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  • 1/4.-ALGERIE : 50 ANNEES DE NAUFRAGES POLITIQUES..?

    LA REDACTION REAGIT: (le 28/11/2011)

    En réponse à un algérois, qui s'adressant au Marocains, s'est réjouit de  dire que "Nous vous dépassons dans tous les domaines".(voir commentaires récents). Je lui réponderai exceptionnellement par ceci: Oui bien sûr.., vous nous dépassez dans la haine, l'égoïsme, l’arrogance, le dénigrement et la "Chemma". Je ne dirai pas plus, puisque votre algérie n'a pas pu se débarrasser de son terrorisme et à stabiliser son front interne. Vous ne pouvez pas nier qu'elle souffre, -c'est les algériens eux-même qui le disent-, de la dilapidation abusive du fond public,de l'évasion fiscale, des libertés, politique et d'éxpression, le sida, la pédophilie, la prostitution, la drogue, bafouillage de la dignité de l'algérien...il est loin le temps où de tels sujets étaient résolus. Et c'est tant mieux. Si vous nous dépassez dans tout ça, vous dites «vrais!».

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    Le Maroc a l'honneur : les législatives du 25/11/2011, une étape décisive.

    " Montrer au monde l'étendue de la liberté d'expression, des Droits de l'Homme, dans toutes leurs spécificités, pour un bon usage de la Démocratie et pour un mieux-vivre ensemble. La démocratie, c'est pour tout le monde".

    Un changement politiquement exceptionnel s'annonce à l'horizon chez nous. La mise en oeuvre de la constitution 2011 redéfinira sûrement une nouvelle carte politique nationale. Alors si les partis politiques parlent à leurs bases, tambour battant sous la pression médiatique. Le meilleurs sera celui qui parle à l'ensemble des Marocains. Les électeurs les invitent là où ils n'ont jamais cessé d'être, (aux urnes!). C'est le scrutin qui en tranchera et vainquera bien, celui qui persuadera le plus.

    "Le peuple Marocain dira ce qu'il fait et fera ce qu'il dit.!" dans un Maroc doté de toutes les potentialités socio-économiques, environnementales et culturelles... situé dans une situation géographique priviligiée, aux portes des vieilles démocratiques Européennes, entre l’Atlantique à l'Ouest, la méditérrannée au Nord, la Mauritanée au Sud et une sale Algérie à l'Est.

    Un Maroc qui réserve à ses curieux visiteurs politiques, aux défenseurs nationaux et étrangers de la liberté et de droit de l'homme,(ONGs) de nombreuses surprises et découvertes à bout portant. Des eaux flottantes d'une jeunesse adolescente brusquement politisée, considèrant désormais, que le quotidien politique hésitant n'a plus d'éxcuse, des rivières d'hommes, cadres politiquement mûrs, des cascades de mouvances féministes, trop éxigeantes, plongées dans la mobilité de femmes libres, en politique, en droit social préservé par le code la famille et tous les autres attraits «turistico-politiques» n’en font pas forcément un défaut ou une fausse destination de luxe.

    En effet, il est fort possible de trouver des offres exceptionnelles de voyage d'exploration d'une socièté vivant la démocratie à sa manièrre,(à la Marocaine).Une échelle en bois aux pieds cassés a été installée à côté de chaque bureau de vote, juste en face de l'entrée de l'isoloire. C'est là, selon la tradition de fraudes, l'endroit où va se casser la mauvaise posture politique d'autrefois, devant l'oeil attentif de la nouvelle loi organique des élections, c'est-là où seront enterrés, aprés leur crucifixion, les corrompus et l'imposture de l'argent sale, et là aussi d’où le climat rayonnant de démocratie ressusciterait .

    Le Maroc n'est pas les autres pays arabes!!(je pertsiste et je signe) N'est pas de ceux qui sont déjà arrivés à la ligne de démarcation, de ceux qui sont en train de s'exploser, de se brûler, ou de ceux qui attendent leur tour (y compris notre sale voisine bien sûr). Par la volonté royale «éxtrêmement expresse», par l'appétence et le desideratum d'un jeune roi qui maitrîse bien les régles du jeu, notre pays est sorti «sain et sauf» de ce qu'on appelle «le printemps arabe pluriel». Sa Majesté le Roi milite tout seul et sans relâche pour promouvoir la position de notre pays dans l'universalisation des droits fondamentaux et de la démocratie.Le moment s'annonce crucial pour une vie politiquement rose. Et c'est la montée en puissance de notre pays en démocratie fructueuse.

