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  • VII.A l'ombre du trône Marocain (Les réformes impossibles du PJD)

     Suite...

                                         

                                                               Une des réformes impossibles du gouvernement PJD

    Entre les pouvoirs et le discours sur les crocodiles..Il semblerait que le discours sur « les démons et les crocodiles » et les références aux « vestiges » ne trouvent plus leur voie pour expliquer la faiblesse de ce gouvernement face aux centres de décision, et cela a poussé le chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, à passer à la vitesse supérieure en concentrant ses dernières sorties sur les attributions et pouvoirs du roi.Dans ces discours, on aura remarqué une certaine propension à se plaindre pour, ce faisant, adresser des messages à l’opinion publique sur l’incapacité dans laquelle il se trouve pour bien mener sa mission, indiquant que les dossiers sur lesquels il est attendu et pour lesquels son action sera jugée relèvent des prérogatives royales, bien que sur ces mêmes dossiers, M. Benkirane se soit personnellement engagé, pendant la campagne électorale de 2011 et même après qu’il fut nommé chef du gouvernement.

    Le problème est que M. Benkirane affronte en réalité une double difficulté ; d’une part, il a abandonné des pouvoirs qu’il aurait dû défendre et garder car la constitution les lui attribue et, d’autre part, il n’aura remporté aucune des batailles engagées contre l’entourage royal ( contre le fils de R'hamna surtout) qu’il avait pourtant rudement attaqué lors de sa campagne pour les législatives du 25 novembre 2011.

    Mais le point faible le plus important de M. Benkirane, en se cachant derrière les pouvoirs du Roi qui le dépassent pour justifier son inaptitude à solutionner les problèmes de ses compatriotes, est qu’il avait opposé ses sarcasme à ceux qui demandaient et chantent encore l’instauration d’une monarchie "parlementaire" où le pouvoir reviendrait aux élus et où la responsabilité serait liée à la reddition des comptes ; il avait alors exprimé un solide attachement à la monarchie constitutionnelle exécutive et une inclination encore plus forte à l’institution de la commanderie des croyants.

    Ces prises de position ôtent à M. Benkirane toute possibilité de se protéger par rapport à la rue, et le fait d’emplir les avenues avec un seul courant – le sien – n’est pas suffisant pour donner crédit à ses menaces, car ces rassemblements de gens à lui n’ont et n’auront pas le même impact que les contestations populaires,dernièrre en date,la sortie des syndicats  CDT/FDT à Rabat le 31/3/13, qui affichait un spectre très large, représentant toutes les sensibilités de la société syndicale, des politiques à leur tête  en particulier Mr.Driss Lachgar au nom de ses socialistes et un grand nombre de thuriféraires,  comme  (Kh.Soufiani, A.Ben Amrou et A.Amine), un trio qui ne rate aucune occasion  de la rue pour se faire entendre et fouiller et chasser dans chaque boue et dans chaque marécage.

    Toute cette racaille s'est mobilisée comme toujours  pour un seul slogan: manifester contre le gouvernement et secouer Mr. Abdelillah Benkirane dans son fief pendant sa sièste, qui selon un humoriste Marocain lève son baton pour chasser de son coté "Bou Kirane".

    Le PJD a les yeux rivés sur les prochaines échéances électorales communales à venir, de même qu’il s’évertue – mais discrètement – à infiltrer ses gens quantitativement dans les institutions afin de changer en sa faveur le rapport de forces ; l’aventure menée aujourd’hui par M. Choubani n’est qu’un aspect de cette politique, mais il ne réussira en fait qu’à réunir et à mobiliser massivement à l’avenir contre le parti islamiste. Le discours sur les « vestiges » et sur les « crocodiles » ne convaincra plus personne dans les temps à venir.

    Mais en contrepartie, écoutons ces gens d’expérience qui ont tant travaillé au sein de l’appareil d’Etat, qui disposent d’une pratique pluri-décennale dans la gestion publique, et qui affirment que le PJD n’était absolument pas préparé à assumer les responsabilités qui lui ont été soudainement conférées suite aux manifestations populaires, que ses cadres n’ont pas aujourd’hui la capacité à mettre au point des solutions efficaces aux problèmes qu’ils rencontrent et que, enfin, comme dans des sables mouvants, ces mêmes cadres s’enfoncent un peu plus à chaque mouvement.

