Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Algérie : L'ère Boumediane était bien le stade de dérives dont souffrait et souffre encore l'Algérie.

      

Résultat de recherche d'images pour "‫القصر الملكي المغرب ,,محمد لمعمري الجزائري‬‎"
             
Malgré tout ce qu'on dira du Maroc de l'autre coté Algérien, le Maroc restera toujours le leader dominant et y restera droit dans ses bottes face aux conneries d'Alger. Signe intelligent .. Attendez, vous allez voir: «Rira bien qui rira le dernier!».
 
 Le Best Off de la semaine 
 
king

                                                               Description de cette image, également commentée ci-après

Union Africaine : Le Maroc est élu ce vendredi 26/1/17 au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine.Une percée gigantesque dans le fief Algérien à l'UA. C'est le fruit de la politique fructueuse de la diplomatie Royale faisant, de sa «chaise pleine» au sein de l'Organisation Africaine,une forte carte d'offensive face à l'hostilité Algérienne.

Même en tant que membre simple en ce premier temps, Mr. Nasser Bourita est bien dans ses bottes, il commence à démolir les pierres érigées par les algériens contre les intérêts du Maroc en Afrique, marchant silencieusement sur les traces ennemis pour surveiller de prés, tout acte malveillant anti-Marocain au CPS, avant de s'orienter en quelque sorte, à l'éjection de l'Algérien Smail Chergui de la coupole du CPS, dans laquelle, il se nichait en "seul et unique patron" depuis plus de 15 ans.

Une période ayant permis à l’orgueille Algérienne de se comporter au guise de la politique étrangère d'autruche de l'Algérie, surtout en ce qui concerne l'appui au bâtard fantomale de Tindouf et de devenir, en l'absence de fortes concurrences sur le champs, la "diplomatie-divine" de confession pour certains pays Africains corrompus.

Ces Etats-pions ont échoué, en cette énième fois,à faire barrage à la candidature du Royaume à ce Conseil, considéré jusque-là, comme une entité purement algérienne, malgré la pression et les clins d’œils du "duo du mal Algérien", Ahmed Ouyahya et Abdelkader Messahal, présents à Addis Abbeba par doctrine  d'orgueille et d'arrogance. 

Ces deux charlatans sont devenus les icônes vivantes du mensonge et de l’incompétence, même chez eux. Il n’y qu’a voir leur fulgurant succès dans les réseaux sociaux, de vidéos, de personnalités connues et d’anonymes en Algérie et ailleurs qui mettent Messahel et son Premier ministre Ahmed Ouyahia devant le miroir de leurs échecs.

Malgré les actions de sabotage de l'Algérie, le Maroc a donc marqué son entrée, avec son grand bagage d'expériences de paix et de maintien d'ordre, au sein de l'organe central de l'Union Africaine qui supervise l'architecture de sécurité, de paix et de stabilité dans le continent Africain présidé et convoité par l'Algérie, ce qui perturbera certes, toutes ses cartes de jeu d'hypocrisie.

Ainsi, le Maroc conforte sa position et récolte déjà les fruits de sa vision stratégique et de ses orientations politiques pour consolider l’enracinement de son Africanité, en dépit des manœuvres  des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

Et ce n'est pas tout, l'adhésion du Maroc au CPS lui donnera l'occasion de geler les discussions malencreuses sur le conflit du Sahara Marocain au niveau Africain, ou du moins à les orienter dans la direction de servir ses intérêts. On verra prochainement certes, d'autres surprises qui en déboucheront sur le déracinage des mauvais herbes implantés par l'Algérie à l'UA depuis le départ du Maroc en 1984 et qui en jugeront certes, en faveur de la crédibilité Africaine.