    La question posée: Pour qui ou pour quoi, les Marocains voteront-ils ? Pour un candidat ? Pour un parti ? Ou pour un programme ? On le saura bientôt..
    Soyez au rendez-vous à la mi-journée du 26 novembre 2011, à la conférence de presse de Mr.My Tayeb Charkaoui, le juriste-ministre de l'intérieur pour y  apprécier un «Maroc en mouvement» vers la prospérité politique. Je crois qu'aprés tout celà, il serait indispensable d'en finir avec les bétises de la rue et qu'on finisse, une fois pour toute, avec la liberté infructueuse en vrac portant préjudice à la socièté active.On remarque qu'à chaque descente dans la rue, les commerces,  les professions libérales, les petits métiers et les services sont remarquablement endommagés par ces drôleries infantiles.

    C'est ainsi, que le terme «crise» n'est plus approprié. Il n'y a pas de crise politique ou économique qui éxige tout un changement brutal et soudain de la situation. Nous devons accepter la démocratie «aux compte-gouttes» puisqu'on est «faciles» à la simple manipulation fallacieuse des obscurantistes, des bannis et éxclus de la socièté, qui en veulent montrer leurs force et faiblesse en grimpant sur l'innocence d'une adolescence fértille. Cette remarque sémantique nous invite à rejeter catégoriquement les agissements vocables de la rue qui cachent un certain agacement, voire un ras-le-bol, des manifestants «fifistes(¹)».l'Admin,Chihab25.                                                              

    Algérie:50 années de naufrages politiques:                                                                                                                                   

    La révolution, c'est l'expression légitime des peuples opprimés, révolution préparée au foyer du sacrifice, des lumières et des besoins pour sauver la patrie de la tyrannie de l'occupant, (le colonialisme et les personnes) et pour changer l’ordre établi arrive avec des centaines, voire avec des milliers de martyrs au sommet de la libération et de la gloire et tourne au délire.

    Faut-il que la révolution, arrivée à la fin de son parcours pour offrir la liberté à ses fabriquants, soit l'otage de son ombre, perde sa mémoire collective et assassine une partie de son corps ! le cas est celui des algériens qui se vantent êtres les plus révolutionaires du monde (?). Le Front de libération nationale algérien, fondé en octobre 1954, est la résultante conjoncturelle d’un engagement nationaliste de toutes les sensibilités ethniques, politiques et idéologiques algériennes de l’avant 1954 pour libérer l'algérie du colonialisme français et restituer le pays au peuple dans sa diversité et ses appartenances et ce, en vue de construire une politique de gouvernance propre dans le cadre du respect et du partage, la création d’un État algérien démocratique (!).

    Les vrais architectes de ce front étaient : Rabeh Bitat, Mustapha Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Larbi Ben M’hidi. Le bateau de cette révolution populaire arrivé à bon port pour livrer le fruit du sacrifice suprême fut interceptée depuis juin 1965 par les pirates de l’ouest (le clan d'Oujda Boumédiéne, Bouteflika et compagnie;.!). Il est poussé à l’exil en haute mer pour l’isoler de son peuple et permettre à cette piraterie de continuer tranquillement l’ouvrage de liquidation physique et morale du spectre de la révolte et de prise de conscience.Un exemple parmi d'autres:

    De ses architectes, Ben Boulaïd, Didouche et Ben M’hidi ont été tués par l’armée française, Rabeh Bitat tourna le dos aux acquis de la révolution par vengeance sur l'adjudent Ahmed Ben Bella, le premier président de l'algérie indépendante ; Krim Belkacem avec Mohamed Boudiaf ont été assassinés pour la démocratie par la piraterie de l’Ouest, par son «Savac(²)», (les services secrets algériens, un maligne héritage de l'ère Boumediene).

