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Mes écrits - Page 35

  • Maroc-Algérie : Une mésentente au coût éxorbitant, préjudiciable aux conditions de voisinage..

    Avant-propos..Presque tous les mois de l’année, j’installe mes Dieux de la demeure (pénates) dans une petite ville de la province de Ben Slimane où l’on trouve des rôtisseurs, quelques jardins publics bien entretenus, une population très accueillante et beaucoup de matière grise – une populations, de toutes parts, venue s'installer tranquillement attirant visiblement l'attention de visiteur en quète de s'en acquérir du calme, loin d'élans des grandes villes avoisinantes comme Rabat, Mohamadia et Casablanca ou encore Benslimane.

    Je me trouve dans un environnement infesté d'affection, plein de respect, entouré de quelques uns de mes petits neveux. Le soir, sur la véranda, je m'installe tranquillement devant la télévision pour résumer ou pivoter, le cas échéant, les événements de la journée.

    Raconter cela, bien que prouver à mes détracteurs que je suis à l'aise et je me balade là, où, je trouve ma quiétude complète, continuant à peaufiner mon savoir-faire dans tous les sens, aidant mon pays à faire payer, du moins, virtuellement, à nos ennemis Algériens les frais des pots cassés de la politique d'arrogance que mènent leurs gouvernants contre le Maroc. 

    J’en viens maintenant au sujet de la note qui tracasse, certes, les ingrats de l'autre coté Algférien. Depuis des mois, j'apprends, bien obligé comme d'autres, que des mensonges d'Alger, où : «ça tue, ça massacre, ça assassine, ça dépèce (je n'exagère pas), ça précipite du haut des remparts, ça ébouillante, ça étripe, ça éviscère, ça tac-tac-tac (bruit de mitraillette), ça immole, ça décapite, ça trucide, ça poignarde, ça égorge, ça torture tant et plus, ça chourine avec un règlement de comptes discret». 

    J’ai fait un calcul qui m’a révélé que, statistiquement, les Algériens, s’ils croiront les mensonges qu'avance le régime de leur pays sur le Maroc, ne seraient que des gamins meurtris avant même d’avoir atteint l’adolescence. Je pose la question aux psychologues ou psychiatres de me lire : Tout cela est-il sans conséquences? Heureusement que nos chaînes-tv ont, quand même, la décence d’éviter aux enfants l’abomination absolue.

    En fait, de plus en plus sollicité, le Maroc justifie d'une expérience, d'un savoir-faire et d'une crédibilité sécuritaire aux yeux de la communauté sécuritaire dans la région, en Europe, en Afrique, aux Etats-Unis et ailleurs. Dans l'appréhension de la diplomatie Marocaine, bien des acquits sont mis en exergue. Leur déclinaison embrasse davantage de redéploiement, au-delà des partenaires traditionnels, se déployant vers de nouvelles latitudes géopolitiques (Amérique centrale et latine, Asie, Afrique).

    Citation particulière...Je citerai ci-aprés, pour mon lectorat et pas pour les ingrats d'à côté, ce que nos ennemis de l'Est ne voulaient plus, par ingratitude, entendre du soutien du Maroc à leur sale guerre de libération. Ceux qui, par entêtement, font aussi nier -ouvertement- la générosité Marocaine durant leurs peines, je leur exposerai quelques séquences encrées dans le sillage de leur petite histoire.

    C'est précisément sur cet aspect qu’il vaut revenir : Et ce devant une approche qui privilégie la politique Marocaine -multidimensionnelle-, proactive, prenant en compte les volets d'ordre juridique, religieux et sécuritaire qui désormais, était à part entière, un facteur et un vecteur d'une diplomatie spécifiquement productive. Avec le recul, celle-ci serait développée, au fil des ans, jusqu'à s'imposer à l'international comme une marque Marocaine, un «label» de reconnaissance de la crédibilité et de sécurité du Royaume.

    Avec fièrté grandiose, il n'est naguère discrète, confidentielle même, la coopération sécuritaire du Maroc avec les communautés des renseignements et de contre-espionnage des pays étrangers devenait publique, faisait l'objet d’une communication régulière. Son illustration la plus médiatique a été visionnée par la visite du Secrétaire d’Etat Américain, Michael Pompeo, aux responsables de la DGSN, au siège même de cette direction, à Témara au Maroc, le 5 décembre 2019, ce qu'il ne le prévoyait pas ailleurs durant son périple, particulièrement pour l'Algérie .

