Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Maroc face à une mafia Franco-Algérie .. quelle perspective?..

 

Le problème est que ces pays ne connaissant pas l’histoire du Maroc et plus généralement celle de toute la région. De ce fait, au lieu de penser en ayant à l’esprit, les constantes historiques et géographiques régionales, ils plaquent sur une situation qu’ils ne connaissent pas, des réflexes de pensée qui sont attachés à leur propre idéologie ou à leurs propres références à la pression du pétrodollars Algérien. De plus, ne perdons pas de vue que les ennemis du Maroc font un puissant lobbying auprès de toutes les instances internationales, notamment auprès des institutions européennes.
 
Enfin, notamment en France, les réseaux algériens sont très implantés depuis la période de la guerre d’indépendance, la gauche française ayant un fort tropisme algérien. Quant à l’Espagne, il est clair que ses relations avec le Maroc sont devenues normales, enterrant le récent passé, ayant vu l'escalade de l'accueil accidentel de Ben Batouche. 
 
Un jour, peut-être... le Grand Maghreb revivra-t-il? Imaginez un instant pouvoir prendre le train de Nouakchott jusqu’à Tanger, ou de Tanger jusqu’à Tunis ou Tripoli, en passant par Alger En 1989, il y a de cela 33 ans, un traité fut signé à Marrakech par les cinq chefs d’Etat des pays du Maghreb.
L’objectif était de concrétiser un rêve qui datait de plusieurs décennies, celui de la création d’une Union du Maghreb Arabe. Ce projet autant ambitieux que visionnaire aurait pu, s’il avait réellement vu le jour, constituer un tournant géopolitique dans le monde post-guerre froide.
 
En effet, un espace géopolitique réunissant la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye aurait pu non seulement peser dans les relations avec le monde occidental, mais également permettre de fonder une puissance et une prospérité sans commune mesure avec la situation actuelle. Je le pense pas actuellement, tant que la sale odeur de caserne Algérienne domine et remplie davantage le ciel Algérien et l'âme de Marrakech 1989 meurt au petit feu par l'entêtement de la voisine de mal l'Algérie!.
 
Imaginons un instant pouvoir prendre un train de Nouakchott jusqu’à Tanger, ou de Tanger jusqu’à Tunis ou Tripoli, en passant par Alger. Des pays et des nations ont vu le jour avec moins que ça.
 
Cependant, l’histoire ne peut être décrétée selon le bon vouloir des peuples ou des chefs d’Etat, de même qu’elle ne tolère jamais que l’on mette la charrue avant les bœufs. Et c’est là où je veux en venir....Peut-être sera-t-il plus pertinent, et ce, bien avant de spéculer sur l’intérêt économique ou géopolitique, de voir dans quelle mesure la dimension "civilisée! pourrait constituer un socle solide et inébranlable pour une Union Maghrébine!.
 
On pouvait trouver sur YouTube des animations cartographiques qui résument l’évolution des Empires sur mille ans d’histoire. Si l’on pouvait en faire de même pour la région du Maghreb, nous verrions de manière limpide que tous les empires qui se sont succédés, au Maroc en particulier, l’ont fait dans un mouvement d’expansion maximale de l'Empire almohade, jusqu’à l’actuelle Tripolitaine en partant de l’actuel Royaume du Maroc, puis de contraction et de perte de territoire dans une logique cyclique. 
 
Ces dynamiques impériales n’ont pas été simplement l’occasion d’une augmentation de puissance, elles ont avant tout rendu possible la diffusion d’idées, de modes de vie, de croyances et de valeurs communes, à l’intérieur d’un espace pacifié.
 
Une sorte de «Pax Maghrebica», parsemée ici et là de conflits tribaux ou dynastiques. Mais la structure était là, et elle l’est toujours. Dans l’imaginaire profond des peuples du Maghreb. Car elle est avant tout culturelle et mentale. Cependant, elle demeure latente et prise en otage par les rivalités propres aux Etats-nations.
 
De même, des reliquats du passé et des prismes idéologiques désormais anachroniques font qu’un pays comme l’Algérie continue d’entretenir des foyers de tensions et d’entraver aussi bien la paix que le bon voisinage entre les pays de la région.
 
Car là où l’Algérie pourrait de par sa position géographique jouer un rôle de relais politique, en vue de fonder une grande Union régionale, elle choisit de faire cavalier seul, au détriment de l’intérêt collectif. Au détriment de ses propres intérêts! Mais cela parait somme toute logique, dès lors que l’on pose le bon diagnostic.

A savoir que le blocage ne réside pas dans le peuple algérien que Sa Majesté le Roi a qualifié à plusieurs reprises de «Peuple frère», mais dans un régime qui phagocyte tout le potentiel de développement et de prospérité du peuple algérien. Un régime qui, à travers une propagande haineuse, n’hésite pas à distiller une haine du Maroc au sein de sa propre population par pur calcul politique. 