    A rappeler que le FLN en rade, sous l’œil attentive des putschistes d'Oujda, est exposé à toutes les tempêtes politiques et aux dangers de la mer. Houari Boumédiene chargea Mohamed Cherif Messaâdia, un parrain barbu silencieux, pour l’exploser en organisations de masse et le remettre sur les rails de l'idéologie dominante, l'idéologie d'autrefois, une filière de la guerre froide dominée par le clan de l'Est (URSS). Sous les règnes de cette première dynastie (1965-1978), avec les autorisations de sortie du territoire national, la restriction absolue des droits et libertés, la répression, les assassinats politiques, l'absence de justice, etc., le FLN avec l’ensemble de ses raccordements (UNFA-femmes, UNJA-Jeunes, UNPA-Patronat, UGTA-Travailleurs, etc.) était la tribune du discours officiel. Cette dérive fut l’expression d’un naufrage politique pour ce front porteur d’espoir et de liberté pour les algériens. En se retrouvant entre les mains de dictateurs, il fut réduit à prononcer des discours contraire aux valeurs de sa création. ( Al Mohassaba), une phrase fataliste pour Houari Boumédiène devant les assises de l’UNJA avant la rencontre historique du FLN pour son baptême en post indépendance.

    Quand l'FLN est entré en collision avec le désir du nouveau système,Mr. Abdelhamid Mehri qui a succédé à Mohamed Cherif Messaâdia qui «gardait jalousement l’exclusivité de ce front, un héritage à vie et pour la vie». a été renversé pour être remplacé par Boualam Ben Hammouda au sommet de l'FLN dans la période entre 1996 et 2000, quand ce dernier s'est déclaré contre le soi-disant «l'homme consensus» Abdelaziz Bouteflika dans les présidences 1999, il fût compensé par  un nouveau venu au champs politique, Ali Benflis en 2000 jusqu'en 2004 (gendre de Bouteflika, le mari de sa soeur). qui à partir de son poste de Secrétaire Général de l'FLN, il se porta candidat pour rivaliser Bouteflika dans sa demeure et dans le fief Flniste.

    De son coté et pour se libérer de cette situation, Bouteflika fait appel à la justice de nuit qui n'a pas manqué de trouver des chefs d'accusation gratuits (!) pour éjecter son gendre et le mettre, hors état de nuire, au silence absolue dans la case "persona non gratta" du parti FLN, devenu depuis la mi-1999 la «proprièté privée» de Bouteflika. En 2008. Abdelaziz Belkhadem, un berger d'Aflou, devenu le recteur de la république et l'homme fidèl au palais d'ElMoradia fait irruption lui aussi dans le champ politique, au carré le plus proche de Bouteflika.

    FLN : Le dérapage d'octobre 1988.

    Sous le règne de la deuxième dynastie plus libérale et libératrice avec Chadli Ben Jedid (1978- 1992), le FLN plonge dans un autre naufrage politique avec l’article 120 de son statut interne, qui avait exclu toutes les sensibilités politiques de la gestion des affaires politiques, économiques et sociales du pays.

    Le 8 Octobre 1988, la déscente du peuple algérien dans la rue, reste encore une énigme. Chacun essaie d'expliquer les causes de ce séisme populaire qui a failli emporter l'Algérie, mais qui a laissé d'indélébiles traces dans le paysage politique et l'imaginaire populaire.

    Pour le moment et pour toujours, chacun interprète les faits et d'apporter son analyse en fonction de sa position politique. Était-ce un mouvement spontané ou une manifestation calculée et provoquée ? Jusqu'à présent, des responsables du pouvoir algérien de l'époque avaient estimé que tout le mouvement, même si des situations inattendues et imprévues avaient caractérisé le cheminement, avait été conçu par des personnalités influentes du régime qui voulaient précipiter la chute du clan opposé à leurs intérêts et à leurs projets. Déjà, juste avant cette date fatidique, les luttes de clans au sein du pouvoir avaient atteint leur paroxysme et marquaient une marge de rupture. La situation sociale et économique de l'Algérie, surtout après la grave dégringolade du prix du pétrole et la dévaluation du dollar, était catastrophique. Même Chadli avait appelé les Algériens à faire grève. Ce qui est une «première» mondiale. Mais derrière cet appel du président de l'époque, se profilait une certaine impuissance.