Une crédibilité bafouillée, faut-il le rappeler, par le Togolais Edem Kodjo, l'ex-président de la Commission Africaine (le Secrétariat général du défunte OUA) qui, en se baignant dans le luxe du pétrodollars algérien,s'est permis d'agir contre la logique et d'inclure au rang des Etats membres la fantoche Algérienne-Rasd pour siéger à l'OUA en 1984. Mais avec la réintégration du Maroc à l UA, tout est remis à zero. C'est comme si les dents du "peigne algérien" qui vont tomber, une à une, tant que le chauve algérien Smail Chergui n'a pas de cheveux pour s'en servir.

Tout observateur Marocain se dira confiant que si le «Royaume continue sur cet élan,la remise en question de l’adhésion de la fantôme "Rasd" au sein de lUA serait proche» et que le geste royal, ci-dessus, est opérationnel et très significatif..(rira bien qui rira le dernier! Ce qui veut dire en dialectal Marocain, devant un plat d'aubergines chaudes : «Bel'mhel yat'kal Boudenjal»)

                                                                               

                                                                 Résultat de recherche d'images

                                                La  photo significative qui démontre le vrai visage de Boukharouba.

Homme diabolique..Certains analystes qui connaissent bien la chose algérienne, disent que l'homme était diabolique car il ne laissait rien qui puisse le compromettre. Il ne possédait ni immobilier ni compte en banque, car il n'en avait pas besoin avec une nation entière avec ses richesses sous ses pieds pour l'éternité, si ce n'était le rappel du Tout Puissant.

Tout ce qui intéressait Boumediane était le Pouvoir absolu, à n'importe quel prix. Autant rien ne laisse croire qu'il ait accaparé quoi que soit autant que son entourage haut placé  se servait avec un appétit féroce et avec sa bénédiction, y compris son Mutshu Bouteflika qui ramassait à cette époque une enveloppe de 47 milliards pour s'évanouir après au désert .

En plus des assassinats qu'on connait et les assassinats qu'on ne connait pas,au cours de son parcours, plein de rancunes et de malveillances,Boumédiane avait tenté de tuer Hocine Aït Ahmed, le leader Kabyle, étant le témoin oculaire qui reste encore de la gifle que lui  avait encaissé Mohamed Kheider au Caire lors de son comportement de voyou.                                

Les faits, s’ils s’avèrent vrais, ne peuvent être qu’une autre honte pour l’histoire de l’Algérie poste-indépendance. En effet, c’est le chercheur Algérien Jamel Kada, qui révèle un témoignage accablant d'un type originaire des Aurès, dénommé -Ami Abdeslam Ben Fila- qui lui aurait relaté les faits quelques temps avant sa mort.

Selon le chercheur, qui raconte les faits sur les colonnes d'un journal arabophone Algérien, Houari Boumediène a tenté de «liquider physiquement» toute une famille de Hocine Aït Ahmed, c’est à travers le commandement de la 1ère région militaire qui avait instruit Ami Abdeslam Ben Fila de conduire un camion blindé et scellé de Blida vers l’Ouest de l'Algérie.

Celui-ci, qui était un des amis du chef de la 1ère région militaire, mort assassiné lui aussi sur ordre de Boumédiane, n’avait à l’époque aucune idée du contenu du camion en question pensant qu’il ne pourrait s’agir que d’armement ou d'équipements militaires par exemple.

Mais en observant une pause en cours de la route, il s’était rendu compte qu’il y avait des personnes à l’intérieur du camion. Il avait forcé la serrure pour ouvrir la porte. C’est à ce moment-là qu’Ami Abdeslam Ben Fila avait constaté qu’il s’agissait de personnes encore en vie. Et ce sont ces détenus qui lui avaient affirmé qu’ils étaient des proches d’Aït Ahmed. Les membres de la famille du chef du FFS n’avaient pas mangé et bu depuis plus de 48 heures. Il y avait même une vieillard âgé de 78 ans.