Et l’on voit bien que la récente escalade de tensions diplomatiques enclenchées par Alger à l’encontre du Maroc ne visait, au fond, qu'à éviter la résurgence d’un nouveau Hirak, d’un vent de changement salutaire pour tout le monde dans la région, sans violence et sans bain de sang. Une stratégie vieille comme le monde : la diversion, ou l’invention d’un ennemi extérieur, pour occulter et faire taire les contradictions internes.
 
Jusqu’à quand? Jusqu’à quand une poignée de généraux continuera-t-elle à prendre en otage un peuple, un projet économique et politique désiré par plusieurs pays et peuples? L’histoire nous le dira…En attendant, le Maroc trace son chemin, et se tient prêt à tout moment à rejouer son rôle historique millénaire, celui d’être un pôle régional et un centre d’impulsion de dynamiques intégratrices.  
 
                                                     
 
Et si on change de cap...Parmi les liens insoupçonnés entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, figure la volonté Royale résidant au désir de rattacher les pays enclavés du Sahel à l'Initiative Atlantique en faveur des pays du Sahel, présentant la vision royale à renforcer l'accès de ces nations sahéliennes à l'océan Atlantique, dans le but de faire de l'Afrique un continent prospère, concrétisant ainsi la coopération Sud-Sud basée sur un partenariat «gagnant-gagnant».

La Stratégie Royale Atlantique constitue une nouvelle plateforme pour favoriser le développement économique tant pour le Maroc que pour les pays se trouvant au long de la façade atlantique, menant l'accent sur le développement commun de la région voisine du Maroc, en plus de pays côtiers. L'initiative Royale vise également à réduire le bla-bla-dz, mettant en silence, la pagaille de l'Algérie dans la région.

Le Maroc qui est crédible de nature, aspire à réaliser un développement intégral avec les pays du Sahel, et une grande partie de cela se concrétise avec les pays voisins du sud, comme la Mauritanie, où les relations économiques connaissent une avancée qualitative, avec des échanges commerciaux entre les ports d'Agadir et Dakhla et le port de Nouadhibou.

                                                                       ---------------------

On parle beaucoup d’Afrique en ce moment, mais il n’y a pas que le football dans la vie. Il y a de ces liens humains profondément ancrés, qui méritent une halte loin du tumulte actuel, quoique non exempts de leur part de souffrances et de peines.

Le peuple Arma, qui vit dans la Boucle du Niger et dont les membres se rattachent à l’armée Marocaine du temps de la conquête Saâdienne, en offre un saisissant exemple.

L’histoire remonte donc au XVIe siècle...Le puissant Ahmed al-Mansour, victorieux des Portugais à la bataille des Trois Rois, maitre des oasis du Touat et du Gourara, dirigea ses ambitions vers Bilad Soudane, encouragé par l’acte formel d’allégeance datant de 1583 du roi Idris du Bornou dominant la région du Lac Tchad.

Une missive fut d’abord envoyée à l’askia Ishaq II, souverain de l’empire Songhaï, qui était une force politique de l’ouest africain, englobant le Mali, le Niger et une partie du Nigeria actuels, fragilisé toutefois par des crises économiques et par des querelles internes.

La lettre exigeait des redevances sur la mine de sel de Teghazza, partant d’un principe juridique appuyé par quelques jurisconsultes que la disposition de la mine revenait au guide de la Communauté.

Le refus se fit sans appel....Malgré les objections des notables relatives à l’éloignement géographique de ces contrées séparées par un immense désert, le sultan Saâdien, mû par des motivations économiques et sans doute aussi par des considérations politico-religieuses dans le sens de l’établissement d’un califat sur l'ensemble du Soudan, prépara une armée et lança une longue expédition.

A la tête du corps expéditionnaire se trouvait son général morisque, Jaouder Pacha, originaire de Cuevas Vera, dans le royaume de Grenade.

Sous son commandement il y avait, d’après les estimations, quelques 22.000 hommes (d’après l’historien Zayani, moins, selon d’autres): arquebusiers, lanciers, sapeurs, conducteurs de chameaux… Dont une partie sombra pendant ce lointain voyage, de chaleur, et des suites de fièvres dues au paludisme ou d'autres maladies tropicales.

L’état-major ainsi que les soldats étaient en partie des Morisques exilés ou échappés de péninsule ibère, ainsi que d’anciens captifs chrétiens convertis, incorporés dans le corps d’armée, dit «Guich al-Andalous».

C’est ainsi que Jaouder, fort de l’usage de l’armement à feu, écrasa l’armée d’Ishaq II, pourtant nombreuse avec ses 30.000 fantassins et 10.000 cavaliers; sans oublier des vaches placées en première ligne, terrorisées par les feux de Mousqueterie et provoquant une débandade inverse au but escompté.

