Maroc- Algérie : il était une fois la gauche Marocaine au service d'Alger..!
La Monarchie Marocaine et la gauche
Un homme de gauche au cœur d'un passage de règne...
Épluchons nos oignons..Au Maroc un parti organise à Oujda un meeting en faveur de la relation Algéro-marocaine. Quelques voix cassées se sont élevées ces jours-ci à Oujda sous étiquette Usfpiste, conduites par l'ami d'autrefois des Algériens (!) -Mr.Abderrahmane Youssoufi, faisant cavalier seul qui, parait-il, cherche, par ses initiatives de prévaloir l'expiation de ses péchés et du mal qu'il perpétrait à son pays à partir de l'Algérie.
Apparemment, il veut s'enquérir de la bénédiction des hypocrites et ingrats de l'Algérie; souhaitant leur retour à la raison pour tourner la page de haine et d'hostilité qu'il connaissait bien, plus que d'autre, les ingrédients.
A mon avis, les Usfpistes réunis à Oujda pour s'approcher à des oreilles algériennes crédibles, sont en train de souffler dans des tympans crevés, nager dans la boue de l'histoire commune et pleurer pour les pots cassés.Ils sont venus partager les pastilles, voire rigoler à Oujda, comme disait le ministre algérien Messahal à propos de la table ronde de Genève.
Des représentants de partis politiques, de syndicats et d’associations de la société civile Marocaine traînés par ce vent ont assisté à cette rencontre durant laquelle on a parlé de tout et de rien de concret. Les recommandations publicitaires au profit du parti en régression, qui seraient dégagées de cette randonnée Usfpiste tomberont surement, en poussières sur les toiles d'eaux d'oued Nachef ou de celui Sid Yahya Ben Younes..!
Driss Lachgar, SG de l'USFP, en exemple, a appelé à préserver; dit-il, la mémoire Algéro-Marocaine afin que les générations montantes puissent en prendre connaissance..?
Je me demande de quelle mémoire parlait-il? d'une mémoire Algéro-Unfpiste certes, pleine d'actes de trahison et de maux de tête, dont les comparses n'étaient que les exclus de la classe politique au Maroc, principalement : Les Ait Ben Barka-Mehdi et Abdelkader, Fkih Basri, Said Bou N'Aâilat, Mohamed Ait Kaddour,Mohamed Lahbabi, Abderrahmane Youssoufi et le colonel Ait Said Ben Hammou.
La génération ayant marqué les rôles historiques et stratégiques de cette cité millénaire (Oujda) dans la communion entre les deux peuples, aux moments de joie comme de détresse est disparue, des deux cotés, laissant aux opportunistes et aux bafouilleurs les "mythes" de l'appel -mort né- fraternel de Tanger 58.
Historique d'opposition..Faut-il noter dans ce volet ayant trait à l'historique d'opposition au Maroc, qu'aucun journaliste de la presse jaune n'osait élaborer, soi par peur, par manque de données ou par flatterie au parti Usfp, que Ssi Abderrahmane, après son échec de changer le monde avec l'appui de l'Algérie et la complicité Libyenne jetait l'éponge, à cause de son âge, de sa faiblesse politique et peut-être aussi physico-mentale.
Profitant de la clémence et de la miséricorde de la patrie lancées généreusement par feu Hassan II, il usait de ce qu'il lui reste de son temps-mort, en se rapprochant davantage du palais. De son coté, le Roi-génie feu Hassan, jouait le pompier de service, allant dans le sens du dicton Marocain qui dit :« remettre les clefs au voleur, c'est le faisant cesser de dérober» dans le but de garantir la transition du pouvoir en douceur, à la nouvelle ère d'après.
Chose dite, chose faite..En signe de satisfaction et de "donnons-donnons",Mr.Mustapha Laktiri, le haut commissaire de résistance et armée de libération, recevait l'ordre de lui ouvrir les vannes pour le mouiller avec ses compagnons de mal, les membres de sa bande de "Maghreb Echou'Oûb" qui venait de rentrer bredouille de l'Algérie. Dans cette foulée, d'autres égarés qui aboyaient hors frontière, en ont profité pour rentrer en reddition en bloc, têtes basses, à leur tête le Maroco-Brésilien à confession juive, Braham Serfati en exemple.
Par la suite, il gagnait, une certaine confiance auprès du Roi et laissait entendre en substance, qu'il jurait, spirituellement devant le Souverain - sur le saint-coran - de ne plus porter préjudice à la patrie, faisant en même temps «allégeance indéfectible» à la Monarchie Marocaine.