    Benkirane endosse aujourd’hui la responsabilité de la présidence du gouvernement, dans le cadre d’une nouvelle constitution qu’il avait appelé à voter, considérant qu’avec ce nouveau texte la rupture s’est effectuée, le Maroc est passé d’une ère à une autre et lui avec ses nouvelles attributions constitutionnelles, il était parfaitement en mesure de lutter contre l’absolutisme et la corruption. Il ne reste plus au chef du gouvernement qu’à tenir ses engagements ; à défaut, il devra affronter les populations, ici et maintenant, et non lorsqu’il aura quitté le pouvoir et qu’en retraite il rédigera ses mémoires.

    Les réformes des meetings..La réforme de la Caisse de Compensation, d’abord, cette Caisse qui engloutit chaque année quelques 52 milliards de DH, pour l’instant du moins car ce chiffre est appelé à augmenter encore et encore, selon les assurances du ministre Tangerois Mohamed Najib Boulif. La réforme de la Caisse de Compensation, donc, a été interrompue pour des questions politiques et non techniques, et nul ne pourra dire quand les choses sérieuses démarreront. Les adversaires de Benkirane, opposition et majorité confondues, estiment que cette réforme ressemblerait à une sorte de corruption électorale dont seul le PJD récolterait les fruits en versant directement de l’argent aux pauvres, et ainsi l’étoile de cette formation continuera de briller dans les prochaines années.

    Allons tout droit au but, même si on joue que sur les mots. Le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka-PI, a expliqué qu’en ce moment le gouvernement n’a nullement pas l’intention de procéder à une quelconque réforme de la Caisse de Compensation..!

    Lors d’un point de presse organisé dernièrement a Rabat pour présenter les résultats préliminaires de l’économie marocaine durant l’année 2012, l’argentier du Royaume a démenti les informations publiées par la presse marocaine sur une probable réforme de la Caisse de Compensation. Et d’expliquer que le gouvernement ne va nullement pas «décompenser» les produits de base. Dans ce cadre, Nizar Baraka n’a pas hésité à déclarer que mise à part «les aides qui on été prévues dans le cadre du partenariat stratégique entre le Maroc et les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) sont en cours de finalisation par des commissions techniques "ad hoc" qui font des navettes régulières entre le Maroc et les pays du CCG », le Maroc n’a reçu  jusqu' présent aucune aide financière des pays du Golf.                   

    Le PJD fonce en avant dans la contradiction..Si de nombreuses incertitudes planent toujours sur le contenu du projet de réforme de la caisse de compensation au Maroc, il n’en demeure pas moins que le gouvernement semble privilégier la piste de la distribution d’aides directes aux couches les plus défavorisées. Mais pour qu’une réforme soit réussie, il faut qu’elle soit socialement équilibrée. Or, jusqu’à nouvel ordre, il semble que la classe moyenne sera la grande oubliée de cette réforme. Serait-elle si résiliente que ça ?

    Au-delà du débat sur la définition de la classe moyenne, si le gouvernement compte appliquer la décompensation, c’est-à-dire la réduction des subventions, tout en ignorant la classe moyenne, il fait fausse route car il en sous-estime l’impact sur cette couche sociale. D’abord, parce que la part des dépenses alimentaires dans son budget est loin d’être minime puisqu’elle est de 45%. Cela signifie que la décompensation de la farine et du sucre ne laissera pas son pouvoir d’achat intact. Ensuite, les dépenses d’énergie et de transport constituent le deuxième et le troisième poste dans le budget de la classe moyenne, avec des parts au seuil de 30% au total, ce qui implique que son pouvoir d’achat sera doublement impacté.

    Directement à travers l’augmentation de la facture d’électricité et du transport, et indirectement puisque le coût du transport fait partie intégrante du coût de revient de tous les produits et services. Déjà la récente décompensation des prix des hydrocarbures a fait augmenter les prix et il est clair qu’une nouvelle décompensation nourrira les tensions inflationnistes, renchérissant ainsi le coût de la vie pour ces ménages. De l’aveu même du ministère des affaires générales et de la gouvernance de Mohamed Najib Boulif, le taux d’inflation pourrait grimper.

