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La frontière-est - Page 23

  • II - Les algériens sont bel et bien des enragés


     Mirage phosphatier et raidissement espagnol

    Or la restitution de Tarfaya en 1958 et de Sidi Ifni en 1969, comme on le voit, ne s'est pas effectuée d'un seul tenant, le général Franco jouant à sa guise le tempo, appliquant un détestable principe colonial de « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras» ! 1969, c'est l'année où la maladie de Parkinson commence à ronger gravement le maréchal Franco, alors âgé de 77 ans…mais caparaçonné de ses rêves et mirages d'empire espagnol au Sahara !...

    Toujours est-il qu'en 1964, le Maroc saisit encore par une motion le Conseil de sécurité de l'ONU afin que le gouvernement franquiste ouvre des négociations immédiates sur son retrait de nos provinces.

    Rien n'y fera, et le caudillo, au faîte de sa puissance dictatoriale, lance son projet d'organisation administrative, intégrant de facto les provinces du Sahara dans la législation espagnole. S'il cède Tarfaya et l'enclave de Sidi Ifni, c'est pour fourvoyer à la fois l'ONU et la communauté internationale, c'est aussi– les enjeux économiques aidant –, pour mieux s'assurer la mise en valeur de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro. C'est en 1960 que le gisement des phosphates du Sahara sous occupation espagnole est découvert, il suscite à la fois l'engouement et un raidissement de la politique coloniale.

    Il laisse à penser que, devant les perspectives offertes par le nouveau pactole, Madrid ne se résoudra jamais à décoloniser le territoire, à la différence du Portugal et de la France qui, à l'époque se sont résolus à émanciper leurs anciennes colonies.
    D'où une série d'atermoiements et de louvoiements où, intérêts régionaux contradictoires exigent, l'on voit se réveiller les démons, les appétits affichés des uns et des autres, bref une sorte de camarilla étrange, mise en branle d'Alger à Madrid
                                                

     Le polisario, né dans les fourgons algériens

    L'ancien chef du gouvernement de Franco jusqu'en 1973, amiral de son état, Luis Carrero Blanco, n'y allait pas de main morte.Il fut assassiné d'ailleurs par quatre membres du mouvement séparatiste de l'ETA…Il représentait de gros intérêts espagnols et…allemands à travers le Konzern Krupp, installé à Bou-Craa, protégé par une milice de 3000 hommes du tercio, retranchés dans un camp militaire tout près des sites d'extraction…

    En septembre 1974, las de voir piétiner le dossier aux Nations unies, désireux aussi de donner une suite logique à notre revendication et donc à nos droits historiques, feu S.M. Hassan II convoque la presse internationale et la prend à témoin : il annonce que l'année 1975 qui vient, sera celle du Sahara. En même temps, il dépêche plusieurs délégations dans les capitales du monde entier expliquer le bien-fondé de notre revendication.
    C'est à la fois un tournant dans la diplomatie marocaine et le point de départ d'une clarification propre à incliner les «autres parties» à dévoiler leur jeu. Dans la foulée, l'ONU a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) de rendre un avis consultatif. Trois ans plus tôt, de jeunes sahraouis, dont notamment Brahim Bassir, parti faire ses études à Damas et revenu fonder son journal à Rabat du nom d'Al-Chihab, manifestent un peu partout pour réclamer la libération du Sahara du joug colonial espagnol. Réprimés, poursuivis, ils militent tour à tour au sein du MOREHOB, du PUNS, du FLU ou du mystérieux mouvement Mouslim.

    Ils étaient à mille lieux, en effet, de la mouvance marxiste-léniniste qui fleurissait en ce temps au sein de la faculté Mohammed V de Rabat. Parmi eux, un certain Mustapha Sayed El Ouali, flanqué de son frère Bachir, Mohamed Abdelaziz, dit «Abdelaziz Marrakchi»… Le premier des trois, El Ouali vivait sous une obsessionnelle emprise idéologique de Sayed Qotb, leader spirituel des frères musulmans en Egypte, emprisonné et exécuté par Nasser.

    Il appartenait davantage à l'obédience istiqlalienne qu'à la chapelle du gauchisme ambiant. Mais, se «sentant incompris», plus ou moins «lâchés» à une époque où un certain général Oufkir, alors ministre de l'Intérieur, était en intelligente félonie avec les adversaires de notre cause, les jeunes sahraouis ont pris le chemin de l'exil. D'abord en Libye où, tout de suite après son coup d'Etat de septembre 1969, le colonel Kadhafi décide d'ouvrir les portes de son pays à tous les «mouvements révolutionnaires» du monde et de les soutenir (Black Panthers, Black Muslim, ETA, IRA, Baader-Meinhoff, Erythréens ).

