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Le Grand Maghreb,projet phare des peuples de l'Afrique du nord

L’Union du Maghreb Arabe,Projet phare des peuples :Les raisons d’échec...? l’Algérie en fait l’obstacle principal.  

            Par initiative de Sa Majesté le Roi, feu HASSAN II -le personnage le plus cultivé et le plus intélligent des rois,Emirs et présidents du monde arabe,et pourquoi pas,le plus calé  intellectuellement des hommes politiques du monde.  Le 17 février 1989, les cinq pays maghrébins ont apposé leurs signatures sur la charte fondatrice de l’Union du Maghreb Arabe sous sa supervision,sa tutelle et sa direction effective,sachant que les quatre présidents qu'il avait mis dans un seul panier de paille, pour en sillonner avec les grandes artères de la ville ocre,et s'arrêter en suite,en plein enthousiasme à l'hôtel de ville,sont tous des militaires venus,chacun dans son pays à la tête de la magistrature suprême par coups d'état militaire. Ce qui signifie qu'ils sont loin d'être des hommes politiques pratiquants.. ((l'Algérien le colonel CHADLI Ben Jdid- Le Tunisien l'ex-Commandant/attaché militaire à l'ambassade de Tunis à Rabat, ZINE El Abedine Benali- Le Libyen le colonel Mouamar KADDAFI -Le Mauritanien le colonel MOUAOUYA ould Sid Ahmed Taye3.)),

                                          20 ans après, l'équivalent de deux décennies de silence et d'improductivité, la réalité est totalement en deçà,c'est-à-dire en dessous des aspirations des peuples de ces pays de l'Afrique du nord.car les fondations de l'infrastricture n'avaient pas d'architecte de taille,en tant que maître-d'oeuvre,apte et capable d'opter pour une bonne mise au point et définir le plan-directeur de cette construction..en l'occurrence le manque de concertation par voie référendaire des peuples et de consultation des partis politiques des pays concernés..à part le Maroc qui était par le biais de son souverain, l'incitateur,le maître d'orchestre,le metteur en scène, et en même temps l'unique animateur de haute gamme et de professionnalisme,,, ? pas pour l'unification des maghrebins parait-il,mais pour atteindre d'autre objectif n'ayant pas de relation directe avec l'U.M.A..!,lequel je ne peux profondément développer ici.mais je me permets quand meme de donner indice à mes concitoyens marocains pour qu'ils en prennent note à toutes fins utiles.

                                          Il s'agit bien,selon mon point de vue personnel, de la tentation constructive royale d'arracher le maximum d'appui,et de neutralité des pays maghrebins,de façon à neutraliser toutes les tentatives,et parer à toutes éventualités haineuses de l'Algérie au sujet de notre cause nationale. A noter dans ce contexte que le Maroc avait enfoncé auparavant,avec succès le clou miséricorde dans le cercueil de la Libye par le défunt traité  -d'Union Arabo-Africaine- signé à Oujda en 1984,approuvé à l'unanimité par le peuple Marocain par voie de référendum.Vraiment c'était l'occasion la plus propice et le moment adéquat pour enrouler cette bande de quatre abrutis.,du fait que feu HASSAN II était plus fort que leur intéllégence de caserne.

                                          Profitant de cet anniversaire artificiellement flou. J’essayerai par ce développement modeste de dévoiler le rôle de l'Algérie dans cet état de ralentissement, ou plutôt de l'arrêt forcé de ce train unioniste dont sa locomotive rencontrait,dès les premiers mois de sa mise en rails, d'énormes obstacles et de barricades de la part de l'algérie, l'empêchant de passer à la vitesse supérieure,pour s'épanouir normalement sur des rails plus solides dans l'univers de regroupements régionaux similaires,. Tout le monde connaît  plus que jamais, que c'est l'Algérie qui en est responsable,c'est elle  qui ne cesse de déboulonner  et déserrer les rails, en maintenant toujours le problème du Sahara Marocain dans la case de départ comme acquis et héritage non négligeables de Houari Boukharouba, après avoir inventé un peuple et un état imaginaires dans la région. En plus c'est le régime algéchien qui haussait officieusement le ton,à chaque occasion par son ingèrence directe ou par d'autres intermédiaires pré-payés dans d'autres affaires du Maroc,au détriment ,et à volontiers des article 14 et 15 du traité d'institution de Marrakech, stipulant le contraire,dont voici les teneurs: 

((-Article 14: Toute agression contre un État membre est considérée comme une agression à l'égard des autres membres.