    L'aspect qui unit les peuples -Français et Marocain- dont ignore, parait-il Emmanuel Macron, ne doit pas se fissurer, souligne la «Fondation Maroc-France,Paix et développement durable» appelant la France à “sortir de la couleur grise”. Sa décision est tant attendue au Maroc, en France, en Afrique et en Europe, en raison de l’importance des multiples enjeux, notamment de sécurité.

    Nous ne demandons à personne de clarifier sa position sur la question de la Marocanité du Sahara, puisqu'il est déjà sans merci et sans ambiguïté. Même si à travers “Le silence, de certains partenaires traditionnels, derrière lequel la France officielle se place, pour avoir du gaz lubrifié Algérien pour faire face à la rigueur du prochain hivers. Un sielnce que« nous perçevons, nous Marocains comme un acte inamical.

    «Les Marocains attendent de ce pays, la France, qu’ils voient comme un pays pôle de relations stratégiques avec un engagement clair, «noir sur blanc et non gris», soulignait une déclaration signée du président de la fondation Maroc-France précitée, Me Hubert Seillan, avocat au Barreau de Paris et président de cette structure Franco-Marocaine.

    On constate, malheureusement, avec inquiétude le décalage aigu qui s’installe en France entre les réalités des Provinces du sud Marocain et les commentaires, mettant en garde contre  -les risques d’un accroissement de ce décalage, du fait du contexte des enjeux énergétiques, dont la France en aura besoin pour s'attaquer à ses besoins énetgitiques. -Les membres de cette structure Française, basée à Bordeaux, rappellaient clairement que les provinces du Sud du Maroc sont Marocaines depuis la création de l’État par la première Dynastie des Idrissides au 8ème siècle et que les liens familiaux et tribaux entre le sud et le nord du Maroc, entre Dakhla et Tétouan ou Oujda, par exemple, en portent la preuve la plus tangible.

    Tout en alertant sur la gravité d’une situation qui risque de porter atteinte à des siècles d’amitié partagée avec la France. La Fondation rappellait le sang versé par les Marocains au service de la France, en (14-18, en 39-45) et pour la liberté, l’Appel du 3 septembre 39 du Sultan Mohamed Ben Youssef, lancé dans toutes les mosquées du Royaume et de France, à soutenir la France contre l’Allemagne nazie et le refus du Souverain à appliquer les lois -raciales de discrimination- du régime de Vichy.

    Regard au rétroviseur..Le nom du -régime Vichy- désigne une politique autoritaire instaurée en France durant la Seconde Guerre mondiale. De nature traditionaliste, xénophobe et antisémite, ce régime avait à sa tête le maréchal Philippe Pétain, (1940-1942-1944). Le régime de Vichy a assuré le gouvernement de France de ( au  durant l’occupation du pays par le 3ème Reich de l'Empire Allemand.

    Parmi les lois du régime Vichy, figurait celle du «portant statut des Juifs», qui faisant poélémique au sein des Marocains, toutes confessions confondues, appelée par les historiens «statut d'extermination des Juifs du monde», c'était un décret-loi de Vichy qui imposait une définition biologique de la prétendue race juive. Cette loi était employée durant le protectorat Français pour la mise en œuvre dans le cadre d'une politique «raciale antisémite».

    Elle précisait les professions désormais interdites aux personnes répondant aux critères édictés. Numérotée 28, elle précèdait d'un jour la «loi relative aux ressortissants Marocains à confession juive» qui autorise et organise l'internement des Juifs étrangers et marque le début de la politique de collaboration avec le régime de Vichy à l'extermination des Juifs d'Europe.

    C'était une loi raciste d'exception qui  concernait le judaisme, à laquelle le Sultan Mohamed Ben Youssef, s'était soulevé contre pour couvrir ses sujets juifs. Une position inoubliable que les Marocains juifs d'Israël d'aujourd'hui ne cessent de louer et à apprendre, avec fièrté particulière, à leur petits enfants.

