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  • 5/5 LE VRAIS VISAGE DU POUVOIR ALGERIEN(*)

                                                                                                                                          

    Le vrais visage du pouvoir algérien. ( Suite et fin)

    Signal d'avertissement.
     
                       Les difficultés actuelles du « Dieu de l'Algérie » ont commencé avec l'élection de Bouteflika pour un troisième mandat en avril 2009. En effet, un troisième mandat présidentiel exigeait d'amender la Constitution, mesure que le DRS a soutenue à contrecœur.
    Mais les conséquences de l'élection n'ont pas été celles que Mediène avait prévues. A peine Bouteflika a-t-il été installé dans le fauteuil de son troisième mandat que son « clan », conscient du mauvais état de santé du Président, a commencé à planifier sérieusement sa succession qui devait être assurée par son frère cadet, Said Bouteflika.Bien que considéré par beaucoup comme un incapable, Said Bouteflika était néanmoins en train d'établir une base de pouvoir politique. Il était devenu le «portier» du Président, assurait des fonctions de ministre-sans-portefeuille et rassemblait des soutiens parmi l'élite économique du pays. On parlait même d'un nouveau parti politique qui allait être créé pour lui.(!)La perspective d'une telle succession dynastique n'était pas exactement ce que le chef des renseignements et de la sécurité avait en tête lorsqu'il avait donné son feu vert au troisième mandat de Bouteflika.

                         Mediène observait l'avancée de Said sur le devant de la scène avec dégoût. Bien que le DRS se sente tout à fait capable de gérer le «problème de succession», Mediène était conscient du risque que Bouteflika essaye de se débarrasser de lui au cours de son troisième mandat comme il l'avait fait avec Lamari au début de son deuxième mandat.
    Le signal d'avertissement est parvenu à Mediène lorsque Said Bouteflika s'est adjoint pour sa campagne les services de l'ancien chef de la sécurité, le Général Mohamed Betchine.
    Betchine avait été le chef des services de renseignement du pays et patron de Mediène dans les années 80, avant la création de la DRS en 1990, lorsqu'il a en apparence pris sa retraite.

                          A la suite de leur coup d'Etat de janvier 1992, les Généraux ont gouverné pendant les deux années suivantes par l'intermédiaire du Haut Comité d'Etat (HCE). Au moment de la dissolution du HCE en janvier 1994, les Généraux ont désigné un de leurs hommes au poste de Président, Liamine Zeroual.Déterminé à ne pas être le pantin des Généraux, Zeroual a nommé, en tant que conseillers, les deux Généraux Saidi Fodil et Mohamed Betchine.
    En 1996, Zeroual avait décidé que Mediène était devenu trop puissant et avait programmé de le remplacer par Fodil. La réaction de Mediène ne s'est pas fait attendre : Fodil mourut dans un « accident de la route »(…)
    La réaction de Mediène à la perspective de voir Betchine ramené au pouvoir par Said Bouteflika a été dévastatrice. Sa stratégie a consisté à détruire toutes les personnes liées à Said Bouteflika en utilisant la bonne vielle combinaison « corruption – chantage». En effet, l'une des raisons qui avait poussé Mediène à soutenir Bouteflika en 1999 et qui a fait que la corruption est devenue si répandue au cours des dix dernières années est que le DRS l'a encouragée et l'utilise comme moyen de contrôle.

    Chasse aux sorcières.
                         Mediène a commencé par dévoiler la corruption touchant le projet d'autoroute est-ouest, d'un montant de 12 milliards de dollars, à laquelle furent mêlés le ministère des travaux publics et son ministre Amar Ghoul, un ami de Said Bouteflika. L'avertissement n'a pas été entendu. L'attaque de Mediène, qui rappelle son opération de «destruction» de Betchine en 1998, est donc passée à la vitesse supérieure et s'est dirigée à la fois contre la Sonatrach, le géant du gaz et du pétrole Algérien appartenant à l'Etat et source de 98 % des rentrées de devises de l'Algérie, et contre Chakib Khelil, ex-ministre de l'Energie et des Mines, ami proche du Président et «symbole» de l'ère Bouteflika.

