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Nos affaires - Page 15

  • Mr.Benkirane, les médias, les intéllecuels et les hommes du Roi..

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                                    Mr. Abdel Illah Benkirane et Samira Setail, la femme de fer du 2M

    Et on se demande davantage..Quand donc le roi sera-t-il de retour de son voyage privé en France ? Quand recevra-t-il les deux ennemis que sont désormais Benkirane et Chabat pour mettre un terme à la crise de la majorité gouvernementale ? Et quels sont les différents scénarios possibles à appliquer pour contenter Chabat sans gêner Benkirane ? Chabat aurait-il impliqué le parti de l’Istiqlal dans une crise silencieuse en envoyant la balle dans le camp du palais ? Le retard du roi à recevoir les chefs des deux partis comporte-t-il en filigrane ce message : « Réglez vos problèmes entre vous et tenez-moi à l’écart de tout cela » ? Si le roi voulait recevoir les deux hommes, n’aurait-il pas été possible de les convoquer tous les deux à Paris ?

    Toutes ces questions reviennent en boucle depuis des semaines dans les salons feutrés de la capitale, sur les réseaux sociaux et alimentent les débats entre politique et responsables de partis. Et ce sont toutes des questions légitimes, qui comportent en elles-mêmes une forme de réponse…

    Est-ce donc pour cela que les Marocains ont voté la nouvelle constitution à une majorité écrasante de «oui», avec une très forte participation… pour que nous nous retrouvions un an et demi après la formation du gouvernement avec une sérieuse crise de la majorité dont la seule solution envisageable est de revenir aux méthodes «traditionnelles» où le sultan aplanissait les différends entre tribus rivales ? Le rôle de l’arbitrage, ainsi qu’il est compris par l’ancienne logique des élites politiques, signifie la mise à l’écart de la constitution, l’ignorance des instruments juridiques, pour en revenir aux règles non écrites et aux coutumes non dites…

    La nouvelle constitution, considérée par de très nombreux marocains comme une passerelle de l’ancien système de pouvoir à un autre, plus récent et plus moderne, se voit aujourd’hui quasiment «massacrée» par Chabat et Benkirane, vigoureusement aidés en cela par l’ensemble de la classe politique qui voit cette nappe d’huile de la crise se répandre et s’élargir au champ économique, déjà bien mal en point…

    Ces derniers jours, de grandes institutions financières internationales ont laissé entendre que le Maroc pourrait perdre son classement actuel sur les marchés mondiaux, ce qui met en péril les investissements étrangers à destination du Maroc, de même que cela pourra mettre en question les emprunts internationaux levés par Rabat. La nation, qui se vendait à l’extérieur comme étant une «exception arabe» ayant choisi une troisième voie pour sortir de la zone de turbulences du printemps arabe, entame période inquiètante de crise, sans en voir l’issue. Que veut dire cela ?

    Il était attendu de l’actuelle formation gouvernementale une interprétation démocratique de la Loi fondamentale qui aurait instauré un climat sain et qui aurait permis à l’ensemble des institutions publiques, dont celle du palais, de se moderniser et de se hisser au-dessus des conflits partisans et des affrontements de nature économique. C’est là un processus qui avait été entamé dès l’accession au trône de Sa Majesté le Roi, en 1999, avant qu’il ne soit remis en question ; et puis il y a eu le discours historique du 9 mars dans lequel le Souverain avait mis plusieurs points sur autant de « i »… Le souverain avait choisi de se mettre au diapason de la contestation de la rue et de lui répondre très vite, à l’inverse des autres dirigeants arabes qui ont opté pour l’artillerie lourde en guise de réponse aux revendications de leurs peuples…

    L’institution royale, par nature, est ancienne et traîne derrière elle une histoire très riche, tantôt éclairée et lumineuse, tantôt obscure et ténébreuse… Et malgré cela, nous voyons qu’elle parvient à s’adapter aux évolutions de son siècle avec une admirable souplesse et une louable audace, contrairement à la classe politique qui reste engluée dans un traditionalisme persistant, collant. Et donc, au lieu que cette classe pousse la royauté vers le haut, voilà qu’elle l’attire vers le bas en s’attachant à son aspect traditionnel et coutumier alors qu’elle devrait plutôt mettre en évidence son caractère moderne …

    Cette volonté d’impliquer le Roi dans le premier conflit qui survient entre membres de la majorité ne peut signifier qu’une seule chose, à savoir que la classe politique est désormais une partie du problème et non de la solution. Ensuite, ce comportement indique que nos dirigeants politiques ont échoué à aller à la vitesse imprimée par la cadence du Roi et par la nouvelle constitution, elle-même inspirée par la dynamique populaire. Et, malheureusement, il faut le dire, la classe politique ne va pas accélérer pour se mettre au rythme des changements sociaux et démocratiques souhaités, mais que, au contraire, elle fera tout pour les ralentir et les ramener à l’allure d’une tortue.