Ému par leur sort, Ami Abdeslam Ben Fila s’était déplacé dans un verger pour leur apporter de quoi manger et boire. Des odeurs nauséabondes se dégageaient du camion. Les proches d’Aït Ahmed étaient forcés d’aménager un coin du camion pour le transformer en toilettes.

Le chercheur qui racontait les faits est remonté encore plus loin, en enquêtant sur la vie de Hocine Aït Ahmed, en évoquant par exemple l’éviction du fondateur du FFS,  le Front des Forces Socialistes qui s'y trouve encore en activité en Algérie et ce, sous prétexte qu’il était berbériste Kabyle. D'autres chercheurs algériens révèlent d'autres assassinats politiques imputés à Boumédiane, que chacun citait à sa manière.

L'ère triste du tyran..En tout cas, les effets de la prise du pouvoir par la force, juste après le référendum pour l’autodétermination des Algériens, n’ont pas tardé à se manifester. En effet, quand un pays fait des mauvais choix, les erreurs se payent cash.

Dans le cas algérien, la propension de certains dirigeants à asseoir un pouvoir personnel va engendrer une crise insoluble dont les futures générations payeront le prix fort, comme le souligne Ferhat Abbas le premier président du GPRA : 

«Ceux qui l’ont [le peuple] privé de la parole, qui l’ont empêché d’exercer ses responsabilités, ont commis une faute grave. Une faute dont nos enfants supporteront les conséquences. »

D’une façon générale, la préparation de l’armée, sous l’égide de Boumediane, à assumer le pouvoir politique sans l’aval des Algériens a abouti naturellement à la dépossession du peuple de son droit de bâtir librement les institutions de son pays.

Néanmoins, bien que ce régime ait cru à l’éducation du peuple par la trique, le pouvoir algérien n’a réussi, en fin de compte, qu’à déboussoler le peuple algérien. Ainsi, pour Boumediane et ses acolytes, «le peuple est assimilé à un troupeau de tout genre d’animaux» devant le suivre sans rechigner. Afin qu’il ne lui arrive pas un malheur, il doit obéir sans vergogne. Quant à ceux qui refusent d’abdiquer, le pouvoir disposera de tous les moyens colossaux en vue de les neutraliser.

Ainsi, vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, le régime algérien passe tout bonnement à la vitesse supérieure en matière de répression. Cette fois-ci, il recourt uniment à l’assassinat politique.

Cependant, bien que les exemples se multiplient et se ressemblent à foison, on peut retenir, pour illustrer la gravité de la politique répressive, deux exemples : les assassinats évoqués ici même en blog, avec plus de détailles dans une note précédente intitulée (Boumédiane, l'assassin de chefs historiques de la révolution algérienne, en date du 18/12/17).

A présent, c'est le complément de ce qui est déjà dit à ce sujet, dans le but de permettre au lecteur de constituer une large idée sur l'ère sanglante de Boumédiane, pas contre le Royaume du Maroc de feu Hassan II, mais contre les siens pour bien tenir ses pieds sur terre..

De toute évidence, bien que Mohamed Kheider ne menaçait pas directement le pouvoir de Boumediane, le fait qu’il envisageait de «constituer un gouvernement en exil » le condamne à une fin terrible.

En effet, Hocine Ait Ahmed révèle ce qu’il sait de l’affaire Kheider à l'ex-opposant socialiste du feu Hassan II, H'mid Barrada, ayant travaillé comme journaliste Marocain aux ordres du Tunisien Bachir Benyahmed, le directeur de Jeune Afrique. Berrada produit actuellement «Mais encore?» à la télévision Marocaine 2M.

«Il avait consulté à cet effet Mohamed Labjaoui et Krim Belkacem. Mais la perspective d’un regroupement même partiel de l’opposition pouvait être interprétée comme une menace sérieuse par un Boumediane qui n’était au pouvoir que depuis moins de deux ans et éprouvait impérieusement le besoin de consolider son régime».

