Algérie : Le Hirak populaire Algérien, entre spontanéité et manipulation..!
Pour connaitre la vraie Algérie,cliquer sur ce lien: (les Algériens parlent d'eux-même..les Français témoignent) https://www.youtube.com/watch?v=mrMzMqUuvcg
Pour avoir beaucoup travaillé sur le dossier algérien lorsque je me suis lancé dans les anti-dz pour ne pas avoir cessé de le suivre depuis, je vais tenter de vous donner mon analyse de la manière la plus claire possible en répondant à deux questions : Pourquoi ? Comment ?
Il s'agit d'un peuple opprimé qui était verrouillé pendant plus de 5 décennies par une junte militaire qui s'est accaparé du pouvoir en Algérie, avec l'appui des services secrets du général De Gaules, dont les acteurs principaux n'étaient qu'un Adjudant de l'armée Française (Ahmed Ben Bella) et un maudit soit-il, venu de quelque part des monts des Aures en Algérie qui s'appelait Mohamed Ben Brahim Boukharouba, alias Houari Boumédiane.
La pression de l'injustice, du népotisme, des assujettissements et des oppressions dépassait les normes. Pour la jeunesse algérienne dont la majorité se constituait de "hatiste et de chômeurs de longues durées", et tout le peuple algérien en général, pour eux la goutte qui a débordé le vase était l'état anarchique et le désordre ayant atteints au plus haut niveau, les sphères de la magistrature suprême du pays.
La cause principale était évidemment la vacance du pouvoir central, la domination 'inconstitutionnelle" des règnes du pouvoir par les frères d'un président fantôme et par l'encombrement de tous les espaces d'autorité par les thuriféraires et le opportunistes.
Cet état des choses, de blocage et de sauve-qui-peut, aurait servit de déclencheur pour éveiller tout un peuple de son sommeil profond, l'incitant à revoir ses agendas de mouvements et de révolutions contre ce qu'il appelle "L'hougra".
S'agissant d'une génération à l'age de 30 ans, les instigateurs n'ont trouvé quoi inventer que de pousser le bouchon au fond et de revivre le renouvellement en reconstituant pratiquement le soulèvement du 8 octobre 1988 qui avait permis, rappelons-le, aux algériens une petite ouverture au pluralisme et une allure d'espoir de liberté et d'expression.
Acquits inattendus qui arrivent inopinément, nécessité oblige, autorisés par le président Chadli Ben Jdid, et soldée ,à la surprise de tous, par une victoire écrasante des islamistes du FIS aux élections, disons pluralistes, en quelque sorte en 1991.
Une victoire qui déplaisait la junte militaire qui détenait le pouvoir dernière les coulisses, ce qui va coûter après le complot électoral du 11 janvier 1992, à Chadli Ben Jdid son poste de président de façade, de la république, et qui n'était d'ailleurs que le pompier de service depuis la mort du maudit Boumédiane que la malédiction divine soit toujours sur lui et l'écartement du pouvoir de son gamin Abdelaziz Bouteflika.
Un journaliste-opposant Marocain qui vivait longtemps en Algérie faisait une conclusion spectaculaire à la fin de son séjour la-bas. Il résumait les cours de vie en Algérie par une belle description aux quatre coins du monde Algérien.
C'est-à-dire : L'Est : commande. L'Ouest : chante. Le Sud : produit. Le Nord : manufacture et décide. C'est pourquoi l'étincelle du hirak en Algérie a commencé au nord le 22 février et ça continue, il y a déjà quatre semaines, sans que le système n'ait lâché la leste ou baissé les mains .Il y a celui qui s’accommode parfaitement d’une organisation de la communauté internationale telle qu’elle a été conçue et construite au sortir de la 2ème guerre mondiale. Les idéologues néoconservateurs de ce camp dérivent aujourd’hui peu à peu vers un objectif de «mondialisation», unipolaire, sous dominance occidentale.
L’Algérie fait accidentellement de ce partie. Elle est un grand pays. Avec une superficie de 2,4 millions de km2,avec 1 million de km2 de terres Marocaines (le Sahara Marocain oriental) c’est à la fois le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen.
Sous la gouvernance de Bouteflika, elle a su rester un pays thuriféraire aux occidentaux, à l'instar de nombreux pays arabes qui, se sont, peu ou prou, ont fait de même, en application du proverbe: « Baise la main que tu ne peux trancher».