-Article 15:Les États membres s'engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte,à l'intégrité territoriale ou au système politique de l'un des États membres.))  Celà mettra sans équivoque l'algérie à la barre d'accusation,toute nue ?..? à vous de juger Messieurs les blogeurs..! )).

                                           Deux des signataires de la charte ont disparus, une fois pour toute, du champ politiquo-régional, leurs successeurs qui sont occupés par leurs préoccupations internes ayant trait à l'instabilité de leurs régimes (Algérie-Mauritanie) n'ont pas la même air,ni la même volonté de leurs prédécesseurs,sauf le Maroc qui a toujours rappelé et exprimé son désir solennel de recoller les morceaux, puisque c'est  de chez lui que l'appel à l'union a été lancé (Tanger en 1958) et que de chez lui que la naissance prématurée de cette union a eu lieu par accouchement césarien à Marrakech le 17/2/1989.

                                            C’est pourquoi et, à l'occasion du 20° anniversaire de l'union du Maghreb Arabe (UMA), Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le glorifie a adressé aux chefs d'état maghrébins des messages, leur rappelant  que  "La célébration de cet événement, avec tout ce qu'il comporte comme significations en termes d'histoire, de géographie et de destin communs , interpelle les Maghrébins sur les acquis et les réalisations accomplis au profit des peuples de la région sur la voie du développement, de la complémentarité et l'intégration économique et sociale , particulièrement dans une conjoncture internationale délicate qui nous impose à nous tous, -a dit le souverain-, le redoublement d'efforts et l'exploitation de toutes les opportunités disponibles pour faire face aux retombées de la crise financière et économique mondiale".fin de citation..

 

                                            Ce message royal pour la circonstance réaffirme la ferme détermination du Maroc à poursuivre l'action de concert avec les dirigeants des États maghrébins, «avec un esprit maghrébin fort et une volonté sincères, pour la mise en œuvre en réactivant les institutions et les structures mortes de cette Union sur des bases solides et une vision claire de l'avenir qui puissent concourir à l'édification d'un regroupement régional vrais, ouvert et harmonieux, de nature à prédisposer cette région nord africaine et ses générations montantes à concrétiser leurs légitimes espoirs en un avenir meilleur».


                                           «Ce faisant, se heure malheureusement avec les attitudes néfastes de cette Algérie qui doit renoncer à son esprit ennemi envers le Maroc,et s'éloigner le mieux possible de l'invention de mensonge qui déferlait toujours au seuil du palais d'El Moradia,et au coeur de sa presse publique républicaine présélectionnée avec une ligne de rédaction droite,trop acharnée, réservée spécialement au Maroc, pour en diffamer,et entacher la souveraineté de notre pays,- tout en devenant en contrepartie la fidèle aux valeurs et aux constantes qui transcendent les frontières géographiques, dans le respect des engagements des cinq États quant à l'édification d'un regroupement régional apte à contribuer au soutien des préoccupations réelles et  décisives des peuples maghrébins et à la consolidation de la paix dans la région, de la stabilité et de la coopération avec leur prolongement  arabo-africain».

 

                                          De son coté le Tunisien Mr.Habib BENYAHYA,secrétaire général permanent présumé de l’UMA, siégeant à Rabat, qui était l'invité de Dar El Brehi ,s’est faufilé dans une interview exclusive,additive au journal de 20h30 du 17 février 2009, pour  "AL OULA", la première chaîne publique nationale marocaine (TVM) pour contredire la vrais réalité de cette U.M.A, s’exprimant  avec une certaine honte sur le bilan de ces deux décennies marquant le jeune âge de l'U.M.A.,bilan  qu'il avait considéré en « positif » tout en  inventant des faibles progrès qu’auraient  réalisé ou enregistré les institutions et leurs structures filières mortes de cette union mort-née.  Par contre les anciennes générations maghrebines de téléspectateurs de télévision: du Maroc,d'Algérie et de Tunisie,se souviennent sûrement de ce qu'on peut appeler " l'époque d'or de l'audiovisuel maghrebine  ".,Au fin des années soixante,ces trois chaînes de télévisions  se sont intégrées pour en collaborer à pied d'oeuvre dans une vrais union médiatique pour marquer,pour la première fois de leur existence, un grand succès audiovisuel sans précédent,grâce à l'émission mensuelle -émission spéciale variétés-,qui se transmettait en séance directe "vive", à tour de rôle, pendant une durée de trois heures. A l'époque,chaque samedi les gens se bousculaient en vu d'y trouver place devant la télévision pour se distraire..! tandis que l'animateur de chaque station-tv ne manque pas de gentillesse pour faire défiler et dédier aux téléspectateurs le meilleurs choix de sa meilleure collection avec une compétitivité objectivement sereine.. C'était magnifique,un succés jamais enregistré après,et même avant de penser pratiquement à la création de cette pseudo Union du Maghreb Arabe.Celà étant ne me permet pas de nier que l'U.M.A. a bien tenu  respectivement six sommets au niveau de chefs d'Etat à :