En tout état de cause, bien que certaines langues algériennes aient lié, depuis des années, ce meurtre à une affaire d’argent, Ait Ahmed balaye cette hypothèse et considère que ce motif n’est pas convaincant. Car, à l’arrivée de Boumediane au pouvoir, Kheider, qui contrôlait toujours le trésor du FLN, estimé à quatre milliards d'anciens francs, manifeste son intention de le remettre au nouveau pouvoir qui s'en placera à Alger.

Cette profession de foi de Kheider ne dissuade pas apparemment Boumediane. En tout cas, le pouvoir issu du coup d’État du 19 juin 1965 ne compte pas rester dans l’expectative. Bien que les opposants à son régime, Boumediane n’hésitait pas à les mettre, soit en résidence surveillée, soit en prison, soit à les liquider physiquement.

Ainsi, en considérant Kheider comme un élément déstabilisateur à son régime, les services secrets algériens se sont occupés de son cas. Pour ce faire, ils ont recruté un certain Youcef Dakhmouche. Selon Ait Ahmed, ce dernier appartient à la pègre du pouvoir et était téléguidé par les services de la Sécurité Militaire.

Cette liaison, on ne cherchait même pas à la dissimuler, puisque Dakhmouche était en rapport constant avec un certain Boukhalfa, l’honorable correspondant de la Sécurité Militaire sous l'étiquette d'attaché culturel à l’ambassade d’Algérie à Madrid.  Tout compte fait, se moquant de toutes les lois, la police politique algérienne commet son forfait en plein centre de Madrid, le 3 janvier 1967.

Cependant, ce crime politique, pour un régime politique ne tolérant aucune voix discordante, devient un recours idoine. Placé sur la liste des personnalités à éliminer, Ait Ahmed n’en échappe que grâce à sa méfiance héritée de ses années de clandestinité, des années durant. 

En tout cas, en 1969, la Sécurité Militaire qui ne dépendait qu'aux ordres directes de Boumédiane en personne, charge Ait Mesbah, un agent rusé, de se rapprocher de Hocine Ait Ahmed en vue de le liquider.

Sa mission consistait à le piéger pour qu’il marche avec son soi-disant "groupe de dissidents" œuvrant pour le renversement de Boumediane. « En clair, il m’offrait le pouvoir sur un plateau d’argent. J’ai décliné son offre en disant que j’étais par principe hostile aux putschs », relate Ait Ahmed.

Quoi qu’il en soit, cet échec ne décourage pas la SM. Un an plus tard, Hamid Ait Mesbah renouvellera sa mission. Cette fois-ci, la cible est Krim Belkacem. Condamné à mort par contumace, en 1969, par le tribunal d’Oran pour trahison capitale. Cet initiateur et signataire d'accords d’Evian s’exile en Europe. Pour le piéger, la sécurité militaire d'un Boumédiane enragée déploie alors tous ses moyens.

Selon Ait Ahmed, « La SM avait mis au point un scénario de coup d’État et lui avait proposé d’en prendre la tête. Pour les besoins de la cause, Ait Mesbah, qui connaissait bien Krim Belkacem du temps de la guerre d'Algérie, se disait passé à l’opposition. Tout était fin prêt pour la prise du pouvoir.

La proclamation annonçant la chute du régime de Boumediene était même enregistrée. Un gouvernement de salut national était constitué : Mr.Krim Belkacem, est déclaré président de la République ; Ait Mesbah, ministre de l’intérieur…» Cependant, bien qu’Ait Ahmed mette au courant Krim Belkacem de l’expérience qu’il a vécue l’année précédente, ce dernier accepte aveuglement de marcher dans le jeu de ses assassins.

Donc, c’est en jouant sur ce point faible que le pouvoir algérien parvient à trouver la faille à Krim Belkacem. Le 20 octobre 1970, trois agents de la sécurité militaire algérienne mettaient fin aux jours de l’un des plus prestigieux guerriers et le plus affamé au pouvoir en Algérie.