    On savait que les choses n'allaient pas bien entre la présidence où étaient installés Larbi Belkheir et Mouloud Hamrouche notamment et le FLN dirigé par Mohamed Chérif Messaadia qui a toujours soutenu la thèse du complot. D'ailleurs, de grandes luttes avaient opposé ces deux tendances lors de la discussion de la charte nationale seconde mouture où les chantres de la «libéralisation» représentée par la présidence et Abdelhamid Brahimi, alors premier ministre et les «adeptes» d'une économie fondée sur un secteur public fort incarné par l'appareil du FLN se faisaient une véritable guerre de tranchées. Tout était bon pour descendre l'adversaire. Mohamed Cherif Messaâdia allait même recommander à la direction de «Révolution Africaine» de publier des dossiers sur la corruption. D'ailleurs, «Révolution Africaine», organe central du FLN et «Algérie-Actualité», proche des services de sécurité et de la présidence n'arrêtaient pas de se rentrer dedans et de défendre chacun les positions de la partie qu'il représentait.

    Il n'est nullement possible d'évoquer les événements d'Octobre 1988 sans se référer à la question du pouvoir marquée par des querelles intestines entre clans rivaux qui cherchaient par tous les moyens à prendre les commandes.La prise de pouvoir par Chadli  Ben Jedid a été une suite de règlements de comptes, de crises internes et de situations paradoxales qui ont désarticulé la société. Certes, du temps de Boumediene, ces conflits étaient latents, mais il arrivait à les gérer au mieux en évitant les coups de force. Mais Chadli voulait tout simplement rompre avec les hommes qui lui semblaient peu ouverts à sa politique ou susceptibles de lui nuire. C'est ainsi qu'il s'était séparé avec fracas de nombreux hommes qui constituaient des éléments-clé durant l'ère de Boumédiène : Abdelaziz Bouteflika, Mohamed Salah Yahiaoui, Abdesslam Ben Boulaid, Mohamed Draia et Ahmed Bencherif…. Les questions économiques et sociales et le quotidien des algériens passaient au second plan.

    On recourait constamment à des opérations de prestige comme le «programme anti-pénuries» de Mohamed Abdelghani qui dépensa des milliards de dollars pour importer  les réfrigérateurs, téléviseurs, machines à laver.…Les luttes de personnes et de clans se manifestaient fortement sur la scène publique. Ainsi, les différends et les désaccords qui déchiraient les clans allaient laisser au second plan les perspectives sociales et économiques et les préoccupation quotidiennes de l'algérien. Ce qui provoquait de nombreuses manifestations de colère comme celles du printemps 1980 qui a vu successivement les étudiants arabisants soutenus par des hommes du pouvoir à l'époque manifester dans la rue pour une arabisation rapide et les étudiants kabyles appuyés par le FFS(Front des Forces Socialistes de Houcine Ait Ahmed) et, dit-on, une frange du pouvoir suivis, par la suite par la population de cette région, revendiquer l'identité Amazighe et les cultures populaires. Cette situation avait coûté sa place à Mohamed Salah Yahiaoui, ancien rival de Chadli, qui allait se retrouver carrément exclu du comité central du FLN après avoir été son incontestable chef depuis son installation par Boumediene. Les choses devenaient claires.

    Pour Chadli, l'essentiel était d'en finir avec le clan Boumediene. C'est ainsi qu'il désignait à la tête du gouvernement en janvier 1983 Abdelhamid Brahimi, un homme consensus, qui avait déjà occupé pendant cinq années le poste de ministre du plan et qui avait lors par son plan quadriennal 1980-1984 tenté de mettre un terme à la politique d'industrialisation en dépeçant les sociétés algériennes qui allaient passer de 70 à 400 entreprises. La SONATRACH fut déstructurée. Ce qui avait valu des milliards de dollars au trésorie publique algérienne.