    Le 2 mars 1956, le Maroc obtenait son indépendance. Le 20 mars suivant, c'était au tour de la Tunisie. Mais au centre, c'était l’Algérie française colonisée depuis 1830, et qui entrait en guerre avec la France depuis le 1er novembre 1954 et continuait sa lutte pour l’indépendance. La France parlait de processus de «pacification» et non de soulèvement pour une quelconque indépendance…

    --Citant ce passage concernant les Juifs Marocains, c'est parce que cette communauté Marocaine avait répondu "présente", pécunièrement et moralement, lors de l'appel de détresse lancé par Sa Majesté le Roi feu Hassan II lors de l'agression Algéro-Egyptienne contre le Maroc en en octobre 1963, baptisé aprés par ce qu'on appele "la guerre des sables".(voire document y afférent ci-dessous, paraphé par le maréchal Français Pétain).--

    La proximité géographique des deux pays,(France-Maroc) mais aussi les liens ethniques et religieux ne permettaient pas au Maroc de se détourner du conflit franco-algérien, d’autant que cette lutte que menaient les Algériens était la même que celle que menaient, en parallèle, les Marocains quelques mois plus tôt. Ainsi, l’exigence de la solidarité poussait le Maroc vers un soutien inuletablement actif à la cause algérienne. Un soutien qui intervient sur deux fronts, à la fois international et intérieur.

    La position du Maroc à l’égard de l’Algérie rendait alors caduc l’accord diplomatique de Rabat du 28 mai 1956 qui, dans le cadre de la coopération franco-Marocaine, stipule entre autres que les deux pays ne doivent pas adhérer à une politique incompatible avec les intérêts de l’autre. (Ministère des Affaires étrangères, série Afrique Levant….)

    Or, les Marocains considèraient comme un devoir sacré d’aider leurs «frères» algériens en les accueillants sur le territoire Marocain et en les aidant. Mohamed V a, dès la proclamation de l’indépendance, statué sur la question algérienne, en se prononçant pour un règlement pacifique de la question et une volonté d’obtenir un cessez-le-feu le plus rapidement possible. Ainsi, il était vite apparu que les intérêts de l’un n’étaient pas conformes aux intérêts de l’autre.

    Le malentendu..La défense des revendications Algériennes par le Maroc allait inéluctablement contribuer à détériorer les relations franco-Marocaines et rendait impossible la mise en place d’une coopération serène et exemplaire voulue par les deux parties au lendemain de la fin du protectorat Français au Maroc.

    En octobre 1956, Sa Malesté le Roi feu Mohamed V prévenait la France qu’une visite officielle du FLN se prépare au Maroc. À la veille de la conférence de Tunis . Conférence tripartite du 22 octobre 1956. le 21 octobre 1956, une délégation du FLN composée d’Ahmed Ben Bella , Animateur principal du FLN, Mohamed Khider ,Ancien député d’Alger; Houcine Aït Ahmed , Émissaire du FLN aux États-Unis où il organisait la propagande à la faveur de la guerre d'Algerir, Mohamed Boudiaf , Un des résidents Algériens au Caire et Mostafa Lacheraf , ayant vécu longtemps à Paris, où il était professeur d’arabe. La délégation était reçue à Rabat par Sa Mesjesté feu Mohamed V, qui a tenu à les rencontrer avant qu’ait lieu la conférence.

    La France, désapprouvant cette rencontre, décidait d’utiliser l’aide financière comme moyen de pression sur le Maroc. Ainsi Alain Savary, secrétaire d’État aux Affaires étrangères chargé des questions Tunisienne et Marocaine, a fait annoncer la suspension de l’aide financière au Maroc. Le souverain décida, néanmoins, d’emmener les membres du FLN à Tunis comme cela était prévu. 

                                                                          Quand la france jouait le pirate de l'air. 

                                                            De gauche à droite, menottés à leur descente d'avion après le détournement : Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf, Aït Ahmed Hocine, Mohamed Lacheraf et Mohamed Khider, les leaders du FLN dont l'avion a été intercepté par l'armée française.   

    Les leaders du FLN menottés à leur descente d'avion Marocain (Air-Atlas - Air-Maroc) après le détournement.De g à d : Ben Bella, Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Lachraf et Khider, dont l'avion, affrété par Sa Majesté le Roi Mohamed V, a été intercepté  par l'armée française. Cela remonte au mois d'octobre 1956.

    Piratage et détournement-fr...Alors qu'une rencontre était programmée à Tunis réunissant le sultan feu Mohamed Ben Youssef, le président Tunisien Habib Bourguiba et les dirigeants du FLN, ceux-ci, voyageant dans un avion mis à leur disposition par le Maroc, ont été arrêtés en plein air par l'armée française le 22 octobre 1956. Leur avion a été détourné vers l'aéroport d'Alger où ils ont été arrêtés et ainsi filmés menottes aux poignets.

