Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un sale pouvoir - Page 70

  • Algérie : Que cachent "Sellal2" et la défaite du général Toufik ?

    Ambiguïté sur l'avenir de l'Algérie, le roi Bouteflika est sur le point de désigner son prince héritier ?                           

     Les larmes de l'ex-première dame d'Algérie..Quand le président Français le général De Gaules, se sentait vaincu par la guerre d’Algérie et que l’indépendance de l’Algérie Française est devenue inévitable, il injecta au début des années soixante, des sous-officiers (sergents et caporaux) de l’armée Française dans les rangs de l’ALNA (Armée de Libération Nationale Algérienne). Ces soldats Français d’origine Algérienne, sont devenus par la suite des généraux, constituant la junte militaire actuelle, qui détenait depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 et tient encore, en mains de fer, les destinées du peuple algérien qui ne mérite pas vraiment un président qui ne maitrise que le langage-gros-mots, du genre d'Abdallah Eddalya, un personnage de Bouteflika. regardez la vidéo et jugez-en:(http://www.youtube.com/watch?v=vFNG0N_RXGI).

    Accompagnant cette infiltration, la DGSE (Direction Générale de Sécurité Extérieure) qui est un service de renseignement extérieur de France,dépendant du ministère de la défense qui prend en devise «Partout ou nécessité fait loi», aurait arrêté un planning d’espionnage bien précis, touchant spécialement le coté sentimental et personnel des membres de ce contingent, pour les bien encadrer, voire  pour les encercler dans leurs futures tâches dans les rouages de l’État Algérien indépendant.

    Le Général De Gaules conscient qu'une telle action serait bien dans l’intérêt de la France, avait la certitude que les murmures d'oreillers (entre homme et femme) sont plus efficaces que les instructions de casernes. En effet, le plan prévoyait la tendance de pousser au maximum les composants du contingent à se faire marier à des Françaises, de préférence des agents secrets de l’État. Ce qui n'était pas le cas pour nos autres politiques Marocains qui formaient, d'une manière ou d'une autre, par impulsion de civilisation, des couples mixtes  de diverses nationalités.

    Ce qui nous concerne, nous Marocains dans cette histoire, est bien le cas du maudit président Algérien Houari Boumédiane, qui lui aussi avait bien avalé l'appât. Il ne faisait pas partie de cette sélection, tant qu'il était déjà un bon agent du service Français, engagé anonymement depuis la ville de Figuig au Maroc, là où s'était implantée une des bases arrières des Fellaga¹ Algériens, sous le nicknime de Commandant Slimane.

    Selon le livre «Les relations Algéro-Isrëliennes» de Mohamed Tamalt, écrivain Algérien, Houari Boumédiane, lui qui avait plus que d'autres, la formation et la culture d'El Azhar au Caire où il étudiait avant de se trouver dans les bases arrières de la révolution Algériennes au Nord et à l'Est du Maroc, épousa une Française de confession juive, convertie en Islam, baptisée en «ANISSA Boumédiane». La parole d'Anissa Boumediene, qui vit plus aujourd'hui à Paris qu'à Alger, se fait de plus en plus rare depuis le décès de son mari. Elle fait soudainement irruption pour rendre visite au fidèle d'autrefois Ssi Boutflika, dans son lit de maladie à Val-de-Grâce à Paris, pas pour lui raconter sa révolution Algérienne ni la présidence de son époux (1965-1978) mais pour lui demander de purifier avant sa mort l’héritage de son mari en tant que président, mort au service de l'Algérie.

                                                                                              ----------

    Bouteflika et le maraichage politique en serres-plastic..Après le mouvement des ministre, c'est le tour des Walis,Ambassadeurs et Médias publics..En une semaine, Abdelaziz Bouteflika a bouleversé la scène politique et a créé la confusion dans l’entourage d’une opposition impressionnée par le retour en force sur la scène politique de l’homme qu’elle croyait « malade ». Un vrai tsunami qui menace de balayer ses adversaires de la scène politique, ceux qui croyaient déjà pouvoir se proclamer candidats à la présidentielle de 2014 en son absence. Ainsi, Bouteflika, décida de faire son propre automne ‘’version Algérienne..!’’