  • Tunis les 21-23 janvier 1990 ,
  • Alger les 21-23 juillet 1990 ,
  • Ras Lanouf (Libye) les 10-11 mars 1991 ,
  • Casablanca (Maroc) les 15-16 septembre 1991 ,
  • Nouakchoutt les 10-11 novembre 1992.
  • Tunis les 2-3 avril 1994.

mais le conseil de la présidence a toujours été confronté  par l'aridité rigoureuse de l'atmosphère du sommet et par le manque de chaleur enthousiaste des intervenants à cause de l'intervention algéchienne qui tentait toujours à camoufler son accusation d'adultère aux yeux des autres, intervention qui n'a été jamais au niveau des aspirations ou ambitions des peuples de l'U.M.A ,ni porteuse d'objectivité cruciale,dans l'absence de son bâtard Rasd qui le porte souvent dans ses bras à chaque occasion.

                                   " L’histoire est jalonnée de dates cruciales qui ont vu des unions naître, des ensembles géographiques se dessiner, le destin de pays et de leurs peuples changé. Celle du 17 février 89 n’a rien apporté de tout cela. Deux décennies d'espoir populaire se sont écoulées sans que l’engagement solennel de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie de sceller leur union dans un ensemble régional au nord de l'Afrique ne soit suivi d’effets. C’était juste un rêve, une utopie qui se sont transformés, au fur et à mesure qu’ils se heurtaient à des intérêts contradictoires, voire inconciliables, à un leurre dont les populations ne sont plus dupes. L’Algérie en particulier, par son égoïsme géostratégique en fait l'obstacle. L’obstacle principal ". En dépit de ce fait, et dans ce sens giratoire et spiral où se trouve actuellement l'U.M.A, les masses populaires maghrebines ,surtout en Algérie et ici au Maroc, se disputent involontairement 'l'éppelation  éxacte que doit porter l'union. Certains sont avec le nicknime "Union du Maghreb Arabe" imposé par la circonstance et par l'instance supérieure. D'autres,dont la grande majorité est éthniquement amazigh veulent amputer le mot "Arabe"pour ne l'accepter  qu'en "Grand Maghreb"tout court. Et ça sera en répercutions le mauvais fruit moisi si j'ose dire, récolté de la position adverse algéchienne dans ce sens,qu'on peut enregistrer malheureusement du coté sentimental au sein de ces masses  populaires de la région. 

                                        C’est donc 20 ans d’achoppements, de contentieux géostratégiques et d’échecs politico-économiques. 20 ans au cours desquels, les échanges entre les cinq membres de la présumée union, restent à un niveau plancher, très bas de coopération, représentant une proportion infinitésimale de leurs transactions avec l’extérieur, notamment avec le bloc de leurs anciens colonisateurs. Les pays maghrébins trouvent même matière à pavoiser en vantant leurs relations « exemplaires », leurs accords d’association avec l’Union européenne.dont le plus illustre, le statut avancé accordé  récemment au Royaume du Maroc. Les autres sans exception, ont une envie ardente d’être gratifiés, chacun à part, du statut de partenariat privilégié avec l’Europe. Ce sera pour eux un témoignage de confiance, et un satisfecit dont ils peuvent se prévaloir dans le concert des nations.