    Enfin, pendant que la classe moyenne verra son coût de la vie augmenter, elle continuera toujours à payer le coût de la défaillance des services publics. Ainsi, quand ces ménages veulent éduquer leurs enfants, ils payent pour les placer dans des écoles privées ; quand ils veulent se déplacer, ils prennent des crédits pour acheter leurs voitures ; quand ils veulent se soigner, ils payent des cliniques privées ; et quand ils veulent se loger, ils s’endettent, car ils sont trop riches pour le logement social et pas assez riches pour le moyen standing.

    C’est injuste pour la majorité de la classe moyenne car non seulement elle est obligée de payer des impôts pour des services qu’elle n’utilisera pas, mais elle doit s’endetter pour vivre dignement. Dans cette configuration, il est évident qu’une décompensation va impacter négativement le pouvoir d’achat des ménages de la classe moyenne. Particulièrement le niveau inférieur et intermédiaire de la classe moyenne, c’est-à-dire les ménages gagnant entre 5000 et 15000 DH, qui glissera dans la classe modeste. Autrement dit, on aboutira à une paupérisation d’une partie de la classe moyenne.

    D’aucuns estimeront que les ménages de cette couche sociale ne pourraient prétendre à un soutien de la part du gouvernement suite à la décompensation. Mais, il faudrait rappeler ici que, contrairement à la classe pauvre, la classe moyenne, non seulement paye des impôts, mais ne profite pas entièrement de la contrepartie en services publics. Donc si le gouvernement veut être juste dans sa réforme de la caisse de compensation et éviter de pénaliser la classe moyenne, de deux choses l’une : soit il améliore la qualité des services publics pour éviter aux ménages de cette classe de payer deux fois ; soit il faut la dispenser de payer une partie des impôts pour des services qu’ils n’utilisent pas.

    Et puis, nous sommes passés à un autre type d’appréhensions, celles consistant à dire que la réforme de la Compensation menacerait la sécurité et la stabilité du pays, comme si c’étaient les grandes sociétés et la non moins grande bourgeoisie qui allaient subitement basculer en révolutionnaires organisés en milices qui sèment le trouble dans les rues et engendrent le chaos ailleurs… ces entreprises et ces riches sont les plus grands bénéficiaires des subventions, alors que le véritable et seul objectif de la réforme est de détourner une partie de ces milliards subtilisés, directement entre les mains des catégories sociales défavorisées et ainsi de réduire les inégalités flagrantes que connaît la société en donnant un peu plus aux pauvres et aux marginalisés… mais nul n’est prophète en son pays, semblerait-il.

    Seconde grande réforme, celle des Caisses de retraite qui est, à son tour, engagée dans une impasse. Benkirane s’est donc mis en tête de trouver un consensus avec les syndicats, le patronat assistant à tout cela en spectateur. Mais, ce faisant, on constate que le gouvernement s’est transformé en médiateur, en bureau d’études et en office de sensibilisation des masses, sous le thème de « l’approche participative ». Benkirane et ses hommes et femme nous ont bassinés avec ces slogans, comme si les Marocains, en ce 25 novembre 2011, étaient allés aux urnes pour désigner un « prud’homme en chef » et non un chef de gouvernement auquel la constitution a conféré de larges attributions, des attributions qui lui passent aujourd’hui bien au-dessus.

    Les bastions de la rente se portent bien, merci… Ainsi, après cette action ayant consisté à dévoiler ces bastions et à porter des noms sur la place publique, tout s’est subitement arrêté… un peu comme si le gouvernement était venu transformer la rente en une dame précédemment couverte et voilée de la tête aux pieds et qui s’est retrouvée subitement toute nue… Mais la «dénonciation publique» s’est arrêtée au milieu du gué, ne se prolongeant par aucune action juridique ou judiciaire afin de mettre un terme à l’économie de la rente et donner un coup de fouet à une société indifférente. Pire, les ministres se sont mis à leur tour à masquer toute activité rentière ou ayant trait à la corruption dans leurs départements, afin d’éviter d’être accusés de chasse aux sorcières ou autres règlements de comptes. 

