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  • 2/3.Maroc-Algérie :Une preuve de plus..

                                                                 

     

     

                                                                            

     

     

    -.Une voix sincère d'un "Faux Algérien" se manifeste d'au delà de la frontière.-(2e partie)

     

                                                     

              La rédaction du blog a le plaisir de publier avec beaucoup d'intérêt,un long article qui lui est parvenu ces jours-ci par Msn,adressé par un blogueur de la ville de Colomb-Bachar dans le sahara marocain oriental qui on le surnomme làbas,  "Le faux algérien ",et qui n'est qu'un Marocain d'origine, enthousiaste et impulsif.  L'article retrace avec hônneteté l'historique et quelques séquences du problème chronique avec l'Algérie.

     

             Vu la longueur du texte, la richesse de sa teneur, et l'affection de l'auteur, j'invite respectueusement le lecteur à lire l'intégralité de l'article en séries,(3 parties) et ce pour une bonne lecture et appréciation. Merci de votre confiance et de votre fidélité,l'Admin.

     

     

                                                                      

     (suite..)

    Voici quelques extraits de cet excellent article de Nichane :


    Dans la capitale algérienne, les deux émissaires du Maroc avait attendu pendant deux jours pour rencontrer Ben Bella, sans que celui-ci accepte de les recevoir.
    Les Marocains avaient appris ce qu'avaient fait les algériens aux membres des forces auxiliaires Marocaines, dont ont été tués et 3 corps brulés.
    L'aviation Marocaine a totalement isolé le forces algériennes en détruisant les convois de ravitaillement. L'armée Algérienne fuyait ses postes.
    Quand Hassan II avait appris que l'Armée marocaine a pénétré le territoire algérien, il donna son ordre au Général  Driss Ben Omar de revenir aux bases sans rentrer à Tindouf.


    L'implication des égyptiens :
    L'Algérie a bénéficié du soutien de Jamal Abdenasser et de l'Égypte. Ceci était flagrant quand un hélicoptère militaire(1 des 5 hélicos offerts à Ben Bella par Hassan II) avait atterri par erreur dans le territoire marocain,dans un petit village dit (Ain Chouater) dans la province de Ksar Es Souk, alors qu'elle transportait des Officiers militaires algériens et égyptiens, dont l'officier-pilote, l'actuel Président égyptien Hosni Moubarak.
    L'histoire du Général Driss Ben Omar, " Le Lion de La guerre des Sables ", qui a déposé sa démission au Roi Hassan II après la Guerre en s'écriant : "Moulay, il est inacceptable dans la logique et les coutumes de Guerre qu'une Armée Triomphante retourne à ses bases initiales comme si elle était perdante"

    L'objectif proclamé par tous les responsables maghrébins est l’unité du Maghreb. Cette unité maghrébine demeure hypothétique et dominée depuis trois décennies par la rivalité maroco-algérienne, pour ne pas dire la rivalité algérienne tout court, avivée par le conflit du Sahara, œuvre algérienne. L’un des enjeux de ce conflit est la première place à l’intérieur du Maghreb. L’Algérie cherche obstinément à obtenir «indirectement» une ouverture sur l’Atlantique tout en brisant «définitivement» les aspirations marocaines au «Grand Maghreb».

    -Tindouf: No man’s land ou Land of Non Droit?
    Tindouf est-elle sous souveraineté algérienne, région autonome ou indépendante? Pourquoi cette question banale sur un territoire d’un pays supposé souverain? L’observateur en général ou le lecteur en particulier est intrigué de voir souvent les journaux algériens placer les informations en provenance de Tindouf, supposée algérienne, dans la rubrique « Monde », « Internationale » ou « Étranger », et constate régulièrement que la presse internationale cite Tindouf comme étant le siège du Polisario et la capitale de la RASD auto-proclamée.

    Tindouf est une région et le nom d’une petite ville qui a poussé au milieu du désert à 1.900 km au Sud-Ouest d'Alger à la frontière « informelle » avec le Maroc, située entre les parallèles 26°N et 26°30'N d'une part et les méridiens 8°40'W et 11°30'W d'autre part. Le paysage désertique est caillouteux et désolant où le terme « désert » prend son vrai sens d’austérité géographique (géomorphologique) et non d’un havre touristique vanté par certains Tours Opérators. La région compte une population déclarée d’environ 34.000 habitants répartis entre deux communes : « Tindouf » et « Oum Lassel » et constitue dans le jargon administratif algérien, la 37ème circonscription administrative de l'État algérien: la wilaya de Tindouf. La wilaya selon la législation algérienne est une collectivité publique territoriale dotée d’une personnalité morale, d’une autonomie financière et d'une assemblée élue dénommée «Assemblée Populaire de Wilaya» et placée sous l'autorité du Wali (Préfet) nommé par le Président de la république.

