5/5-.) Le Der Spiegel -Wikileaks - Et Bouteflika ! (*)
La citation de l'article: Le Maroc est l'arbre fruitier ( comme le palmier dattier) tant qu'on le frappe par jets de pierres, il donne ses fruits. (C'est là où je suis né,et c'est là où j'aurait aimé de naître)
Bouteflika ? Les présidentielles de 2014 ou jamais!,
(5ème partie,suite et fin)
Abdelaziz Bouteflika, affaiblé par l'inévitable vieillesse et par les charges d'un pouvoir dictateur corrompu. Il jette ses torts sur le Maroc qui l'avait élevé et éduqué depuis son petit âge!!
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Il faut dire que le remplacement du général Tewfic est une question ô combien délicate. Il s’agit tout de même du chef de la sécurité militaire ! De plus, l’assassinat en 1992 du président Mohamed Boudiaf en dit long sur les risques qu’encourent ceux qui s’en prennent aux pouvoirs et aux intérêts des militaires. Certes, Bouteflika pourra toujours opter pour une solution intermédiaire en faisant monter en puissance son ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, et les services de son ministère mais une chose est sûre, à Alger, la question qui se pose aujourd’hui est : entre Bouteflika et Tewfic, qui va tuer qui ?
Le président Bouteflika change de ton au sujet des « disparus » de la guerre civile des années 90. Pas vraiment du goût de la Sécurité militaire. Alger, fin 2007. Le geste désespéré de ce fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères face à une équipe de juristes du ministère de la Justice résume à lui seul la gêne qui prévaut à Alger au sujet des crimes commis pendant la guerre civile des années 90. Cela fait des mois que les experts juridiques s’arrachent les cheveux pour contrer les critiques de la Commission des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, basée à Genève, contre la Charte pour la paix et la réconciliation. Validé par référendum populaire en septembre 2005, ce texte garantit l’impunité aux jihadistes armés et aux « agents de l’Etat » soupçonnés de crimes contre des civils en Algérie. Et la CDH n’y va pas de main morte.
Dans plusieurs recommandations, elle a clairement condamné le « climat d’impunité qui prévaut en Algérie » et le maintien illégal de l’état d’urgence(19 ans déjà!) dans le pays depuis février 1992. « La Charte est un projet politique et non un texte juridique, donc vos arguments ne sont pas recevables ! » avait à l’époque rétorqué Alger qui rame sec pour maintenir la feuille de vigne sur un corpus de violations massives des droits de l’Homme pendant les « Dix années noires ». Genève, mars 2009. Le ton de la présidence Algérienne a changé. Radicalement. Plusieurs associations Algériennes de victimes du terrorisme et des dépassements de l’Etat, ouvertement opposées à la fameuse Charte de la réconciliation chère à Bouteflika, se réunissent pour débattre des dernières recommandations de la CDH. Surprise ! Pour la première fois, des représentants de la très officielle Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) se sont joints à eux.
Croustillant quand on sait que les représentants de ladite Commission chargée officiellement de « la protection et de la promotion des droits de l’homme » en Algérie sont nommés par le président Bouteflika en personne. « C’est une première », constate un avocat algérien militant des droits humains qui n’en revient toujours pas. « Des officiels qui assistent à nos réunions à l’étranger — car interdites en Algérie — et paraphent une déclaration qui rejette la Charte et exige des enquêtes indépendantes sur les crimes contre les civils ! ».
Encore plus détonnant : le ministère de l’Intérieur algérien dirigé par le sévère Nourredine Zerhouni vient de reconnaître l’existence de 8 023 cas de disparitions forcées du fait des services de sécurité contre 6 146 jusqu’ici. Si les Ong font, elles, état de 21 000 disparus, la rectification du ministère de l’Intérieur n’est pas, elle non plus, anodine : il a deux ans à peine, le chiffre de 6 146 disparus avait été reconnu du bout des lèvres par la CNCPPDH. On n’arrête pas le progrès !
«Cela traduit une expression de panique généralisée dans les hautes sphères algéroises », décrypte une personnalité algérienne au fait du dossier. « La pression se fait de plus en plus sentir sur les dirigeants algériens, civils et militaires, concernant cette question d’impunité ».