                                        Leurs soucis sont donc clairement affichés, une union maghrébine leur importe peu, du moment où elle risque de se faire moyennant des concessions -", vu l'intransigeance du régime algéchien qui en a toujours l'habitude de s'enfuir en avant,faisant des clins d'oeil à ses partenaires"-.Les pays maghrébins font ainsi agiter un souverainisme et un nationalisme d’un autre âge. Ils perçoivent d’un mauvais œil tout compromis de nature de leur permettre d’aller au-delà de leurs litiges territoriaux- surtout entre notre pays le Royaume du Maroc et l'Algérie,sans citer les litiges qui peuvent  en avoir les autres pays entre eux. Ce serait une diminution de leur pouvoir, et une atteinte à leur quête incessante du leadership. (L’Algérie surtout) Pourtant, les cinq pays de la région avaient eu maintes fois l’occasion de surmonter leurs blocages et de lever leur veto sur la naissance effective de l’U.M.A, devant l’intransigeance effective de cette Algérie, qui refuse de chasser les mauvais esprits qu'abrite son corps de sorcière violée dans son intimitée la plus profonde sans s'en tenir compte.

                                        Toutes les unions géographiques fonctionnent selon les mêmes mécanismes et obéissent aux mêmes règles qui s’appliquent à tous leurs membres, d’une manière juste et égale (ensemble régional du Golf arabique le prouve). L’exemple de l’Union européenne, est à cet effet, illustratif. L’Europe des 27 est constituée de pays de différentes tailles, dont les niveaux de développement sont loin d’être homogènes. Même si certains pays ont un poids plus important que d’autres tels que la France et l’Allemagne, les forces des uns et des autres se mesurent en termes de pouvoir de persuasion pour faire avaliser des réformes dont les bienfaits doivent rejaillir en fin de compte sur toute l’entité européenne, en tant qu’ensemble homogène dans son hétérogénéité.

                                        L’écueil pour les pays maghrébins est qu’ils ne sont pas parvenus à se défaire d’une certaine frilosité découlant d’un égocentrisme manifeste et à atteindre une maturité à l’européenne,ou du moins à l'arabo-golfienne, afin qu’ils fassent passer les considérations individualistes derrière l’intérêt général de la région. Tout le conflit du Sahara Marocain –dit occidental-, pierre d’achoppement pour l’avènement de l’UMA, se résume en cela,à cause de l'insistance et la préméditation de l’Algérie,une Algérie voisine folle et frivole.

                                       Rien n’augure que les positions ont tendance à s’assouplir ou à changer. L’Union maghrébine continuera à être fêtée comme un simple document écrit en lettres mortes –noir sur blanc-, qui n’a aucune prise sur la réalité. Mais, les pays maghrébins doivent être conscients que leur obstination finira par coûter cher à la région et à ses populations assoiffées d’union en ce troisième millénaire. En ces temps de crise, dont les résultats seront foudroyants pour la planète toute entière, aux dires des économistes les plus chevronnés, le Maghreb Uni se serait mieux comporté qu’un Maghreb désarticulé. Même si les pays de la région persistent et signent quant à leur capacité de résistance incertaine face à cette crise, les experts leur répondront que ce n’est que partie remise.

                                        L’Europe, leur partenaire de poids et leur ancien colonisateur, enlisée dans la récession risque d’un moment à l’autre de les lâcher – corde au cou-. Déjà que le vieux continent a  trouvé  à peine des solutions à ses citoyens dont le pouvoir d’achat et le cadre de vie se dégradent de jour en jour, avec des entreprises qui ferment, des secteurs économiques en difficulté, des employés sur le carreau, des déficits abyssaux. Il est peu probable qu’elle soit, à court ou à moyen termes, d’un grand secours à ces cinq  pays  maghrebins déchectés, qui auront à gérer chacun à partir de son vase clos, les retombées d’un marasme économique qui ne les épargnera guère.Et la responsabilité,toute la respensabilité se verra collée au dos des ces algériens égoistes.

                                                                Cordialement Chihab-25

 

                                          

Commentaires

  • Voici à mon humble avis quelque raisons DES échecs;

    Histoire et Identité pour l’avenir : Les Arabes ont-ils conquis TAMAZGHA «grand maghreb»?