    A l'ombre de ces luttes qui caractérisaient le fonctionnement du pouvoir montaient l'islamisme et le berbérisme qui allaient dominer la scène politique et s'affirmait fortement la corruption dénoncée par les gens du «peuple» qui assistaient impuissants à une montée de nouveaux riches. Il faudrait souligner le fait que les cultures populaires et les langues amazighes étaient fortement marginalisées par les appareils d'un pouvoir politique, trop sourd aux doléances de la société algérienne. La provocation était aux portes de la misère, de la pauvreté et du chômage qui montrait subrepticement le bout de son nez. La suspicion fonctionnait comme une véritable maladie nationale an algérie. Le désespoir gagnait progressivement une jeunesse qui n'en pouvait plus de se retrouver exclue, obligée de «tondre» les murs, devenue de longues fils  de "Hitistes!". La contestation commençait à gronder. Mais le palais d'ElMoradia faisait le ménage, peu à l'écoute des cris de la foule. C'est ainsi que Chadli donna la possibilité à deux jeunes colonels, Belloucif et Benyellès de figurer comme suppléants dans la liste du bureau politique du FLN de Messaâdia qui barrait la route à tous les non-militants en instituant une ordonnance du statut interne du parti qui allait marginaliser les cadres non partisans. Durant cette époque, de nombreux journalistes, aujourd'hui convertis dans l'opposition, célébraient «l'homme tranquille» qui n'arrêtait pas de verrouiller le champ médiatique et politique, avec ses fidèles lieutenants de l'époque affublés par la suite du sobriquet de «réformateurs».

    Dans cet état quelque peu délétère, Chadli a fait quelques gestes en libérant certains prisonniers politiques en 1985. Mais 1986 allait chambouler tous les calculs. Le prix du pétrole allait connaître une chute sérieuse mettant en pièces tous les discours officiels. Quand on sait que 98% des recettes de l'Algérie proviennent du pétrole des hydrocarbures, les choses deviennent très graves. Les luttes de personnes s'étaient exaspérées, surtout après les discussions sur la charte nationale de 1986 où chaque partie campait sur ses positions. Les deux clans en présence n'étaient pas satisfaits des conclusions des «débats». La contestation berbériste et islamiste investissait le terrain. La rue devenait le théâtre de grèves et de manifestations. La Casbah d'Alger connut de graves émeutes en avril 1985 suivies en 1986 des événements des wilayas de Constantine et de Sétif qui avaient, à l'époque, défrayé la chronique. Les jeunes étaient sortis dans la rue exprimer leur désespoir et manifester leur mécontentement. La réaction du pouvoir fut trop violente. Les responsables de la "mouhafadha" du FLN d'Alger dirigée à l'époque par Mohamed Saidi appelaient à une grande répression tandis que le wali d'Alger tentait d'apaiser la situation. Les événements sont considérés par beaucoup de monde comme une sorte de répétition générale d'octobre 1988. Même pour les émeutes de Constantine et de Sétif, certains n'hésitent pas à avancer l'idée d'une manipulation organisée par une frange du pouvoir. De nombreuses questions restent encore posées et sans réponses?.

    La réalité sociale s'illustrait par une grave montée du chômage et une désespérante perte du pouvoir d'achat de la ménagère. Au même moment, Ahmed Ben Bella et Houcine Ait Ahmed se rencontraient à Paris pour sceller un contrat commun intitulé «pour la démocratie en Algérie» qui ne manquera pas de déranger sérieusement les dirigeants français qui tenteront de faire pression sur les chancelleries occidentales pour freiner l'ardeur de ces «historiques» et réduire leur marge de manœuvre. Fin août 1985, Mustapha Bouyali, un hors la loi, attaquait une caserne et s'emparait de nombreuses armes avant de rejoindre le maquis. Sa cavale ne s'arrêtera qu'en 1987. Le pouvoir commençait à paniquer. Pour tenter de régler les choses, il libérera des prisonniers comme les 26 arrêtés lors des événements de Constantine et de Sétif, d'ouvrir Riad el Feth d'Alger, vite considéré comme l'espace du pouvoir et des couches les plus favorisées, mais ne put empêcher les grèves étudiantes qui avaient paralysé toutes les universités de l'algérie.

    Les grèves succédaient aux manifestations de mécontentement. Le pays connaissait sa plus grave crise depuis l'indépendance. La corruption battait son plein. Le chômage atteignait plus de 35% de la population et les licenciements gagnaient tragiquement le terrain. Les choses devenaient insoutenables. Le gouvernement de l'époque tenta, grâce à un certain El Hadi Khé'diri, un transfuge de la DGSN (Direction Générale de la Sûreté Nationale), nommé ministre de l'Intérieur de contourner la situation en faisant voter par l'APN (Assemblée Populaire Nationale) une loi sur les associations «dites politiques» qui donnait la possibilité à des Algériens de se regrouper et d'activer en conséquence. C'est ainsi qu'est née la «ligue des droits de l'homme», avec des hommes à leur tête le fameux Ali Benflis, d'ailleurs vivement encouragée par ce nouveau ministre de l'Intérieur.