    Cette petite ville très discrète, mais très médiatisée, n’est animée que par la présence en masse de militaires algériens, de membres de Polisario et de trafiquants de drogues et de contrebande de tout genre : détournement des aides humanitaires, trafic d’immigrants sub-sahariens, contrebande de boissons alcoolisées et de cigarettes de marque étrangère. Les tribus qui y habitent ont une continuité spatiale et ne connaissent pas les frontières imprécises et invisibles de part et d’autre des deux pays maghrébins. Certes, les logements sont précaires mais la vie est gratuite; ici l'État algérien subventionne tout: la nourriture, l'eau, l'électricité et le transport... Les autorités algériennes ont fait de l’aéroport de Tindouf le deuxième d'Algérie pour la fréquentation étrangère et le point névralgique de toute la région; au dire de certains algériens, il serait classé deuxième après celui d’Alger grâce au trafic des avions d’aides humanitaires, d’organisations non « gouvernementales » et de l’armée algérienne!

    -Tindouf: Territoire « Ensablé », Sol algérien ou un presque Etat dans l’Etat ?
    La région de Tindouf est officiellement un territoire algérien, donc sous la souveraineté de l’Etat algérien, mais aussi un siège de la capitale auto-proclamée éphémère de la RASD (la République Arabe Saharaoui Démocratique) taillée à l’image de la République algérienne Populaire et Démocratique où les dirigeants algériens ont choisi de domicilier en permanence le Polisario en poste avancé à la frontière marocaine. Une question légitime qui se pose de point de vue de la responsabilité à l’égard du droit international: sol algérien, no man’s land ou Etat dans l’Etat?

    En droit international, la souveraineté nationale désigne le caractère indépendant d'un État qui n'est soumis à aucune autorité extérieure, qu'il s'agisse d'un autre État ou d'institutions internationales autres que celles qu'il a librement acceptées sur un territoire géographique bien défini. L'État est une collectivité dont la structure est juridique, qui est délimitée par des frontières territoriales et constituée d'institutions lui assurant un pouvoir suprême (la souveraineté). Cette définition de la souveraineté est loin d’être une réalité sur le terrain de Tindouf !

    Tindouf, Bechar, Timimoum et autres territoires historiquement Marocains dont le soulèvement en 1962 a été brutalement réprimé par les autorités algériennes, ont été amputé par la France au profit de l’Algérie française. L'Algérie de la régence ottomane dans ses frontières actuelles est un pays qui n'a strictement aucune légitimité historique hormis celle d'être un ancien département d'outre-mer de l'empire colonial français, dont les frontières ont été tracées par la bienveillance du colon . Le principe d'intangibilité des frontières issu de la colonisation est infondé à partir du moment où ses frontières ont été établies en violant la légitimité historique d'Etats séculaires et au détriment des populations et des tribus qui n’ont jamais connu de frontières.

    Comment le Maroc s’est-il laissé amputé d’une partie importante de ses territoires orientaux, sous le protectorat français, au profit de l’Algérie?
    En 1956, la France a essayé de négocier un accord pour fixer les frontières maroco-algériennes ; le Maroc par sa loyauté aux « frères algériens » engagés dans leur lutte et leur combat pour la libération de leur territoire a refusé de s’y soumettre. Dans un esprit fraternel, un premier accord est signé le 6 juillet 1961, par Hassan II et Ferhat Abbas, alors président du G.P.R.A. (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) concernant le tracé des frontières entre les futurs Etats maghrébins. A l’indépendance de l’Algérie, les nouveaux dirigeants algériens imprégnés par l’idéologie socialiste et communiste affirment clairement des ambitions expansionnistes et un conflit éclate dès 1963 (la guerre des sables) aux frontières maroco-algériennes. Le Maroc a refusé au début de céder ses territoires qu’il revendique comme historiquement les siens. Oufkir, préparant déjà son célèbre putsch du 16 août 1972, fait des concessions aux dirigeants algériens, dont il attend un soutien pour ses ambitions républicaines. Hassan II, confronté à une certaine gauche marocaine très admirative du modèle étatique et tiers-mondiste algérien, cèdent une partie du territoire marocain en paraphant l’accord de Tlemcen du 27 mai 1970. Le coup d’État échoué de juillet 1971 accélère les choses; le souverain marocain, soucieux de régler d’abord les problèmes internes, accepte le projet de frontière de juin 1972 sans être convaincu. Un accord de délimitation a été signé en 1989, par lequel le Maroc renonce notamment à la région de Tindouf. Ce tracé de frontière arrangé entre les deux parties ne sera publié d’ailleurs au Bulletin Officiel marocain qu’en 1992,pour aider  Mohamed Boudiaf,le président algérien rappatrié à désamorcer la crise algérienne interne.