    Les derniers  changements opérés au sein du gouvernement algérien et au sein de l’institution militaire ont été  qualifiés  par un nombre d’observateurs  de stratégiques. En effet, le Président Bouteflika vient de signer son retour sur la scène politique, par empreinte digitale, en opérant une réorganisation au sein des structures du puissant Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS). Ces changements concernent le rattachement de structures sensibles telles que la direction de la Communication, la Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) et le service de la police judiciaire de l'armée, sous la responsabilité directe du général Ahmed Gaid-Salah, Chef d’État-major de l'ANP (Armée Nationale Populaire Algérienne) et  vice-ministre à la défense. Un remaniement qui était attendu au sein de l’institution militaire après que le président a décrété la levée de l'état d'urgence en 2011, et juré d’instaurer la démocratie dans le pays, «la démocratie d'Abdallah Eddalia». Donc il était nécessaire de réviser l’organisation  de l'institution militaire pour l’éloigner du champ politique, et d’ailleurs c’était les vœux de certains partis à l’opposition qui accusaient à chaque échéance cette institution.


    Pourquoi en ce moment ? Toutes les assurances du premier ministre, Abdelmalek Sellal, concernant la réhabilitation  de l’état de santé du président, ainsi que les photos et les vidéos montrant le président  en bonne santé n’ont pas étaient convaincantes pour certains politiciens algériens, qui sont considérés par la presse algérienne pro-Taflikienne comme des semeurs de troubles et de doutes dans la société algérienne. Ce qui a peut-être, poussé, le président à doubler l’activité et à multiplier ses apparitions télévisées "bien montées". Ainsi, c’est à partir du 3 septembre que Bouteflika commençait à recevoir presque quotidiennement les responsables  du gouvernement et de l’institution militaire, en occurrence, Abdelmalek Sellal et Gaid Salah ainsi qu’à envoyer les messagers aux gouvernements étrangers pour les assurer de son  existence. D’ailleurs,  il a même organisé des rencontres avec des leaders de partis politiques tunisiens, les thuriféraires bien sûr .Un message très clair : je suis là, je gère les affaires internes  de l’État et les affaires extérieures.. !
     
    C’est normal, après des mois de convalescence  et à quelques mois de la plus importante des  échéances  électorales « la présidentielle », il fallait tout reprendre en main, reprendre le contrôle de la situation, et affirmer sa présence : situation oblige. En transférant les prérogatives des directions, citées ci-dessus, vers l’État-major de l'armée, le président Bouteflika, vise à "éloigner l'institution militaire du paysage politique et des affaires de justice », selon le nouveau Drabki et danseur du FLN, Amar Saïdani.  Le secrétaire général du FLN, est le premier politicien à avoir réagi publiquement aux changements opérés par Bouteflika. Il a manifesté son soutien, indéfectible, au chef de l’État, car, dit-il, le président est convaincu qu’après la levée de l'état d'urgence en 2011, il était nécessaire de réviser les prérogatives de l'institution militaire pour qu'elles soient en harmonie avec l'étape actuelle", selon  sa déclaration au quotidien arabophone « Echourouk ».

    Alors que l’éviction de certains responsables annonce déjà un « Bla Bla » contre les changements  opérés par le président, dont certains ont même utilisé les réseaux sociaux pour critiquer les décisions prises  par le premier magistrat du pays, le train de Bouteflika a sifflé pour annoncer un changement radical dans toute la sphère du pouvoir, et après les ministres, dans les prochains jours, , Bouteflika opérera de vastes autres changements et à tous les niveaux : les walis, les ambassadeurs, les magistrats, les médias publics. Une décision politique qui a déjà eu bon écho chez les citoyens algériens et qui a été saluée par tous en  algérie!