En effet, les différents subterfuges employés pour camoufler les bavures réelles et autres crimes commis contre les civils dans les années 90 tombent les uns après les autres. Ni les représentants algériens à l’ONU, ni leurs subsidiaires de la CNCPPDH ne tiennent la route devant les arguments, les rapports et les témoignages accablants des militants, avocats, ONG et familles de disparus.
Le « cauchemar » est pour bientôt
A tel point qu’une autre instance de l’ONU, le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, menace d’accéder à des demandes de membres de la CDH pour suspendre l’adhésion de la CNCPPDH algérienne. Pour cause de non-conformité aux principes de la CDH !
«Pour Alger, ça serait une catastrophe : le cauchemar de se retrouver marginalisé et d’être vu comme une dictature et un régime couvrant des crimes graves », commente un expert européen. Un peu comme ce qui arrive au Soudan du président Omar El-Béchir sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Et le « cauchemar » risque bientôt de devenir réalité pour l’Algérie…
Constatant la non-efficacité du groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées dans le pays, les experts, à Genève, ont réfléchi à un nouveau mécanisme, plus contraignant et jouissant du soutien direct de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Imaginez : pour la première fois un comité qui sera créé dans quelque mois pourrait recevoir les plaintes des avocats des proches de disparus et, si l’Etat concerné refuse de coopérer, l’on pourra saisir l’Assemblée générale via le secrétaire général », indique un expert de la CDH qui ne dissimule pas sa joie.
Du coup, la sempiternelle ristourne invoquée par Alger et voulant que les victimes des forces de l’ordre étaient des terroristes pourra difficilement être brandie.
Rusé Bouteflika…
Mais in fine, ces pressions onusiennes et la soif de vérité des familles de disparus font le jeu politique du président Bouteflika qui n’a pas grand chose à craindre de la justice internationale. « De tout temps, il a affirmé que ce qui s’est passé dans les années 90 ne le concernait pas, que c’était l’affaire des militaires », glisse un ancien conseiller du président.
A la veille de sa troisième réélection le bougre sait pertinemment que pendant la guerre civile des années 90, il n’était pas au pouvoir et se la coulait douce en exil volontaire, entre Genève et Abou Dhabi.
On ne peut pas en dire autant de l’armée, alors dirigée par le général Mohamed Lamari qui a « fait valoir ses droits à la retraite » en 2004 pour s'installer au Maroc, et surtout du DRS, la sécurité militaire, dirigée par le général Mohamed Médiène. Plus connu sous le pseudo de Tewfic, ce dernier est toujours aux commandes de la maison…
Les centaines de victimes de massacres de Raïs du GIA et de Ben Talha ne risquent pas de chagriner les militaires : par leur mort, elles contribuent au maintien de la rente pétrolière des généraux algériens, déposée majoritairement dans les banques de Genève. Depuis plus de cinq ans, depuis le coup d’État militaire de janvier 1992, le sanglant chaos organisé par les tueurs islamistes (certains de leurs officiers traitant au sein des services secrets algériens) sert admirablement la stratégie des généraux : aussi longtemps que, dans la Mitija, la banlieue d’Alger ou en Kabylie, les femmes, les hommes et les enfants sont égorgés par les émirs du GIA, en parallèle avec les prises d'otage non contestées par le pouvoir, personne ne parlera d’élections libres. Élections que les généraux seraient certains de perdre. Et avec elles les faramineux profits qu’ils tirent mensuellement des revenus du gaz et du pétrole.
A Genève, des rues entières appartiennent aujourd’hui, par le truchement de sociétés immobilières par actions (qui garantissent l’anonymat des propriétaires réels), à des généraux et des directeurs de sociétés d’États de la pétrochimie algériens. D’immenses fortunes prospèrent sur les comptes numérotés algériens. A Berne, un général Algérien – Abdelmalek Guenaizia – occupe l’ambassade. Il veille sur la bonne marche des transferts. Certains diplomates algériens se sont même fait rappeler à l’ordre par le département (Suisse) des Affaires étrangères : ils passent leur temps à fonder des sociétés écrans au Liechtenstein. Ce qui n’est pas exactement une activité classique de diplomate.