    Le PJD et les médias..Ceux qui craignent un échec de la marche du pays vers la démocratie et la modernité doivent penser que le PJD souhaite que les médias publics traduisent son score électoral et sa position au gouvernement en soumission absolue à sa volonté. Partant de cette logique, il semblerait que toute inféodation à son autorité serait tenue pour une contestation de sa légitimité et un déni du verdict des urnes.C’est la raison pour laquelle, donc, il fallait penser à une reprise en main, voire même une sorte de dressage de ces médias, d’où les cahiers des charges de Mustapha El Khalfi. Puis, face à l’échec de cette entreprise procédurale, le chef du gouvernement et son parti ont basculé vers « la théorie du complot » si chère aux mouvements islamistes et aux courants fondamentalistes radicaux. Les accusations ont alors commencé à pleuvoir sur ces médias, et 2M a reçu la part du lion de ces attaques.

    Ecoutons Abdelilah Benkirane s’exprimer à propos de ces médias : «Dieu seul sait qui les manipule et qui les inspire. Sont-ce des démons, est-ce le diable?». Et puis le chef du gouvernement a décidé de boycotter la deuxième chaîne. De son coté Mme Samira Setail contre attaque en coupant «caricaturellement» le cordon, voire le câble du journaliste qui interviewait Ssi Benkirane, en signe signifiant le refus de la chaine de toute ingérence, d'où qu'elle provienne. N’est-il pas étrange que le chef d’un gouvernement boycotte ainsi une télévision – même s’il ne la trouve pas à son goût – si l’objectif était autre chose que l’exercice d’une pression sur cette chaîne ? Pourrions-nous imaginer le président Obama boycotter ainsi et à son tour  la Fox News ?

    Un parlementaire du même parti, le PJD donc, a accusé 2M d’être devenue «un instrument pour propager le chaos dans le pays, qui n'est qu'un du duo -Aftati-Bouanou- son action confinant à des activités criminelles», ou encore «il faut absolument se débarrasser de ses diables et de ses diablesses de la borne 7,3km de la route Casa-Rabat». A son tour, la chaîne Media1TV n’échappe pas au courroux des mêmes Pjdistes… accusée de mensonges et attaquée par ces gens suite à sa diffusion d’un programme dénonçant les crimes terroristes. Quant à la MAP (Maghreb Arabe Presse), elle est une agence qui, aux yeux du PJD, diffuse des informations qui ne sont pas innocentes et fait le jeu de l’Istiqlal !… Plus simplement, et généralement, pour le PJD, lorsqu’un programme de télévision n’épouse pas ses thèses, il devient un complot ourdi par ceux qui veulent entraver la politique de réformes !

    Il est tout à fait naturel qu’un pouvoir politique tente de faire pencher les médias en sa faveur, et de faire en sorte qu’ils ne diffusent que des informations qui vont dans le sens de ce même pouvoir et qui le présentent sous son meilleur jour. Cela se produit même dans les pays où les moyens de communications populaires, publics soient-ils ou privés, sont les plus indépendants et des mortiers lourds qui font tomber facilement les tyrans politiques corrompus. Mais, dans les contrées peu ou pas démocratiques, le pouvoir politique est toujours animé par cet instinct de domestication des médias, renforcé par la volonté de rogner sur les marges de manœuvres et les espaces de liberté qui doivent être les leurs. Et c’est précisément et exactement ce à quoi aspire Mr.Benkirane et son parti.

    En parallèle..Une commission aurait été mise en place au parlement, travaillant sur le cas de la SNRT (Société Nationale de la Radio et de Télévision), et sur SOREAD 2M. Or, les Marocains ne savent rien de ces travaux hors de ce qu’ils ont l’occasion d’entendre ici et là, de loin en loin, de la part de ses membres, et essentiellement ceux qui sont connus pour leur hostilité politique à certains responsables des deux chaînes nationales.