    La guéguerre entre le clan présidentiel et le puissant DRS ..Faut-il sauver le soldat Toufik ? «Ceux qui le connaissent bien devinent qu’il continuera à jouer ses parties de foot à Beni Messous, tranquillement», lance un connaisseur de la «maison» DRS. Depuis le début de l'offensive Taflikienne, des informations distillées par des médias proches du clan présidentiel détaillent le «démantèlement» de l’appareil DRS, le rattachement de plusieurs de ses services à l’état-major sous l’égide du général Ahmed Gaïd Salah, 80 ans, et «l’affaiblissement» notoire de la position du général Mohamed Lamine Mediène, 74 ans, alias Toufik, en poste depuis septembre 1990. «Parler de changements et de bouleversements reflète une profonde ignorance du fonctionnement et de l’organigramme de l’ANP, souligne un général-major à la retraite. Tout au plus, il ne s’agit que de mettre en écrit une situation déjà préexistante, avec effet d’annonce pour des objectifs politiques et tactiques.» Mais de quoi parle-t-on exactement et qu’est-ce qui a provoqué cette tempête politico-médiatique sonnant le glas du pouvoir de l’énigmatique Toufik ?                            

    Démantèlement esthétique de convalescent..Du transfert vers l’état-major de l’ANP du Centre de communication et de diffusion du DRS, le CDD, installé à la caserne Belaroussi, à Ben Aknoune, sur les hauteurs d’Alger. Il serait également question du transfert vers l’état-major de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), dirigée par le général Chaoui, Mhenna Jebbar et de la Direction de la police judiciaire du DRS, celle chargée entre autres des grandes enquêtes Sonatrach, autoroute Est-Ouest, Sonelgaz, etc. Rien que ça. Tout d’abord, précise une source militaire, il faut rappeler que le DRS n’est qu’une arme de l’ANP, à l’instar de l’aviation, l’infanterie, la marine ou la gendarmerie Algérienne. Cela veut dire que ce département, qui chapeaute plusieurs directions, est logiquement sous la coupe de l’état-major. Autre précision : «La DCSA, chargée de la sécurité du personnel et des structures militaires et habilitée à faire des enquêtes internes à l’armée (sorte de police militaire), œuvre à l’intérieur même des casernes et des unités de l’armée Algérienne. Elle est donc rattachée organiquement à l’état-major, même si son personnel est issu du DRS», indique un ancien officier supérieur à la retraite. 

    Ceux des Algériens qui ont fait l’armée se souviennent sûrement de ces officiers qui font trembler jusqu’aux hauts gradés avec leur brassard rouge ou orange, chargés de tout surveiller en interne : les agents de la DCSA. «Comment transférer à l’état-major une direction qui lui est déjà rattachée ?», s’interroge l'ancien général. Concernant le CCD, chargé de surveiller les médias, le transfert ne serait que partiel. Le service, dont la mission consiste à éplucher le contenu des médias algériens et internationaux, resterait rattaché au DRS. Le service dont les agents élaborent les enquêtes d’habilitation sécuritaire des correspondants de médias étrangers en Algérie passeraient chez l’état-major. Dernier cas, celui de la très crainte Direction centrale de la police judiciaire du DRS, fer de lance des enquêtes Sonatrach. La nouvelle affectation ne concernerait, parait-il, que les officiers et auxiliaires de police judiciaire de la DCSA, et non pas cette direction dans sa globalité, ce qui a créé une certaine confusion chez l'observateur algérien.