                            Le «scandale de la Sonatrach», qui a éclaté en janvier 2010 avec l'arrestation du PDG de la société, de quatre de ses cinq vice-présidents ainsi que d'autres cadres supérieurs a très rapidement conduit l'économie et le gouvernement dans un état de quasi paralysie. Bouteflika n'est presque plus apparu en public tandis que la chasse aux sorcières menée par le DRS, sous couvert de l'enquête sur la corruption au sein de la Sonatrach, a fait perdre le sommeil à de nombreux membres des élites économiques et politiques du pays.

                            A un moment donné, il a semblé que Bouteflika parviendrait à retourner la situation contre Mediène en désignant une «Commission de sécurité indépendante» destinée à enquêter sur certains dossiers non résolus datant d'époques antérieures. La commission a notamment cherché à déterminer le rôle joué par le DRS dans les assassinats de Mohamed Boudiaf, le premier Président du HCE, et de Saidi Fodil.
    Deux témoins de haut rang, l'un étant membre d'une unité spéciale du DRS impliquée dans les assassinats de Boudiaf et Fodil et l'autre, officier militaire de haut rang qui a confirmé l'existence de cette unité secrète du DRS, ont confirmé dans leurs déclarations que cette unité, sous le commandement des Généraux Mediène et Smaïn Lamari, avait organisé «l'accident de voiture» qui a coûté la vie à Fodil.

                       Les Algériens ne sauront probablement jamais quels sortilèges ont été jetés sur Bouteflika après la publication de ces témoignages mais il suffit de dire que l'on n'a plus jamais entendu parler de cette commission.Le remaniement ministériel opéré par Bouteflika en mai 2010 portait en filigrane la trace du scénario vainqueur de Mediène. Chakib Khelil et le ministre de l'Intérieur Nouredine Yazid Zerhouni, les deux principaux appuis de Bouteflika au sein du gouvernement, de même que d'autres ministres de moindre importance, ont été limogés. La proposition de donner la succession à Said Bouteflika est devenue de l'histoire ancienne.

    Victoire à la Pyrrhus.

                      Le fait que Mediène ait réussi à réduire le troisième mandat de Bouteflika à une présidence factice aurait pu lui procurer une certaine satisfaction personnelle, mais cette victoire est une victoire à la Pyrrhus pour au moins deux raisons.
    -Premièrement, le scandale de la Sonatrach et l'exposition médiatique qui en a découlé ont coûté très cher à l'économie et à la réputation internationale de l'Algérie.

    -Deuxièmement, un certain nombre d'autres révélations inattendues au cours des deux derniers mois ont été la cause de problèmes particulièrement malvenus pour Mediène.Ces révélations proviennent essentiellement d'entretiens récents accordés à Quds Press par l'ancien agent du DRS, Karim Moulay. (...) En outre, le nombre croissant d'articles indiquant qu'AQMI au Sahel a été créé de toutes pièces par le DRS suscite un certain malaise à Washington. Là encore, le blâme revient à Mediène. 

                           Sur le plan intérieur, on estime que le DRS est mis sous pression, peut-être par des éléments au sein de l'armée et de ses propres rangs, par le fait que le «terrorisme» dans le nord du pays est susceptible d'empirer, et non de régresser comme le prétend le gouvernement, et que les troubles civils à travers le pays atteignent des niveaux alarmants.

    Des rumeurs en Algérie indiquaient que des tierces parties intermédiaires auraient parlé avec Mediène et Bouteflika et conclu un accord selon lequel Mediène «prendrait sa retraite» suivi de près par Bouteflika pour raisons de santé, et le pays serait gouverné jusqu'aux élections de 2014 par un ou des Vice-président(s) nommé(s) quelque temps avant le départ de Bouteflika.L'Algérie vit au rythme des rumeurs et celle-ci ressemble étrangement à celle du printemps 2001 selon laquelle les troubles Berbères mettraient fin à la carrière de Mediène.

                         Mais en 2001, Mediène a été sauvé, à deux reprises, par les attentats du 11 septembre. La première fois parce qu'en ce jour fatidique, il se trouvait dans la partie du Pentagone qui n'a pas été touchée. La seconde fois parce qu'il est immédiatement devenu un allié incontournable de Washington dans sa «guerre globale contre le terrorisme».
    Il est peu probable que Washington essaie de lui venir en aide aujourd'hui. Après tout, c'est en grande partie grâce aux erreurs du DRS que la pree locale Algérienne avait été en mesure de dire que le front du Sahara-Sahel dans la «guerre globale contre le terrorisme» est une création américano-Algérienne.