    C’est sur ces deux secteurs qu’il faut aujourd’hui mettre le paquet. Concevoir et mettre en œuvre pour eux une vision nationale, doper leurs budgets qui restent loin de combler les besoins (même s’ils sont en progression). Jusque-là, le Souverain ne les évoque que rarement dans ses discours-programmes. Et même s’il lance régulièrement de grandes opérations (INDH, Un million de cartables, Ramed et tout récemment le Plan national de prise en charge des urgences médicales), il reste tellement à faire. Pour rattraper le retard cumulé, il faut donc que l’éducation et la santé deviennent des chantiers royaux, loin de toute machination politique, qu’ils soient déclarés chantiers de règne. Hélas, c’est le seul mode qui fonctionne. C’est ainsi qu’on verra l’effort de l’investissement public se concentrer sur ces volets, quitte à lever le pied sur ces grands projets d’infrastructures budgétivores.

    Pour illustration, la dotation de 50 milliards de centimes allouée au plan pour les urgences médicales correspond à peine à 5 km du coût du TGV Casa-Tanger. Et comme ne cesse de le marteler le collectif Stop TGV, l’enveloppe d’investissement de 25 milliards de dirhams (prêts privilèges et dons de Banques et Caisses, des pays arabes frères et fonds étrangers) allouée à cette Ligne à Grande Vitesse  permettrait, «si par consentement royal», on s'attendait un peu..!, de financer 25 000 écoles dans le monde rural ou encore 22 000 lits d’hôpitaux dans 25 CHU flambant neufs, même si cela pourrait porter préjudice à la cadence des investisseurs entre le nord et le grand Casablanca. Voilà de vrais projets de développement humain, bien plus prioritaires que des projets grandioses juste bons à entretenir une illusion de développement.

    Une issue de sortie pour Benkirane.Attention à ne pas toucher à la compensation, ca serait une gégantesque calamité». Se sont les propos tenus par Abdellatif Jouahri, Wali Bank AlMaghreb, l'argentier incontesté du Royaume lors de sa dernière conférence de presse appellent à plusieurs interrogations sur l’avenir et le devenir de la Caisse de Compensation. Le wali de Bank al-Maghrib a préféré s’adresser directement aux médias – au lieu de publier un communiqué – pour attirer l’attention sur les périls encourus en cas de suppression de la compensation.

    Abdellatif Jouahri a dit clairement et explicitement n’avoir reçu du gouvernement aucun élément justifiant la réforme envisagée : « A ce jour, Bank al-Maghrib n’est informée de rien quant aux mécanismes et aux moyens déployés pour la réforme de la Caisse de compensation », ajoutant qu’en conséquence, cette attitude du gouvernement ne permet pas d’étudier les différents scénarios auxquels aboutira la réforme, et principalement son impact sur le niveau général des prix .

    Cette sortie du wali de la banque centrale vient montrer la position contradictoire du gouvernement qui, par la voix de son ministre aux Affaires générales et à la Gouvernance, Najib Boulif, a déclaré que la réforme de la Caisse de compensation est prête depuis novembre 2012 et qu’elle n’attend pour sa mise en œuvre que l’accord politique . Mais cet « accord  » n’étant semble-t-il pas encore intervenu officiellement, l’opinion publique attend toujours de savoir le sort de la réforme envisagée.

    Abdellatif Jouahri a été encore plus loin en mettant en garde contre ce qui pourrait se produire si la réforme de la Caisse passe par une suppression du soutien aux prix de différentes denrées alimentaires, surtout en cette conjoncture que connaît le Maroc. Et pour que les choses soient encore plus claires, Jouahri a établi un lien direct entre la stabilité des prix à moyen terme et le soutien dont ils bénéficient et qui est assuré par la Caisse de compensation.

