de ces qualités entraînait des troubles, mais rarement  remettait en cause la légitimité du sultan et encore moins celle de la dynastie qu’il représentait.

     

    De même la prépondérance de l’un de ces attributs  par rapport aux autres ne signifie pas leur exclusion. Cela correspondait, toutefois, à l’accroissement de l’influence de l’une des différentes composantes de la société marocaine : tribus, Zaouïa, guiche de tribus ou de Boukhari, commerçants, ou des Ouléma des grandes cités.

    Les luttes entre les familles influentes et bourgeoises (Jam'ai – Ben Moussa – Ben Slimane –et Guebbas sous les règnes des sultans Moulay El Hassan et Moulay Abdelaziz sont bien significatives à cet égard. Ou encore qu’un Cheikh de Zaouia, comme Moulay Abdeslam El Ouazzani ; ou un chef de tribu,comme Beyrouk, ou un prétendant usurpateur de titre de chérif,comme Rogui Bou Hmara, ou un Alim citadin,comme Kettani ,vinrent  briguer la sultanat,leur ambition se trouva déçue par défaut de légitimité.

     

    Au 19°siècle :e Makhzen Marocain semblait hériter à la fois de la légitimité tribale qui avais hissé auparavant les Al Morabitine, Al Mowahidine, et El Meriniyne ; et de la légitimité religieuse populaire qui avait imposé naguère les Saadiyne. Il est vrais que le particularisme n’avait pas disparu, mais était réduit à des proportions très inférieures en comparaison avec la situation du Maroc de la décadence Saadiyne. Mais qu’est-ce qui opposait Makhzen et tribus ?

    Le Makhzen n’était sûrement pas une survivance archaïque. Sa nécessité était perpétuellement renouvelable.  Alors Makhzen et tribus s’excluaient-ils  mutuellement ?

     

    Nul doute que le Makhzen déplorait, condamnait, et combattait ce qui lui-même considérait comme « El Jahilya » des pratiques des tribus. Et c’était, officiellement la pratique de la plus part de ce q’on appelait des « M’halla » chérifienne punitives.  Mais il est fort douteux qu’il en fut nié le fait tribal. Il utilisait certes, admirablement le jeu  complexe de la « loufoufya » ; favorisant la constitution et la destruction des partis opposés, et veillant à la naissance de vastes et puissants commandements comme à leur division en de nombreux petits pouvoirs locaux insignifiants. Il déplaçait et amenuisait des tribus mais jamais ne les détruisait. Et quand bien même il en venait à affaiblir une tribu, il la mettait sous la protection d’une autre. Tout comme il s’adressait et faisait appel à ses administrés en tant que tribus.

                

     Excentricité du Maroc méridional et oriental ne pouvait que mettre en valeur l’autonomie des tribus qui y habitaient vis-à-vis d’un gouvernement centralisé. Aussi les sultans étaient-ils obligés de les ménager. Quelques expéditions pour les rappeler au devoir,sans toutefois forcer,car ces même tribus étaient chargées de prévenir les éventuelles agressions conte l’Empire chérifien. Exception était faite aux ksouriens du Touat, du Gourara, et du Tidikelt qu’une convenance respectée depuis Moulay Slimane, exonérait des impôts

    Dans l’ensemble ces régions ne posaient de problèmes particuliers jusqu’à l’installation Française en Algérie. De grands bouleversements allaient affecter l’Afrique du Nord. Il est vrais que les responsables français se trouvèrent fort embarrassés dans leurs rapports avec l’Empire chérifien. État souverain en principe,et reconnu comme tel, le Maroc l’était effectivement, comparé à ses voisins,et nécessairement au regard des puissances européennes soucieuse de l’équilibre en Méditerranée. Aussi, la France se prononçait-elle continuellement pour le statu-quo au Maroc. Mais cela la gênait énormément pour son avenir en Algérie et en Afrique.


    «Sécurité de l’Algérie » d’abord, « Hinterland de l’Algérie », ensuite « jonction Algérie-Soudan »et « débouché de l’Algérie sue l’atlantique » enfin, autant de principes qui amenèrent la France à étendre son autorité sur des territoires et des tribus qu’elle soustraie de l’autorité du sultan. Elle attendit évidemment pour cela une situation internationale favorable,tout en œuvrant à rompre la solidarité interne de l’Empire chérifien. Celle-ci avait commencé déjà à souffrir de l’incohérence des réactions. Le Makhzen que le sultan Moulay El Hassan passa tout son règne à essayer de réorganiser, ne put maintenir aux tribus leur cohésion, ni sa crédibilité propre auprès d’elles.

    Dorénavant, l’anarchie s’installa. La résistance des troupes françaises sera confondue avec les tentatives de restauration d’un pouvoir en perte de légitimité comme avec les prétentions les plus diverses. Quand la France interviendra, déléguée par l’Europe,pour remettre de l’ordre,le Maroc sera déjà diminué à tous les niveaux.


    D’autres issues auraient-elles été possibles ? Le Maroc aurait-il pu se moderniser et défendre son intégrité territoriale ? Il semble nullement utile de multiplier les hypothèses sur ce qui ne se passa point. Par contre, d’autres questions demeuraient pressantes aussi bien pour comprendre ce passé encore proche que pour éclairer le présent problématique d’une nation au destin original, complexe et fascinant.


    Ci-après les principales tribus frontalières se trouvant du Nord au Sud, classées selon l’emplacement, et le rayon de mouvement de chaque une : Beni Snassen – Angad – M’haia – Ouled Sid Cheikh – Beni Guil – L’Amour – Hamian - Doui Menia – Ouled Jerir – Ait Khabbach.-

    Doit-on souligner que les liens spirituels, l’entretien des bons rapports,les contacts permanents,le payement des impôts canoniques entre, Dar l Makhzen et les tribus de ces territoires,sont des moyens qui confirmaient, et confirment toujours l’appartenance du Sahara marocain oriental au royaume chérifien du Maroc.