«Vous n’ignorez pas que c’est dans sa chambre d’hôtel de Francfort qu’il fut étranglé avec sa propre cravat. La police allemande est tombée sur des documents compromettants dans une serviette abandonnée à l’aéroport. On a su ainsi qu’ils étaient  trois, dont le commandant H’mida Ait Mesbah», précise Ait Ahmed.

Enfin, il va de soi que le verrouillage de la vie politique en Algérie, dès l’indépendance, a débouché sur des diverses dérives. Le choix du système politique, basé essentiellement sur l’exclusion du peuple, est indubitablement à l’origine de ces exactions.

Tout compte fait, à partir du moment où les Algériens n’élisent pas leurs représentants politiques, le pouvoir revient du coup à celui qui dispose de la plus grande force. Ainsi, jusqu’à sa mort, en décembre 1978, Boumediane règne en maître absolu sur l’Algérie.

Dans le deuxième volet de la note le colonel Tahar Zbiri raconte les coups bas de Bouteflika qui a hérité l’éducation hypocrite de son maître Boukharouba. S'agissant de quelqu’un qui bloque la situation actuelle en Algérie,vous verrez son mauvais parcours en l'objet et pourquoi s'intriguer jusque-là!.

                                                        Résultat de recherche d'images pour "algérie :Tahar Zbiri"

                                                                            Le colonel Tahar Zbiri 

Le colonel rebelle..Algériens, souvenez-vous de ce qu’il a été cet homme, ce qu’il a fait pour vous et de ses mémoires aujourd’hui lues et reconnues dans toute l'Algérie et ailleurs en France. Imaginez-vous ce qu’il aurait pu encore vous donner...Chef d'Etat-major de l'armée algérienne en 1963, il participe au coup d'Etat du 19 juin 1965 qui renverse Ahmed Ben Bella et se retrouve membre du Conseil de la Révolution. 

Déçu de la modeste place faite aux maquisards au sein de l'armée algérienne, il tente un coup d'État en décembre 1967 contre le pouvoir de Boumédiane et échoue dans son entreprise. Taher Zbiri vit en exil et rentre en Algérie après la mort du maudit Boumediane et il publie des mémoires sur son parcours de militaire sur l'histoire de la nouvelle Algérie.

Dans ses Mémoires, le colonel Tahar Zbiri, relate les coups bas de Bouteflika.. il consacre quelques passages au rôle joué par Abdelaziz Bouteflika à des moments cruciaux du devenir de l'Algérie: la crise  autour du pouvoir de 1963 entre les armées des frontières de Boumédiane et les groupes KLABB et historiques du GPRA et celle d'octobre 1988.

En filigrane du livre de Tahar Zbiri «Un demi-siècle de combat, Mémoires d'un chef d'état-major algérien», le lecteur a le loisir de suivre, en des périodes précises, le rôle joué par l’actuel mort-vivant de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika dans les conflits de l’Algérie dans ses premières années d'indépendance à celui du complot électoral du 11 janvier 1992 ayant enfanté la décennie noire de l'Algérie.

La rédaction du blog reproduit quelques extraits de ces mémoires, tels qu'ils sont écrits et rapportés par la presse algérienne, toutes tendances confondues.

Début de conte..Abdelaziz Bouteflika est présent dans la réunion secrète préparant la destitution du président de la république, Ahmed Ben Bella. Tahar Zbiri se souvient des propos que Bouteflika a tenus, accusant Ben Bella de "gabegie", autrement dit de jeter l'argent du peuple dans des constructions de prestige. Près de 50 ans après, cette accusation se retourne contre lui. "Où allons-nous comme ça ?" a-t-il alors tempêté devant Tahar Zbiri.

Après la chute de Ben Bella, Bouteflika s'emploie aux bons offices lors de la brouille larvée entre Houari Boumedienne, devenu président de la République, ayant toujours une main de fer sur l'armée et Tahar Zbiri menacé d'être évincé de son poste de chef d'état-major de l'armée algérienne.