    Ensuite en Algérie à partir de 1974…Entre temps, réunis avec d'autres à Zouérate le 10 mai 1973, les jeunes sahraouis en provenance du Maroc et de Mauritanie aplanissent leurs divergences et, comme on dit en langage marxiste, " surmontent leurs contradictions, principale et secondaire ". Sous le regard bienveillant et complice des " services " espagnol et algérien, il fondent alors le " polisario "…

    Depuis lors, ils sont repris en main, encadrés, orientés, financés, armés et mobilisés par le pouvoir algérien. La question centrale à laquelle jamais aucune réponse, officielle ou officieuse, n'a été donnée est de savoir qui, dans ce rassemblement groupusculaire composite, est authentiquement sahraoui et qui ne l'est pas ?

    Faux réfugiés de Tindouf

    Les associations marocaines, les observateurs, le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU) n'arrêtent pas d'exiger depuis 1976 une authentification des membres du prétendu mouvement sahraoui.
    L'on sait, en revanche, parce que cela a été prouvé, que les sécheresses endémiques de 1983, 1984, 1985, 1989 et des années suivantes, ont conduit à l'exode des populations entières, parties du Mali, du Niger, de Mauritanie, du pays touareg aussi, acculées à fuir les rigueurs du climat et la famine, à errer dans la déshérence totale avant d'être récupérées par le polisario et, faute d'autre choix, à être enrôlées de force dans ses rangs. Elles ont ainsi grossi artificiellement le chiffre de ses effectifs, le faisant grimper sans foi ni loi à quelque 90.000 personnes.

    On ne cesse de le dire : au lendemain de la récupération du Sahara par le Maroc en 1975, une poignée de Sahraouis, en majorité marocains et des mauritaniens, entraînant de force derrière eux quelques familles, se sont repliés à Tindouf d'où partaient quelques mois auparavant – encouragées par les services algériens - les incursions armées contre les forces espagnoles au Sahara ! On pouvait à la limite en dénombrer tout au plus quelque 2 à 2.500 personnes, dont beaucoup, du reste, n'étaient pas membres du polisario, mais arrachées de force à leur terre…Imagine-t-on seulement la tragédie humaine d'un exode de plus 20.000 personnes, ou plus comme le prétend le polisario ? Ni la presse internationale, ni les institutions ne se seraient tues, on peut en être sûrs, si un exode aussi massif s'était avéré ? Cela dit, le Maroc ne cesse de réclamer le retour non pas des «réfugiés» comme l'affirme la propagande du polisario, mais des «séquestrés» marocains dans les camps de Lahmada de Tindouf, auxquels s'étaient ajoutés des soldats des FAR. La nuance est de taille.

    L'ambiguïté entretenue aussi. Parler, en effet, de 80.000 «sahraouis», de surcroît «réfugiés", c'est nous faire prendre des vessies pour des lanternes. En 1974, un recensement – le seul jusque-là d'ailleurs - effectué par le gouvernement espagnol à la demande des Nations unies, dénombrait quelque 74.000 habitants du Sahara occupé. Après sa rétrocession en 1975, la quasi unanimité de la population, on l'a vu, n'a pas bougé, ne s'est pas déplacée du territoire.

    Quand bien même, la propagande du polisario nous affuble de plus de 100 000 sahraouis «réfugiés», la réalité des chiffres et la loi démographique sont là pour le démentir. Un pays comme la Mauritanie, qui possède un taux de croissance démographique élevé de 2,88%, a vu sa population passer en 44 ans, de1962 à 2004, d'un peu plus de 1 million à 3 millions d'habitants, soit une hausse de près de 400.000 tous les 6 ans…Or, 6 ou 8000 «combattants du polisario», évaporés dans le désert en 1976, implantés à Tindouf peuvent-ils se démultiplier aussi vite, à supposer que l'on succombe au mythe volatile de la «génération spontanée» ? A dire vrai, les «réfugiés» de Tindouf possèdent toutes les qualités, sauf celle d'être «sahraouis» : ils sont algériens, maliens, nigériens, touaregs, mauritaniens et marocains.