    Mais si une conclusion devait être tirée de cela, alors que les résultats des travaux relèvent pratiquement du «top secret» à ne pas révéler, ce serait qu’il existe au sein de ces administrations des «scandales financiers» et autres irrégularités, mais sans que quiconque ne puisse s’assurer de ces rumeurs au moyen de documents les attestant, ni les rejeter suite à des déclarations de cette commission… au lieu d’en rester à cette sorte de jeu malsain qui installe une ambiance de doutes et de rumeurs émanant d’une commission respectable constituée de membres non moins respectables.

    Le plus grave dans le travail accompli par la commission parlementaire "ad hoc" est que ses travaux se sont basés sur des témoignages d’employés des deux chaînes… Or, ces témoignages peuvent tantôt être crédibles, tantôt douteuses car provenant de personnes qui ont intérêt soit à noircir le tableau soit à l’embellir, en fonction de leurs situations personnelles, priviligiées ou pas, et de leur expériences administratives, dopées en quelque sorte d'esprit de vengeance. Le cas de la rebelle  Mme Houria Boutayeb constituera  une preuve à l'appui.

    Mais dans tous les cas, ce que veut le peuple, c’est entendre et apprendre des choses avérées sur ses télévisions, et non plus ces bruits douteux et ces rumeurs incertaines, tant il est vrai que les gens sentent bien que quelque chose ne tourne pas rond dans ces administrations, mais sans qu’ils puissent le confirmer ou l’infirmer de manière sûre.

    Le jeu de mots partisans.. Mme Khadija Rouissi, membre du PAM,(Parti d'Authenticité et Modernité) interviewée par un site Marocain de frivolités, laissait entendre que : Ce sont les États-Unis qui ont permis aux islamistes  PJD d’accéder à leur position actuelle au Maroc, Driss Lachgar, le SG de l'USFP affirmait de son coté que c’est l’administration qui a créé le PJD pour se dresser en obstacle à l’évolution démocratique. La coïncidence de ces deux déclarations, pose la question de savoir qu'elle est la fortuite ?

    Mme Rouissi nous rappelle qu'au lendemain de la victoire du PJD, les gens du PAM ont été les premiers à le féliciter pour son succès, mais quand ils voyaient le pays s’enfoncer dans l’inconnu et foncer vers le ravin, il leur a fallu intervenir, car selon Rouissi, ils ne pouvaient accepter de voir détruire ce que les Marocains ont construit avec leur sang et leur liberté. D'autant plus, Benkirane et les siens souhaitent avoir le monopole de tout et dans tout ; ils veulent faire de notre pays un nouvel Afghanistan, mais nous ne les laisserons pas faire, quel qu’en soit le prix, a-t-elle conclu.

    On constate, des paroles de cette dame ou de ce que dit souvent son collègue Mr. Hakim Ben Chemass, le  maire de l'arrondissement urbain Yaâcoub ElMansour de Rabat et conseiller-PAM à la deuxième chambre, que le PAM et l'USFP, à leur position d'opposition, sont venus pour essayer de remédier au rejet de la politique qui commençait à se faire de plus en plus marquant dans le pays et qui menaçait la vie politique dans son ensemble et pas de renverser un gouvernement venu par les urnes. Ce sont bien des paroles de fraîcheur ,des bonnes éxpressions du vocabulaire politique..mais!

    Par ces sorties et d'autres, enregistrées en vrac au parlement et étalées en pêle-mêle à la presse, les amis de Mr. Mustapha Bakouri projettent, à moyen terme, à gagner par les élections, et si le peuple décide leur accorder sa confiance, ils n'assumeront pas, à mon avis, la responsabilités avec le courage requis, "paroles issues généralement du troisième temps des politiques quand ils sont hors commandement", mais les pratiques et les éxpériences vécues par le pays dans des cas similaires, ils  seront contraints de bafouiller, sûrement, cette responsabilité avec des jérémiades et autres lamentations dès qu'ils montent au créneau.

    Quant aux camarades de Ssi Lachgar qui ne cessent de se peindre de la couleur pâle d'un socialisme perdu, je le pense pas, car ils traversent une zone de turbulence dans l'histoire de la gauche, même s'ils ont toujours l'ambition de revenir aux fauteuil de commande, ils n'arriveront pas, - par pression de temps - étant donné qu'ils sont en phase de recoller les morceaux et recoudre les déchirures engendrées par la mauvaise gouvernance de la vieille élite Unfpiste, qui avait perdu sa ligne de mire, depuis la chute du mur de Berlin.