Comment..Mon appréciation de la fausse crise algérienne comportait quelques éléments pertinents mais est faussée par le formidable coup de théâtre du pouvoir en Algérie. Ce dernier a induit tout le monde en erreur et a fait croire au monde entier à l’existence d’une crise qu’il a lui même créée et maintient pour des objectifs bien précis.
Avant d’aller plus loin, il est à souligner que la France commence à s’inspirer directement des méthodes algériennes en matière de contrôle social et de la manipulation des masses, forte allusion à faire au problème des "gilets jaunes"..
Ce procédé aléatoire et dangereux a provoqué des manifestations gigantesques sans aucun précédent dans l’histoire récente de ce pays mais les revendications ont évolué : réclamant d’abord l’annulation et le prolongement d'un mandat existant qui arrive à terme le 28 avril prochain, la foule veut désormais dégager l’ensemble du système, y compris ceux qui ont manipulé l’opinion pour qu’elle sorte manifester.
Seul problème, pour le régime algérien est qu'il est contraint de se disposer d'un soutien forcé de Paris et des Émirats Arabes Unis. Ce dernier fait de l'Algérie son fief et sa proie facile de toujours, profitant de l'ère Bouteflika en compensation de la générosité du feu Cheikh Zayed qui l'entourait durant sa pénible traversée du désert.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont tenté assez timidement de jouer en Algérie pour l’extraire de l’influence française (en réalité cette influence est réciproque car Alger, puise qu'elle reste l'enfant aîné Français, est capable d’influer lourdement sur la politique intérieure française) mais ont vite renoncé vu l’ampleur de la tâche dans un pays où la population devient soudée comme un bloc homogène à la moindre rumeur d’une ingérence étrangère.
Washington préfère donc y négocier des contrats d’exploration dans les hydrocarbures. L'Américain Jean Bolton et son ami David Keene et la Sonatrach sont toujours là pour parer à toute éventualité dans ce sens.
Le système algérien n’a jamais été aussi puissant d’un point de vue militaire et stable depuis un siècle. Il a opté pour une méthode que l’on pourrait assimiler à celle en usage en Tunisie ou en France: laisser les gens du petit peuple râler et manifester comme bon leur semble sans que rien ne change et par dessus tout sans que cela ne puisse représenter la moindre menace à la continuité du système. Ce pari est réussi jusqu’à présent.
Le seul danger qui inquiète vraiment le pouvoir algérien n’est ni la révolte des populations ni l’arrivée fort improbable des populistes de l’extrême-droite française au pouvoir à Paris ni une quelconque intervention militaire étrangère par ailleurs impossible dans ce cas algérien.
Mais une résurgence d’un parti islamiste dissous et combattu par les armes durant toute une décennie sans que ce dernier ne disparaisse. Or les islamistes purs et durs (pas ceux que le pouvoir contrôle par des prébendes et des avantages financiers) se contentent pour le moment d’observer l’évolution des choses mais ne se prononcent pour aucune faction.Sauf les séances de bla-bla qu'anime régulièrement Ali Belhaj le n°2 du FIS dans les mosquées de la capitale Alger.
C’est le seul danger qui inquiète vraiment les factions rivales du pouvoir réel Algérien. Cette opinion n’est pas celle des certains analystes qui maintient que le problème actuel en Algérie résulte d’un conflit entre les services de renseignement ou l’État profond contre le général Gaid Ahmed Salah, le chef d’État-Major des armées et la présidence du duo-frères Said et Nacer Bouteflika..
Ces derniers ont été noyautés durant des années par des agents du DRS que ce soit à la présidence, le gouvernement ou dans l’administration militaire. C’est le DSS d'aujourd'hui, l'ex-DRS qui manipule la rue pour faire tomber ses adversaires au pouvoir.Donc le véritable problème de ce pays, est bien le DSS. du général Tartag qui fait encore allégeance à une famille présidentielle bannie par le peuple Algérie.
le maréchal Gaid Salah Al-Sissi en construction
Ça y est, le début d'une fin..Les symptômes d'un coup d’Etat constitutionnel sont prévisiblement apparus au corps du pouvoir Algérien. Ca va chauffer, car le général-bougre Gaid Salah aurait compris que les Ait Bouteflika sont finis politiquement et que le jeu dans les couloirs du palais d'Al Mouradia devient impossible à cause des hurlements populaires qui s'accentuaient, ici et là, contre le système ainsi que le bruit des slogans scandés, exigeant son départ.