Après une passe d'armes, tout est mis en ordre. Il eu la charge, voire le privilège de conduire, successivement,deux gouvernement d'alternance au Maroc.(1996/1998 - 1998/2002).
Années de plomb dites-vous..? C'est vrai, Ssi Abderrahmane était une personnalité nationale de gauche s'appuyant sur une boite à outils de subversion. Malgré sa repentance, il portait encore dans son cœur, en tant que locataire de la primatie Marocaine, les symptômes et les séquelles de vengeance et de rébellion.
Pour se montrer vainqueur et protecteur du principe destructif de "gauche" il agissait contre le courant pour plaire à son milieu partisan, peu satisfait de ses performances. Il tentait, en vain, de chasser de ses gouvernements Mr.Driss Basri, l'ex-ministre fort de l'intérieur, que les opposants de la gauche, prenaient en symbole de ce qu'ils appelaient " les années de plomb".
Youssoufi avec Basri
Il y avaient que des nuits glaciales..En vérité, pour moi qui vivait et convoitait, en quelque sorte, une partie de cette période de turbulence, il n'y avait pas d'années de plomb..! C'était tout simplement, une guerre interne de «vie ou de mort» pour le régime Marocain. Pour les détracteurs, il s'agissait "visiblement" de militer, au nom de la démocratie autours de la galette politique et "discrètement", les insurgés obéissaient, avec zèle enthousiaste, à la pression de forces communistes qui gagnaient déjà des pays arabes dits progressistes, jaillissant au clan-Est à l'image de l'Egypte-Algérie-Libye-Irak et Syrie.
Pratiquement la bande de Ssi Abderrahmane était un simple outil de la guerre froide qui scindait le monde en clans Est-Ouest, faisant de son insurrection le fer de lance contre le régime et l'autorité du feu Hassan II qui, selon sa conviction, imposait son autoritarisme de façon indiscutable et couronnait sa dépendance à l'occident par allégeance aveugle à ce que ses opposants appelaient "l'impérialisme" .
Et c'est normal pour n'importe quel régime, d'employer tous les moyens de dissuasion pour survivre, normal d'agir ainsi, si le pouvoir se sentait en danger et la stabilité du pays menacée par un faux nationalisme conduit par l'Egypte d'Abdenaceur. Un Bakbachi, faut-il rappeler, tombé au piège d'un communisme fleurissant et visait à installer partout dans le monde arabe ses pions-dupes après l'Algérie de Ben Bella, le Yémen d'Abdallah Sellal, Noumeiri du Soudan et la Syrie absorbée dans l'enceinte dite "République Arabe Unie" dominée par l'Egypte révolutionnaire.
Et tout le monde arabe ou presque, faisait ses rituels religieux et danser aux rythmes révolutionnaires derrière le Speaker de la Radio "Sawt Al arab" qui émettait du Caire poussant les plus dupes des peuples arabes à se convertir en ennemis de l'occident et de son impérialisme.
C'était à l'époque les articles et alenias du cahier de charges établi par le trio URSS du Kremlin (Brejnev-Koseguine-Budgourny) qui dirigeait avec main de fer le Clan-Est, dont le symbole était le mur de Berlin.
SM le Roi lâche les pigeons à l'avenue Youssoufi à Tanger
Vertige de liberté...Après sa retraite politique, Ssi Abderrahmane est en train de vivre sa joie de voir, en son vivant, une Grande Avenue à Tanger, porter son nom.Mais sa vieillesse l'oblige à perdre, de temps à autre, ses chaussures et oublier ses lunettes de lecture dans le sac à main de Hélène, sa femme qui l'accompagnait toute sa vie.
Et malgré le confort que lui réservent la générosité et sympathie Royales, il s'approche, malgré lui, du mauvais stade de vie durant lequel la Nicoise sera contrainte d'apprendre à lui mettre les couches, comme on fait à son ami d'hier, le momifié de l'autre coté de Est.
Elle rassemble un faisceau de regards de haine sur la royauté au Maroc, formulés de l’extérieur vers l’intérieur par des radio-pirates ,à Oran en Algérie et Tripoli en Libye, dont le rédacteur en chef n'était que ce Ssi Abderrahmane Youssoufi.
D'autant plus, des plumes anti-Marocaines pré-payées par les pétrodollars algérien et Libyen étaient très actives, sous prétexte "aide aux exilés politiques" de la diaspora Marocaine en Algérie et en Libye pour démolir, ce qu'il appelaient "l'impérialisme à l’extrême-ouest du monde arabe" et prendre le pouvoir au Maroc, tout en tenant en exemple la faiblesse du roi Mohamed El Badr du Yémen, chuté facilement par Abdenaceur.