    La Marche verte, déclenchée le 6 novembre 1975, a mobilisé quelque 350.000 volontaires. Elle a été annoncée le jour même où à La Haye, la CIJ a rendu son avis consultatif à la demande de l'Assemblée générale de l'ONU et confirmé nos droits historiques et politiques, lancée ensuite le 6 novembre par feu S.M. Hassan II. Elle est intervenue à un moment où le général Franco, irréductible adversaire de l'intégrité territoriale du Maroc, agonisait depuis des semaines.

    Il mourra le 20 novembre, six jours après la signature le 14 novembre à Madrid de l'accord tripartite, entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie qui met un terme au contentieux maroco-espagnol sur le Sahara et décolonise ainsi le territoire en vertu des dispositions de la charte des Nations unies. Recevant, toutefois, trois mois auparavant au Palais du Pardo Kurt Waldheim, alors secrétaire général de l'ONU, Franco déclarait que «si les populations ne veulent plus de l'Espagne, il est clair que l'Espagne doit s'en aller» ! Lâché dans une lassitude peu nuancée, le propos faisait écho, en effet, aux nouvelles plutôt mauvaises en provenance du Sahara que l'agitation gagnait gravement et où la crise devenait chaque jour plus aiguë.

    L'obsession d'une Algérie méditerranéenne,saharienne et atlantique

    Mais le propos ne tombait dans l'oreille d'un sourd et les dirigeants algériens en font à la fois un argument et un blanc-seing pour, enfin, donner libre cours à leurs ambitions étriquées et découvrir aussi leur vrai visage.

    Le gouvernement algérien, qui jusqu'en juin 1975 seulement se disait «intéressé», notamment par la décolonisation du territoire sous les auspices de l'ONU, changeait brutalement de cap fin octobre, après que la CIJ eut donné son avis : il ne ménageait plus désormais son soutien officiel aux mercenaires du polisario, il ne cachait plus son hostilité et son opposition à la perspective d'un désengagement par l'Espagne du territoire. Autant que faire se peut, il s'échinait, notamment aux Nations unies, à user des subterfuges et des manœuvres dilatoires pour entraver tout processus de retour possible du Sahara au Maroc. On pouvait, on devait pourtant – pour peu que l'on prêtât quelque attention à ses louvoiements – deviner la duplicité à laquelle ses membres se livraient. Les logomachies et les sophismes de son représentant à la CIJ nous auraient fourni matière à convaincre ! En 1965, le Maroc avait usé de la légalité internationale en faisant voter une résolution au Comité de décolonisation des Nations unies – le même qui aujourd'hui s'agite dans un bocal – pour exiger de l'Espagne de hâter la décolonisation du Sahara et de Sidi Ifni. En juin 1968, feu S.M. Hassan II, au Sommet de l'OUA réuni à Alger, «proposait de poursuivre le dialogue en vue de convaincre frères et amis de la légitimité des revendications marocaines, dans le cadre des résolutions de l'ONU et de l'OUA». Le climat au niveau des États maghrébins semblait d'autant plus favorable que l'Espagne, confrontée à leur «entente» n'avait que le choix cruel : négocier ou raidir sa position.

    Cependant, ne mesurant pas que l'entente tripartite n'était qu'un faux mirage, ne réalisant à vrai dire pas encore le jeu apocryphe du gouvernement algérien, le Maroc finira par découvrir et se résoudre à cette pénible réalité lors du Sommet maroco-algéro-mauritanien de Nouadhibou réuni le 14 septembre 1970. Il sera suivi trois ans plus tard, le 23 juin 1973 à Agadir par un autre Sommet du même genre, avec les mêmes acteurs : feu S.M. Hassan II, feu Houari Boumediene et feu Mokhtar Ould Daddah. Les ambitions algériennes se dévoilent, alors qu'en sous-main se fomente l'embrigadement de ce qui deviendra le «polisario» et se déploie déjà une diplomatie hostile. Le Maroc parvient alors à cette conclusion qu'après avoir fait d'énormes concessions aux «partenaires» en question sur d'autres plans, ces derniers persistaient à saboter ses efforts pour récupérer son Sahara, tout simplement parce que la perspective d'un départ de l'Espagne du Sahara laissait, à l'évidence, entrevoir pour eux une autre tentation…Pourtant, réunis à Ifrane en janvier 1969, feu S.M. Hassan II et Houari Boumediène semblaient avoir, à tout le moins sur un plan officiel, aplani le différend maroco-algérien sur les frontières en signant un traité d'amitié en bonne et due forme où l'Algérie s'engageait à appuyer les revendications du Maroc au Sahara. Pourtant encore, lors du Sommet arabe organisé en octobre 1974, Houari Boumediene – le texte de sa déclaration existe dans les archives de la Ligue arabe – a proclamé solennellement devant les chefs d'Etat le soutien de l'Algérie au Maroc pour récupérer son Sah