    Quant à la conversion du soutien au prix des produits de première nécessité en subventions directes de 1.000 DH mensuels versées aux catégories les plus nécessiteuses, comme le veut le gouvernement-PJD, le wali de Bank al-Maghrib affirme ne pas pouvoir prédire son impact sur l’inflation, ajoutant qu’il serait nécessaire dans ce cas de prévoir en parallèle de la suppression de la compensation une augmentation des salaires. Quant aux fameux 1.000 DH pour chaque famille pauvre, Jouahri dit que ce ne sont là que des paroles car aucune procédure pour cette subvention n’a encore été décidée par le gouvernement.

    Concernant l’inflation, le wali a déclaré qu’elle est de 2,2%, un niveau normal pour l’objectif fixé aux prix à moyen terme mais, ajoute-t-il, si la Compensation est supprimée, ce taux pourrait passer à deux chiffres. Pour ce qui concerne la croissance, elle serait, toujours selon Abdellatif Jouahri, de l’ordre de 4 à 5%, grâce aux bonnes performances agricoles attendues suite à la très convenable pluviométrie enregistrée

     Réformer la justice, c'est quoi et pourquoi?..Le chantier de la réforme de la justice, à travers tous ses composants – juges, avocats, greffiers, police judiciaire, Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire, experts, administration, lois, tribunaux, politique pénale, parquet…–est un chantier national pour une réforme démocratique. Ce chantier ne doit pas être celui d’un parti, à l’exclusion des autres, ou même d’un gouvernement ; tous doivent s’impliquer dans cette œuvre et se hisser au niveau requis pour l’aboutissement de cette grande réforme, et tous, cela veut dire; la classe politique, opposition et majorité, le parlement, le gouvernement, les syndicats, la société civile, et tous les acteurs judiciaires dans les tribunaux et ailleurs.

    A quoi sert donc la justice, une fois la réforme acquise? si le vocabulaire des responsables dans notre pays ignore le mot démission, après un échec, un scandale ou même simplement une suspicion de quelque chose. Ils restent tous accrochés à leurs fauteuils de cuir et de velours, et considèrent que la mort est un moindre mal en comparaison à une démission.

    Pourquoi les ministres, les directeurs et autres hauts fonctionnaires marocains ne démissionnent-ils donc jamais ? Pourquoi n’existe-t-il pas dans l’esprit et la culture de nos politiques une phrase du genre : « Comment remettre les clés et quitter ma fonction si je faillis à ma tâche, ou que je sois contrarié pour une raison quelconque, ou que je ne puisse accomplir mon travail comme il se doit, ou si je sois impliqué dans une affaire qui porterait atteinte à mon image et à mes fonctions ? »…

    Prenons donc l’exemple de l’ancien ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, dont la presse avait publié voici quelques mois les détails des primes qu’il percevait alors qu’il était en fonction… Au lieu que le Monsieur, l'ex-basketman de Meknes, ne démissionne de son poste de président du RNI, qu’il s’excuse ou qu’il restitue les millions empochés, il a préféré opter pour la fuite en avant et faire son baroud d’honneur, allant se répandre partout et ailleurs que ces primes étaient on ne peut plus légales et que tous ses prédécesseurs avaient touché les leurs, de primes.

    Son collègue, le trésorier du Royaume, Noureddine Bensouda, qui échangeait les bienfaits avec lui et qui touchait 10 millions de centimes par mois au titre d’indemnités, a préféré, lui, aller en justice… mais pour faire juger deux ingénieurs qu’il a accusé d’avoir transmis les documents attestant de toutes ces gratifications à la presse. Mais le pire est que la saisine de la justice pour ces deux fonctionnaires des finances, au lieu de poursuivre Bensouda et Mezouar, a été ordonnée par le chef du gouvernement Benkirane qui est arrivé là porté par ses puissants slogans contre la corruption et ses sortis martiales en faveur de la lutte contre la rente.

    Qui ose dire «dilapidation» du fond public?.. Et l'affaire ayant trait avec le duo formant le couple gâté, le Capitaine du Foot Marocain, qui détient en plus les destinées de la Féderation Royale Marocaine du Football, les deux secteurs-clés combinés, "l'interrupteur et le robinet" du pays, et son épouse l'ex-patronne des blousons blancs,  MmeYasmina Badou, la conseillère municipale  et députée PI de Casablanca, soumise aux régles de la balance Chabatienne, qu'elle porte, malgré elle, soit sur la tête, soit sous le bras, pour leur acquisition (légale ou pas) de deux appartements luxueux dans la capitale Française Paris.Un dossier dont la justice marocaine semble rechigner à se saisir.