    Mais la crise n'arrêtait pas de s'envenimer à tel point que l'Algérie ne semblait pas du tout gérable. Les luttes de personnes alternaient avec les querelles claniques qui faisaient office de politique. Le FLN (dont paradoxalement le secrétaire général était le président Chadli) dirigé par le responsable de son secrétariat permanent était en désaccord total avec l'équipe de la présidence. L'Algérie était dirigée par deux têtes qui se neutralisaient. Le pays était bloqué. Mohamed Cherif Messaâdia voulait d'un parti fort qui contrebalancerait le pouvoir du président. Ni l'armée ni Chadli ne pouvaient supporter une telle structure partisane puissante. Il le comprendra plus tard à ses dépens. En 1988, on avait l'impression que l'Algérie n'était pas gouvernée. La suspicion dominait la scène. La rumeur prenait le dessus sur l'information. Rien n'allait plus. Les grèves se conjuguaient au présent. Même le président n'hésita pas dans son discours de septembre 1988 à inciter les gens à faire grève. Le mois de septembre a été le théâtre de débrayages, d'arrêts de travail continus, de folles rumeurs et de nombreux règlements de comptes. Le sixième congrès du FLN, événement exceptionnel, se préparait sérieusement et allait être le lieu et l'enjeu de grandes décisions. Bien entendu, le FLN fonctionnait davantage comme un simple appareil que comme une structure partisane classique. D'ailleurs, jusqu'à présent, les partis, les soi-disant partis politiques, au sens plein du terme, semblent absents du territoire algérien.

    C'est dans ce contexte quelque peu exceptionnel où les conflits de personnes atteignaient un seuil paroxystique que les événements d'octobre eurent lieu. On se souvient encore de ces manifestants qui détruisaient les bâtiments publics, saccageaient les symboles de l'Etat et les lieux-phares de la corruption. Ainsi, les choses semblaient bien organisées dans leur désordre et leur anarchie. A l'époque, Chadli avait mis en forme et en place un «commandement militaire» qui allait le long de l'état de siège levé le 12 octobre suivant, décrédibiliser quelque peu l'institution militaire intervenue pour sauver les meubles et consolider le président qui sort ainsi renforcé d'autant plus qu'il a réussi par la suite à se débarrasser de ses adversaires comme Messaâdia qui fut remplacé à la tête du parti par Abdelhamid Mehri, alors ambassadeur au Maroc. Brahimi qui était proche de Chadli ne pouvait, compte-tenu des dégâts sur le plan économique et social, demeurer en poste. Ce n'est d'ailleurs pas fortuit s'il avait fait appel à Kasdi Merbah, l'homme fort des services secrets algériens, pour le remplacer, réalisant qu'il pouvait calmer les choses. Mais son passage n'était que circonstanciel parce qu'il devait laisser sa place à l'homme de Chadli, Mouloud Hamrouche. Son départ forcé sonnait le glas de Chadli et indiquait tout simplement que les jours de Chadli étaient comptés. Le chef de l'Etat avait vite pensé après le 10 octobre que la cause était entendue et que tous ses adversaires étaient mis hors-jeu, mais ne savait pas que les choses allaient encore s'aggraver. Il voulait prendre de vitesse à tout le monde et enfin de compte, il s’est fait sévèrement tancer par les plus forts que lui dans la caserne.Bonne Lecture -.Alerte(³).

                                                   Cordialement,Chihab25

    (A suivre...

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    ¹.- Les membres du mouvement 20 février.

    ².- Le nom de la police secrete de repression et de liquidation physique de l'ex-Shah d'Iran Mohamed Réda Bahlawi.

    ³.-Des chercheurs américains ont mis au jour une faille dans le logiciel de messagerie Skype. ce trou de sécurité permet de récupérer l'adresse IP d'un utilisateur facilitant ainsi un piratage de son PC.Il faut se méfier du Skype.(MaxiSciences)