    En fait, quand le peuple s'assure de l'échec d'une éxpérience partisane, il cherchera l'issue adéquate pour s'en sortir, le cas d'Egypte actuellement en témoigne, où le peuple réclame des élctions anticipées pour se débarasser du président Morsi et des frères-musulmans. Quant à nous, nos partis politiques ont toujours tendance d’aller se cacher, tantôt derrière Sa Majesté le Roi, tantôt en faisant appel au manuel de zoologie, avec toutes ses créatures possibles et imaginables… de même qu'ils instrumentalisent l’histoire avec des phrases type comme : «la conjoncture est difficile - l’héritage trouvé en arrivant est extrêmement lourd»… des propos irresponsables de féignants gâtés, des déclarations inacceptables la socièté civile et son électorat.

    Souvenez-vous que Benkirane avait promis un Smig à 3.000 DH, qu’il s’était engagé pour une croissance annuelle de sept%, affectant ainsi, un ministre des siens, uniquement pour le Budget de Mr. Nizar Baraka..., qu’il avait juré que sous son mandat, la Compensation disparaîtrait… et encore des promesses et toujours des engagements, mais rien de tout cela n’a vu le jour.

    Où sont passés les intéllectuels?..La crise actuelle que traverse la majorité gouvernementale a été commentée et disséquée dans tous les sens et de toutes les manières, par tous. Cette crise est due aux partis politiques, a vu l’implication des médias publics et privés, puis elle est devenue le pain quotidien des gens aux quatre coins du pays… mais, et c’est là le grand paradoxe, elle n’aura pas fait broncher les premiers concernés par le débat public et politique, en l’occurrence les chercheurs et les universitaires.

    Dans tous les pays du monde, lorsqu’un débat s’impose au sein de la majorité qui gouverne, puis qu’il menace de la faire éclater, en même temps que le gouvernement, les spécialistes entrent dans la danse, orientent ce débat, parfois même le mènent aussi. Ces gens plantent le décor, entrent dans ses détails et suggèrent des solutions pour une sortie de crise et aussi pour maintenir les forces qui composent le champ politique.

    Mais les observateurs de la situation au Maroc depuis un mois, cette situation engendrée par la décision de retrait du gouvernement prise par le Conseil national de l’Istiqlal, auront remarqué cette «démission» presque totale, quasi absolue, des élites académiques, universitaires, ainsi que les centres d’études.

    Il n’est pas nécessaire pour ces universitaires de s’impliquer dans les débats quotidiens ayant trait à la gestion de tous les jours des affaires publiques, mais en revanche, il n’est pas admis, pas plus qu’il ne devrait être permis, que ces mêmes élites s’enfouissent la tête dans le sable face à un tel conflit politique qui se prolonge même à la constitution, comme c’est le cas dans la situation actuelle que vit le pays.

    On nous disait que la rue s'éxprime encore..Le sondage d’opinion effectué par l’Index arabe et présenté hier par SAREP (Centre Arabe des Recherches et Études Politiques) situé à Doha et présenté au lendemain de l'énième anniversaire de la défaite arabe de juin 1967, mérite quelques instants de méditation de la part des partis politiques, des gouvernements, des médias et de tous ceux qui s’intéressent aux affaires publiques. Pourquoi y réfléchir ?

    1) parce que les études et sondages de terrain sont très rares au monde arabe ;2) parce que les choses avancent dans les contrées arabes, sans boussole ni tableau de bord, les élites considérant qu’elles connaissent tout sur tout, et qu’elles savent aussi les besoins des gens, par instinct ou grâce à un 6ème sens qu’elles auraient acquis. Ces élites font peu de cas de la science et des techniques de sondage, et c’est ainsi qu’on en arrive à la situation de dirigeants qui viennent au-devant de leurs peuples et leur lancent : «Pour qui vous prenez-vous, bande de rats?» le dernier ayant employé le terme, était l'ex-roi des rois…peu avant sa disparition tragique.

    Le sondage de cette année a mis en place nombre d’indicateurs pour mesurer les orientations des opinions publiques dans 14 pays arabes ; ce sont 20.350 personnes qui ont été sondées, dont 1.200 Marocains. Le premier et plus important constat à tirer de ce sondage est que les Marocains sont 61% à soutenir les révolutions dans les pays arabes et à apprécier ces vents du changement qui ont soufflé sur ces terres arides en matière de démocratie.

    Les faucons de l'ombre..ou les hommes du Roi, comme les désignait le quotidien Américain le "The New York Times". Le Maroc traverse une crise politique à évolution lente, aprés le coup d'épé dans l'eau de Chabat, ça nous le savions...Ce que nous négligeons sûrement ou nous passons à coté, c'est que le PJD qui mène le gouvernement de coalition est devenu quasiment assiégé, et isolé. Pour preuve, Abdelilah Benkirane, s’est adressé la dernière fois à une Chambre des Représentants à moitié vide, l’opposition ayant boycotté la séance. Le pays se trouve donc dans une curieuse impasse, toutes les parties attendant le retour du Roi à la maison pour savoir où elles en sont. Et cette attitude souligne la soumission persistante de la classe politique, en cette première éxperience alternative de démocratie, à l’égard du palais.