    A rappeler à ce sujet que Mme Yasmina Badou n'a pas caché sa joie, lorsqu'elle a rempli son quartier par des "you yous" en signe de victoire contre l'Office de changes qui l'accusait d'avoir transferé illégalement à l'étranger deux (2) milliards de centimes en devises pour s'acheter quoi que ce soit à Paris.  

    Pour clore ce dossier soulevé par la presse nationale, voire l'enterrer, elle aurait mené discrétement des tractations informelles avec les monétaires de l'Office, tractations soldées, parait-il de compromis. Profitant de sa renommée de femme politique, d'ex-ministre souriante  aux inconvénients et au hasard, et du poids de son conjoint à l'échelle des cercles de décisions, elle aurait pu convaincre l'Office de changes de faire passer l'éponge et suspendre éventuellement toute poursuite judiciaire. Et pour décrocher l'amont du PDG de ce stand de liquidité nationale, elle lui a fallu assembler toutes ses capacités morales et matérielles permettant d'y arriver à cela, et verser à la caisse de l'Office, selon la presse électronique, un chiffre inférieur aux normes de trafic, se situant au seuil de 60 millions de centimes, afin de laisser tomber et sortir "indemne" du cauchemar, en s'échappant aux retombés néfastes de cette affaire.  Regardez la photo ci-dessous et appréciez cette joie s'il le faut.!. 

    Un geste qui trouve son équilibre en elle-même. Elle suffit au regard et donne un contentement simple, mais réel. Elle flotte dans le vide sidéral car aucun autre environnement que celui-là ne peut la combler. Pure création d'un esprit frivole, elle s’épanouit toute seule, jetant à la largeur du mur ce que dit de "blal-bla" le gouvernement PJD aux sujets de la corruption et de la bonne ou mauvaise gouvernance.               

         

    Des exemples comme ceux qui précèdent, il y en a pléthore, il y en a des dizaines, des centaines même. Mais pourquoi donc ces responsables tiennent-ils tant à rester en place et refusent de démissionner ? Quelques explications…

    1/ Tous les postes de responsabilité, aux ministères, dans les grandes directions et administrations offrent un grand nombre d’avantages licites ou non, légitimes, illégitimes et à mi-chemin entre la loi et le hors-la-loi. Autrement dit, ces privilèges ne sont pas réglementés par des textes juridiques ou réglementaires, mais par des décisions prises par ces mêmes responsables, pour eux-mêmes, en fonction de leurs besoins, de leurs tempéraments, de leurs morales et de leurs niveaux de vie. Et ainsi, quitter sa fonction pour un responsable signifie pour lui perdre son salaire certes, mais aussi et surtout toute la panoplie d’avantages et de privilèges qui l’accompagnent.

    2/ Les responsables sous le ciel Marocain ne ressentent pas la pression de l’opinion publique, ni celle des médias et encore moins celle du glaive de la justice ; et c’est la raison pour laquelle quand ils sont impliqués dans une affaire quelconque ou qu’un scandale les concernant éclate, ils ne démissionnent pas, mettant ainsi un terme au vacarme, mais au contraire entreprennent des fuites vers l’avant, lancent des contre-offensives médiatiques, détournant loin d’eux les discussions, mobilisant les amis et les contacts, hurlant à cors et à cris qu’il ne s’agit que d’un règlement de comptes, et sans même qu’ils ne se donnent la peine de prouver cela. Et ainsi, les choses se calment et eux, poursuivent leur petit bonhomme de chemin.

    3/ Il existe une sorte de solidarité entre responsables de ce pays quand un scandale touche l’un d’eux. Tous pour un, pour celui qui est la cible des médias impertinents, de l’opinion publique indélicate qui ne comprend goutte aux grandes affaires publiques. Et donc, un haut cadre visé est un haut cadre qui se trouve immédiatement entouré et protégé par ses pairs pour lesquels il ne peut être qu’innocent, à charge de revanche.