Avec l'appui de ces dictatures arabes, nos dupes insurgés Marocains projetaient "en vain" de changer le monde au Maroc par la suppression, pure et simple, de la Monarchie Marocaine et l'assassinat de Hassan II, et instaurer, à n'importe quel prix, pas une démocratie comme ils le prétendaient, mais une république à la mesure du goût du pouvoir Algérien de Boumédiane.
Je ne dirai pas et du goût de la stupidité Khaddafienne aussi, car celui-là était bien enroulé dans de bons draps Algériens après la disparition, en 1970, de son parrain Abdenaceur d'Egypte, pour taper les tambours et faire sortir le sanglier. Houari Boukharoub a bien réussi à le traîner à ses cotés et d'en profiter de sa stupidité contre la générosité Marocaine qui le couvrait, lui et son gamin Bouteflika pendant leur peine de réfugiés au Maroc lors de la sale guerre d'Algérie.
Mais la volonté divine voyait autrement, orientant feu Hassan II vers de bons plans pour la survie de la Dynastie Alaouite contre les haineux. Il réussissait par son génie et son intelligence de tourner une page sombre, pour ne pas dire une page crise de l'histoire contemporaine du Maroc marquant son ère et de dérouler, somptueusement, le tapis rouge à une nouvelle ère, pour laquelle il préparait soigneusement les conditions de continuité sur un autre ton, pour qu'il n'y aura jamais de risques du métier, sculptant dans la mémoire Marocaine «le Roi est mort..vive le Roi» pour que la vie continue avec ou sans Ssi Abderrahmane.
S'adressant à une bande occlusive impliquée dans des actes d'homicides volontaires contre son peuple ,Ssi Youssoufi croyait que ses amis algériens d'autrefois sont toujours là-bas en Algérie et que l'esprit de Tanger-58 est encore vivant!. Je crois qu'il se trempe, car la "machine à explorer le temps" dont il se servait est arrêtée sans qu'il s’aperçoive, ni lui ni ceux qui lui tiennent la main, sur lesquels s’appuie dans ses mouvements.
Ronronner en politique..( ومنهم من يرد الى اردل العمر..لكي لايعلم بعد علم شيئا)..Les politiciens à l'âge de retraite ronronnent davantage et ne partent jamais se reposer aux asiles de leur histoire. Ils sont souvent exposés au «Alzheimer politique», ils se placent sans se rendent compte, à la hauteur du sommet d'analystes, de guides et de conseillers qui savent plus que les autres.Nos exemples sont nombreux..je cite quelques retraités politiques qui se sont éclipsés après avoir pillé argents et privilèges..: (Ahmed Osman,RNI - Mahjoubi Ahardane,MP - Abbas Fassi,PI -Med Lyazghi,USFP - Med Ben Said Ait Ider,OADP - Ismail Alaoui,PPS - Aissa Lourdighi FFD et le frivole-syndicaliste Abdelhamid Ben Jelloun.
Ait Ider
Mais avant cela, il se plaçait en garant de la politique de la gauche Marocaine.Un jour présent à Meknès pour une rencontre organisée en son honneur, le leader du 23 mars et de l’OADP s’est penché encore une fois sur la question du Sahara Marocain.
Ainsi, en 1958, selon lui, Franco et ses généraux ont proposé une issue à la guerre avec l'Armée de libération Marocaine par la rétrocession du Sahara au Maroc en contrepartie du renoncement aux revendications sur Sebta et Melillia. Mais l’ALM, disait-il, a refusé de renoncer aux présides occupés.
Il allait plus loin de ça, pour lui, c’était le gouvernement d’Abdallah Ibrahim qui n’a pas su gérer cette situation et raté une occasion en or de récupérer le Sahara dont le problème subsiste jusqu’à aujourd’hui à cause de l’ingérence de l'Algérie et de ses généraux, évitant de parler de de la trahison de ses co-équipiers Unfpistes de l'opposition qui allumaient les mèches avec l'Algérie contre le Maroc.
El Yazghi
L'Étincelant de l'USFP..Le co-fondateur de l'UNFP et acteur spécialiste du mélange et du camouflage a sa vision sur un sujet encore très sensible au Maroc.
Durant l'été de cette année, Mohamed El Yazghi était l’invité de « Confidences de presse », sur la chaîne 2M. Ce dernier s’en est réjoui, car le rendez-vous a rassemblé plus d’un million de téléspectateurs.Je résume ce que j'ai bien compris de ses confidences et de sa longue interview avec le journaliste Marocain Youssef Jalili qui compte contenir cette interview dans un ouvrage d’entretiens.Je collationne en parallèle pour montrer à mon lectorat les méfaits de la gauche Marocaine perpétrés contre le Royaume, aussi bien de l'intérieur qu'à l'extérieur.