    Les parlementaires et conseillers sont dépassés par les conseillers personnels du Roi ; ce sont ces derniers qui mènent les donnes, de haut niveau, avec les dignitaires étrangers. L’humiliation rituelle "circonstancielle", de la classe politique renforce la centralité du pouvoir des commis du palais et sape la confiance du public dans la politique, corroborant l’accusation selon laquelle la plupart des politiciens sont compromis. La réputation du PJD n’a pas encore été ternie –sa côte étant même à la hausse- mais il peut par moments regretter d’être entré dans un tel environnement politique ingrat, après avoir remporté un quart des sièges lors des élections législatives du 25/11/2011.

    Bien que le parti de la lampe ait introduit une modeste réforme depuis son accession au pouvoir –Exiger de tous postulants qu’ils passent un concours avant d’être recrutés par l’administration y compris les diplomés de l'avenue Med V de Rabat–. Pour cela peut-être, il a souvent été combattu ou ignoré. Maintenant, il fait face à la rude tâche de réformer la Caisse de compensation, une caisse censée subventionner et aider les plus pauvres, afin de réduire le déficit budgétaire, une initiative à laquelle, alliés et opposition confondus s’opposent pour ne pas lui permettre de gagner davantage de polpularité.

    Au grand soulagement de la plupart de ses citoyens et jusqu’ici, notre pays n’a pas connu de bouleversements aussi importants que dans les autres pays arabes. Pendant le pseudo printemps Marocain de 2011, le pays a bien vécu l’expérience du mécontentement national. Des manifestations régulières ont été organisées, surtout dans la capitale, par l’autoproclamé M20F, qui dénonçait la corruption et les abus de pouvoir,  hissant des slogans qui demandaient à des figures de "dégager" Mais  Sa Majesté le Roi avait su comment "sprinter", dévancer la vague et déjouer toute opposition potentielle en proposant la nouvelle constitution du premier juillet 2011, devenue la Loi Fondamentale du pays.

    Cela avait été vendu à cette époque comme une étape vers une plus grande démocratisation et responsabilisation politique. Dans la pratique, cependant, la puissance des faucons de l'ombre reste inchangée, et le Roi, selon le chroniqueur du journal Américain cité au début de cette conclusion,agit, je cite : «presque sans contrôle de ses faits et gestes».

    Les problèmes systémiques du Maroc – corruption, chômage, inégalité flagrante– sont toujours là et ont même été aggravés par la crise économique mondiale et entachée politiquement par celle de Chabat.  Je ne suis pas d'acord avec le "TelQuel"  qui dans un article paru récemment, décrit, je cite : "la jeunesse du pays comme une génération perdue, notant également qu’il ya eu plus de "80 immolations par le feu depuis février 2011", et que 42 % des jeunes Marocains disent qu’ils aimeraient émigrer". Une telle vision est obscure, à mon sens, de même que les chiffres avancés ne seraient pas vrais et sont trop éxagérés ou incorrectes.

    La lutte contre le désespoir engendré par la rareté des opportunités au Maroc exige une évolution vers une société plus équitable, participative et économiquement dynamique, telle que promise par la Constitution 2011. Mais cela ne peut se produire sous un gouvernement chevauchement paralysé par des "cris au secours" , pour faire sortir le sanglier.

    Tout compte fait, ce qu'il nous faut maintenant, c'est simplement accepter la situation telle quelle, que le corps politique Marocain renferme en lui-même, tout ce dont nous avons besoin en politique propre à nous. Nous n’avons même pas besoin de chercher une quelconque sortie convenable à cette crise artificielle d'un esprit cycliste. "A la demeure son Dieu". Nous atteindrons un point où vous n’aurez plus besoin de rien d'extérieur à nous. Vous n’aurez qu’à demeurer dans votre cœur et simplement être le bon citoyen, fidèle «au Dieu tout en chassant l'éxtrêmisme religieux, à la Patrie défendant notre intégrité territoriale, et au Roi gardant le -respect au Roi- en se mettant fidèlement au service de la monarchie constitutionnelle.Et point barre ». Bonne lecture.

                                                                                            Cordialement,Chihab25