    Le débat secouant la société algérienne sur la question cruciale de l’identité arabe ou berbère de l’Algérie nécessite un retour à la source de ce clivage. L’origine en est, bien entendu, l’expansion arabe en Afrique du nord. Certains affirment que les Arabes n’ont jamais conquis l’Algérie, d’autres se revendiquent une origine arabe justifiant ainsi l’identité arabe de l’Algérie. Qu’en est-il en réalité? Afin de répondre à cette question, deux périodes, marquées par deux mouvements d’expansion majeurs, doivent être prises en considération : La période de la première expansion et celle ayant trait à la seconde, celle les Béni-hillals

    Première vague: Période 700-973

    Les Arabes, après avoir imposé leur dominations sur La Tripolitaine (Libye) et l’Ifrikiya (Tunisie) s’imposeront face aux Berbères (698) dirigés par Tarik Ibn-Ziad, les intègrent à leur armée et continuent leur expansion vers l’Ouest en suivant l’axe Biskra-Tlemcen et Tanger pour finalement conquérir l’Andalousie (711). Dans le cadre algérien, seul le Constantinois fera l’objet, de leur part d’une présence de type militaire, caractérisée, par ailleurs, par une forte méfiance vis-à-vis des populations locales. En effet, la région voit l’installation, sur son sol, de forteresses dans le Hodna et le Mzab qui montaient la garde face à l’Aurès et d’autres dans la région de Annaba contre la Kabylie, renforçant par là même l’enracinement des populations berbères dans les montagnes. Les Arabes établiront avec les Berbères des relations distantes, marquées surtout par le désir de soumettre les habitants au payement de l’impôt (villes) ou du tribut (campagnes). Cette politique déclenchera de la part des communautés Berbères de nombreuses insurrections qui s’étaleront durant tout le 8ème siècle et créeront un contexte approprié à la naissance d’un mouvement d’opposition non- arabe: il s’agit du kharidjisme (700-799), qui est le premier mouvement de remise en cause de la présence ethno-arabe en Afrique du nord. Les révoltés berbères adhèrent, en effet, à ce mouvement, de type islamique, et l’utilisent comme idéologie de contestation et de mobilisation face au pouvoir arabe. Il se localisera dans le Mzab, et mènera, sous la direction de Ibn Rustum, émir de Tahart, la guerre contre les troupes arabes mais il ne réussira pas à s’étendre en dehors des régions sahariennes. Les troupes arabes, dirigées par le gouverneur du Mzab, Aghlab vaincront les Kharidjites, et les obligeront à s’engager à vivre dans leurs cités du Mzab. Les Aghlab bénéficient, pour cette victoire du pouvoir au Maghreb. En effet en 800, le premier Aghlab obtient le titre Émir et il le lèguera à ses héritiers. La dynastie aghlabide règnera sur le Maghreb pendant tout le 9ème siècle (800-900). Elle concentra ses actions sur la Tunisie et le Maroc, régions riches et prospères et sources d’impôts et de tribut. Les Aghalabides ne s’intéressèrent pas au territoire proprement algérien car celui-ci n’offrait aucun intérêt économique. Même le Constantinois, proche du centre du pouvoir (Kairouan) est ignoré, car il brille, comparativement à la Tunisie, par sa pauvreté. Pauvre, la région est délaissée à elle-même, de sorte que les Aghlabides n’entreprirent aucune campagne pouvant aboutir à l’installation d’une population arabe dans cette contrée. Plus encore, ils établirent avec les populations un rapport basé sur la force et la distance, rapport symbolisé par les forteresses, comme mentionnées ci-haut. Cette marginalisation, dont étaient victimes les Berbères, en fera un terrain fertile pour les ennemis des Aghlabides, à savoir, Les Fatimides. Alliés du mouvement abbaside, les aghlabides vont, en effet, être la cible d’un deuxième mouvement de remise en cause de leur présence en Afrique du nord, entre 900 et 976. Il s’agit du chiisme. Adeptes de l’imam Ali, les chiites ou Fatimides, se posèrent en adversaires des Abbassides au pouvoir en Orient et au Maghreb. La contreverse portait sur la succession du prophète de l’Islam. Une guerre entre les deux camps s’en suivit et le conflit se transposa au Maghreb. Les dirigeants arabes du mouvement, réussirent à convaincre certaines tribus berbères du Sud-constantinois de se joindre à leur lutte. Ces Berbères vont constituer la force de frappe de l’armée fatimide et participer aux assauts contre le pouvoir arabe en Afrique du nord. La guerre entre les deux tendances (Abbassides et Fatimides) s’est étalée de 902 à 946 pour finalement se conclure par la victoire des fatimides. Ce mouvement, dirigé par des Arabes avec des groupes berbères, comme supports, qui a eu comme champs d’action l’axe Tunisie-Sahara-Maroc mais non pas l’Algérie-nord (constantinois, Kabylie, Algérois, Oranie), n’eût pratiquement aucun impact sur la composition ethno-berbère de la population algérienne. Bien plus encore, sa victoire sur les Aghlabides donna lieu à un événement majeur qui allait faire chuter la présence arabe en Algérie au point zéro. Il s’agit de la décision du calife fatimide Al-Mu’izz, dernier suzerain arabe au Maghreb (Tunisie), de conquérir l’Égypte. Cette action entreprise, avec l’aide d’une armée composée de 100 000 cavaliers Berbères (Kotamas,Sanhadjas), originaires en majorité du sud-constantinois, vit le départ des populations arabes d’Afrique du nord et la transmission du pouvoir à des Berbères islamisés(Zirides). Cette évolution aboutit à une disparition totale de l’élément arabe en Algérie de sorte qu’on peut dire que la première vague arabe ayant établi sa domination sur l’Afrique du nord, ne fut pas, dans l’espace algérien, une colonisation de peuplement. La présence arabe se localisa, en effet, en Tunisie, au Maroc et en Andalousie, en raison de leur potentiel dans les domaines agricole et abricole. L’Algérie fut essentiellement une zone de passage suivant l’axe Sud-constantinois-Biskra-Tahert-Tlemcen. Qu’en sera-t-il avec la deuxième vague, celle des Béni-hillal (1051) ? Sera-t-elle une colonisation de peuplement, ou bien un mouvement passager sans aucun effet sur le caractère berbère de l’Algérie ?