                            Cette grave décadece du pouvoir totalitaire du DRS a engendré la démobilisation politique, la désobéissance civile, la désintégration sociale, la fuite des cerveaux, le phénomène des harragas, la faillite du secteur privé et du service public, la destruction du tissu économique frontalier, la spoliation de richesses naturelles de l'Algérie, etc …
    La décadence du pouvoir Algérien a considérablement affaibli l'Algérie et met dans la gêne ses voisins du Maghreb et du Sahel. Il devient de plus en plus urgent, même s'il parait trés difficile d'isoler le virus et de l'éradiquer.

    Le Maroc plaide pour une  lutte contre le trafic de drogue(cocaïne) dans la zone sahélo-saharienne.

                            Ces derniers jours (9-10-11/5/2011), le Maroc a plaidé pour une action globale dans la zone sahélo-saharienne où convergent les trafics de drogues, d'armes et d'êtres humains lors des travaux de la conférence du G8 élargi à Paris consacrée à la lutte contre le trafic transatlantique de la cocaïne.Cette action, si elle devait être efficace, devrait selon nos responsables, intégrer tous les pays de la région sans exception aucune y compris l'Algérie qui était présente elle aussi parmi les 23 pays ayant participé à cette conférence.

                        Des centres d'études stratégiques font état d'une convergence entre les réseaux criminels de trafic de cocaïne et des éléments des groupes terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).Le Maroc qui opte pour l’éradication du terroriste dans la région a appelé, à cet égard au renforcement de la coopération internationale à l'effet de lutter efficacement contre les organisations criminelles transnationales s'activant dans le trafic de la cocaïne, notamment dans les domaines de l'échange des renseignements, de la lutte contre le blanchiment des capitaux, de l'adoption de mesures juridiques communes contre les narcotrafiquants.

                      La France, dont le pays assure actuellement la présidence du groupement des huit pays les plus industrialisés (G8), avait proposé à l'ouverture de cette conférence, la création d'un fonds international alimenté par l'argent confisqué aux narcotrafiquants pour soutenir le renforcement des capacités des États les plus fragiles et les plus affectés par les trafics de drogue.invitant certains pays de la rive sud de la Méditerranée à épurer leurs situations internes et veiller à la propreté de leurs linges entachés par la saleté de ce fléau.Faisant certainement allusion à l'Algérie qui paraissait à tout le monde incapable de sortir de  l'impasse d'insécurité.

                           Le Maroc a, par ailleurs, mis en exergue ses efforts en matière de lutte contre la drogue de manière générale et la cocaïne en particulier, qui ont donné des résultats probants comme en atteste l'évolution significative des saisies. souhaitant l'amélioration de l'échange de renseignements et la coopération policière, judiciaire, douanière et maritime", ainsi que sur les "autres routes et autres volets et perspectives" de ce trafic.

     Zenjabil, une organisation basée sur trois réseaux  

                         Zenjabil explique comment il a construit son organisation, basée sur trois réseaux, constitués surtout de gens originaires de Chlef et recrutés notamment parmi les membres de celle de Pascal, devenu vers le début des années 2000, son concurrent sur le terrain. Pascal utilise un certain nombre d'agents payés en dollars, pour les transactions avec les fournisseurs de cannabis à Ketama , au Maroc. « Lorsque la marchandise arrive du Maroc, ses collaborateurs qui sont partout dans l'Ouest Algérien se chargent du réseau qui fait passer la drogue de Sebdou, Mechria, Naâma,  Béchar vers Adrar, arrosant en dollars tous les agents de contrôle routier (Douaniers, Policiers, et Gendarmes) jusqu'en Libye. Un certain Abdennour est quant à lui chargé du réseau de l'Algérois. Il a pour mission de faire sortir la marchandise à partir du port d'Alger, avec la complicités de douaniers du port. Enfin les agents de Zenjabil qui se sont succédé à la tête du réseau de l'Est de l'Algérie assurent l'acheminement de la drogue vers la Tunisie, partant de Sidi Bel Abbes, passant par Mascara, Tiaret, Setif et Tebessa.  Le nommé Pascal est très lié à Abdennour. D'ailleurs il lui a donné une villa située au quartier Oasis de Kouba dans l'Algérois. Il a également vendu une autre villa à Hydra où il s'est réfugié après sa fuite spectaculaire du tribunal d'Essenia en 2002. Pascal s'occupe également du réseau Europe, notamment la France, la Belgique et l'Espagne, avec le concours de ses complices. Pour transporter la drogue d'Oran à Alger, Zendjabil utilise un jeune «Hitiste marié à une policière qui le couvre dans tous ses manœuvres… » .