    L’avion Marocain décollait de Rabat pour se rendre à Palma afin de contourner l’Algérie. Puis celui-ci décolle de Palma pour Tunis, or, les membres de l’équipage français, ont reçu l’ordre de la France d’atterrir d’urgence à Alger . L’avion appartenant à la CCTA (Compagnie Chérifienne des Transports Aériens), une société Marocaine contrôlée par l’État, était ainsi dérouté par des chasseurs français au-dessus de la Méditerranée et se posa à Alger où Ben Bella et ses compagnons fûrent arrêtés.

    Si l’étonnement au Maroc et dans le monde arabe était grand, la plupart des dirigeants français du gouvernement de Guy Mollet ne sont pas moins surpris de cet événement. En effet, le détournement de l’avion a été organisé par les services spéciaux militaires Français . L’arrestation de Ben Bella et les dirigeants FLN semblait que le président du conseil Français Guy Mollet n’ait guère été informé de l’affaire ou pour se désavouer niait en toute largeur son implication, disant que : «Ce n’est pas possible. Si cela était, ce serait une folie».

    C’est le secrétaire d’État aux Forces armées (Max Lejeune), qui donnait l’accord aux généraux et acceptait de couvrir munitieusement l’affaire. Voici ce qu’affirmait Sa Majesté le Roi feu Hassan II à ce propos  : « C’est lui qui a donné les ordres, quand les radars français ont repéré l’avion dans lequel se trouvaient Ben Bella et ses amis, et c’est lui qui a politiquement couvert l’opération (ouvrage Royal -risques du métier-).

    Les griefs du gouvernement français à l’encontre du Maroc portaient ainsi  sur le caractère officiel et public donné aux contacts que le Maroc entretenait avec le FLN, et surtout l’attribution de la qualité de plénipotentiaires pour la conférence de Tunis. En outre, les membres du FLN ont offert à feu Mohamed V un drapeau Algérien dans un étui, ce qui était interprété par le gouvernement et l’opinion française comme une injure faite à la France et comme un soutien direct et visible, au combat que menaient les maquisards de l'Algérie Française contre l'Héxagone..

    L’arrestation des membres du FLN avait pour conséquence de faire échouer la conférence de Tunis. Cette conférence devait avoir pour objectif de trouver une issue au conflit franco-algérien et la présence des dirigeants extérieurs du FLN devait permettre de mettre en place une Fédération nord-africaine qui devait favoriser l’indépendance de l’Algérie. Comme le disait à l'époque, à juste titre le chef du gouvernement Marocain M'Barek Bekkaï en arrivant à Tunis : «Le Maroc et la Tunisie sont les ailes du Maghreb… «Quand les ailes sont libres, le corps se libère auromatiquement» .

    La France avait tout intérêt à ce que cette conférence, où le FLN s’était vu attribuer la qualité de plénipotentiaire, échoue. D’autre part, la France se sentait trahie, qu’elle commencait à perdre en pleine Guerre froide son influence sur la scène internationale, et surtout, depuis l’indépendance de la Tunisie et du Maroc, qu’elle commencait à perdre pied en Afrique du Nord. La crainte de perdre également l’Algérie influe sur ses agissements.

    De plus, en octobre 1956, et la France avait vu en juillet 1956 Nasser menacant son influence en Afrique et, à plus grande échelle, le monde occidental, avec la nationalisation du canal de Suez, ressentie comme un affront direct. La France préparait alors son intervention à Suez, avec l’Angleterre et Israël.

    Ainsi, le 31 octobre 1956 , se produisaitt l’attaque franco-britannique en Égypte. Le  canal du Suez avait d’autant plus d’importance dans le contexte de la guerre d’Algérie qu’écarter Nasser, revenait pour la France à hâter la victoire en Algérie, Nasser aidant fortement le FLN. D’ailleurs, le ministre de la Défense Française (Bourgès-Maunoury), affirmait à l'époque que «le règlement de l’affaire algérienne arriverait à son tournant décisif fin octobre ou début novembre de la même année».

    Ce qui démontrait que l’intervention en Égypte était également liée à la guerre d’Algérie. D’ailleurs, cette phrase prononcée devant Moulay Hassan, alor prince héritier, lors des entretiens qu’il avait eus à Paris avec diverses personnalités politiques, allait lui donner une fausse impression qui a eu des conséquences très importantes. En effet, il semblait que Moulay Hassan (Hassan II alors prince héritier) ait cru que la France était disposée à avancer de manière catégorique dans le problème algérien et prête à faire un geste spectaculaire en faveur de l’indépendance algérienne. Or, le Prince ne pouvait savoir que Bourgès faisait allusion à l’opération de Suez censée détruire Nasser et favoriser alors, non pas à court terme mais à moyen terme, le dialogue avec le FLN qui aurait perdu le soutien d’un allié important. Le prince a alors induit son père Mohamed V en erreur à cause de ce grave malentendu..