    Cette portion du Sahara oubliée, située au Sud-Est du Maroc, et attribuée par la France à l'Algérie en 1962, le Maroc et les habitants de cette région la considèrent toujours comme étant historiquement marocaine. En accordant l’indépendance au Maroc et à la Tunisie, la France a tenu à conserver la majeure partie du Sahara Marocain oriental pour son département d’outre mer. En1960, Paris avait même songé à donner l’indépendance à l’Algérie sans le Sahara. Si l’indépendance des trois pays du Maghreb avait eu lieu en même temps, le territoire de ce grand désert aurait inévitablement été partagé plus équitablement et il n’y aurait jamais eu de conflit au Sahara.

    Ce rappel historique nous ramène au vrai problème frontalier entre le Maroc et l’Algérie car sur le terrain les frontières n’ont jamais véritablement été tracées. Ces frontières avancent et reculent au bon gré des dirigeants algériens et de leur armée. Les postes frontaliers de part et d’autre, ainsi que les habitants de cette région, n’ont pour seuls repères que les arbres parsemés ici et là, les amas de pierres et certaines ruines visibles, mais rien ne partage véritablement les terres des deux pays souverains. La vigilance est de mise, des deux cotés de la frontière supposée, car en cas de conflits sérieux la cartographie n’a pas d’utilité et l’appréciation à vue est préférable. Les mines sont un autre repère non visible entre les deux pays mais aucune carte des champs minés n’est disponible d’un côté comme de l’autre; seule la Minurso avait réussi à déminer quelques couloirs pour ses patrouilles dans l'éxtrême sud du Maroc. Ces contestations territoriales n’ont aujourd'hui qu’un caractère superficiel, mais peuvent être réactivées à l'occasion de ce principal litige territorial qu’est le Sahara.

    Des considérations géopolitiques à plus grande échelle ont compliqué l’affaire de litige entre le Maroc et l’Algérie. L’Algérie était soutenue par l’URSS, alors que le Maroc était et reste toujours l’alliée traditionnelle priviligié des États-Unis et de la France... Ce clivage n’a aujourd’hui plus court et le processus de démocratisation du Maroc enlève toute ambiguïté et argument aux adversaires du Maroc, car les alibis d’hier ne tiennent pas et le Maroc propose avec courage d’aller très loin pour régler les contentieux territoriaux par la politique de la régionalisation dans le cadre de la souveraineté marocaine.

    -La stratégie politico-militaire de l’Algérie passe par ses frontières avec le Maroc

    Comment aujourd’hui formuler la question de la « sécurité extérieure » et de « la sécurité ou plutôt de l’insécurité intérieure » de l’Algérie? Comment et dans quelle mesure les questions de la sécurité, de la stratégie sont-elles envisagées par la doctrine militaire algérienne ? Quelles sont les stratégies mises en œuvre ? Comment sont-elles articulées, formulées, par le principal acteur concerné: l’Armée Nationale Populaire (APN).

     

    1-La sécurité ou l’insécurité intérieure
    L’armée algérienne a acquis un statut historique « légitime » dans l’Etatalgérien; l’historien Algérien Mohamed Harbi écrivait dans un style ironique que «les États ont leur armée, alors que notre armée possède un Etat». L’ANP (Armée Nationale et Populaire ) n’a pas évolué dans son rôle ni dans sa conception du pouvoir et ni dans ses relations avec les institutions dites « civiles » à référence constitutionnelle: la Présidence, le Parlement…. Que ce soit sous la présidence de HouariBoumediene, Chadli Ben Jedid, Mohamed Boudiaf, Liamine Zeroual ou encore Abdelaziz bouteflika, l’armée demeure la «Colonne vertébrale» du pouvoir algérien.

    L’Algérie est l’un des pays de l’Afrique et du monde arabe où l’armée (Armée nationale et populaire, ANP) jouit officiellement de la « légitimité nationale » directement héritée de la lutte de libération nationale (1954-1962). Dans les textes, l’armée était soumise à l’autorité du parti unique FLN (Front de Libération Nationale) mais dans les faits, les relations entre l’Etat et l’armée étaient beaucoup plus complexes. Pourtant, dès l’indépendance, le dogme de l’identité armée-nation a été gravement écorné, les chefs de l’armée confisquant par un coup d’État la légitimité politique des « pères de la révolution ». Le régime autoritaire de Boumediene (1965-1978) a maintenu l’armée dans une position subordonnée, utilisant les services secrets (la Sécurité militaire, SM), dont plusieurs de ses membres étaient issus du clan d’Oujda'Marocains d'origine), comme principal instrument de son pouvoir en jouant sur les équilibres des conflits entre officiers « anciens maquisards » (ALN) et « déserteurs de l’armée française » (DAF).



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    (A suivre) .Cordialement,Chihab25

     

                                                                                                    

                              

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