Les décisions de nomination lui échappent et, contrairement à Ben Bella, Houari Boumedienne ne le consulte pas. Abdelaziz Bouteflika, émissaire de Boumedienne, tente une réconciliation auprès de Tahar Zbiri qui résiste à toute allégeance. 

Tahar Zbiri écrit même que Bouteflika a conditionné sa nomination à la tête du pays sans être assujetti à un chef d'état-major ou à un ministre de la Défense qu'il a voulu briguer également. Un cumul qui ne lui a pas été offert.

Après ces faits, Tahar Zbiri ne le cite plus. Lors de la réunion secrète de Boumedienne, Ahmed Medeghri, Gaïd Ahmed Salah, Tahar Zbri, Abderrahmane Bensalem, Mohamed Salah Yahiaoui, Bouteflika s'est fait remarquer par sa diatribe contre Ben Bella:

Après la déposition de Ben Bella? Après la lune de miel, c'est la clash. Bouteflika entre en scène et sert d'émissaire de Boumediane auprès de Tahar Zbiri pour négocier qu'elle serait son poids dans la nouvelle machine, qu'il tente de le ramener à la raison sans obtenir de lui quoi que ce soit.. Tahar Zbiri est devenu un chef d'état-major isolé, car Boumedianne passe outre son avis pour toute décision concernant le ministère de la Défense. 

Alors Boumediane m'envoya pour la énième fois son vaguemestre Bouteflika pour me voir et tenter me dissuader de boycotter les activités officielles de l'Etat, mais, moi, j'ai campé sur ma position qui était celle de vouloir réunir le Conseil de la révolution, d'abord; sur ce, nous nous sommes séparés.

Quand Boumediane a appris que j'étais dans la caserne du Lido, il a compris que j'allais donner l'ordre au bataillon de faire mouvement sur le ministère de la défense et le palais présidentiel, et de l'arrêter à la fin. Il a été pris de panique. Il est parti se terrer dans un endroit secret et s'est mis à hurler sur les dignitaires de son régime par téléphone: "La révolution est en danger"

Après le départ forcé de Chadli Benjeddid, le nom de Bouteflika court au sein de l'armée pour prendre les rênes du pouvoir. Contacté, ce dernier marchande sa nomination. Il voulait un pouvoir absolu, surtout pas d'un chef d'Etat trois quart. Il refuse d'être un Président amputé du ministère de la défense. 

Certains dans l'armée l'ont suggéré pour conduire une période de transition dans un contexte crucial à tous les niveaux politique, sécuritaire, économique et social. Mais Bouteflika a décliné l'offre.

A ce moment, j'avais posé la question à Bouteflika: "Pourquoi refuses-tu de prendre les rênes du pays?" Il me répondit: "Je ne pense pas que je puisse accepter cette responsabilité si on me donne le pouvoir sans la Défense. Mais s'ils désignent avec moi un vice-président (allusion à Khaled Nezzar), un officier de l'armée, dans un contexte sécuritaire qui n'est pas reluisant, alors, dans ce cas, je ne saurais accepter aucune responsabilité.

Le refus de Bouteflika a coûté un temps précieux aux décideurs, selon Tahar Zbiri. Pour Bouteflika, il ne s'agit point de sauver le pays, mais d'avoir, comme Boumediane, les pleins pouvoirs, en ayant sous sa coupe l'armée qui l'a proposé.

Tandis que Bouteflika ne voulait pas d'une nomination transitoire, son refus mettra à nouveau les décideurs dans une situation d'embarras sur la personnalité à choisir pour présider aux destinées du pays dans cette phase, la plus délicate depuis son indépendance.fin de conte.