Pourquoi Genève ? D’abord parce que Genève est une des grandes places financières de la planète offrant des services compétents et discrets. Les banquiers privés de la place sont habitués à organiser l’accueil des butins de la corruption. Ensuite, entre Genève et les Algériens, il existe une longue histoire : durant la guerre d’indépendance (1954-1962), Genève avait été l’arrière-base financière du FLN. La Banque Arabe SA (tombée plus tard entre les mains de Guenoud, l’exécuteur testamentaire de Goebbels) avait été fondée par Mohamed Khider, trésorier du FLN.
La plus grande partie de la diaspora algérienne en France à, durant toute la guerre, versé annuellement des millions de francs dans les caisses du FLN. Depuis Genève, ces millions ont permis d’acheter des armes, de financer l’infrastructure sociale, politique, diplomatique du FLN, plus tard du gouvernement provisoire. Ben Bella, Hocine Aït ahmed, Ali Kafi et Abdelhamid Mehri et d’autres dirigeants historiques, ont négocié en 1962 dans les environs immédiats de Genève – à Evian, au Signal de Bougie, dans d’autres lieux encore – avec Joxe et De Leusse la liberté de leur patrie.
Inutile de dire que les dirigeants historiques ont été des hommes profondément honnêtes : Lebjaoui, Aït Ahmed, Ben Bella ont eu des relations suivies avec les banquiers genèvois dans l’intérêt exclusif de leur mouvement de libération, plus tard, de leur Etat. Avec le coup d’État militaire de 1965 mené par Houari Boumediane contre le gouvernement Ben Bella, la situation a radicalement changé. Khider a été assassiné à Madrid en 1965 par les sbires de Boumediene. Lebdjaoui et beaucoup d’autres ont choisit l’exil permanent. Ben Bella a disparu en prison pour quinze ans. Mais les réseaux discrets du financement, les structures d’accueil complexes de capitaux clandestins étaient en place. Ces réseaux, ces structures servent – surtout depuis l’avènement au pouvoir du général Chadli, et plus nettement encore depuis s le coup d’Etat de janvier 1992 – les corrompus algériens de tout poils.
Même les députés conservateurs suisses s’en étonnent : jamais jusqu’à ce jour le gouvernement algérien n’a déposé la moindre requête en entr'aide judiciaire internationale pour récupérer ne serait-ce qu’une modeste partie de ce butin sanglant volé au peuple algérien. Et les généraux corrompus continuent à engraisser leurs comptes numérotés grâce aux vieux réseaux de financement de la guerre d’Algérie, et d'autres nouvellement créés par de nouveaux arrivants au pouvoir, -les retardataires-, pour s'engraisser eux aussi de la Sonatrach et la Sonalgaz.
Je termine cette série par une simple précision. La rédaction du blog n'a rien inventé dans tout ça. Elle tient à confirmer que le contenu de l'article est sincèrement extrait des révélations du site internaute WIKILEAKS qui se basait sur différents câbles diplomatiques Américains qui siégeaient en Algérie,et qui étaient plus proches des évènements, surtout des rapports de l'ambassadeur Américain à Alger Mr.David Pearce, qui évoque largement les scandales qui ont secoué la Sonatrach et d'autres secteurs comme les travaux publics, la pêche et le détournement de fonds de la banque centrale Algérienne, ainsi que les noms impliqués qui circulaient.!!, malgré que le président Algériens Abdelaziz Bouteflika s'est défendu en niant catégoriquement l'existence de tout lien de son frère Said Bouteflika avec ce qui se passe dans la Sonatrach, ou dans d'autres secteurs publics, et que la présidence Algérienne ne peut procéder à la supervision directe sur cette société, ni sur aucune autre compagnie pétrolière, des 50 filières et sociétés d'exploitation existantes dans le secteur de l’énergie Algérienne., se cachant ainsi derrière un vieux filet aux grands nœuds.Bonne lecture.
A très bientôt, avec un nouveau article intitulé : Les retombées du bouleversement survenu en Tunisie. Des e xtraits qui font envie!
Cordialement,Chihab25
(*) En procédant continuellement à la mise au point grammaticale et à la correction de frappe, la rédaction présente ses excuses à ses lecteurs internautes.
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