Il s’était montré audacieux : il a appelé à respecter la mémoire de Mustapha El Ouali, aujourd’hui encore symbole du mouvement indépendantiste (Khatt Echahid), sous-entendant même que le maudit Boumédiane l’avait laissé se faire prendre au piège en Mauritanie, où il a été tué par balles par les militaires Algériens en juin 1976.
L’histoire contemporaine du Sahara Marocain est en fait très connue par les Marocains. Et pourtant, El Yazghi est légitime à plus d’un titre, par ses contes. Pour se faire place au dossier,il laissait entendre que : «dès 1957, il a été chargé de se pencher sur le dossier du Sahara,(..) avec d’autres Unfpistes,dont Mehdi Ben Barka. À la fin des années 1990, il sera consulté sur la question en tant que ministre de l’Aménagement du territoire du gouvernement d’alternance.(..)».
El Yazghi, rappelons-le, S'attaquait aux valeurs et osait prolonger sa langue tricolore, tout en déchiffrant l’articulation parfois complexe entre la situation politique intérieure Marocaine et la ligne adoptée par feu Hassan II concernant le dossier du Sahara Marocain.
Les «erreurs» de Hassan II.. El Yazghi osait prolonger sa gueule pour dire que Hassan II avait commis des erreurs. Il estimait à cet effet, que la dissolution de l'armée de libération Marocaine en 1958 était une grave erreur. C’est aussi sur cette période que El Yazghi se montrait particulièrement critique. Il énumère les erreurs commises par le palais et ses proches collaborateurs.
El Yazghi estime que la dissolution de l’armée de libération du Sud en 1958 était un choix dicté par la volonté de Moulay Hassan, alors prince héritier, de consolider son pouvoir au niveau central avant de s’intéresser à cette question alors périphérique, privilégiant ainsi à l’Armée de libération des bataillons loyaux et apolitiques, les FAR.
Autre exemple, plus tardif, sur lequel revient El Yazghi : c’est « sur ordre du général Mohamed Oufkir » (à l’époque ministre de la Défense) que les autorités répriment en 1972 à Tan-Tan une manifestation de jeunes Sahraouis exigeant le départ des Espagnols.
Un choix qui aura des « répercussions destructrices », selon lui, qui semble voir là un premier divorce entre Rabat et la jeunesse qui, à l’époque, est « soucieuse de libérer les régions sahariennes » mais a encore « foi que ces terres étaient marocaines. » À en croire El Yazghi, c’est avant tout la répression contre les jeunes manifestants sahraouis de 1972 qui en pousse une partie à fuir du Maroc et à s’établir en Algérie.
Le ralliement à Alger ?..Les décisions prises à cette époque ont sans aucun doute eu des répercussions directes sur la société sahraouie elle-même. El Yazghi rappelle : «Lorsque le Maroc avait récupéré le Sahara, son intérêt premier et suprême était de soutenir les partis nationaux qui y avaient une présence forte. Au lieu de cela, Driss Basri ,ministre de l’Intérieur emblématique de l’ère Hassan II, a préconisé de collaborer avec (…) les chefs de tribus et les notables qui coopéraient avec les autorités espagnoles.»
Mais l’homme est également critique envers son propre camp : Il grignotait une partie de sa sellette, revenant notamment sur la manière dont Mohamed Fkih Basri, opposant à Hassan II, présentait les jeunes Sahraoui du sud à Kaddafi, qui trouve là une force à instrumentaliser dans le duel qui l’oppose à Rabat – à la surprise générale, le guide libyen retirera son aide officielle au Polisario en 1984, tout en continuant de le soutenir « en catimini », d’après El Yazghi.
Mais la plus grande erreur du Fkih Basri a été faite lorsqu’il a présenté ces jeunes au président Algérien Houari Boumediane [tournant ainsi le dos au Maroc qui les a ignorés, selon El Yazghi
C’est ainsi que la sécurité militaire algérienne allait utiliser la carte du séparatisme, et par la suite instrumentaliser la direction du Polisario contre le Maroc. (…) Les dirigeants algériens ont donc accueilli une partie de ces jeunes égarés et poussé à la revendication d’autodétermination afin de mettre en place un État fictif.