    Et si Ben Bella put encore se poser après le congrès de la Soummam comme l’homme fort du fln et être amené à discuter à la conférence de Tunis qui n’a pas eu lieu, cela est dû à la méconnaissance des décisions prises lors du congrès. Dans tous les cas, l’arraisonnement de l’avion a fait le jeu de Ben Bella, dorénavant connu du monde entier, la France l’ayant ainsi propulsé directement sur le devant de la scène. Il semble bien que l’avenir politique de Ben Bella, futur président de l’Algérie indépendante, se soit dessiné à l’automne 1956.

    Réaction marocaine..La surprise, suite au détournement de l’avion, est unanime aussi bien à Rabat, qu’à Alger ou Tunis. Le roi refuse désormais de traiter personnellement avec la France tant que réparation n’est pas faite ; les rapports entre les deux pays sont dès lors des rapports de gouvernement à gouvernement.

    Selon Abdallah Ibrahim, alors secrétaire d’État à l’Information, la surprise était d’autant plus grande que, «les contacts entre le gouvernement Marocain et les leaders Algériens étaient menés sur la demande de la France et son encouragement». Le 23/10/1956, Driss M’hamedi assurant l’intérim de la présidence du Conseil Marocain (un mini-parlement), rejoignait ces propos en affirmant que les leaders algériens se trouvaient à Londres, sous la protection du sultan du Maroc, avec l’approbation de la France ..

    Or, la France réfutait complètement cette assertion en affirmant qu’elle a formellement protesté contre toute réception à caractère officiel des membres du fln, et a décidé de suspendre les négociations en cours. Ces propos témoignent du malentendu qui a pu régner autour de cette affaire et l’une des conséquences diplomatiques inévitables était le rappel par le Maroc, le 26 octobre, de son ambassadeur à Paris.

    Par ailleurs, l’arraisonnement de l’avion pose également le problème des fonctionnaires français placés dans le cadre de la coopération sous autorité chérifienne. Normalement ceux-ci doivent obéir au Maroc puisque, dans le cadre de la convention administrative et technique, ils travaillent pour le Maroc. Or, l’équipagen, étant français a obéi à la France, .

    Le gouvernement Marocain affirmait que ses services étaient placés sous son autorité et doivent lui obéir. Ce à quoi le gouvernement français répond que les passagers étant coupables d’infraction, le pilote, de nationalité française, se serait exposé à une sanction pénale s’il avait émis un refus, alors même qu’on lui avait communiqué l’identité des passagers. En outre, les passagers portaient des armes sans autorisation, ce qui n’est pas conforme au droit international : de ce seul chef, le pilote pouvait prendre seul l’initiative d’atterrir selon la loi française. Néanmoins, le pilote avait rendu compte à sa Compagnie des demandes françaises, qui avait à son tour prévenu les autorités Marocaines. Le ministère des Transports donna alors l’ordre à l’équipage de retourner à Palma, mais les messages aériens furent interceptés d’Alger, et l’avion ne reçut aucune réponse .

    Cet acte remet en cause le pouvoir du souverain et son droit de décider de son plein gré de la politique à suivre pour son pays. Par conséquent, Sa Majesté Mohamed V affirmait clairement qu’il ne reprendra les négociations avec la France que lorsque les prisonniers seront libérés, dans le cas contraire, selon les propos de Si Bekkaï, cela « consacrerait définitivement la perte de face du souverain », devant son peuple, mais aussi devant le monde arabo-musulman qui exigait l’intransigeance de Rabat, le 1er novembre 1956..

    Et pourtant, les prisonniers n’ont pas été libérés et ont été transférés à Paris le 28 octobre. En janvier 1959, peu après son arrivée au pouvoir, le général de Gaulle fait un geste envers le Maroc en transférant les prisonniers de la prison de la Santé vers une résidence surveillée à Lille. Mais Ben Bella n’est libéré qu’à la fin de la guerre d’Algérie.C'etaient les réalités du soutien Marocain à la guerre d'Algérie que les Algériens ne veulent pas qu'elles soient divulguées  ou mises en exergue pour le grand public. Bonne lecture.

                                                                 Cordialement,Chihab25

     

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                                                                                                                  Texte du statut des Juifs, annoté de la main de Pétain