                    En fait, l'évasion du narcotrafiquant dit Ghorfati, adjoint de Zenjabil au moment de sa présentation au parquet d'Essenia a été d'une organisation telle que tout le monde a compris qu'il faisait partie d'un gang international aux ramifications internes. Le 22 septembre 2002, au moment où  ce Ghorfati entamait sa descente du camion cellulaire, il donne un coup à un gendarme, enfourche une moto de grosse cylindrée qui l'attendait à côté et prend la fuite escorté par deux véhicules, vers une destination inconnue. Il sera arrêté à Alger en août 2003. Ghorfati, tout comme Zenjabil était bien introduit dans les cercles les plus restreints du système. A son mariage avec la fille d'un officier du DRS à la retraite, à Constantine, en février 2002, les invités étaient des grosses pointures. Des ministres et de hauts cadres de l’État. On racontait deux détails surprenants sur Zenjabil. En 1996, il aurait été arrêté au Maroc, sur la base d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par Interpole. « Il a simulé un malaise pour être transféré dans un hôpital d'où il a réussi à prendre la fuite, avec la complicité du fils d'une vieille princesse  Marocaine d'arrière rang installée quelque part à Rabat. En mai 1997, il se serait présenté à la cour d'Oran à la suite d'une condamnation par défaut. En 24 heures celle ci a disparu comme par enchantement », a révélé Ali, un collaborateur plus proche.

                            Lors d'un  entretien avec la journaliste  d'investigations Salima Tlemceni du journal Algérien ElWatan, ce dernier a beaucoup insisté sur l'identité de la journaliste et procédé à plusieurs reprises à la vérification de sa carte professionnelle. « Vous savez, personne n'est à l'abri. Malgré le fait qu'il était recherché au niveau national et international, Zendjabil a poursuivi le plus normalement ses activités, en utilisant plusieurs identités.

                       Grâce à ses complices, il a fait disparaître son dossier et ses photos des services des passeports de la wilaya d'Oran. Son adjoint Ghorfati a réussi à se faire délivrer un passeport, une carte d'identité nationale et un permis de conduire par le biais de Pascal, alors qu'il était en prison. Celui-ci connaissait très bien l'ex-wali d'Oran et l'ancien chef de la sûreté de wilaya. Lorsque l'affaire a éclaté au grand jour, c'est un jeune policier du fichier qui a payé à la place de ses responsables. Zenjabil avait l'administration dans sa poche. Ses activités ont connu une hausse considérable entre 1999 et 2003, période où il était recherché par toutes les polices du monde... », a-t-il déclaré. Pour étayer ses propos, il a noté que durant le premier trimestre 2002, Zenjabil a réalisé 41 opérations d'exportation de drogue des ports d'Oran et d'Alger, vers Alicante (en Espagne) et Marseille (France), soit une quantité de 358 quintaux, répartis comme suit : Oran-Alicante 14 voyages avec 119 quintaux, Oran-Marseille, 10 voyages avec 85 quintaux, Alger-Marseille, 17 voyages avec 154 quintaux. « La quantité annuelle exportée de l'Algérie vers l'Europe et le Moyen-Orient avoisine les 900 tonnes, ce qui représente un chiffre d'affaires de presque un milliard de dollars… » , a souligné un interlocuteur. Il a précisé que Zenjabil bénéficiait de facilités déconcertantes au niveau du port d'Oran. « D'ailleurs celui-ci se distinguait des autres enceintes portuaires notamment celle d'Alger, du fait de la facilité avec laquelle la drogue était mise à quai puis exportée sans le moindre problème. Zenjabil bénéficiait de la protection des deux divisionnaires qui se sont succédé à la tête de la sûreté de wilaya d'Oran de 1993 à 2004, mais également de celle que lui accordaient certains responsables des services des douanes à Oran et Alger… ».