    Seconde Vague : Les Béni-hillals (1051-1163)

    Ces tribus arabes, ont migré en Afrique du nord en 1051. Leurs mouvements se sont inscrits par rapport à trois axes. En premier la Tunisie. Les tribus arabes renversent le pouvoir central des Zirides et imposent leur domination. Chaque chef de tribu accapare une principauté, impose son autorité, soumet les habitants des villes à payer une redevance et les cultivateurs et arboriculteurs à donner une partie de leurs récoltes de blé, de dattes, et d’olive (un tribut), se charge du commerce ou bien le contrôle. En deuxième, le Maroc. Leur avancée, dans un premier temps vers l’Ouest est stoppée nette par des tribus berbères (Zénètes), fidèles au pouvoir marocain, de sorte qu’ils ne conquérront pas le Maroc. Ils rebrousseront chemin vers la Tunisie, ou bien s’adonneront à la razzia, soit des villes limitrophes des hauts plateaux, provoquant ainsi la ruine de Tahert, soit à l’encontre des caravanes commerciales allant de l’Est à l’ouest entraînant ainsi un déplacement des routes commerciales traditionnelles vers l’intérieur du Sahara. En troisième lieu, le Sahara:Une partie des tribus se retrouvent intégrées avec le temps dans le commerce transaharien sillonnant les régions sahariennes. Un commerce surtout autour de Sidjilmassa, zone ou les nomades allaient échanger la poudre d’or contre le sel, pour passer ensuite par vingt quatre oasis-escales, lieu de chargement des dattes et finalement pour se diriger vers l’Orient, l’Andalousie ou bien, le Maroc ou la Tunisie, une région qui par ailleurs a reçu le plus grand nombre de nomades arabes. Qu’en est-il, sur ce point de l’Algérie, en d’autres mots, les nomades arabes se sont-ils établis dans l’espace formant aujourd’hui l’Algérie ? Quatre zones, pouvant permettre de répondre à cette question, sont à distinguer : Le Constantinois, la Kabylie/Aurès, l’Algérois et l’Oranie. S’agissant du Constantinois, exposé à la Tunisie, il est marqué par une paix relative entre Arabes et Berbères pendant les cinquante premières années. Néanmoins, par la suite les Arabes poussèrent leurs incursions et les razzias vers cette région restée sous l’autorité des Hammadides, dynastie berbère. L’émir An-nasir, chef de cette dynastie, ébranlé par les attaques arabes évacua la région et reflua vers l’ouest, au-delà des montagnes de la petite Kabylie. Il fonda An-nasiriya (bédjaia), un lieu choisit car les montagnes, inaccessibles aux chameaux, moyen de déplacement des nomades, offraient une protection certaine contre les attaques arabes. L évacuation par l’émir du constantinois créa un champ libre pour les troupes arabes. Vont-elles l’occuper comme dans le cas de la Tunisie ? Le Constantinois qui donnait sur la Tunisie se composait, schématiquement, de trois régions: a)- la plaine d’Annaba qui n’offrait pas de point d’ancrage, c'est-à-dire une économie agricole, en d’autres mots une paysannerie pouvant, comme dans le cas de la Tunisie, fournir un tribut ou un impôt. C’est une région parcourue par des éleveurs de moutons, vivant à la limite de la survie, refusant de payer des impôts ou un tribut. Les montagnes environnantes constituaient pour eux un refuge sûr face aux incursions arabes. De fait, la plaine d’Annaba ne constituait pas un fort attrait pour les nomades arabes. Ces derniers ne s’établirent pas dans cette région. b)- Axe plaine d’Annaba-Sud constantinois. Cette zone qui allait de la plaine d’Annaba au sud-constantinois était une région boisée parcourue aussi par