Refusant la demande de paix proposée par le dernier souverain de l’empire songhaï qui s’est replié à Gao, al-Mansour, furieux, envoya sur place un autre corps expéditionnaire commandé par Mahmoud ibn Zarqoun, qui remporta une victoire près de Bamba le 14 octobre 1591 et finit de rattacher le territoire de la Boucle du Niger au Maroc, devenu le pachalik du Soudan.

Vaincu, l’askia Ishaq laissa les deux fleurons de son empire que sont les villes mythiques de Gao et de Tombouctou, avant d’être déposé au profit de son frère Mohamed Gao, et de fuir au-delà du fleuve Niger pour trouver la mort, assassiné dans le Gourma par ses anciens ennemis Gourmantchés, qu’il avait maintes fois pillé.

Tous ces évènements sonnèrent le glas de l’empire sahélien Songhaï...La nomination de l’askia Sulayman (frère de Mohamed Gao) entama le règne des Askia, dits fantoches, poussant au déplacement de la résistance davantage vers le Sud, dans le Dendi, laissant place à une décomposition de l’unité politique de la Boucle du Niger; différentes provinces ayant profité de la situation pour proclamer leur indépendance.

Quant à ce qui devint le Pachalik du Soudan marocain, né sur les ruines de l’empire songhaï, avec Tombouctou comme capitale, il vécut un relâchement d’autorité avec la faiblesse de l’après-règne d’al-Mansour.

Le fils de celui-ci, Moulay Zidane, tenta d’affermir son pouvoir sur la région à travers l’expédition menée vers Tombouctou en 1618 par le caïd Ammar al-Feta, renégat d’origine portugaise, accompagné de son esclave français Paul Imbert, capitaine d’un navire poitevin capturé par les corsaires de Salé.

Le dernier pacha nommé par le sultan du Maroc, Ammar, ne tarda pas à être renversé par un gouverneur, du nom de Ali ben Abd-Allah, qui parvint à se maintenir quelques années.

Se succédèrent des dizaines de pachas, désignés non plus directement par le Maroc, mais par les Marocains du Soudan et leurs descendants métissés, issus du groupe ethnique des Armas, tout en faisant allégeance au sultan du Maroc.

Et si Moulay Ismaïl reçut la bay’a en 1687, le pachalik du Soudan, dit aussi Pachalik de Tombouctou du nom de sa capitale, ne résista pas à la suprématie des Touaregs au milieu du XVIIIe siècle et surtout à l’établissement de l’Empire peul du Macina au XIXe.

Cela dit, l’influence marocaine persistait sur le plan culturel, dans les us et coutumes, dans les arts traditionnels, dans l’architecture ou dans la gastronomie... Grâce au poids des Armas.

Concernant ce nom, il est dérivé du mot arabe roumat (tireurs, maîtres d’armes), et désigne de manière générale les militaires marocains de différentes origines, mêlés à la population songhaï pour donner naissance au groupe métisse des Armas, qui forma une élite politico-militaire et une aristocratie prééminente sur le plan social.

Dans son étude parue sous le titre «Une élite soudanaise, des XVIIe-XVIIIe siècles : les Armas de Tombouctou», Michel Abitbol écrit que «jusqu'au milieu du XVIIe siècle, les différents clivages et regroupements au sein de la société arma continuèrent à se conformer aux allégeances ethniques et tribales importées du Maroc.

Mais au fur et à mesure que les relations avec l'ancienne métropole s'amenuisaient et parallèlement à l'apparition des premières générations d'Armas nées au Soudan on assista à la cristallisation de nouvelles formes de cohésion sociale, basées notamment sur l'appartenance à l'une ou l'autre des deux grandes divisions militaires, dites de Fès et de Marrakech (...), au point que les épithètes de Marrakshi et de Fasi  furent portés par les Armas comme d'authentiques dyamou (nom patronymique marquant l'appartenance à un clan)».

De cette ethnie Arma dont les membres adoptent généralement le nom Touré au Mali et en Guinée, est issu le légendaire musicien Ali Farka Touré. Puisant dans la source traditionnelle, il chante le blues de sa terre natale: «j'ai quitté mon pays et ma Louisiane. Mais dans d'autres pays, adieu Savane...».

Comme en écho, résonnent ces mots émouvants de l’éminent savant Cheikh Ahmed Baba Tomboucti, qui fut assigné à résidence à Marrakech par Ahmed al-Mansour Dahbi, avant d’être libéré en 1596: «ô toi qui vas à Gao, fais un détour par Tombouctou, murmure mon nom à mes amis et porte-leur le salut parfumé de l’exilé qui soupire après le sol où résident ses amis, sa famille et ses voisins. Console là-bas mes proches chéris de la mort des seigneurs qui ont été ensevelis dans mon pays.

 

Écrire un commentaire

Optionnel