    Rabat met la pression sur Alger pour la réouverture des frontières Algéro-Marocaines.

                    Mme Rachida Dati, députée européenne,ex-ministre de justice Française d'origine Marocaine, ne désespérait pas de voir un jour les frontières entre les deux pays réouvertes. Rien n'empêche, donc, le Maroc de demander la réouverture des frontières terrestres avec l'Algérie.
    Le Maroc use d'ailleurs de tous les moyens. Profitant de la tenue des Medays 2009 les 19, 20 et 21 novembre 2009 à Tanger, les hauts responsables Marocains ont tenté de manipuler les responsables politiques occidentaux pour qu'ils mettent la pression sur l'Algérie pour qu'elle accepte la demande marocaine.

                 Durant ces trois jours du forum international politique et économique,(Initiative de Brahim Fassi Fehri, le fils du Ministre Marocain des Affaires étrangères et de la Coopération) consacré notamment au Proche-Orient, la diplomatie marocaine a bougé dans tous les sens pour en sortir victorieuse. Ainsi le Maroc voulait profiter, ainsi, de la participation de personnalités venues d'Europe, des États-Unis, du monde arabe et d'Afrique, pour faire valoir sa demande. Les premiers à réagir dans ce cadre, sont Rachida Dati, députée européenne, et Miguel Angel Moratinos, ex-ministre espagnol des Affaires étrangères. Pour l'ex-ministre française de la Justice, la réouverture des frontières entre les deux pays ne tardera pas à venir: «Il ne faut pas désespérer, les deux pays finiront par ouvrir de nouveau les frontières», déclarera-t-elle. Malgré cette assurance, Mme Dati a bien répondu au vœu des responsables marocains en dénonçant la fermeture des frontières entre deux pays frères et amis. «Je ne peux que déplorer la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie», a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Tanger, en marge de sa participation aux Medays 2009 organisés par l'Institut Amadeus. Selon l'ex-ministre française de la Justice, cette situation est d'autant plus incompréhensible que le Maroc et l'Algérie «sont des pays voisins qui partagent la même histoire».

                         Interrogé sur le même sujet, l'ex-ministre espagnol des Affaires étrangères a qualifié «d'inconcevable» la fermeture des frontières algéro-marocaines. Il est inconcevable que des frontières restent encore fermées dans la rive Sud de la Méditerranée, avait souligné Mr.Moratinos.
    Il est «inconcevable que les frontières de deux pays méditerranéens voisins de la rive Sud de la Méditerranée soient jusqu'à présent fermées», a-t-il dit. Il ne s'agit que d'une autre forme de pression que pense exercer le Maroc sur le pouvoir algérien afin qu'il se plie à la demande Marocaine. Le mois dernier, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Mr.Taïeb Fassi Fihri, a choisi la tribune des Nations unies et d'autres instances internationales pour réitérer l'appel du pied du Maroc à l'Algérie sur ce même sujet.

                      Bien que cela me semble affecter la vie quotidienne des populations limitrophes de la frontière,l’absence de la bonne volonté du gouvernement Bouteflika dans ce sens, risque bien d’avoir des conséquences très fâcheuses sur l'avenir commun des deux pays ,surtout de l'Algérie, si cette situation tenait à perdurer davantage.

                         Vu de chez nous, on pourrait dire qu’après les trois mandats de Bouteflika, la situation n’a guère évolué. Pour l’instant, l’équipe Belkhadem-Ouyahya-Ben Salah «expédie» les affaires courantes de l'Algérie, comme on dit,sans pour autant d'avoir vraiment la tendance d'aller plus loin avec les pseudo réformes annoncées par leur patron, le locataire du palais d'ElMoradia d'Alger, le sieur Bouteflika! mais jusqu’à quand ? Ce qui se passe chez la commission de Abdelkader Ben Salah, est une nouvelle pièce théâtrale du pouvoir Algérien pour jeter la cendre aux yeux  des Algériens et avorter les manifestations de la rue.

                          Les voisins européens membres de l'Union Pour la Méditerranée commencent à s’impatienter car l'Algérie avec sa politique actuelle envers le Maroc,l'acteur le plus remarqué au sein de ce groupement continental, pourrait être la prochaine sur la liste des pays qui basculent dans le printemps arabe de révolte.