Sacrifier son ami de parcours Bouteflika devient une nécessite pour sauver le système, voir pour sauver son sort. Pour se faire, il se déguisait en habits de conseiller de service et de manœuvrer en médiateur de dernière heure pour débloquer la crise à sa manière de harki qui se croit être le parrain d'un pays en ébullition.
On saura davantage ce que dira la rue Algérienne à ce sujet ce vendredi 29 mars. Ce ne serait probablement, à mon sens, une journée test âpres la proposition de la destitution ds Ait Bouteflika et système. Certes sera un appel rigoureux à consacrer le délitement du système entier, y compris l'armée qui en fait partie, même si celle-ci sous la conduite actuelle, aura l'envie de se montrer souple à "pattes blanches" dans de pareils cas de révoltes hors casernes.
Pour agir convenablement à sa cervelle, il lui a fallu sauter, au passage, sur une prérogative du soi-disant conseil constitutionnel algérien, ne correspondant surement pas à ses attributions militaires, tout en s’immisçant en politique pour officialiser "la vacance du pouvoir". Lui qui, faut-il rappeler, sait plus que d'autre que cette vacance existait déjà depuis plus de cinq ans.
Une vacance qui lui permettait de se comporter à sa guise de vieux soldat Français. Militairement, il devient l'homme fort de l’Algérie prenant unilatéralement des initiatives de recasement de pions pour se renforcer sans le consentement de personne,ni avoir l'amont de quiconque au niveau du pseudo-ministère de défense.
Pour se plaire,selon l'opposant Algérien en exile Mohamed Larbi Zitout, il en profitait de ses menus gastronomiques de"Mechoui de gazelle",chez ses subordonnés, surtout dans les régions militaires sudistes, faisant, de temps à autre, des démonstrations de force aux portes de notre frontière-est,confinant aux régions de Colomb-Bechar et d'Oran.
Sur conseils, parait-il, de ses conseillers-généraux, ce bougre, chef d’état-major des armées,serait conduit, voire chargé de changer de ton et d'armes d'épaule a autre hissant le cran au plus haut degré de son podium d’intelligence militaire.
Il a ainsi suggéré l’application d'un article de la constitution-chiffon de l'Algérie,qui dit-on, prévoyant l’état d’empêchement du président de la République, sans tenir compte de l'application éminente de l'article concret du «22/février» libellé volontairement par les mouvements protestataires de la rue, prévoyant avec insistance le départ de tout le système, dont il fait partie et l'instauration immédiate d'une ère démocratique pour une Algérie future.
Et ce après avoir été assuré et réassuré par ses services secrets militaires que le clan présidentiel d'où il adhère, - le même que celui de Said Bouteflika -, s'effrite jour après jour et que le navire du pouvoir coule à flot en s’abîmant davantage sans que personne n'oserait entendre ses appels discrets SOS et qu'aucun sauvetage possible n'est à l'horizon.
Les alliés étrangers d'autrefois se sont abstenus d'y intervenir et suivent de loin l'évolution de la situation en Algérie avec une extrême prudence. L'atmosphère mouvementée où se trouve le monde arabe donne l'envie d’ingérence dans les affaires d'autrui à certains apprentis politiques du Golf arabic.
L'occasion est propice et le pétrodollars se déverse en abondance pour que les fils de Cheikh Zayed tendent pieds hors frontière pour s'adapter aux cadences de putschs et de complots, dansant au rythme du coq Emarati qui ne sait faire que les plongeants dans les eaux du Golf pour extraire les coquillages.
Ainsi, les Al N'hyane mettent le cap à Alger, pas pour chasser la perdrix mais pour en profiter de la stupidité des gouvernants algériens.Pour les Algériens, c'est un coup de grâce émanant des "frères-Emiratis", produisant en perspective une Algérie très dépendante, une Algérie soumise aux ordres randonnées. Cette Algérie au temps de l'anarchie est sur le point de produire son Maréchal El-Sissi pour jumeler celui des pharaonnes.
Les expériences vécues jusqu'ici par les Algériens dans le sens créatif des rois et la tenue de ficelles derrière les coulisses, démontrent que malgré le chaos et la pagaille de la rue, le reste de la junte militaire ne peut respirer au-delà du pouvoir espérant préserver les acquits et privilèges qu'il aurait condensée, à travers sa carrière et que rien, à cet effet, ne se passera sans l'empreinte de ce nouveau maréchal Gaid Salah Al-sissi de l'Algérie qui imposera certes aux algériens le spectre "Ça passe ou ça casse".Bonne lecture.
Très cordialement,Chihab25