    De là à imaginer, comme ironise un cadre du ministère de la Défense, que le DRS se transforme en «centre d’archivages», c’est aller un peu trop vite en besogne. «Même si aujourd’hui, ils ne sont plus habilités à enquêter sur les civils, concrètement, ça ne change rien, souligne un cadre des services secrets algériens à la presse locale. Car dans les faits, ils ne mènent plus ce genre d’investigations depuis les années 1990.» Un officier supérieur appuie : «Par ailleurs, les officiers de la police judiciaire du DRS, qui sont quelques-uns à avoir cette qualité, travaillent très normalement avec la justice, qu’elle soit militaire ou civile.» Alors ces grandes annonces de «démantèlement» du DRS par le clan présidentiel seraient-elles du bluff ? Un coup de poker menteur ? Une grosse manœuvre d’intimidation à quelques jours d’un remaniement du gouvernement ? «Pire que cela, note un ancien haut fonctionnaire algérien, on fait croire que le Directeur du DRS est affaibli, contraint d’accepter le retour flamboyant d’un président qui jette déjà les bases d’un quatrième mandat. En fait, cela ne reflète qu’une entente entre les deux pôles en vue de la présidentielle de 2014». «Qui pourrait croire que le DRS fléchit devant le frère cadet gâté du Président ?», renchérit un officier.

    Entente et attente..«Deux objectifs se dessinent derrière cette manœuvre : d’abord remettre le Président en selle (à moyen terme), mais surtout rassembler autour du DRS les quinquas de l’armée et tous les cadres opposés au général-hyène Gaid Ahmed Salah, afin de mieux peser plus tard pour désigner au moins le vice-président ou, au pire, barrer la route au quatrième mandat s’il y a urgence en la demeure», poursuit l’ancien haut fonctionnaire. «Le général Toufik partant ? C’est une hypothèse, mais entre-temps, il peut jouer le rôle d’un trou noir cosmique : si les plans du clan présidentiel le contrarient, lui et une partie de l’armée, il aura les moyens de faire le vide autour de l’option Bouteflika», affirme une source algérienne, poursuivant : Et cela a déjà commencé avec le gouvernement Sella2 ‘‘suicidaire’’, indécemment marqué par l’appartenance régionale, à tel point que l’on croirait que c’est le royaume de Tlemcen qui a été désignée et non le gouvernement de la République Algérienne.

    Ce qui, paradoxalement, affaiblit de plus en plus le Président et ses proches. S’il y a entente, pour le moment, et aussi fragile qu’elle le soit, elle sert, le clan présidentiel. Regardez comment les services concoctent à Bouteflika cette histoire de médiation entre dirigeants tunisiens pour réapparaître moins comateux : car ce n’est ni le cabinet du palais d'ElMoradia, ni Saïd Bouteflika qui pourraient organiser une telle opération.

    Un plan Toufik ?..D’autres sources algériennes avancent des pistes différentes. Les algériens se souviennent des coups de théâtre de 2004, quand Toufik a pu «se débarrasser de tous ses détracteurs au sein du commandement de l’armée en jouant une fausse neutralité dans le duel Bouteflika-Benflis. Aujourd’hui, il peut être tenté d’adopter la posture de l’homme isolé afin de démasquer ses ennemis au sein de l’armée, mais aussi, tout près de lui, au DRS même, avance-t-on. «Il y a un consensus chez les décideurs : ne jamais perdre le pouvoir ni les ressources de la rente. C’est un principe, une doxa, analyse un ancien haut cadre algérien. Cette règle a été piétinée par le clan présidentiel qui a tenté de monter sa puissance financière contre la puissance du DRS et une partie de l’armée.