Fkih Basri
Une fin d'un fer de lance..Fkih Basri a été humilié par ses commanditaires d'Alger. Mohamed Taher Abdessalam, ancien officier du DRS, révèle dans une interview à une chaîne algérienne comment Fqih Basri, membre fondateur de l’UNFP, condamné à mort quatre fois pour tentatives de renversement de Hassan II, a été humilié lors de son exil à Alger.
Une preuve, une de plus, de la légendaire ingratitude du pouvoir algérien envers d'anciens compagnons et néanmoins opposants au défunt feu Hassan II et à la Monarchie Marocaine précisément.
Sur le plateau de l'émission "Le chaînon perdu", l’officier du renseignement algérien raconte comment Fqih Basri a été «prié», en 1994 et au terme d'un long exil en Algérie, d’évacuer sa villa algéroise mise à sa disposition en 1965 par Houari Boumediene, en reconnaissance de son "parti pris" en faveur de l’Algérie, lors du conflit armé qui a opposé le Maroc et l'Algérie dans la guerre des sables de 1963.
Cet officier algérien révèle être intervenu lui-même, à la demande de Fqih Basri, auprès du cabinet du président Liamine Zeroual (1994-1999) pour une audience qui ne lui a jamais été accordée.
Face à cette double humiliation, Fqih Basri n’a eu d’autre choix que de chercher «refuge» qui aurait pu être impossible n’eut été la clémence du défunt roi Hassan II, celui-là même que Fqih Basri voulait à tout prix renverser, y compris par les armes.
Il n’en fut rien. A part cette grâce royale qui a permis à l’ancien «putschiste» de regagner son pays en 1995. Il décède huit ans plus tard à Chefchaouen, emportant avec lui dans sa tombe cette amertume incommensurable d’avoir été trahi par une Algérie qui se proclamait faussement «amie des démocrates arabes»
Mohamed Lahbabi
L’USFP et le coup d’Etat de 1972 ..Le 25 novembre 2000, deux membres de l’USFP, Mohamed Lahbabi et Mohamed Aït Kaddour confirment les précédents propos prêtés au Fqih Basri au sujet de contacts entre l’USFP et le général Oufkir pour préparer un coup d’Etat contre Hassan II.
Ces derniers confirment, selon leurs déclarations à un journal Marocain, la véracité des faits, c’est-à-dire une certaine implication de dirigeants de l’USFP dans la préparation d’un complot contre Hassan II. Pour rappel, la missive envoyée par Mohamed Basri, en 1974, était destinée aux camarades Abderrahmane Youssoufi et Abderrahim Bouabid.
Ces deux membres, soi-disant, crédibles du bureau politique de l’USFP s’expriment sur le sujet. Ils sortent de leur mutisme et rapportent des faits, des témoignages qui émanent du cercle très restreint du bureau de parti, qui ne comptait à l’époque que quelques personnes.
Le 3 mars 1972, il ne se passe rien et Abderrahim Bouabid confie à Lahbabi : « cela n’a pas marché. Il (Hassan II) a refusé de monter dans l’appareil. Ce n’est que partie remise. Nous attendrons le 3 mars prochain». Pour la petite histoire, il était prévu de profiter d’un rituel de Hassan II, qui après les festivités de la fête du Trône, effectuait un tour en avion.
Au sujet toujours de l’échec du 16 août 1972, Fqih Basri a indiqué à Mohamed Aït Kadour: «Oufkir est comme un esclave qui s’est habitué à naam sidi (oui mon maître) et aux courbettes. Il ne peut pas frapper son maître en le regardant dans les yeux». Et il a poursuivi en disant : «Oufkir a ordonné à ceux qui devaient abattre l’avion de s’éloigner de lui et de tirer sur l’appareil entre Tétouan et Kénitra».
Autre point. Dans sa lettre de 1974, Fqih Basri laisse entendre la formation d’un gouvernement après l’abdication de Hassan II. Chose qu’il réitère en confiant à Mohamed Aït Kaddour, lors de l’une de leurs rencontres parisiennes: «au printemps 72, Fqih Basri m’a informé que lui, Abderrahim Bouabid et Abderrahmane Youssoufi planifiaient avec d’autres parties pour un gouvernement de remplacement. Il m’a dit littéralement: cela va être un gouvernement miniature. Allez vous préparer».
En revanche, selon Mohamed Lahbabi, Abderrahim Bouabid lui confiait que: «le régime proposé après Hassan II compterait un conseil de régence comprenant des personnalités civiles comme lui-même, Allal El Fassi, El Hadi Messouak, Hassan Sifeedine Lahrej, Mohamed Aït Kaddour et des militaires avec le général Oufkir à leur tête»..Bonne lecture.
Cordialement,Chihab25