Conclusion..Je termine ce volet par ma propre conviction qui décrira, sans tenir compte des coups bas de Bouteflika qu'en Algérie il y a qu'un Bouteflika qui, en ce temps même, divise, par le biais de son conseiller-frère pour régner en "virtuel" et pas pour mieux gouverner.

J'ai eu l'occasion d'entendre un jour, sur les ondes de la radio Françaire "RFI" l'interview d'une politologue et spécialiste des pays du Maghreb qui rependait à des questions cruciales concernant l'Algérie d'aujourd'hui.

De ce que j'ai compris.. «Bouteflika n’a plus qu’une existence biologique, sinon une présence virtuelle à travers des portraits, et qu’à ce stade de la maladie, il ne peut rien pour lui-même et encore moins pour l'Algérie.

Un président très malade, avec un pouvoir qui, malgré tout, existe. Alors ce qu’on appelle le clan Bouteflika est constitué par - Des clientélistes, - Une mafia de généraux, - Des PDG de grands groupes d'affaires? - Ce sont des gens, avec une grande loyauté à la famille Bouteflika et ce sont, eux qui le protègent contre ses adversaires. 

Avec un mélange de membres de sa famille, surtout le conseiller-frère, il y a aussi des compagnons de la Révolution, des personnes de sa région, qu'on désigne en Algérie, par le «Royaume de Tlemcen». Exemple. Jamal Ould Abbes, le chef du FLN - Abdelkader Messahel, le MAE - le chef de l’armée le général Gaïd Salah - Ali Haddad, le chef du Forum des entreprises - Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement et le général Othmane Tartag du DRS,(les services de renseignements) et autres thuriféraires en cache.

Sans savoir qui de ces gens autour de Bouteflika a le plus de pouvoir et qui a le plus d’accès, sauf que l’on sait que son frère Said ouvre et ferme la porte. Mais que ces gens sont entre eux, dans des luttes de pouvoir, surtout en vue de la succession.         

Sachant que Bouteflika a toujours voulu prendre sa revanche sur l’armée qui ne l’avait pas laissé arriver au pouvoir à la mort de Boumédiane. Alors qu'on se pose là-bàs une question moche : "L'armée jouera-t-elle un rôle dans la transition à venir?". Une question que personne, à part Gaid Salah, ne peut en clarifier. Néanmoins,l'armée dans sa stature actuelle, elle est en même temps, partie du problème et partie de la solution.

En ce qui concerne la société civile,tout observateur est en mesure de constater actuellement en Algérie, qu'il y a parmi les élites, une minorité qui veut une transition, avec des réformes profondes. Et il y a en face, une majorité qui freine tout processus allant vers l'ouverture démocratique, se demandant, qu’est-ce qu’une transition peut lui apporter?. Un Etat de loi et de droit par exemple!. Ça serait le risque en grande pompe, pour cette majorité, tenant compte des tempêtes qui ont secoué l'Algérie depuis Ben Bella à Bouteflika. C'est pourquoi, beaucoup d’élites algériennes ont eu peur de se perdre dans un tel système incertain qui ne réussira jamais dans une Algérie qu'a connu que le système  "la tripe et la carotte!"..Fin de conte. 

En tout état de cause, je pense qu'après Bouteflika c'est le chaos ? étant que le système algérien est un système de personnes, d’individus et de pratiques clientélistes. Et dans un tel système, une personne peut, tout simplement, être remplacée par une autre qui remplit les mêmes conditions de continuité et de statu quo.

Cela étant malheureusement, nous privera, nous autres Marocains, de trouver les interlocuteurs Algériens fiables qui pourront en discuter des problèmes en suspens, surtout en ce qui concerne le futur des frontières et le respect de l'intégrité territoriale du Royaume! Peu importe, c'est notre mauvais destin, face à une Algérie qui perd, entre autres, de la vitesse et de la crédibilité d'Etat.Bonne lecture.

                                                                 Cordialement,Chihab25

Les commentaires sont fermés.