    Les services secrets algériens en 5 dates :- Septembre 1958 : Création du MALG, l’ancêtre des services secrets algériens, par Abdelhafid Boussouf. - 1962 : Création de la Sécurité militaire, confiée, par Boumediène en 1965, à Kasdi Merbah jusqu’en 1979. - 1981 : Chadli déstructure la direction centrale de la Sécurité militaire, dirigé un moment par Yazid Zerhouni, et créé la Direction générale de prévention et de sécurité (DGPS), dirigée par Lakehal Ayat.
    - Octobre 1988 : Lakehal Ayat est limogé, remplacé par Mohamed Betchine. - 4 septembre 1990: création du DRS avec à sa tête le colonel Toufik, sous l’égide du ministre de la Défense de l’époque, Khaled Nezzar.
    ة

    Les décisions de Bouteflika accentuent les incertitudes politiques.. En sport, lorsqu’une équipe joue face à des adversaires qu’elle écrase et contre lesquels elle gagne à chaque fois, on ne glorifie pas le vainqueur pour ses victoires successives en l'absence de concurrents forts. En revanche, tout le blâme revient aux faibles qui ne se secouent pas et qui ne tentent rien pour améliorer leurs performances et faire face à l’adversaire pour gagner à leur tour.  Ainsi les choses perdurent et le vainqueur exploite la faiblesse et les failles de ses adversaires pour continuer à enregistrer des victoires.

    La même logique s'applique au paysage politique algérien depuis plus d'une décennie et demi.  En effet, et compte tenu de l’exclusion des intellectuels et de l'absence d’une classe politique capable de faire l’opinion et de mobiliser les forces politiques qui ne sont pas en mesure d'offrir une alternative, Ssi Bouteflika a trouvé le champ libre lui permettant de rester le seul maître sur le terrain, tout en reconnaissant, il y a quelques temps être vieux, en prononçant son fameux « Tab Djnana ».

    Bouteflika n'a rien trouvé pour lui tenir tête que la maladie, la fatigue,la vieillesse et le fauteuil roulant.  Alors que ses adversaires attendent de lui qu’il se contente de ses victoires précédentes et de se retirer d’une compétition où il n’y a point de concurrents. Ils attendent qu’il annonce son retrait de la course pour la présidentielle 2014, pour leur permettre ainsi d’avoir le champ libre, sans fournir le moindre effort.  Dans le cas contraire, ils attendront l’intervention de « l’arbitre » pour faire pencher la balance en faveur d’une partie contre l’autre alors qu’il n’y a pas si longtemps ils accusaient ce même groupe de partialité et exigeaient de lui plus de neutralité à chaque élection présidentielle !

    Quant au président, aussi longtemps qu’il remportera des victoires les unes après les autres, et qu’il restera en tête du classement devant des adversaires sans niveau, il n’aura point besoin de les intimider en apportant des changements à sa formation ou en annonçant son intention de jouer pour le couronnement et pour obtenir le titre d’ «un autre mandat » car il ne rivalise avec personne et ne trouve personne pour le concurrencer.  Il agit à sa guise face à des lâches incapables d’être dans l’opposition et de dénoncer par des méthodes conventionnelles.

    Pour leur part, les opportunistes FLN, les nouveaux thuriféraires et les béni oui-oui, ceux qui supportent l'équipe du président par peur et par attentisme, le poussent à continuer dans la compétition et à rester à son poste pour qu’à leur tour ils puissent préserver leurs positions et garder leurs privilèges.  Leur attitude n’est pas une preuve de loyauté ou d’estime pour le président. Elle n’émane pas non plus d’une conviction pour les  orientations politiques et les capacités du chef de l’État de continuer dans un scénario qui va détruire les structures de l’État.  Si la tension et les déséquilibres continuent de la sorte, le danger risque d’être grand pour tout le monde algérien dans les mois à venir. 

    Le peuple pour sa part, n'a plus d’autre choix que celui de suivre une compétition ennuyeuse, de faible niveau et où les inégalités sont trop perceptibles.  Il se retrouve alors forcé d’applaudir un gagnant qui marque des buts et qui manipule ses adversaires à son gré puisqu'ils font preuve de tellement de faiblesse et d’impuissance.  Ceci pousse les sages-plumes algériennes à sérieusement penser à cesser temporairement d’écrire sur des sujets politiques, sachant que les jeux sont déjà faits et que les analystes algériens  ont tout dit de cette période d’apathie et de déclin. Et ils n'ont plus rien à dire maintenant.(Regardez cette vidéo DRS contre Bouteflika.http://youtu.be/20qR-hd4UXU).