    Treize mois plus tard, un accord en bonne et due forme, signé en vertu de l'article 33 de la Charte des Nations unies qui impose aux Etats membres la «négociation directe» pour résoudre tout différend entre eux, est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. C'est le fameux accord tripartite de Madrid, paraphé le 14 novembre 1975 qui applique le principe de décolonisation du Sahara, et qui, un mois plus tard à peine, est entériné par l'Assemblée générale de l'ONU, c'est à dire toute la communauté internationale. Il avait la double dimension de conforter un principe cardinal de l'ONU, celui d'un règlement bilatéral ou trilatéral, ensuite de consacrer le rôle, le poids explicite ou implicite de l'organisation mondiale. Que le gouvernement algérien l'ait contesté ou ne le reconnaisse pas, témoigne encore de sa propension irascible à vouloir régenter la planète, à administrer aux autres des leçons de légalité et de justice, à leur imposer, contre tout bon sens, sa conception unilatérale de l'ordre international. Il oublie, ce faisant, que la libération du territoire algérien en 1962, consécutive au départ de la France, a suivi le même processus de négociations directes, bilatérales et, qui plus est, sans même que l'ONU fût pour une raison ou une autre saisie ou intervenue.

    Ensuite que si la même négociation franco-algérienne, commencée à Lugrin, achevée à Evian après trois ou quatre mois, en juillet 1962, avait traîné en longueur et en épreuves, ce fut parce que le général de Gaulle ne voulait pas lâcher le Sahara algérien – où étaient, on l'a dit, incorporés les territoires marocains de Tindouf, Béchar, Ijdil, Gara de Jbilet, etc. Mais aussi parce que les négociateurs algériens revendiquaient avec force – ils avaient plus que raison – leur territoire saharien, avec autant de détermination, de conviction et d'attachement que nous autres Marocains l'avons fait pour notre Sahara. Il ne saurait exister, par conséquent, de différence de processus entre la revendication algérienne et la revendication marocaine au niveau des postulats comme à celui du principe de négociation directe dans un cas et dans l'autre. Encore que l'Algérie, à la différence du Maroc, ne s'est pas trouvée confrontée à un «colonisateur» redoutable qui l'a traînée des décennies durant, ne s'est pas trouvée obligée de fournir des pièces historiques, des preuves écrites, des argumentaires, n'a pas été contrainte de passer par le «chemin de croix» du droit occidental, celui de la CIJ…Et in fine, ne s'est pas heurtée à la duplicité d'un Maroc qui ne s'est jamais départi de son soutien solidaire…

    Les négociations entre le FLN algérien et les délégués français avaient achoppé en mai 1961 à Evian sur le Sahara algérien et menaçaient même de se rompre. Les délégués algériens, à leur tête Krim Belkacem, n'en démordaient pas, faisaient référence à l'histoire, remontaient jusqu'à la dynastie fatimide : «le Sahara dans l'Algérie ou rien !» soutenaient-ils.
    A Jean Daniel,directeur de L'Observateur, ils déclaraient : «Nous ne cesserons le feu que s'il y a accord politique. Il ne peut pas y avoir d'accord politique si le Sahara est séparé de l'Algérie. Donc, s'il n'y a pas d'accord sur le Sahara dans les deux mois, ce sera l'échec.» Bataille d'autant plus rude qu'à la même époque, le gouvernement français avait décidé, dans le cadre du budget de 1962, d'augmenter les crédits d'infrastructures pour le Sahara. Ce qui n'allait pas sans susciter de graves inquiétudes chez les délégués algériens. Une étrange formule était lancée dans la foulée, à laquelle ils s'opposèrent violemment : «le Sahara saharien», mais… «associé à la France», suggérée dans un article du quotidien Le Monde sous la signature de Pierre Viansson-Ponté, le 19 juillet 1961, où il analysait les germes d'une rupture radicale, «prélude, selon lui, à la mise en œuvre du regroupement annoncé par le général de Gaulle, mais bien plus encore à l'internationalisation» (du Sahara).