     

    Geler les investissements pour sauver la face!..Sortir le Maroc de la crise, une façon PJD..Suite à une nouvelle orientation destinée à affronter la crise qui frappe l’économie nationale, le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour rééquilibrer les finances publiques. La décision phare prise à ce propos est le gel d’investissements programmés pour l’exercice en cours, mais cette décision est accompagnée par d’autres, consistant à augmenter l’effort de recouvrement fiscal, en plus de l’endettement sur les marchés internationaux.

     

     Ainsi, au cours d'un Conseil de gouvernement, Il a été décidé de suspendre 15 milliards de DH d’investissements prévus pour 2013, pour ne maintenir que les budgets d’investissements reportés. Cette décision intervient suite au mémorandum adressé le 25 mars dernier par le chef du gouvernement aux experts du gouvernement parallèle d'ElMechouar Essaid, aux ministres et aux Hauts commissaires, dans lequel il appelle à suspendre les investissements programmés pour cet exercice, afin de pouvoir maîtriser et réduire les budgets reportés d’une année sur l’autre et d’engager ces dépenses qui atteignent (21 milliards de DH). Cela permettrait au gouvernement, selon Si Benkirane, de réduire le déficit public d’1,5 point ; «ce qui accélèrera la réalisation des investissements publics et les maintiendra à leur niveau des années précédentes».

     

    L’abandon de ce volume d’investissements signifie, selon les experts en économie, la compression du programme d’investissements pour alimenter les postes de dépenses courantes du gouvernement, de peur d’avoir à être exposé à une crise de liquidités. 

     

    Absence de volonté de réforme..Pour un autre expert, la nouvelle mesure prise par le gouvernement aura un impact négatif, surtout en cette période difficile où les indicateurs laissent penser à une baisse de la croissance et où l’entreprise est en difficulté. Pour le journal l’économiste, «il y aurait d’autres solutions possibles pour lutter contre les effets de la crise, mais à l’heure actuelle, il ne semblerait pas qu’il y ait une volonté sérieuse de remédier aux problèmes économiques du pays».

     

    La solution parait-il à mon sens, est dans la réforme fiscale qui passerait par la suppression de tous les avantages fiscaux accordés ici et là, en plus d’une lutte résolue contre la fraude fiscale, de même que l’annulation des exonérations d’impôts qui profitent, depuis des dizaines d’années, à plusieurs secteurs, dont l’agriculture des grands fermiers qui éxportent en toute quiètude ».

     

    Pour un autre économiste, « la décision du gouvernement impactera négativement l’emploi et la consommation, surtout que l’Etat est un acteur incontournable dans le circuit économique, à travers les investissements publics ; cette décision aura donc des répercussions sociales certaines. L’Exécutif aurait pu et dû réduire le train de vie du gouvernement et du parlement, en plus des retraites des parlementaires, versées sur le budget de fonctionnement de l’Etat. Et les pouvoirs publics doivent également lutter contre la fraude fiscale qui les prive de revenus importants ».

     

    La charge de la compensation..De l’avis d'un économiste à l’Université Mohamed V de Rabat, « une telle crise peut appeler des solutions classiques, telles que la réduction de l’investissementc car ces dernières années, le gouvernement a pu maintenir le rythme de croissance du budget d’investissement public. Mais après l’échec de la réforme de la Compensation pour des raisons connues de tous, l’Etat a dû choisir entre deux voies possibles, la consommation ou l’investissement. Il a opté pour la facilité consistant à sacrifier le second sur l’autel du premier. Cela pourra se maintenir un an ou deux, mais si cela devait continuer, les problèmes surviendront. Par ailleurs, puisque l’Etat semble privilégier la consommation, il faut absolument surveiller les équilibres de la balance des paiements, car si ces équilibres ne sont pas assurés à terme, il faudra avoir recours à un ajustement structurel pour avoir accès aux marchés financiers internationaux».Bonne lecture.

     

                                                                                         Cordialement,Chihab25

    A suivre...