    Que cachent Sellal2 et la supposée défaite du général Toufik?..Le dernier carré d'impénitents ingénus est désormais fixé : les algériens y avaient chanté tout l'été un refrain à la fois ridicule et suranné, « Qui va succéder à Bouteflika ? », une vieille berceuse de mauvais goût, composée pour les algériens, grands enfants qui n'avaient toujours rien retenu du mélodrame de 2004 ni de celui de 2009, ni même aux subterfuges par lesquels s'éternisent au pouvoir leurs chers autocrates. Il est vrai que, aux dires des hommes de théâtre, «un niais est aussi nécessaire au mélodrame qu'un tyran est indispensable».

    Cependant, que les algériens étaient en surnombre sur la scène. Incorrigibles opposants vaniteux qui se préparaient à l'après Bouteflika et journalistes ingénus qui se disaient informés des derniers bobards à la mode, « Bouteflika, n'en a plus que pour quelques jours », sornette qui en appelle généralement une autre : « le général Toufik hésite entre Ouyahia et Benflis. » Mais, ce n'était pas trop tôt, tout cela semble fini, l'été tire à sa fin en même temps que le pouvoir du général, emportant ses tubes et ses illusions.

    Le DRS s'est vu, coup sur coup, amputé de son service de presse, de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) de son service de police judiciaire qui avait conduit toutes les grandes enquêtes sur la corruption. Autrement dit, pour la première fois depuis l'indépendance de l'algérie, les services de renseignements sont marginalisés.  Dieu de l'Algérie est mort. Il s'appelait Toufik et il avait tous les attributs de la divinité.  Rab Dzayer comme l'appelaient les algériens, oui, un Dieu, lui dont les algériens n'ont jamais vu le visage ni entendu la voix. Et c'était cela, la preuve qu'il existe, l’aphonie et l’invisibilité, privilège et prestiges des divinités. Il ne parle jamais ? Logique ! Dans la mythologie gréco-romaine les dieux pressentis par les poètes sont muets. Il n'y a pas de photos de lui ? Rien de plus normal. Reb Dzayer, comme les dieux en Égypte, ne se donne pas en spectacle aux paparazzis. 

    Alors, que cache le nouveau gouvernement et la déconfiture du général Toufik ? Une nouvelle Algérie, sans doute. Une Algérie avec un peu moins de DRS. Ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Il fallait libérer l'initiative politique du joug des services de renseignements.

    Certes, le fait que ce transfert se soit fait au profit de l'armée pourrait laisser croire que l'armée ait pris les devants. La nomination du général Gaïd Salah au poste de vice-ministre de la Défense algérienne vient même corroborer cette thèse. Il y aurait alors de quoi se réjouir. L’armée, la seule force organisée, les algériens pourraient en attendre, enfin, une période de transition qui déboucherait sur un changement de régime. Rendre la maison à son propriétaire, le peuple, spolié en 1962 de son droit au profit de l'Etat-DRS.

    Vu sous cet angle, la destitution de Toufik et de ses proches collaborateurs, prélude à la dissolution du DRS, constituerait une rafraîchissante nouvelle pour les algériens. Mais ce n'est pas le cas. Pour qu’il en fût ainsi, il eut fallu également le départ du président Bouteflika et un gouvernement qui garantirait les libertés démocratiques et l'autonomie de la justice.

    Or, non seulement Bouteflika ne part pas mais il a pris soin d'installer à la tête de la justice, le  plus corrompue de la justice algérienne, un certain Tayeb Louh, qui est son homme de main et dont la principale fonction va être d'étouffer les affaires de corruption, dont celle de Sonatrach, d'assurer l'impunité aux amis du cercle présidentiel mais aussi relancer la répression des adversaires, en collaboration avec l'autre fils de la Famille, Belaiz, qui va reconstituer à la tête de l'Intérieur, le système  suivi par l'ex-ministre de l'intérieur, le colonel Yazid Zerhouni.