     Aprés avoir confié la présidence de l'UPM au Maroc, en la personne de Mr. Youssef LAMRANI, ex-secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération et d’après les échos enregistrés, voire consentis au sein des membres de l'Union Pour la Méditérranée, «l'UPM»  s'est inquiétée de cette incertitude politique, ouvrant la porte à une dégradation de la note de solvabilité politique de l'Algérie de Bouteflika dans les mois qui suivent, si le pays ne se dote pas "bientôt" d'une vrais ouverture sur les libertés publiques. Ce que les observateurs qui s'intéressent à l'affaire Algérienne ont confirmé en demandant la formation d’un gouvernement national de transition, pour ne pas devenir la cible de spéculateurs politiques Algériens. Il faut dire que les déclarations des gouvernants Algériens (les ministres les plus rapprochés de la présidence Algérienne) qui clament que l'Algérie est en bonne santé politique stable, malgré  qu'elle ne constitue  en réalité que «l’homme malade de l’Afrique du nord» ne sont faites que pour rassurer l'opinion locale Algérienne et les partenaires étrangers de l'Algérie.

                            Et le simple Algérien, qu’est-ce qu’il en pense ? Pour en savoir, il faut aller voir les forums Algériens de discussion en Paltalk( catégorie Middle East-Algérie, pas celui de Dany_us de la catégorie Sahara) et entendre le débat sur le sujet, et y comprendre que c’est le « ras-le-bol général». On va du désespoir à la colère, mais personne n’imagine une sortie de crise. Les Algériens de l’intérieure que de l'extérieur ne croient plus en leurs hommes politiques.A moins que  le père Noël n’apporte la solution, on peut rêver l'Algérienne!.                -

    1- Miser sur (et alimenter) les divisions entre les différents pans de la société, dans le but de ternir l’image de la société Algérienne, la présentant sous forme d’une mosaïque, constituée d’éléments irréconciliables, réfractaires à toute possibilité de rassemblement autour d’un projet commun minimum, et en filigrane, l’inexistence de toute alternative viable au régime en place, en dehors du chaos, ou de l’ogre islamiste , en occultant délibérément le fait que ces différentes composantes du peuple Algérien, sont unanimes quant à la nécessité d'un changement réel du système obsolète qui a perdu toute raison justifiant son maintien, et unanimes quant à la nécessité absolue de lutte réelle et implacable contre la corruption qui a ruiné le pays, et contre la gestion policière des affaires de l'État.                     

    2- Recourir en non stop à l’argument usé et abusé par les régimes de Ben Ali, Moubarak et Kaddafi, brandi sous forme de menace imminente du terrorisme islamiste interne.pour la consommation locale et en direction principalement à l'opposition qui réclame jeter les bases de l’État de loi et de droit en Algérie, une manière d’arracher l’appui des vieux connards des partis de l’alliance présidentielle!. Ici également la réalité du terrain a prouvé que ces arguments étaient sans fondement aucun, ne réussissant même pas à convaincre les Algériens, qui ont été gavés en permanence de cet épouvantail, argument/menace, puisque il s’est avéré, que c’est le peuple, dans son ensemble, et non une quelconque partie, qui est sorti dans les rues pour exiger le départ du système dictatorial Algérien, le plus corrompu dans le monde arabe.

    3- Tenter une énième fois de contenir la situation, en initiant un dialogue formel balbutiant avec des partis connus pour leur allégeance totale  au pouvoir et leur compromission qui ne fait aucun doute avec cette cabale, y compris ces pseudo oppositions qui trouvent refuge au «Club des Pins»à Alger toutes connues du public Algériens parait-il, ne jouissant d’aucune légitimité ou crédibilité, et ne représentant rien de plus qu’un appendice de l'autorité elle-même, recevant en contrepartie des pots-de-vin fort alléchant.

    4- Recourir à la politique de vitrine interchangeable, processus qui ne change rien de la réalité du pouvoir  (militaire) effectif, même si cette fois, il est fait appel à des personnes jugées  par les promoteurs de la réforme, politique, dépositaires d’une certaine crédibilité de la part d’un pan de la société, sans être cependant en rupture réelle avec le système existant, ne pouvant par conséquent être considérées comme éléments de changement en dehors du cadre du système lui-même, condition "sine qua non" du changement demandé, et l’une des principales exigences du peuple Algérien.