des éleveurs berbères, relativement pauvres, et qui, en cas d'attaques nomades, se réfugiaient dans les montagnes. Ils le firent d’ailleurs, fuyant les razzias arabes, donnant lieu ainsi à la naissance de villages encore présents aujourd’hui. Comme dans le cas précédent, les Arabes, impuissants à obliger les Berbères de cette région à leur fournir des moyens de subsistance, ne s’y établirent pas. c)- La troisième région est le sud de Constantine, une région marquée par deux éléments ayant suscités la convoitise des tribus arabes (Athbej) : une activité agricole autour de la production de céréales qui soumit les paysans au harcèlement et aux razzias ainsi qu’une route empruntée par des caravanes venant du Sahara et se dirigeant vers le port de Bédjaia ou la Tunisie. Cette région qui était sous contrôle des hammadites devint le théâtre de batailles fréquentes entre les nomades arabes qui contrôlaient une bonne partie de la Tunisie et les Berbères. Les nomades cherchaient à imposer leur domination aux paysans ainsi que leur contrôle sur cette nouvelle route caravanière allant du Sahara à Bédjaia, devenue port d’exportation. L’issue du conflit entre les deux groupes semblait incertaine quand une élément extérieur à la région allait précipiter les événements : La montée en puissance des Mouahidines (Almohades) au Maroc. Abdelmoumem, l’émir de cette dynastie, décida, en effet, d’organiser une expédition militaire afin d’imposer son autorité sur l’Ifrikiya ou les Hillaliens disposaient du pouvoir. Une bataille qui dura quatre jours eût lieu en 1151 à Sétif. L’armée almohade fit face aux Hillaliens, les écrasa et les entraîna à fuir la région vers le désert tunisien et libyen. Les troupes almohades poursuivirent leur déploiement vers la Tunisie, dans le but de mettre fin définitivement au pouvoir des Béni-hillals : Début 1159, Tunis fut conquise, Mahdiya prise, ainsi que Sfax, Sousse, Gabès et Tripoli. Défaits et définitivement terrassés, les Arabes disparaîtront totalement comme pouvoir de l’ensemble de l’Afrique du nord. Ils se disperseront au point ou peut-être beaucoup d’entre eux retourneront vers l’Orient. On n’entendra parler d’eux par la suite, dans les écrits de Ibn-khaldoun, que comme individus enrôlés comme soldats-mercenaires dans les armées marocaines. En ce qui a trait à l’Algérie, la plus grande des conséquences de cette victoire fût la disparition de l’ethnie arabe du Constantinois. Une disparition qui évita à cette région la même évolution que la Tunisie. Une situation que la Kabylie et les Aurès ont pu aussi éviter en raison de la topographie. Les montagnes furent en effet, une forteresse à laquelle les Arabes évitèrent de s’attaquer. En effet, ils n’y mirent jamais les pieds. Et pour cause, les nomades, ne sont à l’aise que dans le désert ou bien dans les plaines. Des régions qui ne les attirent que dans un cas: la présence d’une paysannerie qu’ils peuvent soumettre et exploiter à outrance. Une situation qui n’existe, par ailleurs, ni dans l’Algérois, ni dans l’Oranie et qui explique que ces deux régions n’aient pas été investi par les nomades arabes, n’aient pas connu de présence ou de conquête arabe. L’Algérois, région boisée, ne fut pas aussi une zone attractive. Les plaines de l’Algérois étaient, en effet, boisées, non cultivées, relativement désertes. Il n’existait pas dans cette région, comme dans le cas de la Tunisie, une paysannerie pouvant susciter la convoitise des Arabes. L’Oranie offrait le même visage que l’Algérois. Plus