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  • الملف ألأسبوعي لجريدة المساء ، مكرر

    Ce que je crois (24 mai 2017)
     
                                                         

                                                                                              Le général  à la retraite, Rachd Benyalles             

    Loin d'Emmanuel Macron et de son amitié à l'Algérie.Je ne peux m'en passer de l'important et laisser passer cette occasion sans revenir au concret, au vif du sujet concernant la succession du feu Bouteflika. Une succession qui n'est pas négligée en France, elle est suivie, à la loupe, par les médias Français, en particulier par les chaines-tv Françaises qui convoi-tisent la mentalité algérienne, sur laquelle ont une grande influence. Pour moi, y a pas de fumée sans feu, c'est pourquoi j'aborde ce sujet même s'il n'a pas de trait avec l'affaire Emmanuel Macron et l'offrande algérienne.

     
    Je reviens à ce sujet pour confirmer mes pronostics sur l'éventuelle succession de Bouteflika..Le général Algérien à la retraite Rachid Benyelles, s'arborant délibérément de la tenue de conseiller, espère sans trop y croire que le général Gaid Ahmed Salah aura la sagesse d'éviter les erreurs du passé et de laisser les urnes décider.Cela prouve que le chef de l'armée algérienne dont il est question tient, dents et angles, à s'accaparer du pouvoir le moment venu.Mais il pense que cela ne sera pas le scénario le plus probable.
     
    Au cours d'une conférence de presse organisée à Alger pour présenter son livre intitulé «Dans les arcanes du pouvoir», ce général à la retraite, ex-SG  du ministère algérien de la défense a eu à aborder la question de la succession de Bouteflika.
     
    Il a rappelé à cet effet, que les décideurs qui ont placé Bouteflika au pouvoir sont tous partis. Il a dit être pessimiste, estimant que l'actuel chef de l'Etat-major de l'armée algérienne évitera de refaire les erreurs du passé et qu'en "scénario catastrophe" est de voir Gaid Ahmed proposer, le prochain président comme ses  pairs les ex-généraux bannis.                                                                                   

    Bulletin blanc, au lieu drapeau blanc..Pas plus qu’hier (4 mai), l’armée algérienne qui n’a jamais reculé devant rien, même devant les pires atrocités, n’est prête aujourd’hui à céder une parcelle de ses pouvoirs. Chaque fois qu’ils ont été remis en cause elle n’a pas hésité à tirer au  sens propre comme au sens figuré.

    Les militaires qui ont le droit de voter en Algérie, ont massivement mis des bulletins blancs dans les urnes lors des dernières législatives.Pareille attitude mérite explication et analyse.

    Auparavant, il faut souligner que ces élections n’ont pas drainé grand monde vers les bureaux de vote et ont été largement dénoncées par les partis autres que ceux qui sont au pouvoir. Le FLN de Abdelaziz Bouteflika qui noie son unicité dans un pseudo pluralisme, et son allié circonstanciel, le RND d’Ahmed Ouyahia, directeur du cabinet du président, ont remporté ces élections dans la défiance généralisée des électeurs algériens.

    Dès lors, ne serait-il pas tentant d’en déduire que les militaires, contraints par discipline de se rendre aux urnes, ont suivi cette défection en votant blanc ? C’est une lecture possible, mais qui expose les hommes de troupe, les sous-officiers et les officiers aux foudres d’une hiérarchie qui n’est pas réputée pour sa tendresse.

    Aussi peut-on conclure comme l’ont relevé plusieurs observateurs, que le corps de l’armée a obéi à un mot d’ordre, «le vote blanc», qui n’est pas dans les habitudes des militaires algériens, depuis toujours très impliqués dans l’ordonnancement politique de leur pays où ils trônent en faiseurs et défaiseurs de rois.

    Dans l’opacité algérienne, il y a plusieurs façons de lire ce vote blanc des militaires. L’une d’elles est de supposer que le général Gaïd Salah, chef de l’Etat Major, signifie aux clans en lutte pour le pouvoir qu’il renvoie tout le monde "dos à dos" en s’arrogeant le droit, le moment venu, de faire prévaloir sa primauté à travers celle de l’armée. « Il en a toujours été ainsi et il n’y a aucune raison pour que ça change aujourd’hui » semble-t-il leur dire.

    La deuxième lecture, entre autres, est que le vote blanc est une manière de proclamer la neutralité de l’armée face aux différents prétendants. Elle a l’habitude de ce genre de subterfuges et de trompes l’œil pour se placer au-dessus de la mêlée et de se positionner en gardienne du temple pour mieux le contrôler. On peut en conséquence voir dans son attitude aux dernières législatives plusieurs significations.

    En 1992 suite au complot électoral du 11 janvier, lorsqu’elle a plongé le pays dans une longue guerre civile. de dix ans, soldée par 250.000 victimes dont 20.000 disparus à nos jours.Et plus récemment encore quand l’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saadani, considéré alors comme l’homme de la présidence, a prôné la construction d’un «Etat civil en Algérie» avant d’être débarqué en octobre 2016. Son limogeage sans préavis a été interprété comme un signal fort du clan  de ce qui reste des généraux marquant les lignes rouges à ne pas dépasser.

    -Pas  d'Etat civil en Algérie, du moins pour le moment, qui aura tendance à porter préjudice aux intérêts des vieilles hyènes de sa génération.

    -Pas d'Etat civil pour une Algérie où une patronne ose parler et serrer les rangs au nom de milliers de travailleurs.

    -Pas d'Etat civil pour une Algérie qui, on achète, en son nom, la paix sociale pour gouverner.

    Ainsi, le général-bougre Gaid Ahmed Salah, le vice ministre de la défense, patron effectif de l'armée Algérienne campe dans sa grotte-sentinelle, observant de sa haut les rongeurs nuisibles, projetant éventuellement d'y intervenir au moment propice et reprendre le souffle de ses prédécesseurs généraux, rendant les pendules à l'heure et les destinées du pouvoir en Algérie à la première case de départ, dessinée par l'ex-président algérien le colonel Chadli Benjdid sur les traces du 19 juin 1965 du maudit Boumédiane