    5- Recourir à la « corruption sociale » avorter les manifestations par de l'argent (Belkhadem/FLN),  en puisant et lapidant les ressources du pays, dans un processus dont l’objectif principal vise la dissipation du mécontentement et le soudoient des catégories défavorisées de la société, par l’octroi de sommes d’argent, d'augmentation, sous table, de pensions, ou de promesses d’attribution d’appartements de luxe, de logements  et de postes de travail.

    6- Tenter avec perpétuité de passer l'éponge sur les lourds dossiers en suspens, concernant les milliers de personnes disparues, les massacres à partir des années 90, les détournements de fonds faramineux, sachant que les Algériens en général et les victimes de ces crimes imprescriptibles ou les membres de leur familles, en particulier, ont le droit inaliénable de connaître la vérité, et personne n’est en droit d’entraver ce droit et encore moins de criminaliser cette revendication. Par ailleurs, il est vain et absurde de prétendre pouvoir sortir le pays de sa crise et de sa tourmente, et bâtir le pays sur des bases solides et durables, sans connaître la vérité de cette page sanglante de l’histoire noire de l’Algérie. et écouter les doléances de la rue en ce moment d'agitation arabe.
    Le Maroc  à titre d'exemple, a suivi  dans ce sens la bonne voie, il s'est réconcilié avec soi  par son IER(Instance  Équité et Réconciliation), et se rétablit sainement; d’autres pays à junte militaite, dont l'Algérie, ont fait l’impasse sur cette phase cruciale, ils piétinent encore.

    7- Répéter les expériences d'Octobre 88, de Juin 91 et de Janvier 92 et à ce jour, en impliquant l'armée déguisée en force de l'ordre dans la répression des manifestants pacifistes, contrairement au comportement des armées Tunisienne et Égyptienne  à l’encontre de leurs peuples en révolte.

    8- Fuir en avant, et user de subterfuge, concernant le dossier de la dite levée de l'état d'urgence, tout en maintenant en vigueur les « lois anti-terroristes » qui privent de facto les citoyens de la liberté d'expression et d'organisation, en greffant cet arsenal anticonstitutionnel dans le corps de la législation en vigueur, ces lois devenant ainsi partie intégrante de la législation ordinaire, en d'autres termes, le recours du pouvoir à remplacer l'état d'urgence « levé » par l'état d'urgence bis sous l’euphémisme de « loi contre-terroriste » et « loi anti-subversive ».

                        Comme je le disais avant dans un article précédent. Je vais pas me casser la tête pour aider les Algériens à trouver l'issue qui leur convient pour sortir de l'impasse. J'ai seulement collecté tout ça pour prouver que le pouvoir Algérien a un vrais mauvais visage, pas celui qu'on voit à travers les médias Algériens pro-gouvernementaux. La preuve c'est que Sa Majesté le Roi Mohammed VI  réaffirme toujours sa ferme détermination à poursuivre l'action, de concert avec le président Algérien Mr. Abdelaziz Bouteflika, pour imprimer une nouvelle dynamique aux relations de coopération fructueuse et de solidarité agissante entre les deux pays.

                         A chaque occasion, comme nous l'avons toujours vu, le Maroc tend sa main à l'Algérie pour surmonter les obstacles conjoncturels et objectifs, tant au niveau bilatéral digne de deux peuples voisins et frères, que dans le cadre de l'union maghrébine, en tant qu'option stratégique incontournable dans un monde en mouvement, où dominent les regroupements solides et qui ne laissent pas de place aux entités fragiles. Ceci étant la meilleure marque de fidélité aux âmes bénies et aux sacrifices des pionniers de la lutte commune pour l'indépendance et la meilleure réponse aux aspirations des générations actuelles et montantes au progrès, au développement et à la vie digne dans la fraternité, la communion, l'unité, la complémentarité et l'intégration, le développement globale et durable et au progrès permanent dans la sécurité, la stabilité et la symbiose. Mais face à l'entêtement et la mauvaise mentalité Algérienne,le vrais visage du pouvoir Algérien est dévoilé à jamais. Bonne lecture.A trés bientôt.

                                                       Cordialement,Chihab25

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    (*)  Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique. Il n'est pas du genre classique de Montesquieu ou de Victor Hugo. 'Accepter les excuses de la rédaction pour la longueur qui en découlait, et soyez indulgents.