    Les observateurs algériens ne font pas d'illusions : Bouteflika est un pur personnage machiavélien². Il n’est pas contre l’état-DRS, puisqu’il en est l’un des architectes ; il est contre l’état-DRS des «autres», l’état-DRS qui n’est pas le sien ! Bouteflika partage avec la DRS la notion de l’État produit de la force.

    Il ne veut pas de «réformes démocratiques», mais d’un état hégémonique où il serait le seul maître. Il ne veut pas d’alternance, il veut le pouvoir à vie.  Comme le Prince de Machiavel, Bouteflika ne postule pas au pouvoir. Il est le pouvoir. Le pouvoir au sens où l’entend Machiavel : absolu et éternel. Celui obtenu par le clan d’Oujda en 1962, par la violence et le coup de force contre le gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Ce pouvoir dont il est le seul légataire après la mort de son parrainle maudit Boumediene.

    Mais comment cela a-t-il été possible ? Dans un récent commentaire, nous rappelions que l’arrivée de Bouteflika en 1999, fut le produit d'une convergence d'intérêts entre la caste militaire et un magma voyoucrate dans lequel figurait le lobby affairiste algérien et international auxquels s'est ajoutée la pègre pétrolière.

    La convergence d’intérêts qui a pu unir, un moment, la caste militaire et cette voyoucratie semble avoir évolué d’année en année, en faveur de cette dernière et il ne paraît pas insensé de dire qu’aujourd’hui, en dépit des apparences, le vrai pouvoir est davantage entre les mains de cette mafia invisible que de l’institution militaire et du DRS.

    Autrement dit, avec l'affaiblissement de l'État algérien sous Bouteflika, l'abandon de parcelle de souveraineté, le manque de vision géostratégique, l'Algérie a perdu de son indépendance et les changements politiques intérieurs ne relèvent plus de sa seule souveraineté mais sont dictés certainement de l'extérieur, en fonction des intérêts stratégiques qui échappent aux algériens. Comme ce fut le cas en 2004,  quand la loi sur les hydrocarbures, élaborée sous la dictée des grands groupes de la pègre pétrolière internationale ( le rédacteur de cette loi ne serait autre qu'un juriste américain) que Chakib Khalil  aurait rencontré à la Banque mondiale et recruté à son ministère de l’énergie et des Mines dès son installation à ce département avec l’arrivée de Abdelaziz Abdelaziz au pouvoir en 1999 a été déterminante pour arracher le deuxième mandat de Bouteflika.

    Vu la situation de crise profonde que vit l’Algérie et qui brouille toute perspective d’avenir, le salut ne résiderait-il pas dans le fait de faire des choix résolus, quitte à faire des mécontents ? Ces choix qui tardent à se préciser, à tel point que nous commençons à nous demander avec angoisse si c’est vraiment vers la lumière du jour que ceux qui ont en charge la destinée du pays veulent mener le peuple algérien.

    Loin de tout cela, je vous invite à lire la 2ème page de la note en arabeخطاب الرئيس الفرسي فرانسوا هولاند رسائل واضحة للجزائر والبوليساريو و اعتذار للمغاربة)(,en cliquant juste en bas à gauche,  une note consacrée au discours du président Français François Hollande à l'assemblée nationale Française. C'est important, ne le ratez pas, pour voir la différence "d’excuse" que réserve la France au Royaume du Maroc et à l'Algérie qui ne cesse de demander à la France de se repentir de ses péchés coloniales. Bonne lecture.

                                                                                        Cordialement,Chihab25

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    ¹.-Pour les Français, c'étaient  les révolutionnaires algériens.².-Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain Italien du 16°siècle qui montre comment devenir prince et le rester.