encore, elle était non seulement boisée mais aussi couverte de marécages. Cela dit, si pour la Kabylie et les Aurès, le désintérêt des Arabes pour ces régions est évident du fait de leur inaccessibilité aux chameaux, leur principal moyen de déplacement, dont ils ne se séparent jamais, s’agissant de l’Algérois et de l’Oranie, les nomades auraient pu, dirait-on, occuper le sol et travailler la terre ou bien devenir éleveurs de bétails. La réponse est non car une telle situation est inimaginable et impossible et elle s’explique par la sociologie des nomades. En effet les nomades ne se voient que dans le nomadisme qu’il pratique dans le désert à travers le convoyage des caravanes, le transport des marchandises, les razzias et l’élevage des chameaux. Activité noble par excellence. En dessous, vient la catégorie élevant le mouton, une situation dégradante. En dessous de ce dernier, l’éleveur de bœufs ou de buffles relève de la dernière catégorie, celle des affreux sédentaires. Le travail de la terre est étranger à la vie du nomade, une activité méprisante et dégradante, car le nomade rejette la sédentarisation. Il est toujours en mouvement. Le seul compromis pour lui de se stabiliser dans un environnement précis est la possibilité, comme dans le cas de la Tunisie, de soumettre au servage une population paysanne, population qu’il exploite à fonds, poussant, par inconscience, les paysans à la ruine et à la fuite. Une situation, le ramenant à la vie d’éleveur et de nouveau au départ vers d’autres cieux. Un cycle signalé par Abdellah Laroui, dans son livre, Histoire du Maghreb. Une telle situation ne pouvait se réaliser dans l’Algérois et dans l’Oranie étant donné l’absence d’une économie agricole et arboricole (arbres fruitiers). Un cas de figure qui explique pourquoi les tribus arabes n’ont pas imposé leur domination sur l’Algérie. La présence arabe a été restreinte dans l’espace algérien, au Sahara (Mzab) t elle finira aussi par disparaître. En effet, le déclin du commerce transaharien autour de l’or de sidjilmassa, voies détournées par les Portugais arrivés par l'Océan, mettra fin à leur présence dans cette région. Tous ces faits expliquent pourquoi le phénomène de la migration des tribus arabes en Afrique du nord n’a pas abouti à leur installation dans l’espace algérien. L’analyse de cet aspect sous l’aspect de la sociologie des nomades et de leur philosophie de la vie (nomadisme et mépris de la sédentarisation), la topographie algérienne (montagnes-forteresses), l’économie pratiquée (éleveurs de bétails dans le constantinois, absence de paysans), la géographie (plaines marécageuses et boisées), l’attrait du Maroc et la Tunisie, régions très prospères sur le plan économique et dirigées par des pouvoirs, notamment le Maroc, grands recruteurs, après 1151 (bataille de Sétif) de Hilaliens, comme mercenaires, permet de comprendre pourquoi l’Algérie n’a pas subi de conquête ou de colonie de peuplement arabe, et que, les Algériens, même ceux parlant l’arabe algérien ( en réalité un mélange de l’arabe classique et du berbère), sont dans leur totalité des Berbères.
    à suivre...

    LA RÉDACTION RÉAGIT.

    Le rédaction vous remercie pour cet aperçu historique sur le Maghreb.
    le contenu est un exposé de proviseur qui maitrise bien l'histoire de la région, loin du genre de commentateurs frivoles qui interviennent sans avoir de bon bagage.Continuez. et Merci encore.
    l'Admin,Chihab25

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