     Plus qu'une menace, un défi que la nouvelle direction du FLN, radicalisée, était appelée à relever. La décolonisation algérienne a été menée avec la puissance occupante, par la voie bilatérale. Tout comme celle Hong-Kong.

    Les îles Kouriles départagent dans le Pacifique Japon et Russie, mais l'un et l'autre sont parvenus à un accord. Il reste que l'obstination algérienne, l'ardeur mise à lier le sort du Sahara à celui du territoire, invoquant de ce fait une «Algérie indivise», souveraine dans son Sahara, nous sert à nous autres Marocains de leçon rétrospective, un exemple a postriori…Car, au moment de l'accord sur l'indépendance en 1956 aussi bien avec la France qu'avec l'Espagne, ne nous fallait-il pas radicaliser la revendication sur l'intégralité de nos territoires spoliés ? Une série de questions se posent toujours : quand le Maroc a commencé à revendiquer le Sahara, le polisario n'existait pas, l'Algérie en tant qu'Etat non plus d'ailleurs. Jusqu'à 1973, où se trouvait donc le polisario, peut-on nous montrer ne serait-ce qu'une infime filiation historique, une trace muette de son existence avant 1973 ?

    La question se pose encore avec acuité : pourquoi le Maroc est le seul Etat d'Afrique et du monde arabe à subir une décolonisation par étapes, par intermittences dirions-nous, par deux puissances européennes, alors que tous les autres ont recouvré leur indépendance d'un seul tenant ? Pourquoi lui a-t-il fallu négocier avec plusieurs, à tout le moins avec deux interlocuteurs, chacun imposant son propre modus operandi et son style ? Une fois recouvrée l'intégrité territoriale dans les provinces du sud, abstraction de celles du Nord encore sous occupation, pourquoi se heurte-t-il à la mauvaise foi d'une Algérie dont l'obsession affichée est de reprendre ni plus ni moins l'héritage colonial du morcellement du Maroc, à tout le moins la conception de son encerclement à l'est, au sud et à l'ouest ? Comment auraient réagi les dirigeants et le peuple algériens si, d'aventure, le Royaume du Maroc s'était employé en 1956,année de son indépendance, ou 1962 année de l'indépendance d de l'algérie, à se faire le complice de la France dans sa politique saharienne, ou encore à encourager la dissidence au Sahara de l'algérie, entretenant de ce fait un mouvement séparatiste – en l'occurrence les touaregs-hommes bleus -, les finançant, les armant et les imposant sur la scène mondiale au nom de «l'autodétermination des peuples» ? Nous disions «l'obsession d'une Algérie méditerranéenne, saharienne et …atlantique» ! En fait, l'histoire nous l'apprend, toute l'affaire du Sahara Marocain occidental dans sa dimension controversée, n'a été créée, entretenue, falsifiée que pour déplacer un autre problème,le problème essentiel, celui des territoires marocains du sud-est, de Tindouf, des frontières contestées sur lesquelles le Maroc a gardé jusqu'ici, inspiré de la sagesse de ses Rois, une discrétion à toute épreuve.

    Ne dites jamais "Algé-riens" s'il vous plait, veuillez dire dorénevant  "algéchiens ", jusqu'à ce que une vrais démocratie locale soit instaurée en algérie,et le peuple (Algérien cette fois-ci) -je dis bien le peuple-imposera sa souvrainté,par faire entendre sa voix,et rendre son vertict au sujet des différents et problèmes artificiels éxistants entre le Maroc et l'algérie....en chassant par le biai des urnes les comploteurs du pouvoir,et choisir de vrais institutions-législativo-exécutives,ayant la légitmité populaire, en tant qu'interlocuteur unique,élu légalement par transparance, aptes à faire preuve de sagesse, de raisonnement,de reconnaissance,et rendre avec beaucoup de courage les engagements de l'algérie non tenus avec le Maroc, plus concréts que jamais....!!   d'ici-là,ils resteront comme ils sont, humiliés aux yeux des Marocains,malgré qu'il y en a certains blogeurs et lecteurs de blog, qui auront l'esprit faible ou fragile,vont dire le contraire, en tenant à une fraternité-mirage pour un peuple fou,et pour un pouvoir maudit au ilots-barabres, (traduction greque,littérairement correcte), autrement dit,notre voisine l'algérie)

                                                                                   Cordialement Chihab-25